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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées

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Sif Vidardóttir
Sif Vidardóttir
reine d'asgard

ϟ MESSAGES : 10855
ϟ INSCRIPTION : 24/11/2013
ϟ LOCALISATION : Auprès du roi, en mission diplomatique ou dans ses appartements
ϟ HUMEUR : Fière & apaisée

LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 2jtw

« I could recognize him by touch alone, by smell. I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world. »

LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 492s

We are One,
We are a Universe



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyVen 7 Nov - 22:18

Si vous n'êtes ni Balder, ni Hermód, ni Havardr, ni Hel,
ne prenez pas ce post en considération dans vos réponses !
keur


La Bataille des Cinq Armées
TOPIC COMMUN

Je n'appréciais nullement devoir neutraliser des Einherjar qui ne faisaient rien de plus que répondre aux ordres qu'Odin leur avait donné, hélas pour eux leur présence représentait un frein à la réussite de notre entreprise. Nous devions arriver jusqu'à Elorin, et vite, avant que quiconque n'ait eu le temps de sonner l'alarme. Nous étions chanceux en cela que les effectifs étaient grandement diminués en ce jour funeste, cependant nous n'étions pas à l'abri d'une erreur, ni même d'un imprévu. Le temps était compté, chaque minute passé dans le palais signifiait des morts par dizaines sur la plaine de Nornheim. Ainsi, moi et mes compagnons nous débarrassèrent rapidement et le plus délicatement qu'il nous fut possible de le faire des gardes qui nous séparaient de la cellule du prince des elfes. Sa présence était essentielle à la résolution du conflit, il n'y aurait que lui pour convaincre son seigneur et père de rendre les armes avant que son peuple ne soit décimé. La présence de Balder à mes côtés était un atout non négligeable, grâce à lui nous parvînmes jusqu'à la cellule d'Elorin en un rien de temps. Quelques uns des nôtres furent blessés, mais rien qui ne guérirait pas le temps que nous atteignions le Bifröst. Je profitai de l'instant durant lequel Balder ouvrit la cellule du prince pour remettre mon épée au fourreau et dès lors que Balder se tut, je m'inclinai légèrement face à l'elfe, avant de prendre la parole. « Votre Altesse. Asgard vous fera des excuses digne de ce nom plus tard, mais aujourd'hui le temps nous est compté. La Plaine de Nornheim se gorge du sang de nos peuples à l'instant où nous parlons, votre père s'est allié à Frey, l'armée d'Alfheim s'est déplacée jusqu'à Asgard non seulement dans le but de réclamer réparation au nom de la Terre, mais pour vous libérer. Hélas, ni Odin ni Jörd ne sont là, ils mènent leur propre combat je ne sais où... En attendant, ce sont les nôtres qui perdent la vie... Au nom de votre peuple, et de la paix, je vous demande humblement de nous aider à mettre un terme à cette bataille en convainquant votre père de déposer les armes. Trop d'innocents ont déjà péri injustement. » Le prince m'observa un instant, certainement pour juger de ma sincérité, avant d'acquiescer. « Bien. Ne laissons pas les décisions irréfléchies de nos aînés mettre en péril notre avenir. Conduisez-moi à mon père. » J'offris un hochement de tête et un sourire au prince avant de demander à une paire des Einherjar qui se trouvaient de notre côté de trouver l'armure du prince ainsi que ses armes et de les lui apporter, car il était exclu que l'elfe se lance dans la bataille sans protection. Je donnai l'ordre à notre troupe de repartir à la rencontre d'Hermód et Havardr, qui avaient une compagnie que nous n'eûmes d'autre choix que de neutraliser pour ensuite quitter les cachots. Je pressai le pas afin de rejoindre le pont au plus vite, là où nous attendait le gros de notre petite armée, la reine Hel et ses spectres et bien sûr Heimdall, qui nous transporterait sur la plaine.

Cinq centaines d'hommes, venus d'Asgard, Vanaheim et Alfheim nous attendaient, ainsi que des dizaines de figures fantomatiques venues de Helheim. L'orage semblait gronder des encouragements, quand à la pluie, j'accueillis chacune des gouttes d'eau sur ma peau comme une caresse de mon époux et amant. Les bannières dorés ornées de la rune de Thor et des glyphes de Mjölnir étaient, je l'espérais, plus visibles que n'importe quelles autres, et nous différencieraient de la masse des combattants. Tandis que les rangs se resserraient, je m'approchai de Hel, que je saluai rapidement. « Je ne sais comment vous remercier d'avoir répondu à mon appel. Je n'ignore pas votre mépris pour notre roi, mais je suis bien heureuse de voir que vous êtes capable de mettre cette haine de côté au nom d'une juste cause. Vous serez remerciée, Hel, en temps et en heure. Que les Nornes m'en soient témoins, j'en fais le serment. » Après Hel, ce fut vers notre petite armée que je me tournai et par tous les dieux, j'aurais aimé être capable de prononcer de grands discours comme pouvaient le faire Odin ou Thor, c'était malheureusement bien loin d'être le cas. « Vous qui avez brisé des serments pour combattre au nom de la paix, pour préserver l'équilibre de l'Arbre Monde, sachez que nulle cause n'est plus honorable que la notre ! Des milliers d'hommes se tiendront entre nous et la réussite de notre entreprise, mais n'oubliez pas que le courage et la détermination d'un seul homme peuvent déplacer des montagnes et accomplir des exploits ! Ne laissez pas la peur saisir votre cœur, aujourd'hui vous êtes le dernier rempart qui préserve Yggdrasil du chaos et de la désolation ! Soyez les braves parmi les braves, brandissez vos boucliers au nom de la paix ! » Les clameurs qui me répondirent me réchauffèrent le cœur, mais certainement pas autant que le tonnerre qui gronda peu après. Et tandis que les guerriers s'armaient, je dégainai mon épée de son fourreau et empoignai mon bouclier avec force et conviction. Je m'apprêtai à me jeter dans la plus grande bataille jamais livrée, mais je ne le faisais pas sans protection. Loin d'être sotte, il m'était rapidement apparu que cinq cent hommes ne pourraient rien contre vingt-mille. Alors, Frigga nous avait bénis d'un sort dérivé de celui de Balder, qui dévierait les coups nous étant destinés. C'était un sort puissant, mais d'une durée limitée, aussi devrions-nous faire vite pour repousser les armées chacune de leur côté.

Entourée de Balder, Elorin, Hermód et Hel, je leur exposai les derniers pans de mon plans. « Bien, nous y sommes presque... Balder, tu vas escorter Elorin jusqu'à son père, assure-toi qu'il arrive auprès de lui entier. Il ne bénéficie pas de notre sort de protection, alors tu vas le protéger. Elorin, il vous appartiendra alors de convaincre votre père... Hermód, de nous tous tu es celui qui entretiens des relations à peu près cordiales avec Frey, alors... fais de ton mieux. Hel, j'ai cru comprendre qu'Aegir et vous vous entendiez bien, tâchez de lui faire passer le message. Dites lui que j'irai le trouver au plus vite. Quant à moi... » Je pris une profonde inspiration. « Je m'occupe de Tyr. » Cela n'aurait définitivement rien à voir avec les retrouvailles espérées, mais j'étais la plus à même de lui faire entendre raison. Heimdall s'approcha de nous, posa une main sur mon épaule. « J'étais certain que tu ne pourrais t'empêcher de te mêler au conflit... Ah, tu ne serais pas ma sœur si tu n'étais pas si bornée ! Odin et Jörd livrent leur propre bataille à Svartalfheim et... Thor les y a rejoint, espérons qu'il puisse leur faire entendre raison. Vous l'avez manqué de peu. » « Je vous l'avais bien dit, qu'il ne pourrait rester caché entre les murs du palais... Une minute, où est Thrúd ? » « Avec Frigga, elle est en parfaite sécurité, n'aie crainte. Cependant... Je me dois de vous informer de quelque chose... » Et il se pencha au milieu de notre petit cercle pour nous informer de la présence du dragon Nídhögg sur la plaine. Je ne me démontai pas, après tout... le sort de la reine nous protégerait, n'est-ce pas ? « Bien... Vous êtes tous prêts... ? Havardr ! Tu resteras auprès de moi. Bien ? Heimdall... Allons-y. »


LES REBELLES ARRIVERONT A NORNHEIM AU PROCHAIN TOUR DU PNJ keur keur
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptySam 8 Nov - 20:45

L’histoire préfère les légendes aux hommes, elle préfère la noblesse à la brutalité, les discours enflammés aux actes silencieux. L’histoire se souvient de la bataille, mais elle oublie le sang répandu. Ce que l’histoire retiendra de moi, pour peu qu’elle retienne quelque chose, ne sera qu’une partie, une infirme partie de la vérité.
with water and blood


Angeya. La première vague. La fierté du clan de la mer, qui avait offert à l’Océan et la Tempête, deux enfants. Heimdall et Sif. Puis elle avait disparu. Dröfn se souvenait encore des larmes silencieuses et de sa souffrance cachée. Combien de nuits, elle avait prié son retour. Combien de fois, elle avait tourné les yeux dans une direction en espérant revoir son minois d’une beauté incontestée. Jamais. Durant plus de mille cinq cents ans, le silence. Et puis, la nouvelle arriva. Celle qui brisa les barrières que la septième vague avait bâties. Elle avait vu la Tempête se fissurer, elle avait tenu entre ses mains le cœur éploré de Hrönn. Pour ses parents, pour ses sœurs, pour les enfants de l’aînée, pour Angeya ; Dröfn était prête à risquer sa vie sur un champ de bataille afin que les chairs soient marquées par la vengeance du clan maritime. Dröfn n’aurait de repos qu’une fois la tête du responsable des tourments de la famille de la mer, pendue au bout d’un pique. Jamais auparavant, elle n’avait été animée par un sentiment de vengeance aussi profond et dangereux. La septième vague ne savait pas se battre comme certaines de ses autres sœurs, mais elle brandira l’épée pour Angeya. Pour qu’elle ressente jusqu’à Helheim, tout l’amour d’une sœur brisée depuis sa disparition, depuis qu’elle savait comment, pourquoi, elle n’était plus là. Et puis il y avait ses parents, dont la douleur visible affectait également l’espiègle qui finalement, était capable de s’émouvoir. Qui finalement, pouvait se montrer parfois sérieuse dans une situation comme celle-ci. Qui était prête à assumer ses ressentis pour honorer la famille, pour soutenir la vengeance familiale. Ainsi, Dröfn était au côté de Vanaheim durant la bataille sur la plaine de Nornheim, prête à en découdre avec le clan ennemi qui soutenait l’horreur incarnée par Odin.

Tout se déroula bien vite, beaucoup trop pour la septième vague qui ne savait pas vraiment comment agir. Elle observa la neuvième vague, agile et à sa place dans cette animation martiale. La terre s’abreuvait peu à peu du liquide vital de chaque corps. Hrönn était là, le visage brillant par ses larmes et durant un court instant, Dröfn voulut la secouer par les épaules pour lui hurler que ce n’était pas le moment de pleurer. Mais la septième vague n’était pas des plus confiante, encore moins à l’aise. Elle tenait dans sa paume une épée fine, dont elle ignorait la gestuelle parfaite pour se défendre ou tuer un adversaire. Sa monture, elle avait depuis bien longtemps pris la fuite dès l’arrivée des Trolls de pierre, offrant ainsi l’espiègle au cœur même des vagues meurtrières qui s’abattaient. Trop de sérieux, trop d’émotions. Elle n’était pas elle-même, ça ne lui convenait pas et la septième vague en devenait maladroite. Elle chercha du regard une sœur, quelqu’un à aider si cela rentrait dans ces capacités. Mais elle ne trouva que des corps inertes sur la terre meuble, une odeur forte en fer et un boucan infernal. Elle leva son visage, mirant les zèbres électriques qui martelaient le ciel. Elle songea un instant à s’identifier à sa nièce, à l’image même de la perfection dans les batailles. Un éclair de courage anima sa poitrine et elle s’élança, épée en l’air pour venger sa sœur. Elle tendit un pied pour faire un croche-patte à un soldat, lâchant un rire moqueur en le voyant tomber visage en avant dans la terre. Il se redressa et son sourire disparut pour lâcher un cri qui n’avait rien d’honorable et de courageux, prenant la fuite en sens inverse. Comme elle aimerait posséder l’agilité d’Hefring, la force de ses parents à cet instant. Allongée sur la terre à la suite d’une chute, elle affrontait le soldat arme en avant, prêt à l’enfoncer pour retirer toute vie. Elle leva son épée dans un espoir de défense, mais il eut si aisément le dessus qu’elle ne put que prier.
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptySam 8 Nov - 23:14


La bataille des Cinq Armées
LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 Tumblr_inline_n36l4oaqgQ1scg6anLorsque le sol trembla, je redressais mon visage pour mirer au lointain ce qui pouvait bien nous attendre, en plus des créatures qui avaient jailli de la sylve asgardienne. Ma monture s’agita, brassant l’air de ses ailes qu’il étendait alors que nous étions sur le sol, piétinant la terre gorgée du sang de créatures, d’hommes et femmes. Il se cabra, m’envoyant en arrière sans prévoir un geste pour me maintenir sur lui et je pestais en le voyant prendre son envol pour s’éloigner tel un pleutre. Maudit sois-tu ! » pestais-je entre mes dents, retirant ma lance du warg que je venais d’abattre avec difficulté. Un nouveau tremblement et des arbres se hissèrent les silhouettes impressionnantes des Trolls de pierre. Quelle créature allait rejoindre le tableau ? Je ne serais pas surprise de voir débarquer Jörmungand pour combler la race animale qui venait défendre ce que j’ignorais. Je baissais le regard sur la tête d’une vipère qui mordait la chair de mon mollet. Je me penchais pour attraper sa tête que j’écrasais entre mes mains avant de jeter l’animal en arrière. Puisqu’il le fallait, autant se lancer. Ramassant les armes que je trouvais sur mon chemin, j’allais prêter mains fortes à quelques consœurs face à ces monstres de granit. Il n’était pas bien vaillant, un avantage pour les minuscules personnages que nous étions face à leur grandeur. J’avais évité de mirer les troupes de Vanaheim pour ne pas rencontrer les mirettes de consoeurs, de notre Cheftaine. Comme je regrettais la situation actuelle de notre sororité, contrainte à nous entre-tuer alors que nous étions comme une famille. Toutes dans la même situation chaque jour. Pourquoi nous en étions là ? Tant de violences qui animaient la plaine de Nornheim. J’étais convaincue d’une chose, c’était que mon combat ne serait pas sans remords, ni douleur lorsqu’une fin s’annoncerait. Combien de sœurs ? Combien d’amis ? Un Troll s’effondre grâce à nos efforts et je délaisse une sœur pour aller abattre mes poignards sur des soldats du camp opposé. Mes mirettes repèrent une amie, une protégée et je sens la peine s’infiltrer dans mon cœur. Svafa. Jamais, ô grand jamais je ne l’affronterais. Et même si pour cela, je devais lui laisser la responsabilité d’attaquer la première. Je revoyais d’ici le schéma de Gylda se reproduire et je ne comptais pas revivre deux siècles dans la culpabilité, si jamais nous survivions à cette bataille.

LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 960523tumblrmjbiw3jelI1qk9ulao5250Le Tonnerre gronda, les éclairs déchirèrent le ciel pour s’écraser sur les Trolls de granit qui explosèrent, libérant ainsi le camp d’Asgard d’un poids pour le moins conséquent. Le soldat retomba à genoux devant moi et je croisais ses prunelles sombres avant qu’il ne s’effondre. Les bruits autour de moi commencèrent à s’estomper, alors que j’observais la plaine dans son intégralité. Je reconnus une ou deux sœurs, inertes. Des soldats, des amis… J’entendais bourdonner le vent dans mes oreilles, je sentais la pluie glisser sur ma chair dans un accompagnement presque réconfortant. Quand cela cessera ? Mon regard chercha celui de la Guerre, espérant ne pas le trouver sur le sol comme beaucoup d’autres. Mais ce qui me fit sortir de ma léthargie, c’était la soudaine agitation des camps. Mes sourcils se froncèrent, alors que ce bruit fit trembler mon âme, pourtant j’aurais été incapable de l’identifier. Je suivis le mouvement de foule, rejoignant mon camp qui s’éloignait de la plaine, laissant ainsi un espace entre Vanaheim et Asgard. Nídhögg. Si durant un court instant, je pus envisager la victoire pour Asgard, mon affection pour mes consoeurs, pour certaines personnes du camp de Vanaheim prit plus d’ampleur en mon âme. Lorsqu’il cracha son feu dévastateur, je ne pus retenir un pas en avant et un cri bien futile pour mes sœurs d’armes. Elle n’avait peut-être pas choisi le bon camp, peut-être était-ce nous en retournant au palais d’or. Mais quoi qu’il en soit, jusqu’à la mort, jusqu’au Ragnarok, je resterais fidèle à ma famille de cœur.
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Ràn Egildóttir
Ràn Egildóttir
déesse des tempêtes

ϟ MESSAGES : 5978
ϟ INSCRIPTION : 15/12/2013
ϟ LOCALISATION : à Asgard après de longues semaines d'absence
ϟ HUMEUR : plus fière qu'elle ne l'a jamais été

THE STORM BRINGER

ϟ Daughter of the Ice ϟ
ϟ Wife of the Ocean ϟ
ϟ Mother of the Waves ϟ

LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 Tumblr_na0zh20hiD1qeijvdo6_r1_250

« Good enough to make the ocean look like it's a pond
Good enough to turn the valleys into mountain tops
And we live like legends now, know that would never die
Oh, we got love, we got love »

LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 Tumblr_nlqnqcyCSI1tnv6ito4_250

WITH WATER AND BLOOD



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyDim 9 Nov - 12:36

Lorsqu'enfin les troupes chargèrent, la déesse ne tarda pas à se mêler aux combattants avec toute la hargne dont elle était capable. Elle avait déjà côtoyé une partie de ses adversaires sur d'autres champs de bataille. Ils étaient alors ses alliés, elle les avait vu s'élever, grandir, prendre en force et en assurance. Elle eut une brève pensée pour celui qui menait leurs troupes. Celui qu'elle avait éduqué aux rudiments de la guerre et qu'elle devait à présent voir comme un ennemi. La seule présence du dieu de la guerre suffisait à Ràn pour se méfier de l'armée qui leur faisait face. Elle avait été l'un de ses nombreux maîtres d'armes, elle connaissait donc ses grandes qualités de guerrier et elle avait toujours été fière de combattre à ses côtés. Et maintenant ? Elle n'imaginait pas lui faire face mais si cela devait se produire elle n'hésiterait pas à le considérer comme ce qu'il était. Un enfant aveugle buvant les paroles de son père comme du petit lait. Dans sa foi d'enfant modèle, il devenait complice indirect d'Odin. S'il ne voulait entendre raison, Ràn n'hésiterait pas à lui faire subir le châtiment qu'il méritait. Mais Tyr était encore loin. L'armée rebelle devait d'abord faire face à bien des monstres. Évidemment, Odin dans toute sa lâcheté avait préféré placer d'autres peuples que le sien en première ligne. Nains ou ases c'était à présent du pareil au même pour la déesse, à la différence près qu'elle avait bien moins de scrupules en arrachant la vie des semi-hommes de Vanaheim. Leur force était réputée et crainte de bien des gens mais cela ne l'arrêtait pas. Aux côtés d'Aegir, elle frappait continuellement, croisant le fer avec quiconque s'en sentait l'audace. Autour du couple de la mer, les cadavres s'amoncelaient mais la victoire était encore bien loin.

Cette bataille ne ressemblait à aucune autre pour Ràn dont le cœur semblait rongé par la haine et la soif de vengeance. Cependant la mère meurtrie n'oubliait pas une chose, si elle cherchait à venger la mort de l'aînée, elle avait bien huit autres enfants sur ce champ de mort. La déesse marqua un temps d'arrêt dans l'espoir d'apercevoir ses guerrières qui fort heureusement se trouvaient non loin de leurs parents. Égales à elles mêmes, Kolga, Dufa et Blodughadda mettaient à terre tous ceux qui osaient croiser le fer avec elles. Autour d'elles, une mare sanglante se formait ce qui devait faire le bonheur de la huitième vague songea sa mère avec orgueil. Udr, plus en retrait, n'en était pas moins aussi efficace que ses trois sœurs réunies. Quant à Hrönn et Bylgja leur présence dénotait fortement, elles semblaient tout simplement ignorer ce qu'elles faisaient là. Au moins étaient-elles encore en vie et la leur mère savait que leurs guerriers feraient passer leur sécurité avant toute chose. Hefring et Dröfn manquaient cependant à l'appel. Rien d'étonnant concernant la dernière vague qui aimait faire cavalier seul. Ràn l'aperçut du coin de l'œil, elle reconnut la silhouette de Vidar à ses côtés et un rictus méprisant traversa son visage. A quoi, diable, jouaient-ils ces deux-là ? Mais la Tempête ne s'attarda pas plus longtemps sur leur cas, qu'elle se chargerait de régler une fois la victoire emportée. Sa priorité pour l'instant était bien la septième vague, toujours hors de vue. De toutes les filles de la mer, Dröfn était l'une des moins taillées pour la guerre et son absence fit souffler un vent de panique dans le cœur de sa mère. Elle pouvait être n'importe où et Ràn n'espérait qu'une chose, qu'elle ne se trouve pas au milieu de l'amas de cadavres qui commençait à joncher le sol. Lorsqu'enfin elle l'aperçut, son être tout entier se glaça d'effroi.

Aux prises avec un ennemi, plus agile et bien mieux entraîné qu'elle, Dröfn était à terre et semblait en bien mauvaise posture. Le guerrier avait levé sa lame, prêt à éteindre tout souffle de vie dans le cœur de l'Espiègle. Le sang de la Tempête ne fit qu'un tour, telle une panthère elle traversa le champ de bataille, plus agile et rapide que jamais. Qui pouvez dire en cet instant que la déité était plus vieille qu'Asgard elle-même ? Elle se précipita vers sa fille et dans un même élan frappa son assaillant à la gorge en échappant un cri de rage rauque. Malgré son armure épaisse, le malheureux ne tint pas le choc et se trouva à terre dans une mare de sang. Mais il semblait toujours conscient, au contraire de celle qui venait de le toucher mortellement. Ràn n'était plus elle-même lorsqu'elle frappa une deuxième fois, puis une troisième. Elle frappait encore et encore telle une démente. Chaque coup était suivi d'un affreux craquement d'os qui aurait pu donner la nausée à tout jeune combattant. Dans sa rage meurtrière, dans sa folie vengeresse, la déesse était à présent vidée de tous scrupules. Sa lame frappait de toutes parts sur un cadavre devenu quasi-méconnaissable. « Ton roi félon ne m'en arrachera pas une de plus. » cracha-t-elle avec mépris avant de lever son arme pour donner un inutile coup de grâce. Son bras fut alors retenu avec force. La Tempétueuse se retourna brusquement et croisa alors le regard azuré de son époux. « Aegir, lâche moi ! Tu m'entends ? » Mais des deux déités, c'était bien elle qui n'entendait pas et qui n'était plus consciente de rien. Elle mira un instant le corps sans vie qu'elle venait de défigurer et prit soudain conscience du massacre qui se jouait autour d'elle. Le tumulte de la bataille ne s'était évidemment pas arrêté pendant sa crise de démence. Combien de temps s'était-elle démenée sur le malheureux ? Quelques secondes ou de longues minutes. Elle était incapable de le dire. Le regard plus serein mais tout aussi dur – la Tempête ne serait après tout pas grand chose sans son masque de glace – elle s'arrêta un instant sur sa fille visiblement meurtrie. La guerre n'était pas pour elle, elle était bien trop insouciante pour cela. Et la mère des vagues regretta subitement de l'avoir menée dans cette aventure. La Tempête remarqua alors que son bras était toujours enserré dans la poigne de l'Océan. « Lâche-moi, te dis-je. » lança-t-elle avec un ton brusque, vexée d'avoir ainsi pu se donner en spectacle dans un moment aussi critique pour Yggdrasil tout entier. Mais Ràn n'essayait pas de le nier, depuis des jours le sort d'Yggdrasil l'importait peu.
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Tyr Odinson
Tyr Odinson
dieu de la guerre et de la justice

ϟ MESSAGES : 481
ϟ INSCRIPTION : 30/03/2014
ϟ LOCALISATION : Au coeur des batailles
Il est le second fils d'Odin et le premier fils biologique de Frigga ◘ Il préside les batailles, qu'elles soient juridiques ou à coups de haches ◘ Il connait toutes les lois jamais écrites ◘ Il est le Premier stratège du Royaume ◘ Sa main droite à été dévorée par Fenrir le loup, fils de son frère adoptif Loki ◘ Il a un loup tatoué sur chaque épaule ◘ Il possède une prothèse magique forgée par les nains qui remplace sa main manquante lors des combats.

GUERRE & JUSTICE
LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 962293tumblrnncca9b9m01qkksz8o4r1250

« Study Justice & Strategy over the years and achieve the spirit of the warrior. Today is victory over yourself of yesterday; tomorrow is your victory over lesser men. »



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyDim 9 Nov - 13:20




WOODSHED


La pierre s’était fendue nette sous le choc, tirant un grondement rocailleux à la bête qui s’effondra de tout son long dans la bourbe, propulsant celle-ci en d’immondes gerbes où venait se confondre le sang. Aussitôt s’était levé un vent de tempête, qui trainait à sa suite quelques relents métalliques et qui fit s’obliquer la pluie battante, d’abord dans un sens, puis dans l’autre, comme autant de gifles glacées et hystériques.
L’instant qui suit, une immense lumière, d’une crudité incomparable, dévorait la plaine entière tandis qu’une myriade de serpents d’argents fondait du ciel pour foudroyer leurs opposants. L’explosion avait été si tonitruante que les Nornes elles-mêmes avaient probablement ressenti l’onde de choc.

Un éclair était venu achever son ennemi, le souffle de l’impact arrachant le Prince de la gadoue où le choc précédent l’avait engoncé pour mieux l’envoyer valdinguer de nombreux mètres plus loin. Le temps de quelques roulés boulés arrière, et Guerre terminait sa course le séant au milieu d’une flaque, hilare.

Quelques secondes de stupéfaction aussi frappantes que la foudre elle-même avaient tout d’abord figés ces milliers d’âmes, juste avant qu’une liesse aussi brève qu’inespérée ne s’empare des hommes d’Odin. D’une seule voix, de nombreuses exclamations s’étaient élevées à l’adresse du ciel lui-même quand d’autres ouvraient leurs bras à la pluie comme on accueil un parent longuement absent.

Rires et cris furent pourtant balayés d’un grondement puis d’un souffle. On aurait pu croire que la montagne s’était soudainement transformée en volcan ou qu’y menaçait une avalanche, mais comme beaucoup, Tyr savait lui, que la vraie charge était désormais lancée.

Comme tous, la nuque tordue vers la nue, il scruta le spectacle, l’œil rond et le cœur battant. La beauté terrible du tableau le subjuguait, et il n’y aurait sans doute jamais que Bragi ou Vigrid pour trouver les mots capables de retranscrire l’époustouflante vision qu’offrait le mythique animal. Sa voix semblait provenir des tréfonds d’Yggdrasil et pour cause, le Bourreau des Parjures appartenait aux racines de l’univers et son apparition dans la plaine marquerait les âges.
Hypnotisé, grisé, il fut tout d’abord noyé d’un sentiment de Victoire qui lui empli la poitrine et lui coupa presque le souffle. Ni par Vengeance, ni par Colère, mais simplement pour répondre à ce besoin intrinsèque de voir tomber l’ennemi, quel qu’il soit.

Tout au fond de sa caboche, il sentait bien Justice se débattre, tenter de sortir de sa cage, il l’entendait protester qui disait : « Te feras-tu vraiment témoin du massacre ? ».
Il savait qu’en assistant au brasier, il assisterait à son propre bûché. Justice flamberait avec les Parjures, et ne resterait plus que Guerre au milieu des cendres.


(c) Bloody Storm


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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyDim 9 Nov - 16:23

N
'y avait que la sapidité ferreuse de l'hémoglobine pour tout indice, le heurt sur son arrête nasale s'était répandu en vagues rageuses dans l'ensemble de son corps, lui explosant non seulement les voies nasales, mais fissurant périlleusement sa vigilance et tous ses réflexes. Comme elle n'avait rien vu venir de l'offensive, elle n'aperçut pas une bribe de l'intervention salvatrice qui disloqua la nuque de son assaillant, dont le corps s'écroula lourdement sur elle. Sváfa rauqua sous les diverses salves de douleur, elle poussa un peu vainement la carcasse qui l'écrasait, puisque son bon samaritain s'en chargea également, avant de lui tendre une poigne qu'elle harponna avec vigueur. Une fois sur ses pieds, elle chercha un instant son équilibre et revint enfin à la dure et sanguinolente réalité, elle essuya son minois bigarré de fange et de fluide purpurin, sentit son nez ne plus être qu'une macule d'un pourpre sombre, et comprit que la bataille ne faisait que commencer. Le phonème étonnamment badin de son sauveur attira à lui le regard diaphane de la donzelle qui n'en fut pas moins pantoise, elle avait beau n'être d'origine ni ase ni vane, il y avait bien trop de faciès familiers dans cet amas de véhémence et d'estocades. « J'ignorais que nous partagions un rang amical dans cette foutue guerre. Attention derr -- » Elle n'eut pas le loisir d'achever sa tirade que le bretteur se débarrassa déjà de son antagoniste, et elle le contempla, penaude, avant de réceptionner la hache qu'il lui lança. Nonobstant les circonstances, elle s'octroya une risette et un rapide quolibet. « Tu ne perds jamais le nord toi ! Entre un baiser et un verre, je verrai lequel je t'accorde en guise de remerciement ! » S'ils s'en tiraient vivants, il était vrai. Et à en voir le chaos sépulcral qui régnait dans les alentours, ils pourraient s'estimer chanceux s'ils repartaient quasiment indemnes.

Les prunelles de la valkyrie guignèrent les environs, et distinguèrent notamment les silhouettes de l'illustre famille de la mer, dont Hefring et Dröfn, qui se virent heureusement secourir. Plus que guerroyer encore, veiller les uns sur les autres était un impératif, et ce fut ce qu'elle s'échina à faire en se relançant dans les combats pour apporter son aide à des consoeurs en difficulté. Soudain, les cors se mirent à vrombir, arrachant aux alliés de Jörd leurs ennemis qui battirent en retraite pour la majorité. Une stratégie de fort mauvais augure, et les tremblements et les échos qui résonnèrent à travers la plaine confirmèrent cette conjecture, car apparut un galbe aussi incommensurable que pernicieux. La mâchoire de la midgardienne manqua de se décrocher de ses attaches maxillaires, et ce sentiment d'insignifiance qui la taraudait depuis les prémisses atteignit son paroxysme. Si elle avait sincèrement pensé qu'ils n'avaient jamais eu la moindre chance face à l'armée du Père de Tout, face à Nidhögg, autant se trancher le gosier séance tenante. « Par mes ancêtres, nous sommes cuits... » Dans tous les sens du terme. Elle aurait pu s'esbigner, prendre ses jambes à son cou sans plus attendre, tandis que Freyja ne regardait pas, et elle y songea très sérieusement... avant de voir ce qu'elle avait cru comprendre être le Soleil incarné choir de sa monture. Quelques adversaires encore présents ne se firent point prier pour intenter à sa vie, l'Ulfrikdóttir n'hésita pas et s'interposa dans une vocifération barbaresque.

Sa hache trancha net le bras armé qui avait voulu occire la déesse, puis elle embrassa la carotide du même olibrius, tandis que sa rondache brisait la denture d'un second. Ce dernier lui fourra toutefois son pied en pleine panse, si bien qu'elle se retrouva alitée dans la même flaque que Sól, mais dans une mouvance vindicative, elle balaya les jambes de l'individu qui chut à son tour, et sur le plastron duquel elle incrusta son arme. A demi allongée sur la pauvre flavescente, elle se pencha sur elle pour apercevoir son visage et s'assurer qu'elle n'était pas meurtrie. « Est-ce que ça va ? » Puis elle la reconnut. Que diable faisait-elle ici, n'était pas censée être... une mortelle ? Lui avait-elle donc menti depuis le début, comme nombre de déités musardant en secret sur Terre ? Elles auraient pu en ergoter, si seulement un souffle rutilant ne s'était pas apprêté à les faucher.
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Gersimi Óddóttir
Gersimi Óddóttir
déesse des richesses

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ϟ HUMEUR : Combative

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♛ RICHESSE ET BEAUTÉ ♛
Joyau de Vanaheim
Trésors des Vanes


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If only you can be my forest love, and me your forest lass.

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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyDim 9 Nov - 20:02


LA BATAILLE DES CINQ ARMEES
I will answer to injustice with justice.

La dernière fois que la déesse des richesses s’était parée pour la bataille, elle accompagnait le prince Tyr sur la terre des hommes pour défendre les mortels contre une armée de Jötuns. Aujourd’hui elle se trouvait dans le camp opposé à ce prince qu’elle admirait. Et il n’était pas la seule personne pour qui elle avait de l’affection qui se trouvait dans les rangs de l’armée asgardienne. De nombreuses valkyries avaient choisi de rejoindre le Père de Tout, trahissant leur serment envers leur cheftaine. Et parmi ses traîtresses, il y avait Hedda. La petite déesse redoutait de croiser le fer avec son ancienne mentor pour qui elle éprouvait un profond respect et une indéniable affection. Avec un soupir, elle porta une main à son épée, Epine, à sa ceinture. Le Soleil n’éclairait pas les cieux pour la bataille ce qui rendait la perspective du combat d’autant plus sinistre. Au loin le camp adverse allumait des feux pour parer à la perte de l’astre du jour. Combattre dans l’obscurité n’était guère aisé et elle se félicitait de compter Sól dans leurs rangs.
Les battements de son cœur s’accordèrent au rythme des tambours de guerre. Le visage tendu, elle chevauchait aux côtes de sa mère et de son oncle. Lorsqu’ils firent halte et que sir Elyas et dame Varda prirent place aux côtés des jumeaux elle se mit quelque peu en retrait avec un sourire mais sa mère et son oncle étaient si concentrés sur la bataille qu’aucun ne lui rendit son sourire. Les armées attendaient que l’une d’elle lance le premier assaut. Mais le premier coup fut porté par le Prince doré qui fit retentir le tonnerre au dessus de leur tête. La déesse aux yeux pers observa les sombres nuages se couvrir de nervures argentés avant que la pluie ne se déchaîne sur le champ de bataille. Le Tonitruant mettait en garde les belligérants mais aucun n’accepta de renoncer à la bataille. Les elfes bandèrent leurs arcs et une nuée de flèches fondit sur l’armée du Père de Tout. D’ailleurs où se trouvait-il ? La Victoire n’avait pas daigné mener ses propres troupes. Quel souverain pouvait abandonner ses hommes dans une pareille bataille ?
Le joyau de Vanaheim lança un regard courroucé vers les cieux. Elle détestait la pluie. Le ciel grondait et à présent le sol lui-même tremblait. L’armée de Jörd surgissait des forêts pour rejoindre les rangs des Vanes et des Elfes. Quelle armée hétéroclite ! Et quels nombreux ennemis comptait Odin. Des Vanes à l’honneur bafoué, des Elfes vengeant leur prince prisonniers, des créatures sylvestres dévoués, tous réunis en ce jour pour renverser un souverain tyrannique. La stupeur s’empara du cœur des Asgardiens mais ils répondirent vite à l’offensive par des flèches et des boules enflammées. Le Roi des mers et le seigneur des Vanes échangèrent des promesses de vengeance pour les parjures causés par le Père de Tout. Le cœur de la déesse se gonfla de soulagement. Cette guerre était justifiée, elle se battait pour la gloire de son peuple, pour l’honneur bafoué des Vanes, pour l’enfermement de la Terre, pour la mort de la Première Vague et pour qu’enfin le règne abusif d’Odin prenne fin.
« Les nains? Se battant pour Odin? »
Le trésor des Vanes ne put en croire ses yeux. Eux qui vivaient pourtant à Vanaheim, ignoraient-ils donc que le roi d’Asgard ne s’était jamais soucié de leur sort ? Mais elle comprit ensuite la raison qui motivaient les meilleurs artisans des neuf mondes. L’or.
« Leur cupidité leur ont fait choisir le mauvais camp. »
Sa monture s’affola et Gersimi chercha des yeux la source de cette frayeur. Si ses yeux pers ne parviennent pas à voir dans le lointain, ceux de la dame elfe le peuvent. Un dragon. Une créature gigantesque contre laquelle les nuées de flèches ne peuvent lutter. Nidhögg, dévoreur de cadavres. La peur s’empara de son être. Elle avait affronté des guerriers, des trolls, des Jötuns et même une goule mais un dragon… que pouvait-elle faire contre un cracheur de flammes ?
« Cela ne peut se finir dans les cendres. Devrions-nous utiliser la magie pour vaincre ce fléau mère ? Oncle ? »

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

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Sól Mundilfaridóttir
Sól Mundilfaridóttir
déesse du soleil

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ϟ LOCALISATION : Pour la première fois depuis bien longtemps, Asgard, de son plein gré
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« I AM A CREATURE OF LIGHT AND FIRE
AND YET I LINGER IN THE DARK »

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☾ ☼
tell me the story of how the Sun
loved the Moon so much
she died every night to
let him breathe

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« THE SUN ALWAYS SHINES
ABOVE THE CLOUDS »



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyDim 9 Nov - 21:21

I've come to burn your kingdom down

TOPIC COMMUN

Cette bataille était-elle perdue d'avance ? Qu'on haïsse Asgard ou non, il fallait bien reconnaître que l'armée dorée était de loin bien plus puissante et expérimentée que ne pouvaient l'être celles de Vanaheim et Alfheim. Les Ases, non contents d'être plus nombreux, avaient à leur tête la Guerre et la Stratégie incarnées. Autant dire que je ne me faisais guère trop d'espoirs, sans doute n'y aurait-il que notre rage de vaincre et notre soif de vengeance pour nous aider à remporter la victoire. Je m'étonnais de plus en plus de l'absence d'Odin, absence qui ne devait être sans raison. Le Père de Tout n'aurait pas manqué une si belle occasion de briller sur un champ de bataille, et il en allait de même pour son aîné. La foudre avait beau frapper la plaine, pas le moindre bout de cape écarlate à l'horizon. Non pas que cela me déplaise, la bataille serait perdue à l'instant même où le Prince Doré pointerait le bout de son nez. Mais même en l'absence du père et du fils, l'armée des Ases menait très largement la danse. Pour chaque soldat qui tombait, deux prenait sa place, c'était un ballet funeste qui n'en finissait plus. Les flammes qui recouvraient mes avant-bras brûlaient d'une chaleur toujours plus intense, chauffant à blanc mes bracelets d'armure, dont je ne tarderais pas à devoir me débarrasser si je ne voulais pas qu'ils s'avèrent plus handicapants qu'utiles. J'ignorais jusqu'à quel point je pourrais me servir de mes pouvoirs, chaque sphère de feu était plus difficile à matérialiser que la précédente, et la pluie ne m'aidait en rien.

À l'instar de bien des combattants du côté des Vanes, je saluai l'arrivée du terrible Nídhögg par un hurlement de stupeur. Un dragon... ? Le dragon ? Nornes toutes puissantes, c'en était fini de nous ! Les flammes du reptile ne pourraient rien contre moi, cependant rien ne l'empêcherait de me réduire en charpies d'un coup de griffes ou de dents. La bête était monstrueuse, une véritable montagne ailée. Nous n'avions pas la moindre chance de nous en sortir face à Nídhögg, Odin nous avait condamnés en achetant la loyauté du dragon. Son rugissement furieux surprit Alsviðr autant qu'il le terrifia, l'étalon rua brusquement et me jeta à terre avant que je n'ai eu la chance de m'accrocher aux rênes. Sans la moindre grâce, j'atterris dans la boue, les flammes qui m'habillaient s'éteignirent et je me retrouvai dans une posture bien délicate. Ma première inquiétude fut pour ma monture, mon compagnon de toujours. « Alsviðr ! » Mais il avait déjà pris la fuite, m'abandonnant dans la bourbe. Je ne pouvais décemment pas lui en vouloir, à sa place j'aurais pris mes sabots à mon cou de la même façon. Je me redressai à genoux au sol, pas assez rapidement hélas, déjà des Ases m'entouraient, prêts à éteindre mon feu de façon sanglante et définitive. C'était donc ainsi que j'allais mourir, seule et dans la boue. Une mort bien pathétique qui ne serait que le triste reflet de mon existence. J'eus une pensée pour Aldarik, qui allait attendre mon retour avec espoir, pour Sunniva, que je n'aurais plus la chance de voir grandir... C'est par réflexe que je fermai les yeux et levai le bras pour me protéger du coup à venir, pourtant consciente de l'inutilité du geste.

Cependant... Le coup ne vint pas. Un hurlement barbare et des râles douloureux me firent battre des paupières, je rouvris les mirettes pour voir une valkyrie furieuse me défendre – ou plutôt me sauver. Au prix d'efforts considérables, je réussis à enflammer l'un de mes poings pour venir en aide à la guerrière, mais elle acheva son opposant avant que je n'ai même eu le temps de me relever. Sans doute aurais-je dû prendre une seconde pour la remercier, mais lorsque son regard croisa le mien, j'abandonnai les remerciements au profit de l'étonnement. « … Toi ? Je te croyais mortelle ? » Et l'inverse était tout aussi vrai. Les rares fois où j'avais consenti à accompagner Aldarik aux fêtes de son village, je n'avais eu d'autre choix que de me mêler aux habitants, et naturellement je m'étais présentée comme la plus simple mortelle qui soit. Il nous faudrait néanmoins remettre le temps des explications à plus tard, car Nídhögg s'était rapproché de l'armée des Vanes, avec la ferme intention de nous rôtir. Les écailles qui recouvraient sa gorge se mirent à briller comme des braises, je compris aussitôt qu'il allait déverser un océan de flammes sur la plaine. Si je ne risquais rien, ce n'était pas le cas des milliers de Vanes et d'elfes qui m'entouraient. Sans prendre la peine de prévenir la valkyrie du mal qui la menaçait, je l'attrapai par les épaules et la plaquai dans la flaque d'eau dans laquelle j'étais tombée avant de la couvrir de mon corps pour la protéger des flammes.

Nídhögg cracha son feu destructeur sur notre côté de la plaine, carbonisant des dizaines d'hommes et de bêtes d'une seule flambée. Mes donc me protégèrent du brasier du dragon, et il en fut de même pour la valkyrie aussi longtemps que je restai étendue sur elle. Après d'interminables minutes, j'osai enfin bouger... Pour me pétrifier presque immédiatement. Aussi lentement qu'il m'était possible de le faire, je levai légèrement la tête... Pour découvrir la masse colossale de Nídhögg au dessus de nous. L'immense reptile s'était avancé sur le champ de bataille, et s'il ne nous avait pas piétinées – ce qui en soit représentait un véritable miracle – quelque chose me disait que nous avions tout intérêt à faire les mortes si nous ne voulions pas être dévorés vivantes.
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyDim 9 Nov - 23:15



Arrachant son estoc du goitre du colosse vaincu, des gerbes de sang entraînées dans le sillage de sa lame souillée depuis le début de l’échauffourée, Hefring fit un demi-tour réactif au « spong » d’une lance s’encastrant dans un bouclier. Sa surprise fut double et un sourire s’infiltra instantanément sur la commissure de ses lèvres séchées. Vidar. Le Dieu de la Vengeance avait bien entendu enfilé son armure pour prêter main forte aux forces de Frey. Le contraire aurait été aberrant, étant donné la rancœur notoire qu’il affamait à l’égard du Père de Tout. Ou comme ce dernier le complaisait souvent à l’invoquer, au Père de Rien… Ses mirettes ondulèrent de l’écu hérissé de pics au faciès badigeonné d’écume salée du bellâtre engoncé. Comme elle et tout guerrier encore debout, son armure était peinturlurée du sang de ses adversaires défaits. Un court instant, la neuvième vague en oublia presque le chambard alentour, inclinant l’échine pour remercier son complice d’une aide inestimable. Une gratification silencieuse, suivit d’une malice tendre. « Quelle délicatesse… » Un épanchement toutefois éphémère devant l’attitude assombrie du Vengeur et le retour des cliquetis violents dans le vestibule de son oreille interne. La Vague se ressaisit, prête à brandir son arme vers quelques Asgardiens à la dérive.

Tout partait d’une ambition sans entaches, avant qu’une ombre épaisse ne recouvra subitement une bonne partie des armées d’une cime menaçante. Un battement cafardeux faisant frémir la dryade qui, d’un regard bouleversé, distingua la bête ailée déchirer l’empyrée de sa silhouette pyramidale. Bigre. Que vaudrait cette babiole d’acier qu’elle enserrait si précieusement d’une paluche habile face à ce titan d’écailles ? Pour la première fois depuis le début de cette mêlée, Hefring sentit l’angoisse serrer ses entrailles et dilater ses artères. Une paralysie caduque qu’un ébrouement draconien eut sitôt fait d’inhiber. L’atterrissage proche du reptile souffla les soldats alentours de quelques bonds en arrière. Hefring et Vidar furent compris dans ce lot d’infortunés, propulsés dans cette cabriole désarticulée. Roulant quasiment les uns sur les autres tel un amoncèlement de cailloux, les paroles désincarnées de la bête mythique glacèrent un instant le sang de la pétulante vague. Elle devait foutre le camp de là ! Que pouvait-elle contre pareille créature ? Rien. En se désarticulant des corps enchevêtrés les uns sur les autres, Hefring chercha d’un regard Vidar, en vain. Sans doute éjecté ailleurs… Mais un autre sujet d’inquiétudes attira les prunelles de la guerroyeuse, l’incitant à pivoter latéralement l’échine de quelques degrés à droite. Les lourdes pattes du dragon se dressaient de leur abominable symétrie à quelques mètres de sa carne étourdie. Un grondement menaçant suivit l’atterrissage balourd. Un mugissement guttural, annonciateur des premières flambées funestes.

Courageuse mais peu suicidaire, Hefring se redressa d’un bond drillé comme nombreux de ses comparses. Il fallait déguerpir de là ! Mais lorsque la gueule du Fléau s’ouvrit large pour vomir ses premières giboulées de flammes droit sur sa trajectoire, la neuvième vague eut le bon sens de se jeter derrière un empilage de carcasses abandonnées. Pas assez vite faut-il croire puisqu’un glapissement douloureux s’extirpa de ses lèvres en même temps qu’elle s’aplatit derrière les corps désarticulés. Tandis que les flammes s’évaporèrent en un souffle disparate, elle réalisa l’état de sa jambe droite. Le brasier du cerbère avait littéralement carbonisé sa jambe en certains endroits, si bien que le cuir de sa tenue avait fondu à même la peau. Merde ! Ravalant sa douleur sous un dévalement de morsures de sa propre chair églantine, Hefring dut s’accorder quelques secondes pour éviter la panique passagère. Il devenait facile de s’y abandonner dans ce genre de circonstances aggravantes et son cœur battait follement sous les remparts osseux de sa cage thoracique. Allez...calme-toi !

Inspirée d’un élan baroudeur, se relevant fiévreusement, l’épéiste regretta sitôt cette folle initiative alors qu’un battement d’ailes éjecta sa carne rôtie loin en arrière. A l’exact opposé des retranchements alliés, Hefring s’écroula lourdement aux pieds de quelques Asgardiens à l’affût. Oh bon sang… Si là, elle n’était pas clairement dans la mouscaille ! Un instant, l’Infortunée lorgna ses émules d’un regard étourdi, son dextre toujours enlacé à la poigne de son épée, sa stature encore agrafée à la terre. Une étude qui fut brève, l’un des Asgardiens jugeant bon d’ôter le champ de bataille d’un énième ennemi. Elle eut le bon réflexe de rouler en arrière pour éviter la pointe acérée d’une lame assassine. Mais ce mouvement eut le désavantage de tétaniser sa jambe brûlée, lui arrachant un énième jappement souffreteux. « Félonne ! » Son bourreau réitéra sa feinte, qu’Hefring évita de peu avant d’enfoncer sa propre lame dans l’arrière de sa rotule. L’acier déchira facilement la chair tendre d’où s’échappèrent des giclées de sang qui entachèrent le faciès déjà bien crotté de la déesse. Le gueux grogna de douleur avant de s’écraser au même niveau que son gibier, ses genoux claquemurant la terre entachée de pourpre coagulé. Moment propice pour littéralement écraser sa botte contre la fossette du soldat dans un tacle violent, l’éjectant ainsi en arrière. Bref moment d’éloge, la carne de l’humilié fut sitôt remplacée par de nouvelles silhouettes dorées, elles-mêmes prêtes à inhiber l’entreprise de survie de la belle empêtrée au sol. Il lui fallait se relever et combattre ces gaillards enhardis de combattivité. Mais sa jambe calcinée ankylosait ses réflexes. Mauvais point pour elle. Titubant de sa stature redressée, elle para les premiers coups, esquiva les suivants, mais se retrouva bien vite acculée à même le sol, une semelle tenace plâtrée sur son ventre écrasé. Une arme luisait fièrement au-dessous de son futur cadavre. Allait-elle mourir? Cette perspective l'alarma.

Condamnée sous la pointe de Damoclès, la neuvième vague se mit alors à prier, non sans continuer à se débattre sous la botte vorace de victoire. Dernière alternative, espoir désespéré face à la probabilité de trépasser dans les prochaines secondes. D’ordinaire, elle n’était pas de ceux qui hélaient à l’aide. Elle avait toujours eu la faiblesse de vouloir guerroyer à ses seuls dépends. Mais à l’heure d’une mort certaine, dans un état d’esprit déboussolé au jamais, la prière exsuda férocement de son âme. La Vague réclamait l’Océan et la Tempête, sans savoir si l’un ou l’autre entendrait sa litanie désespérée. Sans certitudes d’être préservée à temps. L’acharnement lui permit d’esquiver de peu une joute de son agresseur. Au lieu de se loger dans sa poitrine, le bout de l’alfange échancra une moitié de son biceps. Le cuir fut transpercé avec facilité. La chair encore plus. Et l’os brisé sous la force d’appui du félon ! Hefring jura de douleur, blasphémant à souhait alors que la fébrilité foisonnait en son corps meurtri.


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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyLun 10 Nov - 5:33

Revenge has a price. Memories written in blood.

crédit: centaureamontana
La vengeance aveuglait le couple des mers depuis l'annonce du meurtre de leur fille aînée, pourtant ils s'adonnaient volontairement à ce petit jeu de piques, à se dire à mille reprises ce qu'ils feraient à Odin, ce pourquoi ils devaient se rendre sur les champs de bataille. Ils attisaient le feu de la colère gaîment. Depuis l'arrivée de la lettre de leur descendante royale, ils n'avaient cessé de hurler à qui voulait bien l'entendre et à tous les autres qui se trouvaient malencontreusement sur leur chemin que la réparation arriverait incessamment, qu'ils tueraient Odin de leurs propres mains. La Tempétueuse était connue pour ses excès de colère et sa propension à la vengeance, mais Aegir semblait bien peu à sa place dans cette folie meurtrière qu'il n'utilisait qu'en cas de nécessité. Et c'était bien ce qu'il voyait en la mort de sa fille, une vengeance nécessaire. Il avait offert un sourire complice, toutefois discret à son épouse en guise de réponse à sa promesse. Ni lui ni elle n'avait réussi à interrompre ces petites voix qui ne cessaient de le tourmenter. Car c'était le coeur plein de doute qu'il se battait désormais et chaque coup d'épée qu'il donnait dans l'amas de combattants fidèles au Père de Tout le dégoûtait plus que le précédent. Voir les corps de nains s'accumuler à ses côtés ne le grisait pas. La Mer pouvait se targuer d'avoir une bonne réputation de guerrier pour le précéder, ce n'était pas pour autant qu'il appréciait user de sa force pour abattre ou mutiler inutilement les autres êtres vivants sur l'Arbre-Monde. La vengeance avait bel et bien un goût amer qui lui restait en bouche.

Ce ne fut qu'en voyant sa tendre épouse se transformer en bête assoiffée de sang qu'il comprit que cette guerre n'apporterait rien de bon. Pour une vie dont on l'avait privé, combien d'autres innocents ferait-il périr? Il n'y aurait plus d'issue, les morts s'empileraient ainsi jusqu'à la fin des temps. « Il est bien assez mort comme ça, ne crois-tu pas, ma douce? » Il eut un petit rire lorsqu'il s'entendit prononcer ces derniers mots. Elle n'avait rien de doux en cet instant, ni dans ses mains ni dans son regard. Elle n'avait aucun tendresse à son égard, lui qui venait de l'humilier devant les quelques témoins qui n'avaient rien trouvé mieux à faire au milieu de ce chaos étouffant que de regarder une enragée s'acharner corps et âme sur celui qui avait voulu s'en prendre à la progéniture de la Tempête. Il lui lâcha le bras devant l'insistance de Ràn, puis porta sa main sur sa joue ensanglantée et tâchée par la sueur et la crasse du combat.

« Garde tes forces pour le véritable ennemi. Ces guerriers ne sont rien d'autre que de pauvres fous aveuglé par les mensonges du Félon. S'il nous a eu pendant tous ces siècles, il en aura eu d'autres pour mener à terme sa guerre lui assurant un contrôle sur tout Yggdrasil. » Leur étreinte fut interrompue par la prière atypique de leur cadette qui semblait perdue. Une autre. Asgard ne leur faisait jamais de bien, les vagues n'étaient pas faites pour vivre loin de la mer.

« Prends soin de Dröfn, j'y vais! » avait-il lancé alors que les grandes enjambées de sa monture le portaient déjà bien loin d'elles. Il cherchait la source de cette prière qui lui crevait le coeur, mais tout autour de lui, les guerriers bougeaient à un rythme effréné, ne lui facilitant pas la tâche. Puis, elle lui apparût, cette petite fille blonde qui lui ressemblait tant. Sa petite guerrière à terre entourée de ces maudits ases qui se languissaient sûrement à l'idée de l'abattre. Il ne lui fallut que quelques pas de course pour arriver derrière l'assaillant qui n'avait certainement pas vu l'épée soulever du père de sa victime. Il ne les avait pas vu arriver, ni le Dieu, ni cette mort sanglante. Sa gorge tranchée éclaboussa l'armure de la vague et de la mer. Les deux autres ases à ses côtés offrirent quant à eux une défense plus vigoureuse. Le combat n'était pas égal, lui qui se déplaçait à l'aide de son destrier. Les deux guerriers eurent quand même le temps de lui entailler la joue et son épaule gauche élançait terriblement.

Il se rapprocha de sa fille et constata les dégâts que le dragon avait causés. Il effleura sa jambe brûlée, ce qui extirpa de sa dernière née un râle souffrant. À ce stade, il valait mieux la ramener loin de la bataille pour soigner ses blessures ou du moins, les contenir. À genoux à côté d'Hefring, il lui offrit un de ses rares regards affectueux que seules ses descendantes et sa femme avaient pu constater la profondeur. Le père prit délicatement sa fille dans ses bras et l'aida à monter sur son cheval. Désemparée, elle avait cette même expression qu'elle arborait quand, encore enfant, il la retrouvait endormie dans les quatre coins du palais, avec son épée quelques fois. Elle n'était qu'une enfant qui jouait à la guerre et qui se brûlait les doigts avec sa fierté mal placée dont elle avait hérité. Il ne voyait pas la monture de la vague, elle devrait donc prendre la sienne, elle en avait bien plus besoin que lui. Au moment où il voulu la renvoyer vers Hrönn et Bylgia qui ne participaient pas réellement aux combats, il sentit une chaleur suffocante envahir l'air ambiant. Il était de retour auprès d'eux et les séparaient du reste de l'armée de Frey et des elfes. « Dragon de malheur! » avait-il hurlé, « Bientôt, tu te délecteras du cadavre de ton roi adoré. » Ces derniers mots avaient été soufflé, comme s'il n'avait pas voulu être entendu par quiconque sauf sa fille. En cet instant, il n'y avait plus personne d'autre qui ne comptait à ses yeux. Yggdrasil pouvait bien brûler et saigner, il n'en avait que faire. Aegir voulait ramener son clan sous la mer, loin de tout ceci, loin de cette guerre qu'il avait fomentée. Pourtant, la culpabilité l’étouffait et le figeait. En se retournant, il avait aperçu cette gueule gigantesque d'où s'échappaient des flammes toutes aussi grandes et imposantes. D'un coup, il grimpa également sur son cheval, derrière sa fille, et galopa tout droit vers son épouse, là où il l'avait laissée quelques instants plus tôt. Il laissa échapper une prière également, rassurant du même coup la Tempétueuse.
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyLun 10 Nov - 12:59


I don't know how will be the end, but i can't go back.

I'll fight!
© Joy

_____________________________________________________________


Un euphémisme serait de dire que ce combat s’annonçait bien plus délicat et mortel que la déesse n’aurait pu le croire. Elle avait beau être née guerrière dans l’âme, prête à affronter n’importe quel danger, à mettre sa vie aux services de ses causes afin de défendre ses principes et accorder la priorité à ses désirs, il était très difficile d’observer ses Valkyries subir des dommages tels que ceux qui parcouraient son paysage. Connaître l’heure d’approche de la mort était une chose, la voir se répandre en était une autre. Elle souffrait de ses effusions de sangs qu’elle avait elle-même au fond engendré pour ses filles obligées de se battre contre leurs semblables. Elle n’estimait pas cependant être la cause de leur trahison, c’était leur responsabilité et selon elle, elles avaient choisi le mauvais camp. Etre à ses côtés aurait été le plus judicieux, mais elle ne pouvait nier que face à autant d’affrontement et de violence contre ceux qui furent alliés un temps amena une once de tristesse sur ses épaules. Ses pensées cependant ne pouvaient s’attarder sur cette nostalgie et cet état de faits, elle se devait de manier son épée avec force et détermination afin que la victoire puisse s’entrevoir un petit peu dans leur camps. Jetant un regard à son frère, elle le contempla dans toute sa grandeur car même s’ils avaient subi des désaccords voire même des conflits violents, il n’en était pas moins quelqu’un dont elle reconnaissait le talent dans son domaine. Une fraction de seconde d’inattention suffit à ce que sa monture subisse une blessure irréversible l’obligeant à rejoindre sol. Elle eut juste le temps de se retrouver sous sa forme ailée pour ne pas subir le même sort et reprenant forme humaine derrière le bourreau de son destrier, elle lui assena une transpercée telle que le sang s’échappa de ses lèvres et qu’il s’écroula une fois l’acier retiré de la chair. Elle aurait voulu prendre le temps d’achever sa monture proprement mais le champ de bataille la réclamait tant qu’elle ne peut lui octroyer cette délivrance. A terre cette fois, elle ne perdit nullement de sa hargne et, bien que ne pouvant réchapper à l’agilité de ses semblables, prouvait une nouvelle fois que ses capacités de Valkyries ne se ternissaient point au fil des années.

Son incompréhension néanmoins fut totale tandis que son arcade laissait suggérer une blessure sanguinolente quand les troupes ennemies se retirèrent. Elle chercha avidement une accroche visuelle afin de peut-être avoir une réponse à son interrogation mais il ne fallut pas longtemps pour obtenir la représentation en grandeur nature de ce qui les attendait. « Comment as-tu osé ?! » Souffla-telle à peine subjuguée par la masse écaillée qui se tenait non loin d’elle. Un dragon. Et pas n’importe lequel. Nídhögg. Odin leur envoyait une arme destructrice contre laquelle leur immortalité ne serait nullement salvatrice. Ce cracheur de feu avait sûrement obtenu des faveurs, au-delà de ce qu’il n’avait jamais eu de la part du Père de Tout, que ce dernier puisse s’assurer la victoire de cette guerre. Il n’était même pas présent sur le terrain. Ce Dieu pourtant adulé baissait davantage dans son estime. Au moins, la seule satisfaction était de comprendre que la peur que leur regroupement avait insérée était assez imposante pour qu’il se sente obligé de soudoyer un dragon. Mais ce sentiment ne pouvait guère les aider sur le champ de bataille… Elle eut à peine le temps de s’envoler qu’une rafale brulante sillonna la terre qu’elle avait foulée peu de temps auparavant. Elle s’éloigna assez pour pouvoir reprendre forme divine en toute sécurité, enfin… existait-il encore seulement un endroit sur cette contrée où ils pourraient réchapper à ce dragon ? Les troupes carbonisées accentuèrent sa rage et rangeant son épée, elle s’empara d’un arc et de flèches qui n’appartenaient désormais plus à personne et accourant auprès de la bête elle tenta de lui infliger des dommages visuels. Mais que pouvait des flèches d’aussi loin… Elle l’observa avant de se défaire de ce type d’arme qui ne lui convenait pas et, réchappant tant à une riposte du dragon, qu’une attaque d’un assaillant l’obligeant à retirer son épée de son fourreau. Elle termina ce combat d’une mort rapide avant de se remettre en mouvement aérien. Si elle ne pouvait pas atteindre l’assaillant d’un bas, autant tenter de l’atteindre d’en haut. Difficilement elle arriva vers sa tête, réchappant de justesse à une nouvelle slave brûlante. Reprenant forme humaine juste au dessus de l’œil du dragon, elle planta son épée dans ce dernier. La douleur fut telle qu’il l’envoya valser avec force, la faisant perdre son manteau capable de lui octroyer l’opportunité de ne pas chuter et lui faisant perdre durant un instant l’orientation spatiale dont elle était habituée. Mais ce ne fut rien quant à l’impact de son corps au sol avec une rapidité telle que rien n’aurait pu l’y préparer réellement. Le combat était instinctif, le but était de faire le plus de mal possible à l’ennemi, penser plus loin n’avait pas été permis et la douleur qui la tirailla aussi fut telle que la désorientation s’accentua assez pour ne pas se rendre compte que même si la blessure rendait le dragon partiellement aveugle, elle était loin d’être en sécurité dans cette posture. Quelque chose avait craqué dans la chute. Elle se sentait lourde et enténébrée. Elle devait bouger…. Elle le savait pertinemment, mais son corps ne voulait plus répondre et tentait apparemment déjà d’apaiser cette douleur lancinante…


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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMar 11 Nov - 18:18

Si vous n'êtes ni Sif, ni Hermód, ni Havardr, ni Hel,
ne prenez pas ce post en considération dans vos réponses !


La Bataille des Cinq Armées
TOPIC COMMUN

Cette entreprise reposait pour beaucoup sur le coopération d'Elorin. A cause de Balder, le prince elfe avait été emprisonné. Il avait toutes les raisons du monde détester le cadet des princes ou tout de moins de lui garder rancœur. Mais si le prince était un être éclairé et intelligent, nul doute qu'il comprendrait alors l'objectif de ce petit groupe de dissidents et s'y joindrait. Sans lui... Les choses risquaient de se compliquer de façon catastrophique. Sif ne semblait avoir aucun doute quant au choix d'Elorin une fois libéré. Balder était un peu plus sceptique. Aussi laissa-t-il à la prophétesse le soin d'expliquer au prince elfe leur plan. C'était le sien. C'était elle qui avait réussi à convaincre tout ce petit monde de se rallier à sa cause. Il était difficile de ne pas croire en elle quand on la voyait s'enflammer et croire totalement en la cause qu'elle défendait. Certes, Balder n'était pas forcément très objectif quand il s'agissait de Sif, mais quand même. Elle appuya bien sur le fait que ce conflit était surtout celui d'Odin et Jörd qui n'étaient pas présents pour le combat. Il y avait d'autres enjeux sur le champ de bataille bien sûr... A eux d'essayer de contenter tout le monde en se faisant écouter. Ramener Elorin serait une preuve de bonne foi et mettrait Elyas dans de meilleure dispositions.

En théorie.

Balder attendit la réaction d'Elorin, le cœur battant. Après ce qui lui sembla une éternité, le prince accepta de les suivre alors que Sif lui souriait, sans doute reconnaissante et ordonnait qu'on lui trouve son armure et ses armes. Maintenant que la première partie de leur plan était accomplie, ils devaient se rendre au cœur de la bataille. Ils rejoignirent donc Hermod et Havardr, se débarassant de nouveaux gêneur au passage. C'était la deuxième fois que Balder et Hermod étaient amenés à collaborer ensemble, sans leurs autres frères. La première fois pour récupérer Idunn. Une mission couronnée de succès. Balder espérait qu'il en serait de même cette fois encore. Si personne ne pouvait rivaliser avec Thor pour avoir l'affection du cadet, tant leurs rapports étaient spéciaux et privilégiés, Hermod était sans doute le frère que le dieu de la lumière préférait après son illustre aîné. Tyr était trop taciturne et sérieux, Bragi trop discret, Loki... Et bien, Loki détestait Balder.

Ils sortirent donc des geôles pour se rendre au pont. Ce qui les attendait là bas était pour le moins surprenant et impressionnant. Ce n'était pas une grosse armée, comparée à celle des autres camps, mais c'étaient des volontaires. Des personnes de confiance. Et les spectres amenés par Hel donnaient à tout cela un aspect effrayant. Et fascinant pour le jeune prince. Il suivit Sif jusqu'à Hel qui fut remerciée de son engagement. Sif veillerait à ce que cette promesse soit honorée. Balder également. Il n'était pas proche de sa nièce, mais cette volonté de se battre avec eux l'amenait à la considérer avec un regard neuf.

Sif harangua alors la foule. Un discours galvaniseur pour les unir et leur donner du courage. Elle se pensait moins douée que Thor ou même Tyr pour cela, mais ce qui importait, c'était la conviction et la sincérité et de ceux deux qualités, Sif ne manquait pas. Il souffla à la prophétesse, amusé et également admiratif :

« Tu sais que tu fais un sacré chef de guerre ? »

Elle ne le croirait peut-être pas, ou verrait là juste un mot gentil. Tant pis, c'était dit. Il était fier d'elle et cela se voyait dans son regard. Ah si Thor pouvait la voir à cet instant... Il n'approuverait peut-être pas qu'elle se mette ainsi en danger mais bon sang, quelle femme ! Elle réunit alors le petit groupe auprès d'elle, confiant à Balder le soin de protéger le prince elfe, puisqu'il ne bénéficiait pas de la protection de Frigga.

« Il n'arrivera rien au prince. »

Il en faisait le serment. Elle donna ainsi des directives à tout le monde avant que Heimdall ne se présente à eux. Ce qu'il leur apprit concernant le localisation de Thor fit frissonner le jeune prince. Mais au moins Thor ne se terrait plus. Puis, autre nouvelle... La présence de Nidhögg sur le champ de bataille. Le cadet des princes ouvrit de grands yeux surpris. Les choses se corsaient. Il ne craignait rien, mais ce n'était pas le cas des autres. Le sort de Frigga avait une durée limitée dans le temps hélas. Enfin, il n'était pas question de reculer. Unis, ils étaient prêts à rejoindre la bataille.
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Ásbjörn Arison
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Ami, vous revenez d'un de ces longs voyages qui nous font vieillir vite, et nous changent en sages au sortir du berceau. De tous les océans votre course a vu l'onde - Hélas ! et vous feriez une ceinture au monde du sillon du vaisseau.

Le soleil de vingt cieux a mûri votre vie. Partout où vous mena votre inconstante envie, jetant et ramassant,pareil au laboureur qui récolte et qui sème, Vous avez pris des lieux et laissé de vous-même quelque chose en passant !

~Viktor Hugo



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMar 11 Nov - 19:40


The tragedy of war


Les chevilles lourdes de cette boue qui le faisait s’enfoncer, le corps transit de froid par cette pluie incessante, la fatigue du corps, des os à répéter les mêmes gestes encore et encore, inlassablement, sans pouvoir se reposer ni s’arrêter. Le souffle coupé par un coup de poings, par le fer qui s’entrechoque. Ce combat ressemblait tellement à l’absurdité de la chose, il essayait de ne pas penser à ce qu’il faisait exactement, à tous ces vaillants combattants, ses frères et sœurs qu’il mettait à terre après leur avoir consacré quelques minutes pour les repousser de lui. Dans le chaos ambiant, il n’avait pas vu qu’une paire d’yeux s’étaient posés sur lui. Il s’arrêta stupéfait quand un de ses assaillants fut projeté loin de lui et tourna la tête pour voir qui lui était venu en aide. Le visage qu’il vit alors, c’était celui d’un frère d’armes, dont l’amitié s’était étouffée au fil des siècles. « Bard » souffla-t-il et se tourna vers lui alors que l’autre homme approchait. « Je n'ose imaginer le désespoir dans lequel se trouvaient Frey et les autres traitres quand ils ont fait appel à cette épée qui ne connait ni la loyauté ni le sens de l'honneur. » L’Ase soupira, il se serait bien passé de cet aparté forcé, surtout face à un être empli d’une rancœur aussi prononcée à son égard. La guerre, cette excuse pour régler ses comptes. Il laissa sa pointe vers le sol, y prenant appui et ne put s’empêcher de faire son malin. Après tout, entre eux, c’était juste un jeu de qui allait dominer l’autre. « Je ne compte pas me battre contre toi mon frère, peu importe quel amer nectar pompe tes veines, tu n'as jamais aimé Odin, tu suis Ove comme un parfait petit animal de compagnie, rejoins donc ton maitre, tant que tu le peux , Bard. » Dans a cuirasse d’or, l’Einherjar eut une expression moqueuse. « Ce sont de bien dures paroles pour un soi-disant frère. Tu te permets de juger mes allégeances, toi qui te contentes de suivre qui saura t'offrir sa couche ou sa belle demeure qui te garde toujours à l'abri des combats qui t'auront fait fuir nos rangs jadis ? Si tous les hommes de cette armée qui t'accompagne sont à ton image, Asgard n'a que très peu de soucis à se faire, elle vaincra ces soldats au coeur infidèle. »Ásbjörn ricana et secoua la tête. Certaines choses ne changeaient décidément pas, certains se borneraient toujours dans leurs opinions. Il savait que l’autre ne voulait que susciter sa colère, et il détestait d’admettre qu’il y arrivait très bien. « Je n'ai pas fui, et je ne te dois plus rien. Je t'ai demandé de partir, tuer un camarade n'est certainement pas ce que je souhaite, même si c'est une tête de wrag comme la tienne ... tu essaies de faire concurrence aux princesses d'Asgard pour avoir tignasse aussi longue ? » Bard sourit affreusement en entendant ces dernières paroles. « Et si tu laissais ton épée parler à ta place. Tu dois manquer de pratique à force de te cacher un peu partout dans les royaumes. Lève-toi, einherjar déchu. » « Tu parles trop, te l’a-t-on jamais dit ? » Ásbjörn souffla et leva son épée pour la placer devant lui.

Et le combat commença. Parer, arrêter, attaquer, les mêmes gestes, les mêmes pas , dans cette danse du soldat qui n’avait pour but que de faire tomber son adversaire. C’était une folie alimentée par une rage qu’Ásbjörn n’avait jamais comprise. Il n’essaya même pas de le raisonner, à quoi bon, c’était deux forces opposées. Leur arme glissa l’une contre l’autre, et c’est les dents serrées qu’Ásbjörn tentait de prendre le dessus sur son adversaire, mais c’était sans compter que ce dernier ne lui donne un coup de coude qui le fit reculer en portant une main à sa mâchoire. L’ex Einherjar leva son épée juste à temps pour dévier l’attaque qui lui entailla profondément le bras. Il poussa un râle de douleur. «Aurais-tu donc oublié ton entrainement, Ásbjörn ? » ricana l’autre. Ásbjörn prit une longue respiration, et lança un regard noir à Bard avant d’attaquer à nouveau. Gagnant en force et en vitesse à chaque parade, il lui montra que même après toutes ces années, il restait plus fine lame que lui , sans pour autant avoir l’arrogance de croire qu’il allait gagner, il savait que Bard n’était pas fourbe, mais les Nornes seules savaient ce que sa colère pouvait bien lui faire faire. Il utilisa une rune d’attaque, qu’Asbjörn s’en pressa de contrer avec une rune de défense, mais distrait par les gestes à avoir, il ne put empêcher Bard d’enfoncer un poignard dans son flanc. Il hurla, alors que l’air quittait ses poumons du au choc de l’impact. Il se retint involontairement à Bard , tout en levant les yeux vers lui. «Il semblerait que tu - » Bard ne put finir sa phrase qu’Asbjörn lui donna un coup de tête , suivi d’un coup avec la poigne de sa lame. « Tu parles trop. » souffla Asbjörn en voyant le corps étendu devant lui. Bard aurait aisément pu le tuer, s’il n’avait pas perdu ces quelques secondes à devoir jubiler de la sorte.

L’ase recula, la respiration saccadée, il n’allait pas tuer l’homme étendu là, le destin allait décider de son sort. Pour sa part, il s’appuya contre la carcasse d’un Wrag et porta une main tremblante à son point de côté. Quelle chance que Bard n’ait pas enfoncée cette lame plus au centre, se dit-il par pure sarcasme et compta jusqu’à dix, avant d’arracher le poignard de son corps. Il grimaça, et perdit presque l’équilibre. Il eut une pensée pour la mère de la douleur, la douleur ne devait pas le paralyser en ces instants sombres. Il fit pression sur sa blessure avec sa main et tenta en vain de se rappeler de la rune de guérison qui permettrait au moins d’arrêter le saignement et à son corps de se rétablir suffisamment pour combattre. C’est alors qu’il l’entendit. La créature de légende, un des monstres de l’arbre monde. Il serra les dents et observa avec un mélange de fascination et de peur profonde cette créature d’un autre temps venir être la main destructrice d’Odin. Il déglutit, comment pouvait-on bien faire face à cela. L’espoir le quittait et il ferma les yeux. « Oh Hel, ma douce et tendre Hel… que j’aurai aimé te revoir une dernière fois avant tout ceci. Que j’aurai aimé te voir danser une dernière fois dans mes bras…je suis désolé de ne pas avoir su t’aimer» pria-t-il et se redressa. Cela avait des airs d’adieux, et pour cause, il était sûr qu’il n’allait pas revoir le soleil, ni le lendemain. Il se redressa en se tenant le flanc d’une main, et son épée faiblement de son bras blessé. . « Donne-moi la force de continuer » murmura-t-il à l’encontre de sa déesse, même si elle ne pouvait réellement l’aider, cela n’étant pas sa fonction, surtout face au déchainement de feu qui allait suivre avec l’arrivée Nídhögg.
(c) Dribbly


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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMar 11 Nov - 19:48

Si vous n'êtes ni Balder, ni Hermód, ni Havardr, ni Sif,
ne prenez pas ce post en considération dans vos réponses !
keur



La bataille des Cinq Armées

De mes doigts je tortillais mes cheveux distraitement, alors que je faisais les cents pas, tournant en rond tout en tentant de contenir mes pensées. Qu'est-ce que je faisais ici, à quelques mètres à peine de Heimdall, à me ronger les sangs ? J'étais ici parce que j'avais répondu à l'appel de la princesse Sif. J'étais ici parce que comme toujours je me refusais de voir des gens mourir au combat quand leur vie pourrait se prolonger de longues années encore, particulièrement vrai pour nous autres Ases et Vanes. J'étais ici parce que je ne voulais me battre pour Odin mais que je ne voulais me battre contre Asgard. Sif en me proposant de rejoindre les armées rebelles m'avait simplement offert la possibilité de faire ce que je désirais pour cette bataille, pour cette guerre qui avaient lieu à l'intérieur même de Asgard au tant que dehors. Mais ce n'était pas cela qui me préoccupait le plus. Ce qui me préoccupait c'était que je savais bien que cette bataille avait commencé. Je savais bien qu'à cet instant même des gens étaient en train de mourir. Et je savais que sur le champs de bataille se trouvaient les rares personnes pour qui j'avais une affection incommensurables. Je savais que Aegir, Ran et toutes leur filles s'y trouvaient. J'avais bien conscience d'être rongée par la peur que l'un d'entre eux soit blessé ou pire. Je voyais le sourire d'Hefring quand elle m'embarquait dans ces bêtises. Je voyais les yeux rieurs de Dröfn quand elle m'avait tendu un piège. Le sourire de Aegir quand on parlait magie. Le regard plein d'amour que Ran avait pour ses enfants. Et la peur déjà bien présente grandissait encore un peu plus. Je savais que Asbjörn était avec eux. Et je n'arrivais même pas à formuler dans mon esprit ce qui pourrait alors se passer pour lui. Je ne voulais même pas y penser, ne pas l'envisager. Pour moi, il ne pouvait être là bas.

Alors que les minutes passées et que je me rongeais les sangs un peu plus, je voyais le Bifrost se remplir petit à petit des combattants rebelles. De ces personnes qui avaient décidé qu'aujourd'hui il ne se battraient ni pour Odin ni pour Jord. Je ne connaissais pas ces gens, ces Ases, Vanes ou Elfes mais j'avais à cet instant une grande admiration pour chacun d'entre eux. Ils venaient se battre pour la cause qui ici me paraissait la plus défendable, bien que je ressentais aussi la colère qui menait Aegir et sa famille dans ce combat. Arrivée, dans les première sur le Bifrost, je voyais leur regard se poser sur moi entre deux. Je pouvais voir l'interrogation aux fonds des yeux de certains qui se demandaient sûrement ce que la reine des morts faisait ici. Je pouvais surtout voir la crainte chez les plus jeune, comme si ma présence allait les mener dans mon royaume. Pourtant, quand il s'agissait de se battre j'aurais du être la moins à l'aise du lot. J'étais une magicienne et non une guerrière. Je portais une armure pour ma protection physique. Et cette épée qui pendait à ma ceinture, c'était à peine si je savais la tenir. Mais j'avais suivi les conseil de Sveinn, qui à cet instant était le seul de mon armée à se tenir à mes côté, et j'avais mis cette armure. Il disait que je serais plus impressionnante. Il disait que je serais moins en danger. Alors comme je le faisais depuis sept siècle maintenant j'avais écouter son avis. Et comme depuis sept sicle, il supportait mon caractère particulier. Ils devraient déjà être ici. Ces personnes que je désignais n'étaient autre que Sif ainsi que Balder et Hermod, mes deux oncles. Je vis le regard rassurant de Sveinn qui visiblement ne trouvaient pas ce que j'appelais retard inquiétant. Ils ne tarderont pas. Je hochais simplement la tête à cette réponse de Heimdall avant de recommencer à faire les cents pas. Et dans ma tête, je priais qu'ils viennent vite.

Mes prières furent bientôt entendus quand je vis arrivé un petit groupe parmi lequel je reconnus tot de suite Hermod et Sif. Bien que je les connaissais moins mes yeux reconnurent également Balder, le prince chéri de Asgard, mais Havardr, un einherjar qui avait a plus d'une reprise subit mes sautes d'humeur. D'un geste de la main, je fis apparaître mon armée de mort sur le Bifrost. Des âmes que j'avais choisie une à une moi même, aidée de Sveinn, pour cette mission. Leur apparition fut suivi de mouvements de reculs de l'armée de rebelles vivat qui posa un sourire sadique sur mes lèvres. Je devais avouer que j'aimais cette façon que j'avais d'inspirée la peur. Mais n'ayant pas le temps pour pour profiter de cela, je m'approchais de Sif, qui semblait savourer cet orage qui nous tombait dessus. Je ne doutais pas une seule seconde de qui nous devions remercier pour ce temps pluvieux. J'inclinais la tête devant son discours. Les erreurs d'Odin ne devraient être la raison de la souffrance des neufs royaume. C'est d'ailleurs à moi de vous remercier de me permettre de me battre pour votre cause mais nous aurons plus de temps pour discuter de cela une fois la bataille finie, Princesse. Je ne dis rien par rapport à cette sorte de promesse de remerciement qu'elle me fit. Car malheureusement je savais que si Odin sortait vainqueur de cette journée, elle n'aurait peut être pas l'occasion de tenir sa parole, malgré toute la bonne volonté qu'elle pourrait y mettre. Je savais aussi que si elle ne voyait pas demain, elle ne pourrait le faire. Dire qu'elle venait tout juste d'être mère... Mon cœur se serra et je me promis de faire tut mon possible pour la ramener saine et sauve à son époux, à leur fille. Je pensais à Angeya qui se trouvait à Helheim,. Je pensais à notre toute nouvelle princesse qui devrait alors grandir sans sa mère.. Sif ne devait mourir aujourd'hui. Je lui devais bien cela pour m'avoir faite venir ici. Et pour cette promesse qu'elle me faisait.

Je l'écoutais faire un discours aux troupes rebelles et, sans savoir pourquoi, je me mis à sourire. Je me sentais presque l'envie de dégainer mon épée comme certains le firent la fin de son discours. Mais je risquais plus de blesser quelqu'un qu'autre chose alors je me montrais raisonnable et ne le fit pas. Je me tournais vers Sveinn rapidement. Je te charge de commander à mes troupes, mon ami. Personne ne le ferait mieux que toi... Et assure toi qu'il n'arrive rien de grave à la princesse, si tu le peux. Il me répondit d'un hochement de tête seulement mais je n'avais besoin de plus. Je n'avais guère de talent de guerrière et Sveinn était un excellent commandant. J'étais par contre une magicienne, et c'était là que j'espérais être d'une certaine aide. Je rejoins Sif et mes oncles. J'adressais un sourire à Hermod, lui signifiant ainsi mon plaisir de le voir bien que j'aurais aimer que ce soit dans d'autres conditions. Je grimaçais légèrement devant la demande de Sif. Faire entendre raison Aegir, voilà quelque chose de pas facile. Mais qui sait peut être m'écouterait-il ? J'espérais de tout cœur que cela soit le cas car je ne savais que faire si non. Convaincre Ran ne serait pas plus facile. Peut être par contre que faire entendre raison à leurs filles seraient dans mes moyens. J'écoutais la fin de ses instructions avant d'intervenir. Désirez vous que je dissimule le prince Elorin aux regards de tous, mis à part nous? Il sera peut être plus aisé de le conduire à son père de cette manière. Une simple proposition mais quelque chose qui restait dans mes moyens, qui m'était même très aidé à mettre en place. J'étais une spécialiste de l'art de la dissimulation après tout. Et je désirais servir à quelque chose. Toutefois l'intervention de Heimdall me calma quelque peu. Alors je me contentais de garder le silence quand Sif nous demanda si nous étions prêts. Un dragon ? Quelqu'un peut-il être prêt à affronter un dragon ? Finalement, j'avais réellement bien fait de mettre cette armure en y pensant bien. Mais avant que Heimdall n'ait pu nous conduire sr la plaine, j'entendis un murmure parvenir à mes oreilles. Je reconnus tout de suite la voix et cette prière me retourna l'estomac. Asbjorn... Un couinement s'échappa de mes lèvres sans que je puisse le retenir. Je sentis mon cœur se mettre à battre de plus en plus fort. Ne meurs pas, pensais-je en boucle. Ne meurs pas, je t'en supplie. On arrive...

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Les Nornes
Les Nornes
queens of fate

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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMar 11 Nov - 20:31


la bataille finale
la bataille des cinq armées

Le souffle du dragon a enflammé la plaine de Nornheim comme un vulgaire fétu de paille. L'odeur fétide des chairs carbonisées prend les survivants à la gorge, la fumée agresse les prunelles et les cendres retombent comme une sordide parodie de neige. Les malheureux qui n'ont pas été tués instantanément par le brasier hurlent à la mort tant la douleur de leur peau fondue est intense, certains courent en agitant leurs membres en tous sens dans l'espoir d'éteindre les flammes qui les dévorent. Les Vanes sont les plus touchés, les mages dissimulés parmi les rangs elfiques ont tout juste le temps d'élever un champ de force magique avant que Nídhögg ne crache ses flammes, préservant ainsi la majeure partie de l'armée. Mais à l'instar de leurs alliés, ils sont tout aussi choqués par ce brusque revirement de situation. Sir Elyas ordonne aux siens de se replier derrières le bouclier enchanté, car il n'est pas question de voir son peuple périr ainsi, même au nom de la sacro-sainte Justice. Il avait assuré son soutien à la Terre, mais pas au prix du sang de son peuple. Si son fils ne s'était pas trouvé prisonnier des geôles asgardiennes, il y avait fort à parier qu'il aurait préféré éluder le combat complètement. Nídhögg quant à lui, se pense à l'abri de toute offensive, car qui parmi ces insignifiants combattants aurait le pouvoir de l'atteindre ? La réponse, des plus inattendues, vient des cieux. Lorsque la lame de l'Amour s'enfonce dans son œil, le dragon, parfaitement furieux, pousse un rugissement de colère qui fait trembler jusqu'aux montagnes environnantes. Il secoue la tête et envoie valser la déesse qui l'a blessé ; dans son malheur la belle a de la chance, son point de chute échappe au dragon. Nídhögg est à présent blessé, à moitié aveugle... Mais la perte d'un œil ne fut jamais handicapante pour le Père de Tout, et il en sera de même pour lui. Il étend ses ailes, de violentes bourrasques secouent les combattants et il prend son essor. « Vous allez payer pour cet affront, misérables vermines !! » Les yeux écarquillés d'effroi, Elyas ordonne à ses mages d'étendre leur sort à l'armée de Vanaheim, ce qu'ils font, pressés par l'urgence. Nídhögg crache son feu une première fois – le champ de force tient bon. « … Comment ? Vous ne faites que retarder l'inévitable ! Mes flammes vous dévoreront tous, jusqu'au dernier ! » Une nouvelle vague incendiaire déferle sur les deux armées. Le sort tient bon une seconde fois... Mais la troisième risque fort d'être la bonne pour Nídhögg, qui semble sur le point d'achever la bataille hâtivement. Louées soient les Nornes et leur miséricorde, car lorsque le ciel s'illumine comme en plein jour, l'attention du dragon est détournée. Une flèche de lumière le perce, entourée de volutes lumineuses aux teintes de l'arc-en-ciel.

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Les nues sombres et les éclairs convergent autour du Bifröst, qui vient de s'ouvrir, à la plus grande surprise de tous les combattants présents. Le dragon lui-même s'écarte pour ne pas risquer de voir ses ailes happées et déchirées par le vortex lumineux. La flèche arc-en-ciel s'écrase sur Nornheim, soulevant des nuages de poussière et de cendres. Le pont reste ouvert pendant deux longues minutes, sa lumière aveugle les masses guerrières. Et lorsque le Bifröst se referme enfin... La surprise est totale, autant pour l'armée des Ases que celle des Vanes. Les bannières qui claquent au vent ne sont ni celles d'Odin, ni celles de Frey, encore moins celle d'Elyas ou de Jörd. La rune d'obsidienne qui marque les étendards dorés est celle du Tonnerre, celle du Prince Doré. Un instant, les alliés s'affolent et tournent leur regard vers le ciel... Rien. À l'angoisse générée par l'éventuelle arrivée du prince Thor succède la peur, causée par la vision des centaines de spectres venus de Helheim. Derrière eux, une petite armée de cinq cent hommes. L'armée de Thor n'est-elle pas ridicule... ? Au premier abord, peut-être bien... Mais ce n'est pas la première fois que les apparences sont trompeuses. Rapidement, la petite armée se scinde en deux parts égales, chacune d'entre elle se dirige vers un camp. Que pourraient trois cent cinquante âmes contre des milliers ? Eh bien, lorsque l'on est momentanément invulnérable, il est possible d'accomplir des merveilles. Boucliers en avant, des lignes d'Einherjar, d'elfes et de soldats de Vanaheim essaient de repousser chaque armée de son côté. Ils hurlent à la paix, incitent chacun à déposer les armes à les rejoindre dans la rébellion salvatrice menée par la princesse Sif et le prince Balder. Nombreux sont les combattants à les rejoindre, cependant la majorité attend les ordres officiels, car désobéir aux souverains n'est pas dans les mœurs, quand bien même la proposition des rebelles est des plus tentantes. C'est ainsi que l'on peut voir la reine des morts, Hel en personne, traverser le champ de bataille pour foncer vers Aegir et Ràn, les souverains du monde marin, et le prince Hermód virevolte entre les combattants pour rejoindre Frey. Balder, en apparence seul, mais en réalité accompagné du prince d'Alfheim dissimulé par un sort de la Lokidóttir, fonce du côté de l'armée elfe pour rejoindre Sir Elyas et Dame Varda. Quant à Sif, c'est la barrière formée par l'armée d'Asgard qu'elle doit franchir pour rejoindre Tyr.

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quelques précisions


- Petit rappel, c'est à cela que ressemble l'étendard des rebelles.
- Les meneurs chargés de convaincre les commandants de cesser le combat sont : Sif pour Tyr, Balder accompagné d'Elorin pour Elyas, Hermód pour Frey et Hel pour Aegir et Ràn.
- N'oubliez pas : hormis les rebelles, personne n'avait connaissance de la rébellion, c'est donc la surprise pour tous !
- Les rebelles bénéficient pour le moment d'un sort qui les rend invulnérables : si vous chercher à les frapper, le coup déviera de sa cible !

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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMar 11 Nov - 21:55

L’histoire préfère les légendes aux hommes, elle préfère la noblesse à la brutalité, les discours enflammés aux actes silencieux. L’histoire se souvient de la bataille, mais elle oublie le sang répandu. Ce que l’histoire retiendra de moi, pour peu qu’elle retienne quelque chose, ne sera qu’une partie, une infirme partie de la vérité.
with water and blood


La fin aurait dû être funeste pour la septième vague. La voilà qui brandissait ses armes pour défendre une cause profonde, désirée, et ce, aux dépens de ses qualités inexistantes dans l’art du combat. Mais pour sa famille, pour l’amour d’une sœur perdue ; elle aurait été prête à sacrifier le souffle vital. Pourtant face à la mort, elle priait. Priait pour un miracle, une aide bienveillante qui la sortirait de cette voie tragique qu’elle visionnait au cœur même de ses mirettes. C’était sans compter sur l’amour. L’amour d’une mère pour ses enfants, qui avait dû entendre les plaintes lointaines de sa fille. Dröfn assista à la bestialité rageuse et effrayante de la Tempête, qui s’acharnait sur le reste de chair qu’il restait du pauvre soldat. Le sang giclait, le peu qu’il restait dans cet amas de corps défiguré et la septième vague restait impuissante face au tableau qui se jouait. Bien heureusement, l’Océan sembla réceptif à la détresse familiale et intervint pour stopper Ràn. L’espiègle était sous le choc, inconsciente encore des échanges entre ses parents. Ses songes profonds lui renvoyaient encore l’image du massacre dont elle avait été témoin. Le but étant sa survie, mais la coquine n’avait jamais assisté aux ravages que pouvait faire la Tempête durant une bataille. Elle se rendait compte ô combien sa mère pouvait être terrifiante. Ses prunelles rencontrèrent l’azurite inexpressive de sa mère, à la fois craintive et admirative de sa chair. Elle se redressa, titubante et légèrement tremblante sur ses jambes. Elle n’était qu’un poids supplémentaire pour la famille dans cette bataille, elle aurait finalement eu plus sa place au palais plutôt qu’ici, forçant les membres de la mer à veiller sur chacun d’entre eux. Mais Dröfn se rassura en mirant au loin l’Océan intervenir pour la dernière vague, également dans le besoin d’une aide. Finalement, même les meilleurs guerriers rencontraient des obstacles et si la septième vague n’était pas une battante reconnue, il n’en restait pas moins qu’elle tenait encore sur ses jambes –grâce à sa mère- mais aussi à son effacement depuis que le combat avait débuté. « Je suis navrée… » murmura-t-elle à sa mère, elle se sentait idiote et faiblarde dans un endroit où seuls les plus forts pouvaient survivre. Elle échangea un ultime regard avant de se détourner de la silhouette longiligne de la Tempête pour mirer les cieux. Un bruit annonciateur d’un nouvel obstacle se jouait autour d’eux. Si la septième vague pensait avoir déjà frôlé le pire avec ce soldat, il n’en était rien, car se dressait sous ses prunelles ébahies, la silhouette d’une majestueuse créature.

Voilà que Nídhogg venait tenir compagnie aux armées sur la plaine de Nornheim, prêt à défendre Odin comme il le clamait. Si Dröfn pensait que l’avantage aurait pu aller au camp de Vanaheim –l’accompagnement de la Terre et ses créatures étant un plus certain-, avec la surprise dragon ; mieux valait fuir au plus vite. Si la septième vague ne possédait pas une once de courage, elle aurait pris la poudre d’escampette avant même d’avoir eu le temps de prononcer un mot. Suivant le mouvement de foule, la septième vague se terra contre les autres alors qu’il crachait sa première gerbe de flammes. L’odeur nauséabonde vint soulever son cœur, lui forçant à placer une main sur sa bouche tandis qu’elle mirait les cadavres et les cendres recouvrir la terre déjà gorgée par le sang. Elle chercha les membres de sa famille, priant pour qu’aucun n’ait été trop près du premier crachat. Les deux chevelures flamboyantes, les crinières brunes et blondes, les cheveux lunaires de son père. Tout le monde était vivant, pour son plus grand bonheur. Le croche-pied n’était plus de mise avec cette créature, il allait falloir chercher sérieusement une idée et Dröfn doutait d’avoir ce qu’il fallait pour affronter la créature. Alors, elle se contenta de reculer petit à petit, délaissant les premiers rangs pour s’enfoncer davantage au fond des lignes. Ainsi, elle serait des dernières à brûler si le dragon n’était pas arrêté.
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Var Leifdóttir
Var Leifdóttir
déesse des pactes

ϟ MESSAGES : 607
ϟ INSCRIPTION : 03/03/2014
ϟ LOCALISATION : Séjourne à Vanaheim
ϟ HUMEUR : Vengeresse

UNBENT, UNBOWED, UNBROKEN
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What did you give me to make my heart bleed out my chest?



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMer 12 Nov - 5:00

la bataille des cinq armées

♛ you should always take responsabilities for your actions. ♛


Son sourire se fana lorsque le Dieu des Mers posa ses prunelles sur elle, l’incendiant du regard. Elle savait que la situation était toujours tendue entre eux, mais elle aurait espéré détenir le soutien de son ami dans un moment aussi crucial que cette bataille qui déciderait de leur avenir à tous. Aegir et la famille de la mer avaient été son fort depuis qu’elle avait quitté Asgard, ils avaient toujours représentés pour elle une deuxième famille qu’elle se plaisait à côtoyer, leur offrait toute sa confiance et surtout donnerait sa vie pour chacun des membres de la famille de la mer. Son ami ne semblait toujours pas l’avoir pardonné sa seule et unique faute, celle de l’avoir averti de ne pas se tourner contre le Père de Tout. À cette époque, elle croyait encore à son innocence et n’aurait jamais cru une seule seconde qu’elle aurait pu se détourner elle-même d’Odin. Cela lui semblait s’être produit une éternité auparavant, mais Aegir lui s’en rappelait comme si ça avait été hier. Elle croisait encore les doigts pour que leur amitié soit plus forte que sa rancune et elle n’avait plus de manière de s’excuser, ayant déjà tout donné. Var serra les poings, cette courte altercation l’avait déconcentrée de la bataille un peu trop longtemps. Déjà certains d’entres eux avaient commencés à se battre, les Valkyries de Freya et l’armée de la famille de la mer. Un immense bruit la ramena à l’ordre, lui faisant lever la tête vers une bête immonde. Autour d’elle, des murmures de peur s’élevèrent, mais ils furent vite chassés par la voix grave de la bête. « Dragon ? Je ne suis pas un dragon. Je suis Nídhögg, Celui qui frappe férocement, le Dévoreur de Cadavre, le Bourreau des Parjures. » Son souffle fut coupé, absorbant chacune des paroles tel un coup de couteau dans son dos. Odin lui avait toujours parlé d’alliés qu’il cachait au fond des royaumes, mais jamais la fille de Leif aurait pu s’imaginer une immondice comme la chose qui volait dans le ciel. Le Bourreau des Parjures, Odin payerait pour un tel affront! On ne pourrait pas remplacer la déesse aussi facilement, Var ferait tout en son possible pour montrer à tous sa valeur. Elle leva les mains haut dans les airs pour protéger les soldats qui étaient près d’elle, reconnaissants de leur sauver la vie. Autour de son sillon, les armes brûlaient, la surprise était telle qu’elle n’avait pu étendre son bouclier plus loin. Un cri déchira l’air, tout comme il scinda son âme en deux. Partout où elle marchait, l’air semblait plus pur, annihilant toute cendre et lui donnant la possibilité de voir devant. Elle devait retrouver les vagues qui se trouvaient sur le champ de bataille, même si sa vie était en danger. Son corps et celui de sa monture se mouvait à une vitesse impressionnante, elle finit par rattraper un cheval blanc, d’où deux silhouettes qu’elle connaissait par cœur chevauchaient. « Aegir, Hefring! » Sa voix se cassa, elle se rapprocha d’eux pour observer à quell point la blonde était mal en point. Sa filleule, la toute dernière des vagues et non la moindre. Elle allait rajouter quelque chose lorsqu’une lumière aveuglante perça le ciel; le Bifrost venait d’être activé. « Mais qu’est-ce que… » Qui pouvait bien utiliser le transporteur en temps de guerre? Au loin, elle aperçu une toute minuscule armée approcher, les étendards dorés la faisant sourire de mépris. Thor. Toujours présent pour prouver à tous qu’il est le meilleur, le plus fort. Var ne songea à aucun moment à prendre la fuite, plutôt mourir que de laisser tomber! Elle vit que la dite armée se sépara en plusieurs parties, la déesse se demandant bien quel était leur stratégie. Ils seraient plus faible de cette manière… À moins qu’ils ne voulaient pas les tuer? Une figure noire se rapprocha d’Aegir, et la vision dérangea la déesse. Que se passait-il? « Je peux m’occuper d’Hefring. » Dit-elle à son ami, comme si elle sentait que la nouvelle venue venait pour lui…



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Sif Vidardóttir
Sif Vidardóttir
reine d'asgard

ϟ MESSAGES : 10855
ϟ INSCRIPTION : 24/11/2013
ϟ LOCALISATION : Auprès du roi, en mission diplomatique ou dans ses appartements
ϟ HUMEUR : Fière & apaisée

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« I could recognize him by touch alone, by smell. I would know him blind, by the way his breaths came and his feet struck the earth. I would know him in death, at the end of the world. »

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We are One,
We are a Universe



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMer 12 Nov - 14:41


La Bataille des Cinq Armées
TOPIC COMMUN

Il n'y avait pas une seconde à perdre. Une fois le nuage de poussière soulevé par le Bifröst retombé, chacun partit accomplir sa mission, pressé par le temps. Des hommes tombaient à chaque instant, fauchés injustement et gratuitement dans une guerre qui n'avait pas lieu d'être. Cela faisait presque une année que je n'avais plus remis les pieds sur un champ de bataille, et aussi grisante que pouvait être la perspective du combat, c'était pour y mettre un terme que j'avais incité une rébellion à voir le jour. De tout mon soûl, je priais pour que Thor parvienne à faire entendre raison à ses parents, car même si nous parvenions à négocier une trêve, il n'y aurait qu'Odin et Jörd pour stopper cette guerre. Mais même alors, il nous faudrait composer avec Frey, qui ne jetterait sans doute pas ses revendications aux orties simplement parce qu'on le lui demandait courtoisement. De tous les généraux d'armées, le fils de Njörd était sans le moindre doute le plus buté, c'était tout juste si ses griefs contre Odin ne dépassaient pas ceux de Jörd. Son abdication serait la plus difficile de toutes à obtenir, j'espérais sincèrement que les paroles d'Hermód le convaincraient, ou à défaut de celles-ci, que voir les armées d'Asgard et d'Alfheim céder à notre demande suffirait. Ce ne serait pas une mince affaire, la réussite de ce plan reposait en nos capacités de persuasion. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'étais guère connue pour ma diplomatie... J'ignorais si m'octroyer la responsabilité de convaincre Tyr d'ordonner à l'armée asgardienne de déposer les armes était une brillante ou une terrible idée, notre dernière tentative de réconciliation s'était soldée par un échec cuisant pour l'un comme pour l'autre, le dialogue semblait définitivement rompu. J'allais devoir faire appel à son bon sens, lui rappeler qu'il était de sa responsabilité de veiller sur son peuple et le conduire au massacre n'était certainement pas digne de son sens aigu de la justice.

Jetant de brefs coups d’œil pour m'assurer de la présence d'Havadr à mes côtés, je fendis la masse que formait l'armée des Ases à renfort de grands coups de bouclier, ne me souciant guère ou très peu des coups que l'on essayait de me porter puisque le sort – louée soit la reine – de Frigga les déviait systématiquement. Pour combien de temps, je n'en avais pas la moindre idée, or je ne pouvais pas me permettre de prendre le temps de dévier chaque épée ou hache qui tentait de me fendre le crâne. Sans doute aurais-je dû me montrer plus raisonnable et me soucier davantage de ma propre personne, mais c'était un luxe que je ne m'accordais pas. Au lieu de cela, je fonçais tête baissée à travers les soldats d'Asgard, galvanisée par le grondement du tonnerre et la foudre qui frappait la plaine. J'avais foi en Thor, il réussirait là où nous risquions d'échouer. L'Invaincu de retour, comment aurait-il pu en être autrement ? Forcée à ignorer le mauvais pressentiment qui tordait mes entrailles, je traversai les derniers rangs formés par les épéistes pour atterrir de l'autre côté de la plaine et de l'armée. Je blêmis légèrement en apercevant valkyries et soldats aux prises avec les créatures sylvestres, toutes plus imposantes les unes que les autres. Des tas de roche encore fumants étaient éparpillés un peu partout, très certainement frappés par les éclairs de Thor avant d'avoir pu causer trop de dégâts. Mais restaient les Arbres-Penseurs, les wargs par dizaines, les loups, les Elfes Sombres... La vision d'un lion des neiges au pelage similaire à celui de Tollak m'arracha une grimace triste, si je n'avais pas été certaine que mon félin gardait le berceau de Thrúd, je me serais précipitée à sa rencontre pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas de l'énorme boule de poils à laquelle je tenais plus que de raison. Le hennissement affolé d'une monture ailée me fit reprendre mes esprits, d'un regard je balayai le champ à la recherche de Tyr. Je ne l'avais pas trouvé à l'avant de l'armée aux côtés de cet Ove de malheur, je supposais donc que c'était à l'arrière qu'il se trouvait.

Avant de tomber sur le prince d'Asgard, mes yeux distinguèrent la silhouette gracile d'une valkyrie que je connaissais bien et considérais comme une amie – Svanhild. Trop occupée à repousser les animaux qui l'agressaient, elle ne vit pas l'elfe qui s'approchait dans son échine, prêt à la prendre en traître. Mon sang ne fit qu'un tour, je me saisis d'une lance fichée dans le poitrail d'un warg et la projetai de toutes mes forces vers l'elfe, qui tituba de quelques pas en arrière avant de s'effondrer, la panse percée. Bouclier et épée bien en main, je m'enfonçai parmi les combattants et repoussai habilement les créatures ; hélas pour ces dernières la négociation n'était pas possible, nous n'aurions d'autre choix que de les affronter. Tandis que j'enfonçai ma lame dans la gueule grande ouverte d'un énorme serpent avant qu'il n'ait eu le temps de me cracher son venin au visage, j'aperçus finalement celui que je cherchais depuis que le pont arc-en-ciel m'avait déposée sur la plaine de Nornheim. Là encore, la félicité laissa rapidement place à l'angoisse lorsque je vis un warg se ramasser sur lui-même, prêt à bondir sur le prince, toutes griffes dehors. « Tyr... TYR !! » Je traversai le champ au triple galop, et au moment où l'animal s'élança, je fis de même en prenant appui sur la carcasse d'un troll, bouclier en avant.

L'impact fut violent, et si le sort de Frigga encaissa une partie du choc, mon corps tout entier fut secoué par la brutalité de la collision avec le warg, à tel point que je crus avoir brisé la moitié de mes os. Mon bouclier s'était plié après s'être écrasé dans la mâchoire de l'animal tant ce fut terrible, il m'échappa avant que je ne retombe lourdement au sol et ne roule sur plusieurs mètres, accompagnée par le canidé sonné. Des étoiles dansaient devant mes yeux, mon flanc gauche sur lequel j'avais atterri était incroyablement douloureux, si la pluie n'avait pas amolli le sol je me serais retrouvée dans une position encore plus fâcheuse. Étourdie, je dus rapidement revenir à moi pour faire face au warg furieux, qui avait bien mieux encaissé le choc que moi. Mon espoir de lui avoir fracturé la mâchoire s'envola lorsqu'elle claqua vainement dans l'air après qu'il ait tenté de la refermer sur ma gorge. Néanmoins lorsqu'il tenta de nouveau de me croquer, c'en fut terminé du sort qui me protégé, trop sollicité dès le début de la bataille. Un formidable réflexe me sauva d'une mort certaine lorsque je levai le bras à la dernière seconde, mais les mâchoires du warg se refermèrent sur mon avant bras, qu'il aurait sectionné si l'armure n'avait pas été là. La situation ne manquait pas d'ironie, décidément le sens de l'humour des Nornes m'échappait. Un hurlement mêlant fureur et douleur m'échappa lorsque je plantai une dague dans l'encolure de l'animal, qui glapit de douleur, sans pour autant lâcher sa prise sur mon bras. Les crocs percèrent le métal et la maille, mordirent ma chair, un os craqua. « Maudit... Maudit sac à puces ! » Je tordis la lame dans la plaie, mais rien n'y fit, il semblait décidé à faire de mon son dernier repas.


Spoiler:
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Ràn Egildóttir
Ràn Egildóttir
déesse des tempêtes

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ϟ HUMEUR : plus fière qu'elle ne l'a jamais été

THE STORM BRINGER

ϟ Daughter of the Ice ϟ
ϟ Wife of the Ocean ϟ
ϟ Mother of the Waves ϟ

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« Good enough to make the ocean look like it's a pond
Good enough to turn the valleys into mountain tops
And we live like legends now, know that would never die
Oh, we got love, we got love »

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WITH WATER AND BLOOD



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMer 12 Nov - 16:21

Enfin, Aegir consentit à lâcher le bras de son épouse qui se trouva hébétée. Elle sentit simplement le contact de l'Océan contre son visage crasseux. Elle planta son regard gris dans le sien tandis qu'il lui exposait la sordide vérité. Il avait raison. Cette guerre était sans aucun doute la plus sale et la plus honteuse à laquelle ils n'aient jamais participé. Mais il était trop tard pour reculer, bien trop tard. Laisser la victoire à Odin n'était pas envisageable pour la guerrière. Mais à son grand désespoir, elle se rendit compte que la défaite n'était pas plus envisageable pour le Père de Tout. Alors que l'armée ase battait en retraite, une masse impressionnante se posa au beau milieu de la plaine. Nidhogg, le monstrueux dragon d'Yggdrasil, avait prêté allégeance à Odin et s'apprêtait à faire disparaître ses ennemis dans les flammes. Déjà, l'armée rebelle reculait, consciente du danger qu'il pouvait représenter. Aegir cependant s'élança plus en avant, laissant là femme et enfant, aussi perdues l'une que l'autre. Il n'y avait qu'une raison valable au suicide évident de l'Océan. Une autre vague était dans la tourmente. Le coeur de glace de la Tempête gela encore un peu plus, elle était figée sur place tandis que sa septième fille se confondait en excuses, visiblement marquée par les derniers évènements. Ràn se retourna vivement et la saisit par les épaules. « Je ne veux pas d'excuses Dröfn. Tu as été admirable et courageuse. Si quelqu'un devait présenter ses excuses ici, c'est moi. Je... » Mais la déesse n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Elle avait peut-être là la dernière occasion de dire à sa fille à quel point elle avait été stupide de les entraîner là-dedans et surtout à quel point elle était fière de chacune d'entre elles. Mais Nidhogg ne lui donna aucunement l'occasion de se confesser car il venait de lancer le premier assaut, incendiant la plaine avec une force inouïe, créant un tumulte sans précédent dans le camp de Mère Nature.

« DRÖFN ! Rejoins tes sœurs ! » C'était un ordre inutile car déjà l'Espiègle reculait, prise de panique, épouvantée par la perspective d'une mort atroce. L'odeur de chair calcinée prenait à la gorge tous les combattants encore debout. La chaleur devenait insupportable. Jamais la Tempête n'avait vu un brasier aussi écœurant. C'était plus que ses gênes de jötun ne pouvaient supporter, le souffle lui manquait désormais et pourtant, elle n'en laissa rien paraître lorsque Aegir la rejoint avec leur dernière fille, bien mal en point. Cette vision arracha des larmes à la mère des Vagues. Elle s'empara de sa fille, saisissant son visage entre ses mains, la mirant avec désespoir. Qu'avait-elle fait ? Comment avait-elle pu mener sa famille dans ce brasier ? A regret, elle se demandait si elle n'était pas aussi coupable qu'Odin. Lui n'avait mené à la mort qu'une vague, elle était sur le point de conduire les huit autres jusqu'au Valhalla. Cette fois-ci, la force rassurante d'Aegir n'y changerait rien. Elle était la pire des harpies. Elle aurait sa vengeance, elle la voulait plus que tout et ne reculerait devant rien pour l'obtenir. Si elle avait été seule, elle se serait jetée au devant du monstre de feu sans se poser aucune question. Mais la vie des siens était mêlée à ce carnage et cela changeait l'équation. Elle n'avait qu'une envie, rejoindre ses filles avant que le dragon ne lance un nouvel assaut enflammé. Elle voulait leur dire une dernière fois ce qu'elle n'avait jamais su leur dire par la faute de son orgueil démesuré. Mais Nidghogg ne lui en laisserait pas le temps. Il gonflait déjà ailes et poitrine, il étendait son cou prêt à carboniser l'intégralité de l'armée rebelle. Ràn releva la tête, fière et déterminée. La Mort la voulait, parfait. Elle avait toujours espéré la trouver sur le champ de bataille, elle n'allait pas courber l'échine. Son seul regret était de voir les siens la suivre dans ce funeste sillage.

Mais à son grand étonnement les flammes mortels ne firent que les frôler. Aegir, Hefring mais également la totalité de l'armée vane. La magie des elfes était salvatrice mais les assauts répétés de la bête ne tarderait pas à avoir raison de ce bouclier de fortune. Celui-ci venait justement de céder alors que Nidhogg préparait une ultime attaque. Var, l'amie de toujours venait de rejoindre le trio familial au beau milieu du tumulte. Elle semblait aussi meurtrie que ses amis et la vision d'Hefring n'arrangea pas les choses. Mais ces retrouvailles furent de courte durée. Un éclair lumineux traversa le champ de bataille, interrompant du même coup le dragon. Qui pouvait donc emprunter le portail ? Ràn songea au fils d'Angeya mais elle savait son petit-fils bien trop consciencieux pour laisser ainsi le Bifröst sans surveillance. Alors elle fixa le point de chute des nouveaux arrivants et reconnut sans aucun mal l'étendard du Tonnerre. Enfin, Thor se décidait à se mêler au combat. Mais Ràn ignorait vers qui pouvait aller son allégeance. Il avait été si souvent aveuglé par son géniteur qu'elle doutait encore de le voir lui faire face. Avec stupeur, elle vit les nouveaux combattants se séparer, une silhouette se dirigeait d'ailleurs dans la direction du couple des mers. Lorsqu'elle reconnut la fille du Chaos, qu'elle considérait parfois comme une dixième vague, elle s'empara de la main de son époux. Que diable, faisait-elle ici ? Et le plus surprenant était sans aucun doute l'incroyable faculté de la reine des morts à repousser ses assaillants. Ceux-ci ne pouvait même pas l'atteindre, sans avoir pu la toucher ils se retrouvaient aussitôt écartés. La Tempête lança un regard stupéfait à son bien-aimé. A quoi jouaient donc les nouveaux arrivants ? « Allons à sa rencontre. » proposa-t-elle en désignant Hel d'un signe de tête. Elle était la seule à pouvoir leur fournir des réponses.
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMer 12 Nov - 21:09

E
lle la croyait mortelle ? La pensée était réciproque, et si elles survivaient à ce pandémonium sans queue ni tête, il leur faudrait avoir une conversation sur le sujet. Sváfa s'apprêta à lui répondre, lorsque l'effervescence ambiante lui fit lever le minois en direction du mastodonte écailleux, dont elle vit d'ailleurs les squames de bien trop près à son goût. Et elle ne fut pas au bout de ses peines, lorsque ladite robe se mit à rutiler tel un avertissement sépulcral, qu'ils auraient tous tort d'ignorer. Il ouvrit son incommensurable gueule, probablement apte à tronquer toute une branche de l'Arbre-Monde à en voir les festons tranchants dont elle recelait, et la donzelle eut tout juste le loisir de comprendre que l'estoc de glace du jötun qui l'avait occise la première fois ne serait rien en comparaison à la perdition magmatique qu'elle était sur le point de savourer. Et à ce destin igné, elle ne vit aucune échappatoire. Si bien qu'elle réprima un glapissement d'étonnement et de frayeur lorsqu'elle se sentit subitement choir sur le côté, une initiative du Soleil qui l'immergea autant que plausible dans la flaque dans laquelle elles avaient jusqu'à présent pataugé. La mélodie et l'incandescence du brasier expectoré firent frémir la sylphide qui, après avoir pris une grande inspiration, tenta de plonger son minois sous l'eau fangeuse tout en profitant de la bienfaisance de la déesse qui s'était installée en égide. Elle ne sortit ses naseaux que dans le dessein de se réapprovisionner en oxygène, et enfin, le premier des assauts sembla prendre fin. Lorsque ses paupières l'extirpèrent des ténèbres, ce fut pour mieux découvrir Nidhögg au plus proche, et la respiration pourtant éprouvée de la guerrière s'arrêta nette, en attente et en appréhension de la suite des évènements. Fort heureusement, importunée dans son élan, la créature immémoriale ne prêta aucunement attention à celles qui pourraient s'enorgueillir d'être des miraculées. L'Ulfrikdóttir ne perdit pas une seconde pour mouvoir, elle se hâta de bondir sur ses pieds et, sans omettre d'emporter Sól avec elle, s'éloigna le plus possible du secteur périlleux. Elles durent toutefois s'élancer derechef sur le sol lorsqu'une cohorte de rapaces fondirent sur le champ de bataille, manquant bien de les scalper au passage. Et en hasardant une oeillade au loin, ce fut ainsi qu'elle aperçut sa cheftaine se faire violemment envoyer au tapis.

Si la peur l'étreignait de toute part, cette vision d'une Freyja très probablement meurtrie suffit à la galvaniser comme lors de ces rapines mortelles que l'on avait marotte à mener sur Midgard. Sváfa guigna en direction de l'astre diurne personnifié à ses abords, et lui cracha une injonction concernée. « Sois prudente ! » Puis, elle se redressa et saisit une estoc abandonnée sur le terrain pour ne pas se reposer uniquement sur sa providence. Elle fut à mi-chemin lorsque le pont arc-en-ciel fit naître indicibles bourrasques et stupeur générale, elle se rongea un instant les sangs quant à imaginer le prochain écueil auquel ils devraient faire face, mais étrangement, les nouveaux venus ne semblèrent pas appeler à la sédition, bien au contraire. Un zéphyr de paix dans cet ouragan de rancoeur ? Cela serait presque trop demandé, si bien qu'elle fit bon usage de l'incertitude des troupes pour se rendre auprès du corps de l'Amour, sur laquelle elle se pencha. « Freyja !! Déesse, les Nornes te gardent, ton heure ne peut être arrivée ! Debout ! » La faire bouger risquait de la tirailler plus qu'autre chose, mais elles se trouvaient bien trop à découvert pour demeurer là où elles étaient. Car si certains voulaient entendre sonner le glas de cette guerre, d'autres ne désiraient rien de plus qu'abreuver la contrée de plus d'hémoglobine encore, qu'elle ait été amie ou ennemie. Ignorant ses propres plaies suintantes, elle saisit la Njörddóttir pour la redresser et lui permettre de s'appuyer sur son galbe, avant de prendre laborieusement la route vers l'armée de Vanaheim. Cependant, n'eut-elle point le loisir de faire une dizaine de foulées que des bretteurs aux couleurs d'Asgard s'interposèrent. Combattre et veiller sur la déité serait affaire délicate, si bien qu'en élevant les prunelles et en apercevant une silhouette pourtant officiellement antagoniste, la valkyrie n'hésita pas à la héler pur appeler à son soutien capital. « SVANHILD !! »
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyMer 12 Nov - 22:50


Bataille finale
Nombreux sont ceux qui vivent et méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous la leur donner ?


Heureusement pour eux, Sif et Balder ne mirent pas longtemps à revenir, et avec eux le signal de mettre les soldats ici présent hors d’état de nuire. Et d’un geste, Havardr se détendit et assomma un ou deux membres de la garde royale de laquelle il fait partie à l’heure actuelle. Taper sur les copains ressemblait à ce qu’ils faisaient aux entraînements, mis à part qu’ici, le but était de les frapper assez fort pour qu’ils ne se relèvent pas avant deux ou trois heures, ou au moins deux, histoire d’avoir le temps de fuir avant qu’ils ne sonnent l’alerte. La suite s’enchaina rapidement, il n’y avait pas assez de soldats pour tout le monde, de toute façon. En suivant Sif et ses frères de près, Havardr sentait monter en lui l’excitation et la crainte de ce qui est en train de se produire sous leur nez, de ce qu’ils vont accomplir. Une poignée d’hommes contre toute une armée. Folie que cela. Bientôt les voilà arrivés au grand tourbillon-cyclone dont Havardr n’est pas très friand non plus, il ne retient d’ailleurs absolument pas son nom, et trouve son gardien très impressionnant. Ce truc-là, il a toujours l’impression qu’il va y rester quand il y passe, comme si ça allait lui arracher un bras, ou une jambe – et c’en est surement capable. Mais son esprit est vite concentré sur les hommes et les femmes qui se tiennent devant eux, et surtout sur la Déesse Hel, qui à leur arrivée fait apparaitre son armée de morts à ses côtés, il sent les cheveux sur sa nuque se dresser rien qu’à la voir. Il plisse un peu le front, et ne lui accorde qu’un regard discret. La Déesse et lui, ce n’est pas vraiment une histoire d’amour, loin de là. Mais aujourd’hui, ils se battraient ensemble, s’il pouvait lui être utile, il agirait sans hésiter.

Le discours éloquent de Sif terminé, le groupe se prépare à entrer dans la bataille, et, sous ses ordres, Havardr vient se flanquer aux côtés de la princesse. Il sait pertinemment que c’est plus pour lui que pour elle qu’il l’accompagne, on ne rattrape pas 1500 ans d’expérience en une année et demi. « Tu es sûre que Thor finira par nous rejoindre, n’est-ce pas ?» murmure-t-il à son adresse. S’il n’a pas de réponse à cette question, Havardr se force à croire que oui. Ils se lancent dans une histoire qui n’a que peu de chance d’aboutir. Finiront-ils seulement par faire entendre raison aux bonnes personnes ? Et les voilà qui entrent dans ce fameux Bifröst. Une silencieuse prière remue ses lèvres alors qu’il espère arriver en un seul morceau sur le champ de bataille. Un instant l’horreur du spectacle tétanisa Havardr qui n’avait que trop peu l’expérience du combat, il n’était pas sûr de s’y faire un jour. Mais l’instant d’après, Sif disparaissait en courant et Havardr faisait de son mieux pour ne pas se laisser distancer. Moins rassuré qu’elle, il déviait certains coups alors que la Princesse filait droit, sûre du sortilège de Frigga. Il était aux prises avec une hache souillée de sang quand elle hurla. Il tourna la tête au moment où elle s’élança vers le Wrag et il fut vite beaucoup trop loin pour faire quoi que ce soit. « SIF ! » Il l’observa se fracasser contre le monstre, impuissant. Ce ne fut que parce qu’il sentit un coup lui frôler le crâne qu’il réagit et s’élança… pour être soudainement projeté sur le côté. Il ne chercha pas à comprendre tout de suite d’où venait le coup, il roula sur le flanc, son dos butant contre une roche, il en eu le souffle coupé. Et pendant qu’il essayait de reprendre son souffle, il ne regardait que Sif, en train de se faire croquer le bras par la bête. « Thor, où es-tu nom de… » Encore une fois, il n’acheva pas son injure. Tout d’abord parce qu’il hésitait toujours sur le nom du Dieu qu’il devait citer. Ensuite parce qu’une racine vint se poster devant lui. Une racine … ? Il était persuadé qu’elle n’était pas là il y a deux secondes. Quand il releva les yeux, il aperçut un … arbre. Toujours allongé, il rampa sur le dos, en arrière, pour prendre la mesure de la situation. Sauf qu’il semble évident que l’arbre n’avait pas décidé de lui laisser le temps nécessaire pour digérer ce qu’il était en train de voir. Très vite, il dut se ramasser sur lui-même pour échapper à une branche (un bras ?) qui s’abattit juste à sa droite. Il regarda la branche, puis l’arbre, puis la branche encore, et l’arbre. « C’est pas vrai … Vous n’êtes pas censé préserver la paix, la nature, ou je sais pas quoi ? » Il ne comprenait plus grand-chose. Mais déjà l’arbre se ramassait pour lui assener un autre coup. Conscient de la détresse de la Princesse, Havardr perdit en concentration et alors qu’il se relevait dégainait, une deuxième branche l’envoya à nouveau dans le décor, son épée volant à quelques mètres de lui. Et ce fut sa jambe qui prit tout, déchirant le vêtement, égratignant la peau, du superficiel, mais l’articulation fut mise à mal. Alors Havardr fit la seule chose qui lui restait à faire, il usa de son bouclier pour parer à l’attaque suivante, au sol, il lui fut plus facile d’éviter de valdinguer dans les airs, mais il n’en fut pas moins éprouver sous les assauts, bientôt, il se retrouva acculé contre un gros rocher, son épée était trop loin et son bouclier ne tiendrait plus longtemps. Il regarda Sif encore une fois, pensant distinguer un homme venu l’aider, puis il jura monstrueusement contre les personnes qui ne l’avaient jamais averti qu’un arbre était tout aussi dangereux qu’un homme armé. « Finis. Je ne pisserai plus jamais contre un arbre. » Puis il se décida à bouger, évitant une branche qui l’aurait très certainement décapité sans son bouclier. Il se mit à virevolter autour de l’arbre, cherchant à récupérer son épée, ou quoique ce soit qui pourrait l’aider. Parce que si l’agilité était son avantage en cet instant, l’arrivée lente d’un deuxième arbre non loin de là n’allait pas vraiment l’aider à survivre à tout ça. Sauf qu’il était hors de question pour Havardr de crever embroché par un arbre. Ove en tirerait beaucoup trop de plaisir.

(c) AMIANTE


Spoiler:
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Tyr Odinson
Tyr Odinson
dieu de la guerre et de la justice

ϟ MESSAGES : 481
ϟ INSCRIPTION : 30/03/2014
ϟ LOCALISATION : Au coeur des batailles
Il est le second fils d'Odin et le premier fils biologique de Frigga ◘ Il préside les batailles, qu'elles soient juridiques ou à coups de haches ◘ Il connait toutes les lois jamais écrites ◘ Il est le Premier stratège du Royaume ◘ Sa main droite à été dévorée par Fenrir le loup, fils de son frère adoptif Loki ◘ Il a un loup tatoué sur chaque épaule ◘ Il possède une prothèse magique forgée par les nains qui remplace sa main manquante lors des combats.

GUERRE & JUSTICE
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« Study Justice & Strategy over the years and achieve the spirit of the warrior. Today is victory over yourself of yesterday; tomorrow is your victory over lesser men. »



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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyJeu 13 Nov - 0:16




IRON FIST


Une odeur de souffre et de cendre oppressante planait dans l’air. Les effluves qui émanaient du monstre incendiaire emplissaient toute la plaine et n’épargnaient aucun mufle. Son immensité rubiconde trônait au beau milieu de champ de bataille et les torrents d’eau que déversait le ciel n’entamait de rien ses ardeurs meurtrières. Son haleine calcinée rôtissait l’ennemi sans relâche et le spectacle de cette victoire pathétique inondait le jeune Dieu d’un sentiment d’urgence irrépressible. Son instinct le plus primaire hurlait à l’intervention, même désespérée puisqu’il n’avait pas la prétention de pouvoir redresser la situation par sa seule volonté. Seulement à cet instant, toute intervention semblait encore vouée à l’échec pur et simple. Son esprit stratège ne pouvait le laisser se méprendre sur la question.

Encore aurait-il fallu de toute façon qu’il atteigne l’autre bout de la plaine en une pièce. Ce n’était jamais qu’une nuée d’ennemis qui se dressaient entre lui et les armées de Vanaheim et d’Alfheim.
Ses pensées tendaient à se diriger vers le Sir Elyas, vers Aegir, son épouse, ses filles, et bien d’autres encore. Il y a peu, concevoir de ne pas les compter parmi ses alliés lui aurait été des plus complexe. Mais aujourd’hui plus rien n’avait de sens. Frères et Père le laissaient assumer seul cette mascarade sanglante, seul Thor avait consentit à lui octroyer un peu d’aide

D’ailleurs une fois de plus, son aîné vint comme répondre à ses pensées tandis que la pointe de sa lame venait transpercer le crâne d’un elfe sombre. Le Bifrost se mit à dégueuler sa lumière et celle-ci vint frapper la plaine avec la force d’une lance. Trop éloigné de la scène, tout ce que Guerre fut capable de discerner fut la rune de son frère qui flottait au vent. Il n’eut pas le loisir de s’interroger plus avant qu’un loup le heurtait de plein fouet, l’envoyant valser dans la fange une fois de plus. Ils roulèrent un instant dans un entremêlement de membres et de pattes avant que la nouvelle poigne du Dieu ne se referme sur le crâne étroit de l’animal. Soulevant sa carcasse, il projeta la bête encore vive sur deux de ses congénères et ce fut à leur tour de rouler bouler dans la boue.

Ramassant son épée dans une flaque et chassant une mèche sale et détrempée, il pressentit plus qu’il ne vit l’attaque poindre à son verso. Tournoyant derechef, il trancha une patte d’elfe, bloqua l’estocade d’un second, avant de planter le fil d’Ulfberht dans l’épaule d’un troisième qui tomba raide mort. Le dégageant d’un coup de pied, il bloqua le fer d’une lance porté à la tête, se pencha pour en éluder une autre, avant de piquer l’un de ses assaillants droit dans la panse et de faucher la jambe du dernier.

Essoufflé, il s’écoula un instant après la fin de cet échange, et c’est là qu’il entendit le vent souffler son nom. Faisant automatiquement volte face pour scruter les alentours, il nota l’accélération drastique de son cœur. Et il le notait car il n’y avait qu’une seule voix au cœur des neuf royaumes qui puisse lui prodiguer un tel vertige. Pourtant tout d’abord, ses yeux ne rencontrèrent rien de plus que le spectacle boueux et accablant de la bataille sur fond de tempête et d’incendie. Il songea d’abord que ce n’était là qu’une chimère, une élucubration de l’esprit, une manifestation de ses irréalistes désires, pourtant ses yeux ne purent s’empêcher de sonder le chaos, et ils sondèrent tant et si bien qu’ils trouvèrent.

Juste là, devant son nez, aux prises avec un warg.

Le temps d’un flottement, d’une simple pulsation.
Et l’instant suivant tout avait changé. Tout.
L’illogisme avait reprit sa place, l’impossible redevenait envisageable, les possibilités affluaient à nouveau dans le for de son esprit tacticien. Il se doutait que le pont s’était ouvert pour elle, mais il ignorait tout le reste. Pourquoi, comment, pour quelles raisons. Ce qu’il savait néanmoins, ce qui lui apparaissait tel un roc d’assurance dans un océan de doute, c’est qu’à ce moment précis du temps et de l’espace, il n’y avait nulle autre place pour lui dans ce monde qu’à ses côtés.

Tout cela n’avait duré qu’un instant. Le suivant, il débarrassait l’un des trois elfes de sa lance et la projetait sur l’assaillant de la jeune mère avec une telle vélocité qu’elle ne fut plus discernable à l’œil, du moins jusqu’à ce qu’elle fauche et empale l’animal avec brutalité jusqu’à terminer sa course sur un énième elfe qui fut happé dans la foulée. Et c’est en quelques foulées d’ailleurs que Tyr se précipita aux devants de la prophétesse.
Il avait encore l’impression de rêver tandis qu’il scrutait ces traits ciselés qu’il connaissait si bien.

La première seconde, c’est tout ce qu’il fut capable de faire maintenant agenouillée à ses côtés, puis pragmatique, c’est vers son bras que ses premiers gestes se dirigèrent.

« Rien de mortel » affirma-t-il d’une voix forte pour couvrir le tumulte ambiant.

C’était bien là tout ce qui l’importait, les blessures ne l’impressionnant plus depuis longtemps. Il connaissait surtout fort bien le personnage. Sif était une guerrière. La meilleure. Se ménager n’était pas dans ses fonctions et qui d’autre pour respecter cela que la Guerre ?
Il l’exhorta même à se reprendre aussitôt car les lieux ne permettaient pas qu’ils s’attardent. La saisissant par l’armure et sans effort, il la remit sur ses pieds.

« Mais tu n’es pas passé loin. Simple constatation. Je suis content de te voir. Rien dans son ton ni dans attitude ne confirmait la déclaration, mais il ne mentait jamais, cela devait donc être vrai. Maintenant parles »

Oui car, vif d’esprit, il comprenait déjà que quelque chose se tramait en parallèle, et désormais il fallait qu’il sache. Cette question passait avant celles qu’il voulait lui poser à elle, celle qu’il affectionnait tant sans jamais savoir lui montrer, et qui n’aurait pas du se trouver là, à se déshonorer avec lui, mais au près de son enfant.
Il était fort improbable que leurs ennemis les laissent avoir une conversation suivie, aussi fallait-il aller droit au but sans passer par la moindre effusion, ainsi fonctionnait la Guerre.


(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyJeu 13 Nov - 14:06


La bataille des Cinq Armées
LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 Tumblr_inline_n36l4oaqgQ1scg6anIl n’y avait pas plus tragique que d’entendre les cris d’agonies des soldats de Vanaheim, de voir les silhouettes partirent en tous sens, consumer par le feu dévastateur du dragon. Ils étaient ennemis, ayant déjà tué bons nombres d’Asgardiens et pourtant, ce tableau me fendait l’âme. La magie des Elfes s’installa et ils furent protégés, mais pour combien de temps ? Je ne voulais finalement pas être témoin du chaos qui régnait sur la plaine de Nornheim. Que dirais-je plus tard, si j’en sortais vivante ? La lumière caractéristique du Bïfrost me fit froncer des sourcils, craignant une nouvelle vague supplémentaire en renfort de Vanaheim. Mais lorsque la fumée se dissipa, l’étendard réchauffa un court instant mes entrailles refroidit par les évènements. Cependant, je fus bien vite détournée de cette vision pour défendre ma survie face à des warg qui revenaient à la charge. Tranchant la chair dure et duveteuse de ces créatures, j’entendis un glapissement de gorge dans mon dos et je me retournais, prête à enfoncer mes poignards dans le traître, mais je ne vis qu’un elfe sombre à genoux, une lance sortant de part en part de son buste. Mes mirettes se levèrent pour distinguer la prophétesse, avant qu’elle ne reprenne son chemin. Une vague d’amitié et de reconnaissance déferla dans ma poitrine et sur ma vie, je promettais de remercier son geste comme elle le souhaiterait. L’heure n’était pas aux émotions ni aux sentiments, je retournais dans la bataille pour me défendre des créatures. Dans mes parades et autres danses, je ne remarquais pas les serpents et tout en marchant sur la queue de l’un d’eux, celui-ci se retourna et planta ses crochets là où il était certain de tâter ma peau. Une vive douleur suivie d’une plainte me transperça et je retirais l’animal pour le lancer plus loin, sans vérifier si c’était un ennemi ou un allié. Ma paume se portant sur la plaie et je grimaçais. Je détestais ces bestioles !

LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 960523tumblrmjbiw3jelI1qk9ulao5250Boitant légèrement, je ramassais une arme et cherchais où me rendre utile. Hedda semblait en difficulté et je m’approchais d’elle pour lui porter secours, mais le phonème puissant d’une voix familière me fit redresser la tête. Svàfa. Cette toute jeune valkyrie dont j’avais eu la charge de l’initiation depuis son arrivée, avant notre séparation forcée. Mes prunelles azurites cherchèrent la source de son cri et je les vis, la guerrière et l’Amour entravé par quelques Einherjars d’Asgard. Mon sang ne fit qu’un tour. Il n’y avait plus de trahison, plus de tension ni même de divergences d’opinions. Juste l’amitié, l’amour d’une sœur envers une autre et cette promesse de protection. Hedda avait des années d’entraînements, je ne m’en inquiétais pas plus et sans attendre, je rejoignis la guerrière novice pour l’aider. J’assénais un violent coup à un loup qui s’apprêtait à me sauter dessus, fonçant tête baissée vers mon amie. Mon bras arrêta un geste d’un des soldats qui se retourna vers moi. Non ! » Glissant dans le cercle qu’ils semblaient former autour de l’Amour et de Svàfa, je mirais avec colère les einherjars. Freyja est une traîtresse ! » Mes prunelles se posèrent un court instant sur la silhouette de ma Cheftaine, d’une mère bienveillante durant de nombreuses années. Si vous voulez les tuer, alors vous allez devoir vous charger de moi avant… » Une valkyrie, contre quelques hommes. Svanhild n’en était pas à sa première bataille, ni à ses premiers stigmates. Elle ne craignait pas la mort, ni la douleur dans un instant comme celui-ci. Car c’était une autre force, insufflée par le désir d’enfance, qui s’installait et élevait ses capacités. L’entraînement était différent, mais les guerrières d’Odin étaient particulièrement célèbres pour leur martialité incontestée. Tout de go, je levais mes armes pour défendre les deux jeunes femmes. Éloigne-la… » Criais-je à son encontre. Peut-être essayais-je de me faire pardonner pour l'abandon, la trahison. Mes choix étaient ce qu'ils étaient, mais je n'en étais pas des plus fières. Je regrettais surtout le gouffre de notre famille, celle des Valkyries.
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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyVen 14 Nov - 10:57


La pointe de l’acier rutile d’ichor frais au-dessus de sa tête branlante. Menaçante, convoitant sa propre existence, la neuvième vague ne peut déloger ses pupilles dilatées du supplice tranchant qui menace de s’abattre sur sa personne à tout moment. Avec, cette fois, plus de chance qu’aux premiers essais… Gibier capturé dans la gueule du prédateur, l’écume de mer sent sa respiration lui échapper sous la semelle toute crottée qui l’accole au sol d’une empreinte rude. Les sillons de cuir sali broient sa cage thoracique d’un élan vil, avisés dans l’intime dessein d’enrayer toute bourrasque fuyarde. Ce à quoi l’intrépide répond par un grognement désarticulé. Même l’orée d’une mort inéluctable ne pourrait dissuader l’Entêtée de combattre jusqu’au bout de la moelle. Et ce, malgré la fébrilité qui fourmille en son thorax d’une voracité oubliée. Epuisée de ses blessures tout autant que de ses précédents efforts, Hefring se laisse aller à un dernier soubresaut d’angoisse lorsque la lame de son ravisseur pique du bec droit sur sa carcasse paralysée. Hel tout puissant !

Pourtant, son poitrail chevrotant n’accueille que des gerbes de cruor étranger. Pas d’harponnage, ni lot supplémentaire de douleur. Seuls des cris hommasses retentissants dans l’environnement assez bien enflammé pour l’heure. La botte de son geôlier arrachée à sa carcasse, ses poumons aspirent brusquement l’oxygène avec appétence au moment où prolifère une silhouette familière dans le reflet de ses prunelles confuses. De longs cheveux lactescents qui semblent trancher l’air de leur pâleur… Oh Saintes Nornes, merci ! La vague se sent submergée d’un soulagement certain lorsqu’elle identifie la stature de l’Océan. Quelques mouvements habiles suffisent à disperser ses assaillants en apanage de cadavres perforés par l’estoc menaçant du père aux aguets. Sauvée ? Pour l’instant. Non pas que ses blessures représentent un danger mortel, quoique d’un degré tout de même alarmant, mais le dragon à proximité représente toujours une menace réelle. Détail qui échappe à l’esprit de la guerrière une fois l’affolement balayé par l’éruption du Roi des mers à ses côtés. La Vague frémit. Il est là. Elle n’était plus seule... Fusse un problème par le passé ? Elle qui caressait l’indépendance du bout de ses phalanges ambitieuses, se trouve aujourd’hui à désirer autrui dans cette échauffourée vertigineuse. Cette guerre lui échappe en tout sens, tout comme l’envie. Elle n’est pourtant pas novice. Elle connaît le goût des batailles, pour s’y être mêlées nombreuses fois. Mais celle-ci est différente en tout point. Un renversement divin comme nul autre pareil. Fallait-il faire périr mille têtes lorsqu’une seule était convoitée ?

Hefring est soudée au sol par ce tronçon de viande carbonisée, épicée ci et là de cuir fondu. Sa jambe la tiraille. Comme des milliers d’aiguilles que l’on enfoncerait dans sa chair tendre. Ou l’épiderme que l’on scalperait d’un geste délicat pour faire souffrir la malheureuse. Aspirant l’air chaud et lourd de cendres d’une goulée difficile, un glapissement douloureux s’échappe tel un traître à son état lorsqu’une paluche millénaire effleure son échasse de bidoche fumante. Sans que les larmes ne dévalent ses fossettes cramoisies d’ichor, comme il est coutume chez cette Récalcitrante, la carne tremblote. Des soubresauts témoignant d’une souffrance tangible, gorgée d’une confusion à peine étouffée. Mais l’Océan est là. Auprès de sa Vague. Sa petite dernière. La plus farouche, la plus imprédictible… Dans ce capharnaüm tintamarresque, la blondine semble fondre sous le regard doux et protecteur coulant de son paternel. Un réconfort inattendu pallie l'émoi, comme la marée haute viendrait attiédir le sable blanc brûlant de son écume fraîche et salée sous la gravitation lunaire. Lèvres fêlées, lèvres scellées, aucun mot ne s’en déloge. Ils lui échappent comme poussière au vent. Un simple accrochage de prunelles aussi bleues qu’un ciel d’été. Un Elysée d’azur, peut-être ennuagé d’inquiétude à l’heure où la mort voltige comme une pandémie diffuse sur la plaine nouvellement souillée. Malgré toute la délicatesse déployée par le roi des mers pour déplacer son engeance meurtrie sur la seule monture fiable et disponible, la neuvième grimace et tourne de la tête. Perdre le Nord ? Presque, mais sa ténacité n’est plus à revendiquer. Elle respire bruyamment mais souffre en silence. Le crin de l’équidé frotte contre sa chair brûlée. Pour ne rien arranger, son bras se bande d’une douleur comparable. L’entaille est profonde et dégouline encore autour de l’humérus brisé. Elle chancèlerait presque sur la monture inflexible. Si l’Océan escomptait de sa cadette une cavalcade sans bavure, il risque fort d’être déçu. Mais ce dernier n’hésite plus à la rejoindre sur le râble de solide de l’animal devant la menace grandissante du dragon. La créature et proche. Trop. Hefring peut presque sentir la canicule de son haleine putride lui chatouiller le faciès. Sale bête ti ! La chaleur n’a jamais été son fort. Elle qui préfère la morsure glacée de l’hiver, mêlée aux caresses d’un hélianthe hissé haut dans le ciel. Non pas la fournaise caractéristique de l’été, où quotidien rimait avec sueur épithéliale.

D’un coup de taloche impatient sommé par l’Opalescent, le destrier se presse à vive allure jusqu’aux rangs des alliés. Cette galopade vivement appréhendée arrache une plainte alarmante chez la vague, qui peine à se maintenir en selle. Presser ses cuisses sur les reins de l’étalon, serrer la crinière filandreuse sous la pulpe de ses doigts. Des gestes classiques pour tout cavalier qui se respecte. Une besogne éprouvante pour l’heure… Mais Hefring sent l’armure de son père se presser contre son dos et ses bras encercler son corps enfiévré. La course n’en est pas moins douloureuse, mais un remous de confiance la saisit alors que le calvaire prends fin sitôt la Tempétueuse en vue. La Vague est confondue par le visage éploré de sa mère. Spectacle rare et poignant. Vision presque insupportable, qui l’incite à soustraire un grain de volonté pour rassurer sa génitrice. « J’ai hérité de votre robustesse, ne pleurez point… » Mais son timbre saccadé dément le contraire. Mal au point, elle l’est bel et bien. Quoique toujours entière. Presque. Juste quelques bouts de chairs perdus...

Portant un regard sensible à la Tempête, la neuvième vague est toujours enfourchée sur le cheval de son père. Ce dernier reste campé derrière elle, comme l’aigle veillant sur son nourrisson. Voilà bien longtemps qu’elle ne s’était retrouvée en leur même présence au cœur d’une bataille. Lorsqu’un éclair déchire finalement l’aérosphère de la guerre dans un vacarme tonitruant, qu’une giboulée de fumée roule tout autour jusqu’à s’écraser au sol, Hefring tourne violemment l’échine vers le point de chute inopiné. Thor ? Les nuées se dissipent, la faisant sitôt déchanter. Un petit escadron de têtes familières s’éclaircissent dans les veloutes grisonnantes ... Hel ?! Que faisait la Gardienne des morts loin de son royaume mortuaire ? Savoir sa chère amie, sa sœur de cœur, ici présente lui feindrait presque l’épigastre si la déesse de pactes n’intervint à l'instant pour décharger Aegir de sa vague blessée. Le temps de prélasser la concernée de quelques effluves magiques pour apaiser la douleur, Hefring ne tarde pas à changer de monture, aidée par ses aînés. Une situation fâcheuse pour la guerroyeuse si ennuyée de n’être plus qu’un poids encombrant dans cette belligérance qui n’a jamais été aussi nébuleuse qu’à l’instant présent. Mais au vue de son état, et avec l’arrivée inopinée de ces retardataires aux desseins mystérieux, il vaut mieux laisser ses parents libres de mouvements et de choix. « Merci… » Vague murmure fidèle, presque tendre, à l’adresse de sa marraine prostrée dans son dos. Piégée par les élancements que lui renvoient ses blessures, elle reste recroquevillée sur cette nouvelle monture prête à l’éloigner de l’Océan et de la Tempête. Lorsque ceux-ci vont à la rencontre de la sobre déesse en approche, Hefring sent Var talocher délicatement l’équidé pour le mettre en mouvement. Ne pas tomber, ne pas s’effondrer…


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Gersimi Óddóttir
Gersimi Óddóttir
déesse des richesses

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Joyau de Vanaheim
Trésors des Vanes


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If only you can be my forest love, and me your forest lass.

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MessageSujet: Re: LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées    LA PROPHÉTIE ϟ La Bataille des Cinq Armées  - Page 2 EmptyVen 14 Nov - 13:23


LA BATAILLE DES CINQ ARMEES
I will answer to injustice with justice.


La mariée des Vanes n’avait pas pris la peine de répondre aux interrogations de sa fille. Son esprit était sans aucun doute totalement voué au combat et elle s’était lancée bride abattue dans le cœur de la bataille. Gersimi ne pouvait lui en vouloir, sa mère étant une guerrière née, une femme dont le sang devenait plus brûlant et plus vif au son des tambours de guerre. Freyja était magnifique et terrible, frappant quiconque s’approchait avec force et précision. Mais sa monture s’emballa et elle perdit le contrôle. La petite déesse demeurait aux côtés de dame Varda et sir Elyas, trop éloignée pour offrir son aide à sa mère dans son combat acharné contre le dragon. Tantôt femme, tantôt oiseau, la déesse de l’amour tournoyait autour du cracheur de feu. Finalement elle parvint à planter son épée qui se ficha dans son œil. Se tordant de douleur la bête lui assena un coup qui lui fit perdre son manteau magique et la condamna à chuter lourdement sur le sol.

« Mère ! »

La gorge du dragon prit une teinte rouge menaçante. La créature déversa un océan de flammes sur la plaine, semant la mort et la destruction. La déesse des richesses étouffa un cri en portant une main à sa bouche. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux quand elle contempla l’affreux spectacle des morts calcinés et des cris terrifiants des mourants. Mourir de la main d’un combattant étant une chose, mais mourir par le feu d’un dragon en était une autre, bien plus atroce et douloureuse. Les âmes des défunts, aussi braves soient-ils, ne rejoindraient jamais le Valhalla. Nidhögg outragé par sa blessure se vengea sur l’armée des Vanes à trois reprises. Les partisans de la Terre ne furent protégés qua grâce aux mages dissimulés dans les rangs. Mais à chaque souffle brûlant la barrière magique se fissurait.

L’attention des belligérants fut détournée par une éblouissante lueur irisée. Le Bifröst. L’étendard du Tonitruant flottait au vent. Le prince doré était accompagné d’une petite armée, de dame son épouse, du prince de la lumière, du messager et de la souveraine des morts escortée par des spectres. Profitant de la stupeur générale, le trésor des Vanes talonna sa monture pour porter secours à sa mère. Furtivement elle croisa le chemin du seigneur de la beauté qui chevauchait vers les seigneurs elfes.

« Balder. » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour être entendu.

Maudissant la distance qui la séparait de sa mère, Gersimi assista impuissante à une troupe d’Einherjars qui encerclait sa mère, soutenue par une valkyrie novice. Svàfa avait quitté son enveloppe charnelle au cours de l’assaut des Jötuns et malgré sa récente entrée dans les rangs des Valkyries, elle avait choisi de s’engager dans cette guerre aux côtés de Freyja. Ce n’était pas le cas de Svanhild à la chevelure aussi pâle qu’un rayon de lune, mais pourtant elle venait porter secours à l’Amour et à la guerrière.

« Mère ! Svàfa ! » héla-t-elle. « Utilisons ma monture pour transporter ma mère en lieu sûr. »

Joignant le geste à la parole, elle hissa Freyja sur le dos de son cheval. Inquiète, elle ne cessait de lancer des œillades vers le dragon. Elle priait les Nornes pour que leurs destinées soient clémentes. Nous ne mourrons pas aujourd’hui.

« Merci pour ton aide Svanhilde. Ne meurs pas avant que nous puissions nous revoir et combattre côtes à côtes comme des sœurs. »


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