Avant même qu'Yrjö ne puisse entendre les cris de panique des villageois, la nervosité soudaine de Gudbjörn, l'étalon du maître, lui indiqua qu'une menace rôdait à proximité. L'espace d'un instant, il songea que des loups approchaient peut-être du village, attirés par l'odeur d'éventuelles proies, mais le cheval se cabra soudain si fort, forçant l'homme à tout lâcher et reculer, qu'il se demanda ce qui pouvait bien le mettre dans un état pareil. Quelques instant auparavant, la bête était encore si calme, alors qu'il le harnachait sur ordre de son maître. L'homme, le dos souvent bloqué et la jambe raide, ne pouvait plus monter, et il confiait donc au thraell le soin de s'occuper de sa monture et de lui faire faire de l'exercice.

Ce jour-là, la sortie tomba à l'eau, lorsque les Jötuns attaquèrent.

Alors qu'il tentait de calmer la bête, Yrjö entendit soudain les hurlements et le lourd pas de quelque chose qu'il n'identifia pas. Etait-ce la terre qui tremblait sous ses pieds ou une simple impression, alors que le bruit se faisait plus oppressant. Quelques instants plus tard, le maître débarquait, avançant aussi vite que sa jambe traînante le lui permettait. Il hurla son nom et la panique dans sa voix mit le thraell instantanément sur ses gardes.

- Les géants attaquent le village! Vite, prend Gudbjörn et aide aux défenses, lui ordonna le maître. Prend des armes, ajouta-t-il.

Lui même tenait deux lourdes épée dans sa main, un arc et un carquois de flèches dans l'autre, et Yrjö comprit tout le danger et le sérieux de la situation. Les armes lui étaient interdites, exception faite de leur fabrication, mais l'heure n'était plus aux questions épineuses de possible vengeance ou d'éventuelle traîtrise. Viking ou non, ils étaient tous dans le même bateau, les sombres soldats du froid et du mal ne feraient pas de distinction ou de faveur entre les mortels. Alors, il prit l'épée et l'arc, avant d'enfourcher l'étalon, malgré les élancements dans son dos, souvenir de sa récente quête au côtés de Dagmar et de l'attaque d'un loup venu d'un autre monde. Sous lui, le cheval piétinait sur place, nerveux comme jamais, mais le poids du cavalier sur son dos, et ses bottes flattant ses talons canalisèrent sa peur et son énergie.

- Que Tyr nous soit favorable, acheva le maître.

Yrjö ne répondit rien, trop occupé à adresser d'ores et déjà ses prières à Tursas, ignorant qu'effectivement le dieu de la guerre et de la justice s'était déjà penché sur son cas. Mais pourquoi pas, deux dieux lui prêtant les faveurs du combat ne seraient pas de trop. Pressant les flancs de sa monture, il démarra en trombe, laissant le forgeron éclopé en arrière et espérant que celui-ci puisse survivre malgré ses faiblesses, puis il rejoignit au galop l'entrée du village et les hommes déjà présents. La vision des géants avançant et détruisant était impressionnante, leur peau bleue et leurs armures si menaçantes. Yrjö stoppa l'étalon dans son élan, et la bête, les naseaux frémissants, piétina sur place.

Étouffant sa peur dans une profonde respiration, il se saisit de son arc et se joignant aux archers, il décocha une flèche en direction du monstre le plus proche. La flèche, si elle se ficha dans la peau bleutée, ne freina absolument pas l'avancée de la créature. L'homme grogna, et chercha au milieu des hommes la silhouette familière de Sigurd. Peine perdue. Dans les rangs désordonnées des mortels venus défendre leurs terres, il était quasiment impossible de repérer le forgeron.

Travailler pour oublier, c’était une méthode qui fonctionnait plutôt bien pour Dagmar en règle générale et parce qu’elle ne parvenait pas à trouver le sommeil et qu’il était encore tôt avant le lever du soleil, elle ne se sentit pas d’aller éveiller qui que ce soit d’autre. Au lieu de cela, elle enfila son manteau le plus chaud et quitta sa bicoque pour le port, quelques inventaires attendaient alors que de la marchandise devait être rangée. Elle essayait de se souvenir des prochains départs et de la dernière répartition pour que ses calculs ne soient pas faussés. Elle remit de l’ordre dans ce qui traînait et accomplit même des tâches qui ne lui incombaient pas dans le simple but de ne plus penser aux dernières nouvelles que le Bifrost lui avait envoyées par coursier express. Si bien que lorsque les jötuns investirent le village, elle ne vit et n’entendit rien avant que des hurlements ne retentissent. Ils n’avaient rien de cris d’enfants en plein jeu, surtout pas à cette heure. Elle eut beau chercher son épée, elle ne trouva que ses couteaux qui ne la quittaient jamais. Non, elle était partie beaucoup trop prestement de chez elle pour penser à s’armer correctement et voilà le résultat. Des ennemis attaquaient le village, elle tenait la chance de prouver sa valeur et n’avait pas été fichue de se saisir de ce qui était vital. Elle soupira, se fustigeant intérieurement et ignorant tout de ce qui se tramait au sein même du village, en quelques grandes enjambées, elle fut suffisamment près pour que ses yeux saisissent l’irréalité de l’instant. Des soldats lourdement armés se trouvaient là, à combattre des êtres qui avaient tout de ces monstres dans les contes que lui racontaient sa mère sur les dieux. Des jötuns ? Un rire nerveux lui échappa alors que ses jambes peinaient à la porter, elle dut s’appuyer contre un arbre, à l’écart, le temps de reprendre ses esprits. Des dieux et des créatures d’un autre monde, ici, à Midgard ? C’était complètement fou, pourquoi ? Comment ? Etait-ce la première phase du Ragnarok ? Trop de questions et trop peu d’actions. Ce fut ce qui lui permit de se secouer. Elle passa par les derrières du village, priant intérieurement pour qu’aucun de ces monstres n’ait la bonne idée de faire le tour tant qu’elle n’aurait pas son épée. Des cris de peur, de rage et d’efforts se mêlaient au bruit des armes contre les armes et aux sanglots de certains autres. Sur son chemin, elle trouva deux petits en larmes appelant leur mère et sans réfléchir, elle en prit un sous chaque bras pour les emmener avec elle jusque dans sa maison. Elle les installa sur sa couche, tentant de les rassurer de son mieux avant de leur donner un couteau à chacun, 6 et 7 ans, c’était l’âge idéal pour commencer à se battre, non ? « Les dieux nous ont entendus et sont venus nous sauver mais en attendant, vous allez rester ici, compris ? » leur dit-elle en enfilant un pantalon et en retirant sa robe sans gêne, plaçant ses armes à des endroits stratégiques. Les gamins acquiescèrent sans un mot. « Si quelqu’un entre, prenez la trappe sous la peau et courez dans la forêt ! Je reviens bientôt. » promit-elle avant d’enfiler à nouveau son manteau et de sortir. La porte à peine fermée qu’une flèche se fichait près de sa tête. Elle pouvait encore rentrer pour tenter de protéger les gosses, surtout que ce qui se passait sous ses yeux ne l’aidait pas à se sentir en confiance !

Guerroyer, tel était la tâche pour laquelle je m’adonnais avec confiance. A aucun moment, je n’allais reculer devant l’ennemi ou les situations périlleuses. J’étais prête à toutes les luttes, gardant confiance et conviction dans mes capacités. Et je n’en oubliais jamais ceux qui m’accompagnait, que ce soit mes sœurs d’armes ou d’autres déités. Midgard était en péril et je n’avais pas réfléchi plus que de mesure pour suivre le mouvement du Dieu Tyr Odinson, s’engageant pour aller aider les mortels face aux géants de Jötunheim. Pourquoi étaient-ils sur Tromsø était une question qui tournait en boucle dans mon esprit. Mais je n’en avais hélas, pas la réponse. Je savais que l’Invaincu était parti accompagné par de nombreuses sœurs pour délivrer Idunn et j’avais prié pour leur victoire. La nôtre allait se jouer sur la combinaison de nos forces ainsi que sur l’appui des mortels qui pouvaient être redoutable. J’avais confiance, bien que je n’en montre rien. Je ne venais pas pour quérir les âmes méritantes mais pour aider dans cette lutte. Heimdall nous ouvrit un passage au cœur du village, en second renfort face à la bataille qui s’engageait déjà entre les Hommes et les géants de glaces. Quelques cadavres décoraient déjà le sol et j’eus un sursaut de peine. Sortant mes armes, j’échangeais quelques paroles avec mes sœurs présentent, donnant les ordres que j’avais reçus avant de partir pour le pont Arc-en-ciel. J’étais loin d’un cracheur de flamme, référence à une mission que nous avions menée avec brio non sans conséquence sur nos chairs brûlées. Poussant d’une main l’une de mes paires, j’évitais ainsi un embrochant de nos corps. Prenez par la droite, et vous avec moi ! » Quittant ainsi le groupe que nous étions, je me rapprochais des mortels qui repoussaient l’ennemi pour éviter qu’ils ne pénètrent plus en avant dans le village. Notre but était de créer le moins de mort possible et j’allais donner mon maximum pour remplir cette tâche. Ces créatures n’étaient pas des plus aisées à combattre et j’en appelais à mes souvenirs pour trouver une solution. Ne réfléchissant plus que de mesure, je m’élançais pour venir en aide à plusieurs hommes afin de repousser ce géant bleu. La seule chose dont je me souvenais, c’était qu’un seul de leur toucher était mortel, glaçant la chair. Svanhild, attention ! » s’écria l’une de mes sœurs et je roulais au sol pour éviter le tranchant d’une lame luisante. Un cri de rage dans la gorge, je plantais un poignard dans le pied de la créature, rampant entre ses jambes pour m’en éloigner et pouvoir me redresser sans risquer de sentir une main m’empoigner. Je ne voulais pas que les Nornes ne m’appellent, pas aujourd’hui. Mon heure n’était pas venue et j’avais encore tant à faire avant le repos éternel.

midgard

l'attaque surprise

gifs par Lily

La chaleur de la forge est devenue une habitude, je ne sens plus la sueur couler sur ma peau, mes yeux ne brûlent plus au contact de la fumée. Si jadis j’avais été un bon guerrier, je suis aujourd’hui un brillant forgeron qui se satisfait parfaitement de sa nouvelle situation. Il n’a pourtant pas été facile de quitter l’euphorie des combats mais je savais que ce n’était pas pour moi, que je n’étais pas assez solide pour en endurer davantage. Maintenant je veux mettre mes muscles à d’autres profits même si ça ne m’empêche pas de pratiquer encore parfois, prétextant de devoir tester mes lames avant de les mettre en vente ou de les rendre à leur propriétaire. Ainsi donc, mes réflexes sont encore efficaces et mon maniement de l’épée n’est pas si obsolète qui l’aurait dû l’être après deux longues années.

En principe, je n’entends pas ce qui se passe hors de ma forge, assourdi par le bruit de mon marteau s’écrasant lourdement sur le métal brûlant. Seulement cette fois les cris sont plus forts, perçants, assez pour me faire sursauter. En un rien de temps, je suis dans la pièce du fond, ouvrant le double fond de mon placard pour en sortir mon armure. C’est avec ça que je suis arrivé ici, elle est toujours intacte et bien nettoyée. Je l’enfile en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, m’armant au passage de plusieurs dagues, deux épées et mon arc. Je ne sais pas ce qui se passe à l’extérieur mais les cris en disent long... Je saute sur le cheval de mon maître et fonce à toute allure vers le village, traversant cette forêt que je connais par cœur.

Les branches fouettent mon visage mais je ne ralentis pas, suivant les fracas, croisant quelques personnes affolées qui courent dans le sens inverse. Oui, qu’ils se cachent dans la forêt, ils seront sûrement plus en sécurité qu’au village qui est... Attaqué par des géants ? Mon cheval cabre soudainement quand nous arrivons à la lisière, réalisant comme moi ce qui nous attendait. Jamais je n’avais vu de pareilles créatures à part dans les livres que me lisait ma mère quand j’étais enfant. Qu’est ce que c’est que ça ?! Je tente de faire avancer mon destrier mais impossible, il est totalement paniqué et ne cesse de cabrer, risquant d’attirer l’attention de nos adversaires. À contre cœur, j’en descends donc, me précipitant à pieds contre une maison pour me cacher.

Observer est important, il faut toujours savoir où on se lance, comment attaquer. Il y a une douzaine de géants et des gens que je n’ai jamais vus avant et des femmes guerrières qui ne peuvent que me rappeler la belle Brima... L’une d’elle semble d’ailleurs en difficulté et je me dirige alors vers elle d’un pas rapide, l’entraînant un peu plus loin pour éviter qu’un des géants ne l’attrape dans sa grande main bleue... Je ne comprends pas réellement ce qu’il se passe mais il faut agir et vite.

« Vous allez bien ? »

Demandais-je à la jeune femme avant regarder autour de nous. Le géant à vite fait de nous oublier, continuant sa route et détruisant tout sur son passage. Des flèches tombent un peu partout autour de moi, il faudrait que je rejoigne les archets pour tenter de les aider... Et c’est alors que j’aperçois Dagmar au loin, tentant alors de la rejoindre en évitant les flèches et les pieds des géants. C’est l’enfer ici, tous se passe vite, les gens s’agitent et hurle... Le pire champ de bataille que je n’ai jamais connu...

ACTION EFFECTUEE PAR (Sigurd Haraldson) ϟ Tente de rejoindre Dagmar sans encombre...

Les mortels avaient besoin de notre aide, plus que jamais. Soulagé de ne plus devoir accompagner le Prince doré dans sa quête flamboyante de récupérer notre précieuse déesse de l'Immortalité, je m'empressai de rassembler un régiment à mes côtés afin de partir défendre Midgard. Jamais ils ne s'en sortiraient face aux monstres de glace ; l'expérience tant que les forces leur feraient rapidement défaut. Leurs prières avaient été entendues ; nous leur venions en aide, plus vite qu'ils ne l'avaient jamais espéré.

L'éclair propre à l'éclat du Bifröst émit sa lumière vive tandis que la cinquantaine d'hommes et de braves valkyries m'accompagnant apparurent. Tant d'évènements aux allures légendaires devaient paraître incroyables aux humains ; pourtant, les jötuns et nous-mêmes étions bel et bien dressés au sein même de leur village. Scrutant le combat ayant déjà commencé, je pus observer déjà quelques cadavres ce qui fit bouillonner mon sang ; levant mon arme, j'hurlai la rage de mon cœur, porté par la force de vouloir établir ce que je m'évertuais chaque jour à mettre en place ; la justice. M'adressant aux miens et aux mortels attirés par notre nouvelle arrivée, je criai mes ordres, ma voix courant le fracas de la panique et des armes. « Rassemblez les infirmes, les enfants et les femmes en sécurité ! Que chaque être capable de se battre ici prennent les armes ! » Entendant le sifflement de flèches, je sentis mes muscles se bander ; ne réfléchissaient-ils donc pas ? Quoi de mieux que pour combattre la glace que le feu lui-même ? « Le feu sera notre meilleur allié ; embrasez chacune de vos flèches, de vos torches ! Il faut les séparer, ils n'en seront que moins forts ! Et préparez des seaux d'eau si vous voulez éviter que le village ne brûle ! » La plus simple des stratégie à mes yeux, peut-être pas aux leurs. « Et surtout, évitez qu'il vous touche. Un seul effleurement et vous mourrez gelé ! Le feu est réellement votre meilleur allié, ne l'oubliez pas ! » Mes paroles raisonnaient avec puissance, emplies de l'ivresse de la bataille. Après avoir mené ma vie durant des siècles entiers, la guerre régissait désormais entièrement mon existence. Il n'y avait plus qu'elle pour mon être, elle était l'unique chose à laquelle j'aspirais encore.

Maintenant que les ordres avaient été donné, il me fallait agir. Les soldats s'étaient spontanément lancés en petits groupes sur les différents géants des glaces, aidant les mortels à composer avec de tels ennemis. Nous avions de grandes chances de les vaincre si chacun continuait à y mettre du sien de cette façon. J'étais confiant. Profitant de cette assurance, je me jetai sur un des assaillants, non sans l'aide de quelques guerriers aguerris. Mais le monstre balaya les premiers attaquants avant de se retourner vers un petit groupe de jeunes femmes portant leurs enfants. Rangeant mon arme le temps de lui lancer une pierre à la figure, j'hélai l'ennemi. « Jötun ! Es-tu réellement si misérable que pour t'en prendre à d'inoffensifs humains ? Viens donc te battre avec un prince d'Asgard ! A moins que tu aies peur ? » La provocation eut les effets escomptés ; le géant oublia instantanément ses précédents proies avant de se jeter sur mon être ; un fils d'Odin serait un trophée sans égal. Je dus éviter in extremis un coup de massue et profitai de cet instant où il avait baissé sa garde afin de taillader son bras de ma hache. Je n'en viendrai pas about tout seul mais au moins, j'avais épargné quelques âmes innocentes.

BRISER LA GLACE

Midgard

Tumblr

C'est avec un regard noir, empli de haine et de colère, que je pénétrais à l'intérieur de la cité asgardienne, à la suite de ma chère cousine, Gersimi. Elle avait pris l'initiative de répondre à l'appel des mortels, alors attaqués par des Jötuns. Il est vrai que leur sort ne m'avait pas préoccupé à ce moment-là. Mais ma cousine avait eu raison lorsqu'elle m'avait dit que les Ases n'hésiteraient pas à s'attribuer tous les mérites une fois la bataille terminée. Une chose que je ne pouvais accepter. Déterminé à veiller sur la vie de ma petite cousine et à représenter les dieux de Vanaheim, je l'avais suivi jusqu'ici pour rejoindre le fils de Odin qui avait perdu sa main face à un loup géant, la troupe d'Einherjar et les Valkyries qui se tenaient prêts à rejoindre Midgard.

Je suivais Tyr de près, ma cousine légèrement derrière moi à mes côtés, les Einherjar et la dizaine de Valkyries derrière nous. La bataille qui ne tarderait pas à commencer m'excitait. Je me voyais déjà, réduisant les géants de glace au néant. Une poignée de secondes et un éclair plus tard, et nous voilà sur la terre des Hommes. J'observais la scène qui se dessinait devant mes yeux. Au loin, des corps jonchaient déjà le sol. Des mortels couraient dans notre direction, effrayés parce ce qu'ils étaient en train de vivre et surpris de voir des gens qu'ils ne connaissaient pas. « C'est ça ! Allez vous cacher, bande de lâches ! » ne pus-je retenir, agacé par cette attitude de faible. Ils avaient imploré notre aide, nous étions là et maintenant, ils fuyaient ? Je roulais des yeux, n'attendant pas les ordres pour prendre des initiatives. Les monstres des glaces étaient encore suffisamment loin pour que je puisse les atteindre avec l'une de mes flèches. N'étant pas né de la dernière pluie, je savais que rien ne leur ferait plus de mal que du feu. Regardant autour de moi, j'attrapais la torche d'un humain, le jetant à terre par la même occasion, avant de passer le bout de ma flèche dessus pour qu'elle s'enflamme. Concentré sur une cible qui se dirigeait dans la direction dans laquelle nous avions pris position, je tirais sur la corde de mon arc pour armer, après avoir positionné la flèche. Je levais mon arc presque machinalement, sans quitter ma cible des yeux, afin que la flèche l'atteigne aussi loin que possible. Le projectile atteignit le géant des glaces, qui étaient désormais en train de lutter avec les flammes. Mais il était encore loin d'être anéanti. Cette saloperie était difficile à abattre et il faudrait encore au moins deux ou trois flèches avant qu'il soit totalement mis hors d'état de nuire.

J'avais la réputation de ne jamais rater ma cible et il fallait dire que pour le moment, elle continuait de me suivre. Un sourire en coin apparut alors sur mes lèvres, alors que je tournais la tête pour voir où en était Gersimi. J'aperçus sa chevelure doré à quelques pas, aux prises d'un Jötun. Voulant lui prêter main forte, je m'emparais de la torche que j'avais utilisé puis remis à un humain, encore béat, avant de me diriger dans sa direction. Mais alors que j'avais fais à peine quelques pas, une flèche manqua de se loger au niveau de ma gorge. J'avais dû me jeter à terre et abandonner la torche pour l'éviter. « J'ignorais que l'on confiait des armes à des enfants ! » lâchais-je, pestant contre le fou qui avait faillit me tuer. Je ne savais pas si je m'adressais à un Homme où à l'un de mes paires. Tout ce que je savais, c'est que la flèche en question avait failli me tuer. Et si je craignais à peine la mort, je refusais, moi le guerrier que j'étais, de mourir d'une manière aussi stupide !

ACTION EFFECTUEE PAR (Alhek) ϟ 1. Une flèche enflammée est envoyée en direction d'un Jötun. La bête est touchée et lutte avec les flammes. Il faudrait deux ou trois flèches de plus pour l'abattre définitivement.

ACTION EFFECTUEE PAR (Alhek) ϟ 2. Il tente de rejoindre sa cousine Gersimi, sur laquelle il veille. Mais une flèche manque de se figer dans sa gorge. Contraint de plonger pour l'éviter, il la perd de vue.

ACTION EFFECTUEE PAR (Vanja Gryelddóttir) ϟ Tire une flèche dans l'œil du Jötun en feu

ACTION EFFECTUEE PAR (Vali Lokison) ϟ blesser un Jotun à la jambe

Briser la glace

Midgrad : l’attaque surprise

Un mois. Un mois que les trois pommes d’or avaient été ramenées. Un mois qu’Idunn était toujours portée disparue. Un mois d’inaction qui sembla être une éternité. Et l’éternité ne paraît pas insupportable pour une personne qui voit passer les siècles. Mais lorsqu’il s’agit du cœur, lorsque un membre de la famille manque, le temps ne peut rien. Mais enfin Idunn avait été retrouvée. Cachée à Jötunheim elle attendait d’être secourue. Gersimi aurait couru la délivrer si elle avait pu. Mais sa mère lui avait fait comprendre qu’elle mènerait elle-même la bataille pour délivrer sa fille et qu’avec l’aide de ses Valkyries et du prince Thor elle n’avait nul besoin de la petite déesse. Soit, elle faisait confiance à sa mère. Vexée cependant d’être mise à l’écart, elle refusa de rester cloîtrée à Asgard. Elle allait se battre et ne laisserait pas le mérite de la victoire aux Ases. C’était une Vane qui était en danger et les Vanes participeraient à la bataille. On ne pourrait reprocher aux Vanes d’être rester inactifs car le prince de Vanaheim en personne se joignait à elle pour défendre le royaume des Hommes. Gersimi savait qu’elle pouvait compter sur son cousin pour défendre l’honneur de leur race. Elle était fière de le suivre à travers le couloir qui menait au Bifröst. Leur venue suscita quelques murmures et regards surpris mais elle n’en avait cure. Les regards se firent encore plus surpris lorsque Vali apparut derrière elle. Le petit farceur avait finalement réussit à la convaincre et elle lui sourit pour lui manifester son soutien.

« Reste près de moi et tout se passera bien. »

Dans une bataille la meilleure des solutions était d’obéir aux ordres. Plus particulièrement quand le chef n’était autre que le dieu de la guerre. Gersimi observait le prince Tyr avec une admiration à peine dissimulée. Il était admirable sur de nombreux points. Pendant un temps elle pensait que Mère voudrait peut-être la marier au prince d’Asgard, comme elle l’avait déjà fait avec ses sœurs. L’idée ne lui avait pas parue si saugrenue. C’était il y a longtemps déjà, des rêveries de petite fille qui s’étaient envolées comme une nuée d’oiseaux. Un autre avait capté son attention depuis, un autre qui était resté pour défendre la cité dorée. Puisse-t-elle le revoir…

Le Bifröst déposa le groupe au milieu de la place du village. Gersimi écouta les dernières indications du prince avant de s’élancer avec Vali pour mettre à l’abri les habitants. Elle laissait le combat frontal aux hommes d’armes et aux Valkyries, son neveu serait plus en sécurité en esquivant la mêlée. Mais le jeune dieu était une véritable anguille qui parti seul affronter un géant. Elle voulu le retenir mais un autre colosse lui barra la route. D’un revers de la main il tenta de la renverser mais elle roula sur le côté pour éviter son coup. Elle entendit un sifflement et une flèche enflammé vint de ficher dans le coup de la créature. Une autre flèche fusa dans les airs mais les gesticulations du géant étaient trop brusques pour être touché. Se remettant sur ses pieds la petite déesse courut vers son adversaire. Ses mains se parèrent de flammes bleues qu’elle lança en direction des yeux du géant.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

ACTION EFFECTUEE PAR (Gersimi Óddóttir) ϟ Lance des flammes magiques en direction des yeux du Jotun

La bataille faisait rage, le sol tremblait des incessants allers et venues des mortels, des géants de glaces ainsi que les Dieux venus aider. Par moment, je pouvais distinguer quelques tâches vermeilles qui s’emmêlaient à la terre humide. Une poigne m’entraîna plus en avant, m’éloignant ainsi du Jötun et j’échangeais un regard avec l’homme, un hochement de tête pour réponse à sa demande. Merci… » Prononçais-je avant qu’il ne reparte. Me retournant avec le regard sombre sur le géant bleu, j’avais envie de voir sa tête rouler sur le sol. Les cris et autres bruits sinistres qui nous englobaient n’était pas plaisants à entendre. Lorsque de nombreuses lueurs commencèrent à éclairer la scène tragique du village, un sourire ourla mes lèvres. Le feu. Voilà la faiblesse des géants de glace, pourquoi je ne m’en étais pas souvenu. C’était pourtant évident et je m’en flagellais mentalement avant de me mettre en mouvement, rester droite dans la boue n’allait pas aider les mortels à se dépatouiller de cette galère. Rangeant mes poignards qui ne seraient pas efficace dans cette lutte, je ramassais l’archet d’un homme au sol. Me baissant sur lui, je fermais ses paupières de deux doigts boueux. Un pli de contrariété au front, je le retournais pour prendre le carquois et l’enfiler sur l’épaule. Je remarquais au loin, Tyr Odinson en proie de plusieurs Jötuns qui semblaient jubiler d’avoir un pareil trésor. Je courrais pour le rejoindre afin de lui prêter main forte. Je constatais que de nombreuses bâtisses prenaient feux et que des personnes ne participant pas à la bataille se pressaient de jeter des sauts d’eaux pour éviter que cela ne prenne de l’ampleur. J’espérais que les enfants étaient en sécurité, car je ne supporterais pas de voir un corps frêle et innocent remplir la boue qui s’accumulait sous nos pieds. Évitant de peu une flèche, je glissais sur le sol, encrassant ma tenue sans pour autant perdre de mon avancée. Je poussais une jeune femme qui passait par ici, paniquée et je la retournais dans l’autre direction, afin qu’elle n’attire pas les géants sur elle avec ces cris d’effrois. Par là-bas ! » lui criais-je dessus alors qu’elle partait déjà en courant, semblant ne pas avoir l’intelligence dans la panique. Roulant des yeux, je me relevais pour aller auprès de Tyr Odinson. Faisant glisser une flèche entre mes doigts, je la trempais dans une torche échouée sur le sol avant de la placer, tirant sur le codage en visant sa nuque. La créature lâcha un cri glauque, tombant à la renverse avec la flèche dans sa gorge. Me rapprochant encore, je me plaçais près du Dieu de la Guerre et de la Justice afin d’être une alliée supplémentaire face aux créatures qui se rapprochaient de nous. Certainement que s’ils avaient connaissance du Prince à mes côtés, ils voyaient en lui comme un trophée de gloire à rapporter. Je préférais encore que ce soit ma tête qu’il rapportait plutôt que celle du Dieu. Seulement, je n’avais aucune crainte dans ses capacités, car à de nombreuses reprises, j’avais eu l’honneur d’assister à ses exploits et la rage qu’il possédait dans le maniement de sa hache.

ACTION EFFECTUEE PAR SVANHILD ϟ Lancer une flèche enflammer dans la gorge d'un Jötun

midgard

l'attaque surprise

gifs par Lily

Je ne comprends pas ce qui m’arrive, ce qui nous arrive... Ces géants n’ont rien de normaux et les êtres qui se mêle à mes amis ne semblent pas plus humains : Ils sont plus grands que nous et leur visage m’est, pour certains, étrangement familier. Et cette femme que je viens de secourir... Elle non plus n’est pas humaine, j’en ai l’intime conviction. Pas plus que Brima d’ailleurs. Seraient-elles de ces guerrières divines dont ma mère me parlait souvent ? C’est impossible, ce ne sont que des contes pour enfants ! Peut-être sommes nous tous morts, vivant notre dernière bataille avant l’accès au Valhalla ?

Impossible d’en être certain mais je ne dois pas me laisser distraire, pas quand d’autres vies sont en danger. Après avoir secouru la mystérieuse guerrière et lui avoir lancé un signe de la tête en guise de réponse, je me précipite vers Dagmar ; assez chanceux pour que mon trajet se fasse sans encombre. Et c’est alors que je m’apprête à lui parler qu’une voix retentit non loin de nous. Difficile de discerner son propriétaire mais les informations sont claires : ne pas les toucher et user des flammes pour en venir à bout... Facile à dire, obéir sera une autre affaire.

« Dagmar nous sommes proches de chez toi, vas chercher des torches et de quoi enflammer nos flèches, vite ! Je surveillerai tes arrières. »

Je la pousse un peu, lui faisant bien comprendre qu’elle est plus utile en faisant ça qu’en restant là à attendre la sentence de nos agresseurs. Comme je n’ai rien pour allumer mes flèches, je les range, sortant tout de même deux de mes dagues avec la ferme intention de m’en servir. Impossible à tuer autrement hein ? Nous allons justement tester cela puisque l’un d’eux cours vers nous avec la ferme intention d’attraper mon amie avant qu’elle ne puisse atteindre son but. Il ne sait pas à qui il a affaire !

Hargneux comme je ne l’ai plus été depuis longtemps, je cours vers l’étrange créature dans un cri de rage, me jetant entre ses jambes dans une roulade et tranchant avec force ses deux talons. Il tombe alors à genoux dans un cri de douleur effrayant, faisant trembler le sol autour de lui. Pas mort certes, mais mon amie est hors de sa portée à présent et il ne me reste plus qu’à lui trancher la gorge...

D’un geste vif, je range mes dagues et sort mon épée, plus longue et parfaitement aiguisée... Un seul coup ne sera pas suffisant pour faire tomber sa tête, mais si je frappe assez fort, je peux attraper une artère... Enfin, si ces créatures ont des artères... Qui ne tente rien n’a rien, je m’élance à nouveau vers lui et donne un fort coup d’épée dans son cou, n’attendant pas de voir le résultat, fuyant d’un pas vif une nuée de flèche. Et constatant au passage une femme entrain de... Créer de boules de feu ?!

Abasourdi, je manque de toucher la créature mais l’évite de justesse, me retrouvant de nouveau nez à nez avec Dagmar. Nous devons faire vite et rejoindre les archets. De là haut nous serons plus efficaces... Il faut les disperser, les affaiblir du mieux qu’il nous sera possible de le faire. Et plus nous en serons loin mieux ce sera. En espérant ne pas blesser trop d’innocent dans la bataille. Il est vraiment difficile de s’organiser, je n’ai jamais vu pareil bataille...

« Je vais rejoindre les archets et il faut tenter d’évacuer le village du mieux qu’il nous sera possible de le faire... Nous nous rejoindrons plus tard, courage. »

Je ne veux pas l’encombrer, je lui fais confiance et je sais qu’elle rêve de prendre part au combat. Elle est assez douée pour ça, assez forte... Avec un sourire, je me sépare donc finalement d’elle, espérant retrouver d’autres amis.

ACTION EFFECTUEE PAR (Sigurd Haraldson) ϟ Décapite le Jötun qu'il a mit à terre.

ACTION EFFECTUEE PAR (Sigurd Haraldson) ϟ Tente de rejoindre Yrjö sans encombres.

Les flammes, le sang, tels étaient les hérauts de la guerre que nous menions. Certes, certains tomberaient aujourd'hui mais cela était pour sauver ce village d'hommes. Ces humains que j'avais côtoyés déjà plusieurs fois durant les précédentes années et plus particulièrement durant ces derniers temps. Certains ne devaient d'ailleurs pas manquer de me reconnaître ; par mon physique, certes, mais plus particulièrement par cette main manquante me caractérisant hélas si bien. Bataillant avec le jötun que j'avais volontairement attiré à moi, je fus heureux de voir les renforts arrivés ; tandis que je faisais diversion, alléchant les ennemis par le trophée que représenterait la tête d'un prince d'Asgard, mes confrères et consœurs pouvaient intervenir à leur gré. Ce fut d'ailleurs ce qu'une valkyrie fit avec brio ; Svanhild envoya profondément une flèche enflammée dans la gorge d'un des géants ce qui le fit hurler et abandonner la lutte avec mon être. Il s'écroula rapidement sur le sol, bataillant encore un peu avec les flammes avant de s'éteindre. « Continuez comme ça ! » Criai-je à la valkyrie d'une voix satisfaite tandis que je dirigeai directement mon attention vers le reste du combat. Nous ne pouvions pas encore crier victoire.

Repartant au combat avec hargne et vivacité, je faillis me faire bousculer par un cheval paniqué. Attrapant ses rênes par réflexe, je tentai de calmer l'animal, conscient qu'il serait un atout non négligeable contre des êtres tels que les géants des glaces.

ACTION EFFECTUEE PAR TYR ODINSON ϟ Tente d'apaiser un cheval emballé s'étant mis sur sa route.

La bête ne se laissa pourtant pas faire, incapable de s'apaiser à la vue de tels monstres. Lâchant prise, je laissai l'animal s'enfuir avant de repérer un cavalier me semblant aguerri. Agrippant une corde que j'avais repérée, ayant été abandonnée durant la cohue générale, j'accouru aux côtés du jeune homme. Mes yeux ne me trompaient pas ; j'avais déjà croisé cet être et ce, il y avait déjà quelques années. « YRJÖ ! » Hurlant son nom assez fort qu'il ne m'entende, je me souvins que cet homme avait su tenir tête à un troll ; un tel guerrier dans nos rangs n'était pas de refus. « Prends cette corde et tente de déséquilibrer ces géants ! » Apercevant les flammes se lever tout autour de nous, je grognai ; la bataille était désordonnée, si nous continuions de cette façon, le village serait peut-être sauvé mais serait réduit en cendres. Retournant au centre du combat, je fis part de mes impressions à mes hommes avant d'actualiser mes ordres. « Il faut les éloigner du village. Attirez-les en-dehors ! » A ces mots, je remarquai que les géants avaient à nouveau repérer mon être, se galvanisant alors dans leurs efforts afin de détruire les alentours avant de se jeter vers ma personne. Sans doute était-ce moyennement une bonne idée, relevant de la folie mais en aucun cas je ne regrettai d'avoir attirer leurs foudres sur ma personne. Hurlant à nouveau à leur égard, je hélai Svanhild que j'aperçus au sein de mon champ de vision. « Vos flèches me seront utiles, suivez-moi ! » Cavalant afin de tenter de rivaliser avec les gigantesques jambes de nos ennemis, je fis de mon mieux afin de faire comprendre aux troupes entrain de se démener avec eux qu'il valait mieux les éloigner des maisons et des innocents. Les pertes n'en seraient que moins lourdes, de plus je savais que les hommes connaissaient implacablement bien leur terrain ; cela ferait un avantage pour nous.

Ce n'était pas sa guerre, ce n'était pas son peuple. Qu'est-ce qui le retenait de fuir la zone de combat, à dos de sa monture? Les vikings trop occupés à combattre et défendre leurs terres ne le remarqueraient pas. Après avoir balayé le pour et le contre, l'idée lui sortit de la tête. Elle était impossible. Aujourd'hui, le thraell lutterait aux côtés de ceux qui l'avaient privé de liberté.

Autour de lui, les hommes criaient, ivres de combat, de rage ou bien de douleur, mais lentement, ils commençaient à organiser leurs rangs, les plus guerriers menant la bataille, les moins utiles soutenant les arrières. Malgré le chaos, l'arrivée soudaine de l'armée divine n'échappa pas aux yeux des mortels, et s'il ne s'agissait pas des dieux qui occupaient les prières d'Yrjö, lui comme les autres resta un bref instant subjugué par leur apparition. Jamais, au grand jamais, il n'avait croisé de dieu...Près de lui, un soldat salua leur apparition, croyant déjà à leur salut. Les dieux s'unissaient aux hommes, défendant le peuple de Midgard. Yrjö n'eut pas le temps de se pencher sur la question, la bataille le rappelait déjà.

Apercevant soudain Sigurd qui s'avançait vers lui, il l'apostropha.

- Sigurd, il faut les combattre par le feu!

Les hommes étaient déjà en ligne, tentant de contenir l'avancée des géants vers le village de leurs flèches enflammées. Toujours sur Gudbjörn, que la ferveur du combat ne semblait pas effrayer, Yrjö entendit le Jarl ordonner aux cavaliers de s'avancer vers les Jötuns. Plus rapides, agiles, ils pourraient faire distraction. Yrjö s'élança, et au galop se glissa entre deux géants, trop rapide pour se faire toucher. Ce fut alors qu'il entendit un homme hurler son nom.

Le moment d'ébahissement total, lorsqu'il reconnut l'homme qui quelques années plus tôt lui avait sauvé la vie, s'évapora lorsque celui-ci lui cria ses instructions. A peine le temps de se demander pourquoi cet homme faisait partie de l'armée des dieux, et bien sûr aucune réponse logique ni satisfaisante pour apaiser son incompréhension, que déjà la corde passait d'une main à l'autre. Un hochement de tête simplement, alors que Tyr disparaissait déjà, et très vite, son attention fut attirée par un Einherjar qui s'approchait de lui.

- Mortel, je tiendrai l'autre bout, galope autour du Jötun et ne le laisse pas te toucher!

On ne discutait pas les ordres d'un tel guerrier, alors Yrjö lui lança le bout de la corde qui lui correspondait. Le géant arrivait déjà sur eux... Le mortel lança Gudbjörn au galop.

ACTION: Yrjö essaye de tourner autour du Jötun, de revenir vers l'Einherjar et que les deux tirent pour que le géant s'écroule.

Hélas, si la manœuvre avait bien commencé, le géant fut plus rapide. Saisissant la corde qui frôlait ses jambes, le Jôtun tira un coup sec. L'Einherjar s'écroula à terre, tandis qu'Yrjö, désarçonné, tombait en plein milieu de la bataille...

BRISER LA GLACE

Midgard

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Des silhouettes s'écroulaient au fur et à mesure que la bataille avançait. Des cadavres s'étendaient en long et en large, d'un côté comme de l'autre. Des habitations étaient les proies des flammes, malgré les efforts des mortels occupés à étouffer l'incendie à l'aide de seaux d'eau. Les épées et les haches s'entrechoquaient alors que les flèches sifflaient non loin de nos oreilles. L'excitation ne m'avait pas quitté, même après l'événement qui avait lieu, lorsqu'une flèche avait faillit transpercer ma gorge. Si je devais mourir aujourd'hui, je mourrai. Je ne m'enfuirai pas face à ma tâche qui était de combattre ces monstres. Pour l'honneur de Vanaheim, pour mon honneur.

Ma petite cousine avait disparue de mon champ de vision depuis un moment déjà, et je ne l'avais toujours pas revue. J'espérais au fond de moi qu'il ne lui arriverait rien de grave, sans quoi je m'en voudrai. Avec tout ce qui se passait autour de moi, je n'avais nullement le temps de la chercher. Comme pour oublier cette pensée par laquelle elle était peut-être en danger, je pris une nouvelle flèche entre mes doigts fins, caressant par ailleurs les plumes situées à l'une des extrémités, avant de tremper l'embout en fer dans l'une des torches de feu encore présentes sur les lieux. Mes yeux se posèrent sur un géant des glaces qui s'approchaient un peu trop des mortels. Le monstre était loin, mais ce n'était un problème. Je l'avais encore prouvé tout à l'heure. Toujours en ne quittant pas ma cible des yeux, je levais machinalement mon arc avant de lâcher la corde. Malheureusement, quelqu'un me bouscula dans le feu de l'action. Du coin de l'œil, j'avais aperçu une silhouette. De part la taille, je savais qu'il ne s'agissait pas d'un Jötun, mais bien d'un de mes alliés. Je poussais un cri de rage, de colère, avant de m'en prendre à l'imbécile : « Ne t'excuses pas surtout, espèce de crétin ! ». Par sa faute, j'avais manqué ma cible et gâché une de mes flèches. Abandonnant ces dernières quelques instants, je m'emparais de mes deux dagues pour les enflammer elles aussi, avant de me lancer au cœur de la bataille, non loin d'une Valkyrie. Celle-ci était face à deux monstres, si bien que je venais l'aider, tournoyant sur place pour esquiver les coups et en donnant au passage. J'avais touché le genou de l'une des créatures qui prit feu. Mais ce n'était pas suffisant pour la mettre hors d'état de nuire.

Puis j'entendis les ordres du fils d'Odin. Celui-ci voulait qu'on attire les géants des glaces vers l'extérieur, le plus loin possible du village afin que celui-ci ne soit pas réduit en cendre à cause des flammes. Ayant entendu les paroles, je lâchais un « Je m'en occupe ! » avant de m'exécuter. Un cheval en panique passait près de moi. Il me serait utile pour ce que je m'apprêtais à faire. D'une main, j'attrapais les rênes de l'équidé en lui murmurant des mots pour essayer de le calmer. Mais les flammes et le martèlement des armes l'effrayaient beaucoup trop pour que je puisse en tirer quelque chose. Je devrais faire sans. Regardant autour de moi, je m'éloignais peu à peu du combat, à reculons. Je ne fuyais pas la bataille, non. Je préparais déjà ma diversion, en prenant tout d'abord le soin de mettre de la distance entre les Jötuns et moi-même. Puis je me risquais à les provoquer : « Au lieu de vous attaquer à de faibles innocents, venez donc vous en prendre à un vrai guerrier ! ». Comme pour accompagner mes paroles, j'opérais un roulement avec mes mains, dans lesquelles je tenais toujours mes deux dagues. L'attention des géants était maintenant concentrée sur moi. Je reculais de plus belle, en faisant face aux monstres, avant de me retourner et de partir le plus loin possible en direction de l'extérieur du village.

ACTION EFFECTUEE PAR (Alhek) ϟ 1. Alhek envoi une seconde flèche en direction d'un autre Jötun. Malheureusement, il y a énormément de monde si bien que quelqu'un le bouscule involontairement. La flèche est alors quelque peu déviée et n'atteint malheureusement pas sa cible.

ACTION EFFECTUEE PAR (Alhek) ϟ 2. Il a entendu l'appel de Tyr et a répondu favorablement à la demande de diversion. Alhek choisi de s'emparer d'un cheval pour attirer les Jötuns plus rapidement à l'extérieur du village. Malheureusement, le fracas des armes et le feu effraient la bête qui ne se laisse pas faire. Alhek décide tout de même de faire sans.