Je ne voulais pas essuyer un échec avec une simple barrière de paille. Cherchant désespérément une torche, aboyant des ordres aux hommes alentour, un mortel arriva pour embraser ma barrière. Je lui fis un sourire ainsi qu’un geste de tête. Mon initiative ne résoudrait rien, mais elle pouvait être utile. Dans ce moment d’accalmie, j’en profitais pour observer les personnes autour de moi. Tyr semblait toujours attirer les Jötuns sur lui, mais il n’était pas en position délicate et c’est la raison pour laquelle, je me dirigeais au pas de course vers le village afin d’aider les derniers restés en retrait. Mes yeux clairs s’arrêtèrent un cours instant sur une chevelure sombre et j’eus un sourire en reconnaissant le faciès de Dagmar. Elle qui avait souhaité participer à un raid afin de prouver ses compétences, la voilà servi. J’allais veiller sur sa survie, c’était certain. Mais pour le moment, autre chose attira mon attention. Là, sur le sol, sa chevelure étendue, une sœur. Courant jusqu’à son corps, je me laissais choir sur le sol, une main portée à ma poitrine. J’observais le visage à jamais éteint de ma sœur d’arme, abandonnant un de mes poignards pour le glisser sur sa poitrine, prenant sa main afin qu’elle le tienne. Que la paix accompagne ton éternité, ma sœur. » Murmurais-je auprès d’elle, malgré les cris et autres bruits ambiants. J’ignorais ce qu’il se passait autour. Une autre consoeur s’approcha, posant une main sur son mon épaule. Je me redressais, prenant la lance de celle qui n’était plus qu’un souvenir, afin de retourner au combat pour venger la mort de ma sœur d’armes.Ce jour ne sera pas leur victoire, mais leur trépas ! » Prononçais-je avec haine, échangeant un regard vers ma consoeur. Aussi affectée que je l’étais, je retournais dans la masse de combats afin de faire tomber des corps bleus. La blessure de mon épaule me lançait, inondant mon bras du liquide vermeil. Mais je l’oubliais, j’aurais tôt fait de m’en occuper plus tard. Le mortel de Muspellheim semblait en mauvaise posture et je m’approchais de lui, la rage au ventre afin de l’aider à envoyer cette créature dans les tréfonds d’Helheim. Je m’élançais, lance en avant afin de lui transpercer la chair de part en part. Hélas, je ne prévoyais pas son coup de massue qui m’envoya quelques mètres plus loin. Lâchant un gémissement de douleur en sentant la pointe de la flèche ressortir de l’autre côté, je me redressais non sans tituber quelques secondes. Je ramassais une torche non loin et l’allumait pas un feu non loin de là où j’étais. Profitant que le géant me tournait le dos, j’arrivais près de lui et enfonçant avec force la torche pour l’embraser de l’intérieur, ma main frôlant sa chair. La créature bleutée lâcha un lourd gémissement glauque, tombant sur le sol et je laissais le dernier coup pour accélérer son trépas au mortel. Je vous laisse le finir ! » Je lui fis un geste de la tête, portant ma main sur mon épaule. Il y avait encore de nombreux Jötuns debout et j’avais l’impression que mes forces s’amenuisaient. Odin merci, ses créations étaient robustes et braves. Ils s’en sortaient bien et j’étais fière de me battre à leur côté.

ACTION EFFECTUÉE PAR SVANHILD ϟ Sauter, lance en avant, sur le jötun pour l'enfoncer dans son poitrail

ACTION EFFECTUÉE PAR SVANHILD ϟ Embraser le jötun de l'intérieur

Briser la glace

Midgrad : l’attaque surprise

Sa magie n’était pas assez puissante. Gersimi poussa un râle furibond. Comment pouvait-elle combattre des ennemis avec les mains liées ? Bientôt elle serait aussi faible qu’un humain et ne pourra plus protéger quiconque. Elle était faible, s’épuisant beaucoup plus rapidement. Beaucoup trop rapidement à son goût. Inutile et pathétique. Une femme à la chevelure sombre s’approcha d’elle et banda son arc. La première flèche manqua sa cible, de même que la seconde mais l’âme mortelle ne perdit pas espoir et persévéra. Tant de persévérance émut la petite déesse.

Enfin elle aperçut le visage de son neveu. Droit et brave malgré ses traits enfantins il usa de sa magie pour brûler le Jotun avec succès. Un battement de cils. Elle le vit tel qu’il serait, elle vit le futur dieu qu’il deviendrait, une tempête au cœur du soleil, merveilleux. Un battement de cils. Le combat reprit. Un guerrier mortel fonça droit vers le géant pour lui planter son épée dans le torse. Une flèche tirée par la femme acheva finalement le monstre.

Gersimi observa les flammes autour d’elle. Beaucoup trop de personnes étaient encore exposées au danger. Elle devait se ressaisir, se battre jusqu’à son dernier souffle. Ne s’était-elle pas promis d’être forte, d’agir en souveraine ? Une véritable souveraine n’abandonne pas la bataille. La déesse des richesses se releva et dégaina son épée.

« Vali aide moi à mettre les habitants à l’abri. »

La petite déesse s’élança dans une course folle. Au passage elle tailladait les jambes des géants pour les désorienter et les affaiblir, aidant les guerriers tout en protégeant les habitants. Dans la cohue elle distingua un blessé retenu par une poutre et encerclé par les flammes. Gersimi passa au travers des flammes comme si ces dernières n’osaient pas la toucher. Elle souleva la poutre avec une facilité déconcertante pour un simple mortel et aida le malheureux à quitter le cercle de feu. Elle le confia ensuite à un tiers avant de retourner vers la place du village. Les Jotun étaient encore nombreux et ne laissaient aucun répit aux guerriers mortels et immortels. Avec un pincement au cœur elle se détourna des combats pour protéger les enfants apeurés et en larmes. Lorsqu’elle approcha d’eux, son aura lumineuse les rassura instantanément. Elle prit le plus jeune dans ses bras et guida les autres vers la forêt. Elle effectua plusieurs allés-retours afin de mettre tout le monde à l’abri. Déployant toute sa magie protectrice sa présence déviait tous les dangers de leur chemin, les entourant d’une nuée dorée.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

ACTION EFFECTUEE PAR (Gersimi Óddóttir) ϟ Tente de mettre à l'abri tous les habitants du village.

Elle fanfaronnait pour cacher sa détresse et la douleur qui l’accablait. Elle peinait de plus en plus à tenir son épée qui, mine de rien, pesait lourd, en dépit du travail acharné d’Yrjö pour que celle-ci soit adaptée à la corpulence de la femme qui la possédait. Elle ne prenait même plus la peine de parer les attaques de sa lame, se contentant de faire reculer leur assaillant de sa torche, paniquant à l’idée qu’il pourrait la toucher comme il le fit pour tant d’autres qui se trouvaient étendus au sol, morts. La rage qui l’agitait ne suffisait plus à lui faire oublier le mal qui pulsait à ses tempes et s’accroissait de minute en minute. Elle poussa un soupir avant de lancer à Yrjö : « Couvre-moi un petit moment. » Elle s’écarta un peu, défit son bandage d’une main tremblante pour le replacer en le serrant un peu plus, l’entaille était profonde et pas très belle à voir mais elle aurait tout le temps de s’en soucier plus tard, pour l’heure, il fallait que son bras tienne jusqu’à la fin de la bataille. La brunette se redressa enfin, prête à en découdre et se trouvant probablement sur la trajectoire d’un archer, eut le droit à une flèche dans la cuisse. Un hurlement rauque lui échappa malgré elle et elle eut besoin de quelques secondes pour réaliser ce qu’il venait de se produire. « Bougre d’idiot ! » persiffla-t-elle en brisant le corps de la flèche et en extrayant ce qu’elle pouvait. Une autre blessure, exactement ce dont elle avait besoin ! Elle emprunta un peu de tissu à un corps près d’elle pour se faire un garrot, ruminant sa rage attisée par la souffrance pour tenter de rejoindre son ami. Il n’était qu’à quelques pas mais un mouvement dont elle ne comprit pas l’origine l’éloigna sensiblement de sa position initiale et elle jura par-dessus le marché, frustré et complètement désorienté. Parvenant enfin à comprendre sa position, elle réalisa qu’elle avait été emportée un peu trop à l’écart des combats. Seule, blessée et à la merci d’un jötun, elle était plus que vulnérable, elle était certaine de mourir. Ce fut son rire qu’elle entendit d’abord avant de faire volte-face et de tenter de tenir le coup, agitant sa torche sous son nez comme une sorte de bâton magique, elle aurait pu en rire si sa vie n’était pas en jeu. Elle prit le parti de ranger son épée, se disant que le feu serait plus efficace qu’une arme qu’elle n’arrivait même plus à brandir mais lorsque la bête éteignit son flambeau, elle se dit que c’en était fini et qu’elle aurait beau se débattre avec sa dague, rien n’y ferait. Elle se résolut donc à faire la seule chose qu’une femme sensée devait faire dans un moment pareil, appeler à l’aide. « SI QUELQU’UN M’ENTEND, UN PEU D’AIDE SERAIT LA BIENVENUE ! » hurla-t-elle.

ACTION EFFECTUEE PAR (dagmar gerulfdottir) ϟ Appeler à l'aide et être entendue

C'était toujours un soulagement de retrouver les sentiers familiers menant à Tromso. J'adorais commercer, là n'était pas le soucis. Si j'avais rechigné au départ, puisque cette tâche incombait à mon frère et m'était revenue à sa mort, j'avais apprit à faire avec et à seconder mon père, du mieux que je le pouvais. Même si l'hiver se faisait plus clément, il était encore trop dangereux de reprendre la mer, aussi commercions nous avec les villages voisins. Il n'y avait pas de repos pour nous, malgré le temps. Mais il me tardait de pouvoir naviguer de nouveau, c'était plus excitant que de chevaucher. Plus valorisant pour moi qui savais naviguer là où peu de gens osaient se rendre. Au moins un talent que mon père ne pouvait discuter.

Nous revenions avec des chariots remplis de tissus, denrées, métaux... Des choses qui ne se faisaient pas ici. Plus nous approchions, plus j'imaginais les retrouvailles avec Solveig et en concevais un plaisir indicible. A chaque fois que je partais, elle me manquait davantage encore. Elle avait réussi à se faire une place dans ma vie, une place importante. Quelque part, elle me faisait penser à ma mère, cette femme que j'avais toujours admiré pour avoir su seconder mon père, le conseiller, voire le freiner parfois, avec douceur, mais fermeté. Solveig était plus emportée que ma mère, mais elle avait un caractère bien affirmé et savait se montrer douce et affectueuse. Aimante. Quand nous ne nous disputions pas.

Pourtant, quand je vis de la fumée noire s'élever dans les airs, mon cœur rata un battement. J'entendis mon père murmurer à côté de moi, prier les dieux. Pour ma part, je ne perdis pas de temps à m'extasier, talonnant ma monture pour foncer droit sur le village, alors que j'entendais mon père hurler mon nom, maudissant sans doute son entêté de fils qui courait droit vers la gueule du loup. Mais dans ce village, il y avait ma mère, mes sœurs.

Il y avait Solveig.

J'eus alors le droit à une vision terrifiante. Ce n'étaient pas des vikings qui nous attaquaient. C'étaient des Jötuns... Des géants de glace. Les flammes étaient partout, ravageant le village, mais aussi les géants. Des corps jonchaient le sol. Je reconnaissais les visages de ceux qui se battaient, mais d'autres m'étaient totalement inconnus. Et quand je vis l'un de ces inconnus à l’ouvre, je compris qu'ils n'étaient pas des mortels... Des dieux, parmi nous ? S'intéressaient-ils à ce points aux mortels pour leur prêter main forte devant cette attaque ?

Je n'eus pourtant pas le temps d'y réfléchir davantage que ma monture se cabrait brutalement et me désarçonnais. Je chus lourdement au sol, sonné, avant de me relever et de courir jusqu'à chez nous, y chercher Solveig. Mais quand j'y fus, il n'y avait personne. Je récupérais un arc et un carquois, ayant vu les autres se battre principalement de loin et avec du feu. Mon épée était à mon côté et ne me quittait jamais.

« SOL ! »

J'avais quitté la demeure, seul. Je ne voyais nulle trace de la chevelure blonde de mon épouse. Je décidais de ne pas rejoindre le cœur de la bataille, analysant d'abord la situation. Il fallait du feu. Bien, il y en avait partout maintenant. Je m'emparais d'une torche, la gardant avec moi. J'arrivais bien tardivement dans la bataille. Moi qui rêvais d'un doux retour auprès de mon épouse... Je priais maintenant pour qu'elle ne soit pas parmi les cadavres. Je me déportais donc vers l'extérieur du village et avisais le forgeron Yrjö. J'allais lui prêter main forte quand j'entendis une femme appeler. Je laissais le forgeron terminer son œuvre et courrais dans la direction du cri, pour voir un Jötun avec une jeune femme que je reconnus. Dagmar. Le village était assez petit pour qu'on se connaisse tous et identifie vite les étrangers.

Je plantais la torche dans le sol, mettant le feu à l'embout de la flèche et visais le géant. Je n'étais pas excellent à l'arc, tout juste correct, mais c'était quand même un gros morceau, difficile de le rater. En théorie...

ACTION EFFECTUÉE PAR (niklaus landvik) ϟ Toucher le Jötun dans le dos avec la flèche enflammée.

Niklaus jura quand la flèche loupa sa cible, mais ces jurons eurent au moins l'effet d'attirer l'attention du géant vers lui, laissant un instant de répit à Dagmar.

Briser la glace

Midgrad : l’attaque surprise

Gersimi venait de déposer un enfant à terre quand elle entendit l’écho d’un appel à l’aide. Une femme avait besoin d’être secourue.

« Vali je t’en prie reste avec les habitants pour les protéger. Ils ont besoin qu’une personne reste avec eux. »

La petite déesse courut en direction du cri pour trouver une femme blessée et sans défense, tenant encore dans sa main une torche éteinte. Un homme avait accouru en même temps qu’elle et tentait d’abattre le géant avec ses flèches. Le Jotun se retourna attiré par le mortel qui avait l’audace de lui tirer une flèche. Se détournant de la femme le Jotun fit face à son nouvel adversaire. Gersimi refusa de laisser le moindre répit au monstre.

« Jotun ! Ne gaspille pas ton temps avec des mortels. Viens plutôt comparer ta force à une Vane. »

Une diversion. Elle offrait l’occasion aux âmes mortelles de s’enfuir tandis qu’elle affronterait le géant ou le désorienter tout au plus. La petite déesse ne laissa pas le temps à la créature d’accepter son offre. Elle projeta une flamme dans son visage, pas assez puissante pour le tuer mais largement suffisante pour l’agacer et l’attirer hors du village. Elle savait exactement où les habitants avaient trouvé refuge pour en avoir guidé une grande partie, elle savait donc qu’elle devait attirer le monstre à l’opposé. Un jet de flamme et encore un autre. Elle ne cesserait que lorsqu’il aurait avancé vers elle. Enfin le géant fit un pas en avant puis un autre avant de se ruer vers elle dans un cri aussi puissant qu’une bourrasque de vent. Gersimi l’attendait et quand il parvint à sa hauteur elle lui taillada la jambe. Sans lui laisser le moindre répit elle attaqua de nouveau, tailla la chair bleutée encore et encore abreuvant le sol du sang du géant. Elle courait d’une jambe à l’autre de la créature, sautant, glissant pour ne jamais s’arrêter. Rapide comme le vent, le Jotun la manquait toujours mais de très peu. Elle ne tarderait pas à s’épuiser et elle serait alors plus vulnérable. Mais tant pis elle ne pouvait pas, elle ne devait pas s’arrêter de courir.

« Prends ça ! »

La déesse trancha les orteils du géant avant de s’attaquer à sa jambe déjà largement endommagée. Mettant toute sa force dans son coup elle essaya de trancher la jambe du Jotun.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

ACTION EFFECTUEE PAR (Gersimi) ϟ Trancher la jambe du Jotun.

Maudites soient ces créatures damnées. Une partie de lui se réjouissait pourtant de l'acharnement contre le peuple de Tromsø, quand l'autre craignait la colère des dieux. Etait-ce le début de la fin? Allait-il mourir ainsi, enchaîné comme un animal au collier de l'esclavage? Il soufflait comme un bœuf, les muscles tremblants, les poumons douloureux sous le manque d'oxygène. Le corps couvert de contusions, les narines enduites de l'odeur de la mort, du sang et de la chair brûlée qui vous prenait les entrailles, il résistait tant bien que mal, la poigne autour de son arme plus forte que jamais. Combattre ces Jötuns et se maintenir au niveau de leurs étranges alliés n'était pas chose aisée, et il fallait au thraell toute l'énergie et la volonté de survivre pour se montrer digne de cette bataille.

L'arrivée de Dagmar fut une entracte dans toute cette violence, et ses paroles réveillèrent dans ses yeux une lueur amusée.

- La Dame Dagmar veut juste s'assurer que je serai en état de réparer sa maison si celle-ci ne résiste pas au combat.

Il fixait le Jötun tombé à terre, trépassant sous les flammes. Certains soldats s'assuraient déjà que le feu ne s'étendrait pas, couvrant d'eau et de terre le pourtour du cadavre. Mais nul répit pour les mortels dépassés. D'autres géants subsistaient, avides de destruction, et le camp des mortels, durement touché, peinait à les tenir en respect. Quand le mouvement de masse de la bataille emporta Dagmar, le thraell fut projeté dans le sens inverse. Il l'avait perdue de vue, et la rejoindre semblait désormais impossible. Confiant que la ténacité de la jeune femme pouvait la maintenir en vie, et confronté à sa propre survie, obéissant aux ordres d'un Einherjar, Yrjö suivit le groupe des soldats et des mortels qui côte à côte, continuaient de faire front à l'ennemi. A coups de haches et d'épée, sous le sifflement des flèches qui fendaient le ciel, Midgard peu à peu se défendait, payant pourtant le lourd tribut que la guerre exigeait. Les corps tombaient, et Yrjö passait entre les mailles du filet. Dans le chaos de la bataille, il repéra alors Sigurd, aux prises avec un géant. La silhouette de l'homme tombé au sol semblait ridiculement petite à côté du Jötun, qui semblait vouloir balayer son adversaire d'un simple coup de pied.

Sortant des rangs, Yrjö se rapprocha le plus vite qu'il put. Sa hache bien en main, il la lança en direction de la jambe du géant.

Il visa juste, et la lame tranchante vint se ficher dans la chair. La douleur détourna le Jötun de sa cible, lui offrant l'opportunité de s'échapper. Yrjö s'élança et rejoignit son ami au pas de course, l'épaulant pour l'aider à se relever et à s'éloigner. Désarmé à présent, il balaya du regard l'espace autour d'eux, mais il ne trouva rien pour se défendre.

ACTION EFFECTUEE PAR (Yrjö Ikuinen) ϟ Lancer la hache vers la jambe du géant et le blesser, laissant à Sigurd l'occasion de se relever.

ACTION EFFECTUEE PAR (Yrjö Ikuinen) ϟ Récupérer une arme, quelle qu'elle soit

BRISER LA GLACE

Midgard

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Des pas lourds dans mon dos me firent comprendre que j'étais suivi par des Jötuns, alors que je me dirigeais en direction de la forêt, vers un endroit où je ne risquais pas de rencontrer un humain. Du moins, je l'espérais. Car avec tout ce chaos, je ne serais pas étonné de rencontrer une âme complètement désorientée. Ce que je faisais en ce moment même, c'était dans le but d'éloigner les géants des glaces du village et de ses habitants, et non de les attirer vers d'autres proies qui seraient faciles pour eux à détruire. Rapidement, je risquais un regard par-dessus mon épaule, alors que je continuais de courir, dagues toujours en mains pour mener ces Jötuns aussi loin que possible. Ils étaient deux à me pourchasser à travers la forêt, tandis qu'un troisième avait été attrapé par des Einherjar et brûlé aussitôt. Je roulais des yeux, déçu de ne pas en avoir attiré plus que ça. « Vous êtes aussi lents d'habitude ou bien c'est moi qui suis trop rapide pour vous ? », m'exclamais-je par-dessus mon épaule pour être certain que ces monstres aient toujours envie de me pourchasser pour m'en mettre une, et ainsi continuer de les emmener loin du village.

La réponse ne tarda pas à arriver. La massue lancée par l'un des géants des glaces me percuta de plein fouet dans le dos. Je m'écrasais à terre, pris d'une soudaine douleur, comme si une main de fer appuyait fortement sur mes os. Ma dernière heure était sûrement arrivée... Les Jötuns s'étaient rapprochés à grand pas, alors que je me relevais péniblement, posant une main au niveau du bas de mon dos. Par chance, l'arc et les flèches n'avaient pas cédé sous le poids de l'objet, mais je me retrouvais tout de même assez bien affaibli. Depuis la disparition d'Idunn et de ses pommes, nous n'étions plus les mêmes, mes paires et moi. Les blessures pouvaient nous atteindre sans aucun problème et nous affaiblir. Pire, nous pouvions mourir, ce qui était encore impensable il y a encore des mois. J'aperçus les deux monstres. Ils me faisaient face, un sourire de satisfaction aux lèvres. Oui, ils avaient gagné. J'étais leur proie, sans armes puisque mes dagues m'avaient échappées sous le choc et j'étais seul face à eux. Tout le monde était occupé au village, il n'y avait personne d'autre que nous trois. Personne ne me viendrait en aide. J'étais seul face à la Mort.

Pourtant, une idée me vint à l'esprit alors que les deux monstres semblaient prendre le temps de savourer leur victoire. Levant les mains à mi-hauteur, je lançais un « Qu'attendez-vous ? » à l'adresse de mes ennemis. « Je suis désarmé ». Les deux monstres se regardèrent dans le blanc des yeux, comme pour savoir lequel des deux allait m'abattre. C'est à ce moment précis que j'abaissais mes mains, les cachant soigneusement derrière mon dos afin de faire apparaître une boule de feu dans chacun de mes mains. Les deux Jötuns avaient choisi quel serait mon bourreau, mais il était trop tard... Les boules de feu que j'avais lancé dans leur direction explosèrent au sol, et non sur eux, formant une barrière de feu. Quelques éclats s'étaient propagés au niveau de leurs pieds, mais ce n'était pas suffisant pour les abattre définitivement.

Les deux dagues étaient toujours au sol, et si j'aurais aimé les récupérer, je ne me fis rien. La douleur au niveau de mon dos m'empêchait d'agir de façon à ce que je puisse les récupérer. Je profiterai de mon échec et de la petite barrière de feu pour enflammer de nouvelles flèches et tenter de les abattre un à un.

ACTION EFFECTUEE PAR (Alhek) ϟ 1. L'un des deux Jötuns qui poursuit Alhek lance sa massue dans sa direction. Il n'a pas eu le temps de la voir et donc, de l'esquiver. Alhek s'écrase au sol et est pris d'une douleur dans le dos.

ACTION EFFECTUEE PAR (Alhek) ϟ 2.& 3. Seul face à deux monstres des glaces et désarmé, Alhek décide d'envoyer des boules de feu en leur direction. Malheureusement, il ne peut pas les abattre car dans la précipitation, Alhek ne les a pas envoyé assez loin. Mais ça ne fait rien car quelques éclats ont pu légèrement affaiblir les Jötuns. Alhek se servira de la barrière de feu qui s'est formée pour tenter de les abattre définitivement.

C'est le chaos, tout autour de moi. Je vise l'arrière du genou du monstre pour le faire chuter au sol mais la créature, plus vive que je ne l'aurais cru pour le gabarit qui était le sien, pare le cou et s'en prend à moi. Grisé l'instant d'avant par la fièvre guerrière et la soif de sang, je me retrouve maintenant cruellement désemparé, essayant vainement de tenir la bête à distance à grands renforts de moulinets de ma lame tandis que mon bouclier me paraît de bloquer, de parer, de pousser. Le hasard propre aux combats à mort en milieu ouvert me laisse haletant mais chanceux ; la fuite et l'arrivée dans la melée de plusieurs combattants sépare le monstrueux guerrier de l'inéluctable fin qu'il entend me faire subir. J'entends des cris, des hurlements même. Des tas de combattants sont touchés. Certains hurlent à la mort. J'ai le cœur empli de fierté à l'idée de me tenir aux côtés des héros et des dieux qui sont venus sur Terre pour nous aider à défendre notre clan et notre honneur. Je retrouve peu à peu une respiration un peu moins chaotique, et me force à me concentrer et ne pas succomber à nouveau à la fureur aveugle. Je me rends compte seulement maintenant que la tension retombe un tout petit peu, que mon casque n'est plus vissé sur mon crâne. Où est il passé ? La fureur me serre le cœur et fait monter la chaleur de ma peau. Mon esprit perd un peu le fil, et je me rends compte que je suis prêt à me jeter de nouveau dans la mêlée. Reculant de quelques pas pour mieux jauger l'affrontement et identifier la place où je serais le plus utile, me tenant un instant en réserve, je prends également conscience que ça sent le crâmé. En me retournant par réflexe, je vois qu'avec plus ou moins de succès différents groupes de guerriers et de walkyries ont réussi à démolir des jötuns à coup de pièges enflammés ou de travail en équipe. Je me résigne à abandonner cette belle mort en me détournant de l'ennemi le plus proche. Mourir sur ses pieds les armes à la main, d'accord, mais je préférais une mort glorieuse et inutile qu'au couperet du destin qui me ferait en plus devenir totalement transparent aux yeux de mon peuple dans la saga née de ce combat. Je soupirais, jurant et grognant entre mes dents. Saloperies de bestioles. C'est trop demander, un combat loyal et une mort héroïque ?


Je me force à considérer que rien n'est perdu et qu'il est toujours temps de mourir.


Un choc sourd, un type fait un vol plané et attéri douloureusement plus loin, visiblement sonné. Le Jötun qui a fait tomber Sigurd du toit selon l'évidence. Avide, la créature se rapproche dans l'intention évidente de démembrer le guerrier. Je me jette en hurlant le nom d'Odin dans la mêlée, abandonnant mon bouclier dévasté par le combat précédent pour saisir mon épée de mes deux mains et frapper de toutes mes forces d'un mouvement descendant dans le dos du Jötun, pour détourner son attention de Sigurd et le blesser le plus sérieusement possible.

ACTION EFFECTUEE PAR Torbjörn Bergstörm ϟ L'attaque échoue, le Jôtun fait encore preuve d'une étrange célérité et pare le coup destiné à le blesser

Sa nouvelle épée en main, invoquant Tursas qui aujourd'hui semblait le protéger et lui donner la force de se battre, Yrjö joignit ses forces à celles de Sigurd contre le Jötun blessé. Pendant que son ami courrait, lui persistait devant le géant, se mettant volontairement en danger pour détourner l'attention de l'adversaire, pendant que le forgeron se chargeait de le prendre à revers et de lui asséner un violent coup. C'était risqué, mais le traell avait la rapidité et la souplesse nécessaires pour éviter le pire. Et leur stratégie fonctionnait.

Du moins pendant un temps. Quand Sigurd changea de tactique, se dirigeant vers le toit du bâtiment le plus proche, leur adversaire ne lui laissa pas sa chance. L'homme vola, et Yrjö s'entendit hurler. Moment de panique, moment de découragement. Sigurd ne s'en était peut-être pas sorti, ils n'étaient pas de taille à affronter celui-là...A son tour menacé par une épée qui devait faire au bas mot sa taille, il se retrouva à terre en voulant l'éviter. Tombant lourdement sur le sol, il fut évincé du combat.

De loin, pourtant, en se relevant à moitié, il vit Torbjörn porter secours à Sigurd. Sans porter l'homme dans son cœur, il espéra qu'il pourrait faire quelque chose de bien. L'attaque fut vaine, et Yrjö se laissa retomber par terre, essoufflé. Fichu viking.

Et puis soudain, l'issue du combat changea. Les adversaires dispersés, attaqués de toutes part, se regroupèrent pour unir leurs forces. Les dernières résistances des mortels tombèrent, provoquant la panique et la désorganisation des troupes. Où était Tyr quand on avait besoin de lui? Au milieu des cris et des hurlements de ceux qui tentaient encore de contenir l'avancée des géants, le finlandais se retrouva alors vite sur ses pieds, aidé par une Valkyrie qui le toisait d'un air franchement amusé.

- Mortel, tu as perdu quelque chose par terre ?

Il se sentit vaguement idiot et fut seulement capable de secouer la tête. Couvert de boue et de sang, il ne ressemblait absolument plus à rien.

- Alors, ramène-toi, c'est par là que ça se passe. Si tu es encore capable de tenir une épée.
- J'ai déjà blessé deux de ces monstres, je peux recommencer, lâcha-t-il, dans un élan d'orgueil.
- Bravo mortel, si jamais tu trépasses au prochain, je note de te déposer sans faute au Valhalla...

Et ce fut ainsi, poussé violemment par une guerrière d'Odin, que le thraell rejoignit le groupe d'Einherjars, de Valkyries et de mortels encore debout qui luttaient contre l'attaque massive des Jötuns. Mais ardue était la tâche de leur résister et de leur tenir tête. Peu à peu, le groupe d'Yrjö reculait, et c'est alors qu'il entendit une voix familière crier son nom. En se retournant, il vit son maître, et à ses côtés, Gudbjörn, qui avait survécu à la bataille.

En quelques foulées, il les rejoignit et sauta sur l'étalon, avant de le lancer au galop. Se dirigeant vers un Jötun, il le contourna rapidement, tentant d'attirer son attention pour permettre aux Einherjars de lancer l'offensive...

ACTION EFFECTUEE PAR Yrjö Ikuinen ϟ Attirer l'attention du Jötun en galopant autour de lui.

Apparemment, le géant se fichait comme d'une guigne de l'insecte mi-cheval mi-rien du tout qui lui tournait autour. Et il continua son chemin comme si de rien n'était, oubliant le mortel, affrontant ceux qui venaient l'arrêter, balayant les plus faibles.