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Le coup que Loki avait porté aux trois royaumes resterait dans les annales. Pour toujours maintenant, ce sera une plaie ouverte démontrant que même l’immortalité ne protégeait pas de tous les dangers. Vanaheim pansait doucement ses blessures, contrairement aux Ases : très peu de renforts avaient été apportés aux Vanes. L’esprit de Brima n’était pas tranquille, quelque chose n’allait pas et si le complot de Loki n’était qu’un début ? Et si son esprit fourbe n’avait pas prévu autre chose ? Rester sur ses gardes, la Valkyries gardait cette idée en tête tandis que ses coups frappaient le mannequin de bois. Elle s’était levée aux aurores pour profiter de la fraicheur qui règne toujours dans la salle d’entrainements. Ses dagues a la main, elle sentait la sueur suivre ses muscles fins et dessines par des heures de dur labeur. C’est lorsque qu’Arya apparu à la fenêtre de la salle qu’elle s’arrêta enfin pour accorder un peu de repos a son corps martyriser. La hauteur dans le ciel du soleil lui indiquait qu’il allait bientôt être l’heure pour les jeunes recrues de commencer leurs entrainements signifiant par le faite même le départ de Brima. La solitude, voilà ce qu’elle cherchait. C’est pour cela qu’elle alla s’isoler sur la muraille, assise, contemplant l’horizon : toutes ses pensées étaient tourne inévitablement vers Sigurd. Pourquoi… ? Elle ne le savait pas et cela la peinait. Elle espérait encore, elle s’accrocha à un fol espoir. En parlant de sentiments, ses pensées se tournèrent vers sa fille qui devait affronter le protocole. Oui elle lui apporterait un soutien sans faille, naturellement elle la défendrait : pourtant Brima voulait qu’Aldis règle ses problèmes seule. Apres tout, si jamais elle se liait à Hermod par les liens du mariage : elle ne pourrait plus voir sa fille et cette simple idée la peinait.

« Tu as toujours sut ou me trouver Yvla… » Brima tourna sa tête. Un triste sourire illumina son visage tandis qu’elle se leva, la lumière commençait déjà à baisser. « Je dois te parler… De quelque chose… » La bouche de Brima était sèche, elle prit donc quelques instants pour soupirer et finir sa phrase : « Que dirais-tu d’aller te promener avec moi ? Nous devons de toute façon faire un tour des environs : je ne veux plus laisser une seule chance à un de nos ennemis de s’approcher de nous ! »

Sur ces mots, elle entraina son ami à l’extérieur de la forteresse et commença à lui raconter tous les détails. De la nuit ou Sigurd franchit les portes de son humble bâtisse sur Midgard, au banquet ou elle avait confessé vouloir le revoir pour apprendre a plus le connaitre. Brima avoua également comprendre maintenant les paroles de son amie alors qu’elle lui affirmait qu’un jour son esprit changerait :

« … Cela ne change rien à la situation… Il m’a très bien faire comprendre que nous ne devions pas nous revoir et… C’est mieux ainsi… Je dois être entière pour les futures combats a venir et non avoir un pied sur Midgard et un sur Vanaheim. »

La nuit était tombée plus vite que Brima ne l’avait escompté. Les portes de la forteresse devaient maintenant être fermées. Soudain, des cris alertèrent ses sens, lorsqu’elle vit les feux au loin, elle sortit ses dagues. Quelque chose rodait dans l’ombre. Quelque chose qui n’était pas humain, une ou plutôt des créatures sorties tout droit des abysses du monde. Des grognements sortirent des ténèbres, d’instinct, elle se mit dos a Yvla : ensemble elles vaincront.

Spoiler:

Rester au calme, profiter de l’instant présent. C’était ce que Ylva voulait ces derniers temps. Elle savait qu’entre Vanaheim et Asgard, les tensions étaient encore plus dures à cacher que par le passé. Du coup, elle se faisait petite, s’occupant de ses affaires, préparant les valkyries comme il le fallait et passant du temps avec Heimdall et Brima. Avoir des ami est toujours important et pour la valkyrie, Heimdall et Brima sont deux personnes importantes. Le premier, parce qu’elle le connait depuis des années et qu’elle l’apprécie sincèrement. Elle est même amoureuse de lui, mais là n’était pas la question. Pour l’autre valkyrie, cette dernière était une amie de longue date et elle ferait tout pour la protéger. Que ça soit des autres ou d’elle-même. Parce que oui, les valkyries ont tendances à mettre leurs vies en danger ou mêmes leurs esprits, mais encore plus Brima et ça, Ylva le savait parfaitement. Elle la connaissait assez bien pour savoir quand ça n’allait pas. Ce jour là, elle se doutait que son amie avait quelque chose en tête et que ça la tracassait. Alors, après avoir vu du monde dans la salle d’entraînement, mais pas son amie, elle réfléchit à l’endroit où elle pouvait la trouver. Il n’y avait pas énormément de possibilité. Après avoir été dans ses appartements, sans la trouver, elle fila finalement vers la muraille. Epée à la ceinture, elle partit chercher son amie et finit par la trouver. Restant silencieuse, elle ne fit qu’avancer vers elle. En l’entendant parler, la plus âgée se mit à sourire. Seulement, ce dernier disparu en voyant le visage de son amie. Elle n’eut pas le temps de lui demander ce qui se passait qu’elle lui proposait d’aller marcher.

Allons-y.

Ca n’allait clairement pas et elle fut donc très attentive aux paroles de son amie. Elle gardait malgré tout ses sens en éveilles au cas ou un ennemi s’approcherait, mais elle devait avouer que les propos de son amie l’a surprenait et en même temps, la firent sourire.

C’est vraiment mieux ainsi ? Tu es certaine ?

Elle garda son sourire, amusée par la situation. Evidemment, elle ne rigolait pas aux dépends de son amie, seulement, elle qui avait toujours dit qu’elle resterait une valkyrie, ça amusait donc son amie de la voir tomber sous le charme d’un mortel.

Tu devrais y réfléchir encore.

Seulement, elle n’eut pas le temps d’en dire plus, car elle sentit également que quelque chose n’allait pas. Sortant son épée, elle regarda autour d’elle, se mettant dos à son amie. Elle préféra rester silencieuse, pour essayer de repérer les bruits qui pourraient se rapprocher et elle entendit de nouveaux grognements.

Ce ne sont pas de simples loups, n’est-ce pas ?

Elle voulait juste avoir confirmation. Elle connaissait les loups depuis le temps qu’elle en voyait, mais là, les grognements semblaient bien différents. Elle avait pourtant l’impression d’en avoir déjà entendus des similaires, mais elle n’arrivait pas à trouver où et quand. Du coup, elle resta encore plus sur ses gardes, en essayant de repérer des mouvements suspects.

"Je crois que c'est peine perdue." annonça Sol alors qu'elle venait encore de manquer sa cible. Son bras droit la lançait et, tandis qu'elle levait les yeux vers le ciel, certaines de ses mèches blondes collées à son front, elle réalisait qu'il faisait déjà nuit, son frère ayant pris sa place dans le ciel, là haut parmi les étoiles. Elle lui adressa un sourire, le premier depuis des siècles avant de reporter son attention sur la tâche qui lui avait été assignée. Mais elle n'y pouvait rien, l'arc était plus qu'étranger entre ses mains et elle semblait être totalement incapable de guider sa flèche.

Sol eut un nouveau soupir, d'agacement sans doute, elle n'avait jamais été très patiente et peut être qu'elle n'aurait pas dû demander à Vali de lui apprendre comment se servir d'un arc. Elle avait été trop optimiste et très sincèrement, elle n'avait vu qu'une opportunité pour pouvoir mettre le plus distance entre elle et Skoll. Leur dernière rencontre avait failli être fatale et si cela n'avait pas été pour la promesse qu'elle avait faite à Jörd, la déesse du Soleil ne serait certainement pas là, au milieu des arbres, Vali à ses côtés et Ulfr, le loup qui ne semblait pas la quitter à présent, tout près de sa maîtresse. Ils avaient chassé du gibier à travers tout Asgard et leur proie les avait mené ici, à Vanaheim, et, au vu des derniers conflits, ils n'étaient certainement pas les bienvenus ici mais Sol n'avait que faire de la politique et elle tenait à ce que sa flèche transperce le flanc de cet animal qu'elle avait aperçu il y a de cela quelques heures. Mais elle avait été beaucoup trop impatiente, la lumière du jour qu'elle affectionnait autant qu'elle détestait avait fini par disparaître.

"Nous ferions peut être mieux de rentrer. Je connais mieux les montagnes que ce royaume." murmura alors Sol, baissant l'arc qui semblait trop lourd dans ses mains, ce serait un art qu'elle maîtriserait un autre jour. Et puis, chose qu'elle ne pouvait pas dire à voix haute, elle ne voulait pas que Sigyn ne s'inquiète trop du sort de Vali, certes, il avait prouvé à Sol qu'il était capable d'être aussi cruel que la vie elle-même mais tout de même... Et les mots venaient à peine de quitter les lèvres de Sol qu'à droite, Ulfr, le loup, grogna. Sol n'hésita pas un seul instant et elle rendit son arc à Vali, une flamme, vive et menaçante apparaissant au bout des doigts de la déesse. On approchait, un autre grondement, plus menaçant que la bête de Sol se fit entendre alors qu'elle apercevait le museau d'un loup dans la pénombre. Mais pas n'importe quel loup et comme tous ceux de son espèce, il n'était pas seul. Sol n'hésita pas un seul instant en se positionnant devant Vali, tout son bras droit enflammé à présent, les yeux fixés sur les wargs.

"J'espère que vous vous sentez d'humeur meurtrière car il se pourrait que vous deviez répéter votre exploit de la dernière fois, mon Prince." murmura t-elle tandis que de sa main encore valide elle posait les mains sur sa dague, là près de sa taille. Peu importe si Mani les surveillait, la nuit ne serait pas clémente avec eux ce soir.

Le Bïfrost la ramena à l'Aube sur Asgard, mais Hildr, en colère pour une mystérieuse raison qui lui était, à elle-même, inconnue, et ne cessait d'alimenter cette ire pour le moins étrange, fila au pas de course en direction de Vanaheim. Elle avait besoin de la forêt. Elle avait besoin de son odeur, besoin de ses ombres rassurantes, besoin de ses sons étouffés, de sa vie tranquille et omniprésente, de son souffle. Elle salua à peine Heimdall qui la ramenait et s'élança à travers Asgard pour finalement atteindre Vanaheim. Sa tenue noire, qu'elle portait quand elle allait en mission sur Midgard, ne l'aidait pas à rester bien camouflée dans les arbres, mais cela avait-il vraiment de l'importance quand son épée une main battait sa jambe droite, quand son bouclier rond à l'umbo métallique reflétait, dans son dos, les rayons lumineux et martelait le fourreau du scramassax court qui était passé dans son dos, à sa ceinture ? Son arc débandé et son carquois étaient sous le bouclier, sa danaxe en main gauche, comme elle allait dans un silence relatif du fait de son harnachement sur la route du royaume des Vanes.

Skorøa avait été confiée à Ingrid le temps que la Valkyrie fasse son devoir, aussi la rouquine était-elle seule. Elle ne voulait pas rentrer comme ça, dans cet état là. Elle avait besoin de se recentrer. Et son centre, son milieu naturel, celui qui lui rendait son équilibre intérieur, c'était les bois. Son allure ralentit quand elle pénétra dans Vanaheim. Elle quitta rapidement la grand route, préférant les étendues sauvages. Pour limiter le bruit qu'elle faisait, elle mit son bouclier au poing, la sangle en travers de ses épaules pour l'aider à en supporter le poids.

Ce fut une journée frugale et simple comme elle les aimait. Les émotions violentes de la bataille de la veille, qui s'était longuement prolongée pendant la nuit, s'estompaient comme les heures passaient et la jeune femme retrouva sa composition, chassa un lièvre pour son déjeuner, et laissa ses pas la guider à travers le royaume forestier. Elle n'était plus bien loin d'un de ces villages qui gravitaient en périphérie du palais de Frey et Freya quand le soir s’annonça, et elle alla chercher refuge dans un vieux châtaigner si haut que ses branches semblaient accrocher le ciel. Cachée dans les frondaisons où elle se fondait désormais parfaitement, toute en noir y compris son armure la plus renforcée de cuir bouilli, elle sentit de suite l'arrivée des wargs.

Ils étaient silencieux quand ils se déplaçaient, et amenaient le silence avec eux, ce silence même qui chuchote de se cacher aux bêtes, ce silence qui murmure à l'instinct que le danger est grand, et qu'il est imminent. Le silence des prédateurs. La nuit recouvrait peu à peu les bois, elle les distinguait sans exactement les voir. Ce n'était pas des loups, pas même des loups géants. Un frisson la parcourut et sans bruit, elle décrocha son arc de son dos et le banda, prêt à l'emploi. Elle connaissait ces créatures de nom, n'en avait jamais vues. Et ce qu'elle voyait ne lui disait rien de bon. La meute était immense, trop nombreuse. Un frisson la parcourut. Excitation de la chasse, peur un peu aussi, pas cette peur irrationnelle et incontrôlable, la bonne peur qui est motrice, qui pousse à agir. Elle était tellement concentrée sur la meute qui passait sous ses pas qu'elle ne l'entendit pas venir, et ne perçut la présence du Vane qu'au dernier moment.

L'homme était blond, grand et svelte, ses déplacements parmi les cimes arborées en disait long sur son expérience et sa connaissance du terrain. Hildr le salua d'un bref hochement de tête et reporta son attention sur les wargs. Elle modifia son armement, passant son carquois à sa ceinture, son bouclier dans son dos et encocha une flèche. Elle ne pouvait pas laisser ces choses atteindre les villages.

- Non, c'sont des wargs, à mon avis, répondit la voix grave de Brynjolf, qui venait d'apparaître derrière Ylva. Le grand blond salua la femme d'un hochement de tête poli, réservant un sourire, en coin, malicieux, pour sa sœur, qui ne l'avait pas entendu arriver. Il se réjouissait toujours de parvenir à lui faire de telles surprises, alors qu'elle avait l'esprit si aiguisé à percevoir sa présence, où qu'il soit. J'espère que t'es pas trop fatiguée d'ton entrainement, ajouta-t-il à l'attention de son double, qui lui avait dit aller à la salle d'armes, plus tôt dans la journée. Ça semble trop mouvementé par ici pour ta p'tite promenade de santé.

La moquerie se perdit dans les grognements des créatures qui avançaient sur le palais. Sous-entendre qu'elle puisse être épuisé après quelques coups de dagues dans une cible relevait presque de l'insulte pour les enfants d'Eyvern, mais l'un comme l'autre savaient reconnaître la valeur de leur sang, derrière les taquineries. Brynjolf appuya sa remarque d'un léger coup de poing dans l'épaule de Brima, qui la fit à peine chanceler.
Elle lui avait manqué, depuis leur séparation trop longue, qui n'avait pas terni leurs retrouvailles de la veille. La perspective d'un quelconque danger l'enthousiasmait donc plus qu'autre chose, si celui-ci lui permettait de se retrouver de nouveau dans un combat au côté de son éternelle moitié.

- Leur présence ici soulève bien des questions, n'empêche... Poursuivit le soldat d'Odin, songeur. La sienne aussi, d'ailleurs, était probablement surprenante, pour les deux femmes. Néanmoins, elle était des plus hasardeuses, et naturelle. Il était sortis avec quelques uns de ces frères de garde, pour se dégourdir, et la ronde s'était finalement transformée en nocturne. Il avait failli rentrer avec ses camarades, quand il avait aperçu au loin la crinière blonde de Brima, et décidé de la suivre, pour lui jouer un tour à sa façon... Il n'en avait pas vraiment eu l'occasion. Elle avait donc échappé à une attaque surprise, au profit d'une autre, relativement moins amusante. Instinctivement, il s'était mis en position de défense, près des deux femmes. On les attend là ou on va les trouver ? J'ai peur qu'ils nous loupent si on bouge pas...

Cette crainte était bien réelle : il ne voulait pas passer à côté d'un bon combat. Comme pour le contredire, les grognements devinrent plus proches, et des yeux luisants apparurent dans l'ombre.

Hildr eut un sifflement qui rappelait le feulement de Skorøa quand celle-ci était mécontente. Sérieusement, pour qui il la prenait le blondin ? Elle avait l'air de faire du tourisme peut-être ? Oui, à la base, elle était venue faire du tourisme. Plus maintenant. Elle décocha ses flèches sur les wargs qui commençaient à s'éloigner de la meute, mais comprit vite qu'ils avaient la peau trop dure pour que les flèches les gêne bien longtemps. Ce n'était même pas une question de précision ou de puissance de l'arc, car le sien, long et très tendu, nécessitait une force certaine pour tirer mais en retour permettait de donner beaucoup de vitesse et d'inertie à sa flèche. Et elle tirait juste, comme Alhek put le remarquer, visant les endroits stratégiques : les articulations où la peau était nécessairement plus fine, le ventre si possible ou encore les yeux.

« Il nous faut l'alpha, » grogna-elle tout bas entre deux ordres criés par Alhek aux gardes du palais, ainsi qu'à Vali et Sol qu'elle avait entraperçus sans vraiment s'occuper d'eux. Visiblement, il les connaissait bien, et avait un statut de commandant. Tant mieux, mais cela ne réglait pas leur problème immédiat.

Et il n'y avait pas quarante moyens de s'assurer que la louve dominante reste dans les parages. Déjà, les bêtes se rassemblaient après avoir en vain sauté aux murailles du palais. Les gardes devaient faire face à un choix crucial : enfermer certains des leurs dehors, ou accepter de laisser entrer la meute dans l'enceinte protectrice. Mais Hildr envisagea une autre solution. Ils étaient contraints à affronter ces bêtes au corps à corps s'ils voulaient pouvoir les défaire et non seulement les faire fuir, ce qui mettrait les villages en danger. Et ils étaient trop peu nombreux à être en dehors des murs du palais. Elle voyait les bêtes se désintéresser des murailles et prit sa décision.

« Hey, le blond ! » héla-t-elle Alhek qui s'était éloigné -ou dont elle s'était éloignée en tirant sur les éléments les plus faibles de la meute?-. « Dis aux gardes de sortir et de fermer les portes derrière eux. Les flèches sont inutiles. Je vais faire diversion, vous avez deux minutes. »

Elle partit sans mot dire, filant dans les arbres et les fourrés. Elle avait raccroché son arc à son dos, et tenait fermement sa lance. Son cœur battait fort. Ce qu'elle allait faire était pure folie pour une créature comme elle. Mais à son sens, c'était leur meilleure option. Ils avaient besoin de quelques minutes pour que suffisamment d'hommes puissent sortir des murailles pour leur prêter main forte. Hildr passa à découvert, et courut droit vers la warg blanche. L'alpha. Elle aurait bien de la chance si elle s'en sortait vivante, mais attaquer la cheffe de meute était le meilleur moyen d’avoir l'attention de toute la meute, pas vrai ? Elle portait, heureusement, son armure la plus solide. Mais cela ne suffirait pas à empêcher les créatures de lui briser les os s'ils l'attrapaient. En courant, elle sortit son bouclier, et fonça dans le tas. La délicatesse, ce serait pour un autre jour. Non loin, elle aperçut son camarade de comptage de morts aux portes d'Asgard -elle avait oublié son nom, mais pas son visage- et deux consœurs.

Ils devaient contenir la meute, coûte que coûte. Les villages n'étaient pas prêts à faire face à une attaque. Hildr espéra que ses aînées comprendraient son intention, en attendant, sa lance fouaillait les chairs sans pitié, son bouclier était devenu une arme à part entière en plus de la protéger, le umbo central en forme d'obus, bien pointu, et le cerclage d'acier en faisant un objet bien utile pour donner des coups. Mais la rouquine ne tiendrait pas longtemps, elle aurait vite besoin de soutien. Le corps à corps était son point faible, elle le savait. Tout en travaillant à ne pas se laisser encercler -très difficile- elle cherchait à tailler son chemin vers l'alpha, et à la première ouverture, lança sa lance sur la louve, de toutes ses forces, avant de dégainer son scramassax le plus long.

[HRP : j'espère que je me suis pas trop avancée, dites-le-moi sinon ! >.<'']

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Tu devrais y réfléchir encore.

Brima aurait aimé pouvoir répondre à son amie, mais elle n'en eut pas le temps. Des grognements sortirent de la nuit poussant d'instinct la Valkyrie à se mettre dos à son amie pour ne pas être attaquée par surprise dans son dos. La guerrière allait répondre à Yvla lorsqu'une fois on ne peut plus familière informa de la présence de son frère à leurs côtés.

« J'espère que tu ne t'ai pas fatigué à jouer avec les gardes d'Odin ! Tu sais bien que mes promenades de santé ressemblent toujours à cela non ? Je n'attendais que toi pour commencer l'assaut ! »

Des fous ? Oui peut-être, ils avaient naturellement conscience du danger, pourtant Brima savait qu'avec Brynjolf rien ne pouvait lui arriver. Les jumeaux ça sert à ca non ? Le léger coup de poings témoigna de leur amour fraternel, essentiel pour ces deux moitiés.

« Je sais... Je les pensais éteints... »

Soudain, l'Alpha sortit de l'ombre pour dévoiler sa majestueuse silhouette. Sa fourrure, marquée par des batailles du passe luisait sous les rayons de la lune. C'est alors que Brima reconnue une des leurs, les ténèbres l'empêchait de voir son visage, mais son armure ne mentait pas. La Valkyrie comptait attaquer la matriarche, une excellente idée, suicidaire, mais efficace. C'est alors qu'une monture aile attaque par les voies aériennes ces bêtes. Ne supportant pas rester de marbre, Brima ordonna :

« Il faut contenir la meute. » Un léger coup d'oeil autour avait permis de voir que la meute se dispersait, probablement pour attaquer les villages. « Yvla, Brynjolf, on ne va pas les laisser vaincre n'est-ce pas ? »

Sans attendre une quelconque réponse de ses camarades d'infortunes, elle se lança dans l'assaut : ses dagues solidement tenus à ses poignets. Leurs peaux étaient épaisses, leurs crocs acérés, leurs yeux luisants avides de sangs. Approchant la seconde guerrière à cheval, Brima se jeta sur une des bêtes qui se préparaient à bondir sur la cavalière. D'un coup de dague : elle égorgea la monstrueuse bête, mais reçue en échange un coup de griffes lacérant ses cotes.

« Milady, vous feriez mieux de rester dans les airs. » Cria-t-elle en tentant de ne pas prendre en compte la douleur de sa blessure. « Restez en retrait avec votre arc, vous aurez plus de chance de survie... »

Brima continua de donner des coups, tentant de viser les tendons de leurs pattes, leurs gorges, les éborgner aussi. Il n'y avait pas de pitié à avoir pour les ennemis de Vanaheim. Apparemment, ils n'appréciaient guère que les leurs tombent. Bien. Peut-être que leur colère allait les retenir. Après tout, l'esprit de vengeance est bien plus ravageur que des coups de lames. Il fallait les pousser à faire des erreurs. Continuant de défendre la cavalière et sa monture, son regard se porta sur sa consoeur qui se frayait un chemin vers l'Alpha. Elle espérait que Brynjolf et Yvla étaient derrières pourraient prendre la releve. Son esprit était maintenant tourné vers sa soeur. Sans plus attendre, elle prit à son tour la route vers l'alpha pour rejoindre Hildr.

Sa sœur lui répondit sur le même ton, et après un dernier sourire complice échangé, les deux jumeaux s'accordèrent silencieusement sur la marche à suivre. Inutile de parler, ils savaient quels étaient leur rôle à présent, et que le temps n'était plus propice à la discussion. La présence de ces créatures serait certes un sujet à débattre, mais ils auraient tous le temps d'étudier le problème, une fois sa partie la plus urgente réglée.
Dans un mouvement souple et avisé, Brynjolf s'élança donc, bondissant comme si sa masse musculaire n'avait pas pesée plus qu'une simple armure de tissu. Le jeune homme était un guerrier, et toutes les fibres de son être avaient été forgées dans ce but : à le voir se battre, personne n'aurait pu en douter.

Le premier adversaire qui se trouva sur sa route ne put pas même montrer ses crocs avant que sa gorge ne soit tranchée d'un coup violent. Ses yeux jaunes s'agrandirent une fraction de seconde, avant que tout son corps ne s'écroule sur le sol, sans vie. Brynjolf n'apprécie pas cette chute désarticulée, frappant déjà un autre d'un geste parfaitement maitrisé. Cette fois, une douleur dans les côtes lui fit rater de peu le côté de l'animal, et son regard se tourna instinctivement vers sa sœur, qui venait d'être blessée.
Sa douleur était la sienne, et il poussa un grognement de rage avant de s'abattre sur une autre créature, que son coup déchiqueta littéralement sur toute la longueur.
Il ne s'inquiétait pas pour Brima, bien au contraire... Il voulait pouvoir lui dire, à la fin de la bataille, qu'il en avait arrêté autant ou plus qu'elle, et qu'il arborait lui aussi quelques souvenirs sanglants de ces hostilités.

Percevant soudain un frémissement dans la direction de leurs assaillants, Brynjolf comprit qu'ils essayaient de quitter les lieux, et d'échapper à leur courroux, et un regard vers ses compagnons de fortune l'avertir de la présence d'une bête alpha dans le groupe.
Réagissant parfaitement à la stratégie de ses compères, le fils d'Eyvern se plaça de sorte à bloquer la fuite, pour rediriger les créatures vers ses alliés... Hors de question qu'ils s'en tirent si facilement, il fallait absolument les retenir pour laisser une chance à l'un d'entre eux, le plus près de la blanche créature, de l'atteindre.

- Brima, par tous les Vanes, t'attends quoi pour trouer cette saleté ? Hurla-t-il à sa sœur, qui s'attardait à protéger une cavalière, et toutes autres combattant qu'elle trouvait sur sa route, semblait-il. Brynjolf avait certes l'esprit d'équipe, mais il ne risquait pas sa vie pour ceux qui étaient incapables de se défendre seuls, alors qu'ils avaient les mêmes moyens que lui, surtout lorsque cela nuisait à la mission première. J'suis juste derrière !

Le moment de discussion se perdit face à une attaque d’animaux. Sur le moment, elle comprit que ça n’était pas de simples loups, mais elle eu une réponse claire quand le frère de son amie arriva à leurs côtés. Les laissant parler ensemble, elle chercha plutôt de voir ses wargs qu’elle n’avait pas vus depuis très longtemps. Elle aurait d’ailleurs préféré que ça soit encore le cas aujourd’hui. Ces animaux étaient sans pitié et elle savait de quoi ils étaient capables. Cependant, les évènements s’enchainèrent rapidement. D’abord, la chef se fit voir et Ylva devait avouer qu’à elle seule, elle pouvait faire peur à plus d’un homme. Puis, une valkyrie fit son apparition, avec ensuite un animal ailé. A la remarque de son amie, elle hocha la tête, mais à sa question, elle fronça les sourcils.

Certainement pas.

Elle se jeta alors à son tour vers ses animaux de malheur. Arrivant à transpercé le premier en lui enfonçant son épée dans la gorge, elle retira cette dernière rapidement pour passer à un autre animal. Elle devait faire en sorte de les tuer à chaque fois. Elle vit plus loin Brima se faire griffer, ce qui anima encore plus la colère de la valkyrie. Sortant un couteau en plus de son épée, elle enchaîna les coups d’épée et de couteaux dans la peau et la chaire des ennemis. Seulement, l’un d’entre eux parvint à lui mordre le bras et elle du lâcher son couteau. Cependant, la bête reçue son épée dans le flanc et elle la tourna à l’intérieur pour être sûr de sa mort. Une fois fait, elle ne regarda même pas sa blessure, sachant qu’elle devait faire en sorte que l’Alpha meurt et le plus tôt serait le mieux. Se retournant, elle entendit Brynjolf parler à sa sœur. Etant trop loin pour aider, elle s’occupa alors des animaux qui étaient à sa portée. Plus elle en tuerait et moins iraient vers son amie. Elle vit également Hildr qui tentait d’approcher la louve. Sachant que ses deux là étaient douées, elle continua de s’occuper des alentours, tout en faisant en sorte que son amie ne soit pas attaquée. Elle arriva à arrêter un autre avant d’entendre à nouveau l’homme parler à Brima. Ca ne suffirait pas, il fallait tuer l’Alpha au plus vite. Alors, elle enfonça son épée dans l’œil d’un warg avant de partir en courant vers les jumeaux.

Il faut y aller maintenant, c’est notre seule chance.

Repoussant le plus possible les autres wargs, elle se fit un chemin vers les jumeaux, espérant que ces derniers pourraient faire quelque chose, car au vu de sa blessure, elle ne pourrait pas être d’une grande utilité, mais elle protégerait leurs arrières quoi qu’il arrive.

La lance ricocha comme si elle n'avait rien été de plus qu'une fléchette sur le cuir épais de la warg. La Louve Blanche ne sentit rien, à peine un picotement qui l'énerva au plus haut point, et son regard intelligent se posa sur la petite valkyrie qui déglutit. Bon, elle avait voulu son attention, elle l'avait. Elle avait aussi espéré au moins transpercer un peu le cuir de la grosse bête affamée. Son bouclier glissa sur son bras droit, comme elle sentait de l'agitation dans son dos. Ses oreilles et sa vision périphérique lui firent comprendre qu'elle n'était plus seule, et elle abandonna ses arrières à qui avait la gentillesse de bien vouloir les couvrir. Ceux qui étaient là avaient dû comprendre la manœuvre, tout du moins, ils ne comptaient pas la laisser sans soutien.

Hildr recula d'un pas, d'un autre, et assura sa garde, les pieds bien plantés dans le sol, les genoux fléchis, les muscles bandés. Dès que la grosse chose blanche et poilue serait dans un angle où elle pourrait se risquer d'attaquer... Dans la mêlée, sa lance au sol, elle n'était rien de plus qu'une allumette prête à se faire piétiner par ces wargs. Mais une allumette décidée, avec un scramassax aiguisé comme une lame de rasoir, pointu comme une flèche, et un bouclier bien solide et renforcé de bon acier. Un pas, encore un. Elle se rapprochait de la Louve. Elle sentait son odeur, sensiblement différente de celle des mâles de la meute qui s'attaquaient à ses sœurs et Brynjolf.

Comme partout, comme toujours, il fallait se lancer. Avant que Brima puisse l'atteindre complètement, elle chargea sur la bête, bouclier en avant. Mais avoir la force des immortels, être entraînée au combat ne suffit pas à faire bouger un warg dominant. Cela ne ferait même pas bouger un jeune adulte. Le umbo percuta le poitrail de la Louve qui se redressait pour lui asséner un coup de griffe, et Hildr ne choisit pas de l'éviter complètement. Les longs ergots fouaillèrent sa chair, déchirèrent le cuir de son armure, butèrent sur les plaques d'acier, mais la jeune femme planta fermement son scramassax à travers la patte mortelle, en plein centre, au milieu des nerfs, des tendons.

La louve hurla. La valkyrie serra les dents, mais ses yeux se remplissaient de larmes de douleur. Une le côté de son visage et de son cou étaient déchirés d'une longue estafilade, profonde, mais les plaies se refermeraient. Juste derrière elle, Brima, sans doute prête à attaquer. Le sang qui inondait ses vêtements. Un bruit dans son dos. D'un mouvement du bras, elle fit jouer son bouclier pour empêcher l'Alpha de la mordre et de la décapiter. Protéger sa tête, toucher le flanc. Elle retira son arme de la patte, la planta dans ce qui était à portée.

Blessée, Hildr était comme tous les animaux : elle devenait une furie furieuse. Son entraînement relégué au rang d'instinct par la pratique, elle était animée par le désir de faire mal, de tuer, de tuer pour survivre, pour manger, pour avoir chaud. Le bouclier pour protéger ses points les plus faibles, elle attaquait sans relâche, abandonnant en toute confiance, peut-être à tord, ses arrières à la déesse à cheval, au Vane blond, au guerrier Asgardien, à ses sœurs. Ils contiendraient la meute, parce qu'ils l’annihileraient. Il était hors de question que Vanaheim essuie encore des morts d'innocents.

La stratégie aurait voulu qu'ils attendent la sortie des forces de la citadelle pour rabattre la meute sur les murailles, d'où les soldats en poste pourraient les aider en faisant couler de l'huile bouillante par les mâchicoulis, ou en jetant des pierres. Mais Hildr n'était pas une tacticienne. Foncer dans le tas et discuter après, c'était bien. En espérant que ce ne soit pas une erreur fatidique pour les quelques uns qui se battaient en dehors des murailles.

Elle allait continuer à attaquer à moitié en aveugle quand une idée -encore au moins aussi stupide que la première- lui vint :

« Occupes-là ! » cria-t-elle à sa consœur qu'elle n'avait pas trop eu le temps d'identifier.

Et elle recula de quelques pas avant de prendre son élan et d'essayer de... monter sur la warg. La nuque était toujours un endroit fragile.

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En temps normal, Brima ne se serait pas occupée de la combattante à cheval. Sur le champs-de-bataille, i n'y avait pas de place pour les faibles. Non. Les Ehejnars et les Valkyries savaient se battre et assurer leurs arrières en même temps. Pourtant, le discours de Freyja lui était revenue en tête. " Protectrices des faibles, vous êtes le fer de lance de notre seigneur et roi, la lumière dans les ténèbres." Alors, la guerrière avait aidé la Lady. Brynjolf fit savoir son mécontentement, mais elle s'en moquait. Elle était mettre de sa destinée et de ses choix.

"Tu ferais mieux de t'occuper de ta personne petit-frère !"

Cria Brima de rage, de douleur. Ce cri était comme un exutoire, un grognement parmi ceux des wargs. La présence de Yvla derrière elle, la rendait encore plus déterminée. Pourtant, en entendant les plaintes de son amie : son coeur fit un bond. Elle ne pouvait pas revenir en arrière pour lui porter secours, elle espérait de tout son coeur que son jumeau allait prendre la relève.

"Prenez-soin de vous deux !"

Son bras et son épée pénétrèrent dans la gueule du wars qui aurait probablement aimé goûté à sa chair de guerrière. Son attention était maintenant fixé sur l'alpha. Comprenant que jamais elle n'aurait le temps de se frayer un passage en les tuant un par un, Brima prit appuis sur la carcasse de son ennemi à peine éteint pour sauter sur le dos de son voisin. Sans vraiment réfléchir, elle se mit à sauter de dos, en dos en évitant les coups de mâchoires. Guère content de servir de marche pied, les wargs grognaient de plus en plus. Sa manoeuvre ne marcha pas longtemps, car c'est créatures n'avaient rien à voir avec les loups communs, ils étaient dotés d'une intelligence hors du commun. Ils s'écartèrent pour empêcher la course de Brima qui tomba en sol en serrant les dents. Elle sentait la chaleur de son fluide vitale couler le long de sa cuisse. Un warg eut tôt fait de profiter de sa faiblesse pour lui lacérer son bras. En relevant la tête pour abattre cette créature, elle remarqua qu'elle n'était plus loin de sa soeur qui avait lancé sa lance dans l'espoir de percer le cuir de l'Alpha. Brima vit le terrible coup de pattes de cette bête et a bravoure avec laquelle Hildr perça sa patte. Exécutant les paroles de sa coéquipière, elle sortit une de ses dagues de jet visa l'oeil de la créature avant de la lancer.

ACTION UN

Reprenant ses dagues de combats, elle évita sa patte mortelle en assenant plusieurs coup quand elle en eut l'opportunité. La louve, de plus en plus énervée par cette Valkyrie qui utilisait sa vitesse pour la blesser, ne prenait plus en compte Hildr qui avait un plan en tête.

ACTION DEUX

Elle avait maintenant la chance d'avoir son attention meurtrière. En revanche, sa plaie supportait mal ses sauts de colibris. Brima tentait de ne pas y faire attention, se rappelant qu'il y avait un temps pour se battre et un pour se soigner. Les wargs autour d'elle voulait défendre l'Alpha ils formaient maintenant un cercle empêchant toute fuite. Dès que Brima s'approchait un peu trop prêt d'eux : elle recevait un coup de griffes ou bien une morsure.

Spoiler:

Spoiler:

Son aînée arriva pour lui prêter main forte, et Hildr si elle avait eu le temps d'y réfléchir aurait volontiers avoué qu'elle en était soulagée. Maintenant, elles étaient deux à être en mauvaise posture, et ce n'était pas tout à fait aussi néfaste que d'être seule face au dangers. Elles risquaient d'y passer toutes les deux, certes, mais puisque Brima l'avait rejointe, leurs capacités n'étaient pas doublées mais multipliées par les infinies possibilités qu'un combat à deux pouvait offrir. Un soutien mutuel, l'acceptation de l'une ou de l'autre de se mettre en danger afin de feinter...

Et ce fut exactement ce que fit Brima à l'invective de sa cadette. Elle ne discuta pas, ne sembla pas s'insurger de cet ordre donné par une toute jeune guerrière. Sans un mot, elle agit, et fut diablement efficace car Hildr n'eut aucun mal à se désengager du combat. Dans son sillage, elle parvint à tuer un warg qui eut la mauvaise idée de croiser son scramassax, et se servit de la bête agonisante comme d'un tremplin pour passer de dos en dos, afin d'atteindre l'Alpha. Elle taillait dans la chair sur son passage, tout ce qui était à portée de bouclier ou de lame ne pouvait pas ressortir indemne. La rouquine était adroite, avait naturellement un bon équilibre malgré le bouclier qui la déséquilibrait, non seulement grâce à son entraînement mais surtout parce que depuis toujours son agilité était sa garantie de survie. Elle sauta sur une gueule ouverte, clignant des yeux pour chasser le sang qui collait ses cils gauches. Elle avait besoin d'y voir correctement, par les Jötuns !

Son saut sur le dos de la louve blanche fut moins bien réussi. Sa cape attrapée au dernier moment par des crocs, elle se retrouva tirée en arrière et ce fut son instinct seul qui lui fit planter son scramassax dans l'épaisse fourrure blanche au niveau du cou. L'alpha hurla, et tituba, et Hildr qui ne tenait que par la main qui refusait de lâcher son arme distribuait coups de pied, de bouclier aux wargs qui se lançaient à l'assaut pour venger leur dominante qui agonisait. L'immense bête s'effondra, la rouquine fut projetée au sol avec violence et rien ne put empêcher le choc de lui couper le souffle et de la sonner quelques secondes. Mais il n'était pas temps de rêvasser.

« Merci ! Allez, dernière ligne droite ! » Lança-t-elle pour Brima, puis par extension pour ses camarades de combat. Ils viendraient à bout de ce pack, coûte que coûte, vaille que vaille. Sans Alpha, les wargs étaient perdus. Ceux qui étaient les plus forts, les plus vieux, commençaient à se grogner dessus pour s'imposer aux autres. Mais ils n'avaient pas le temps d'attendre qu'ils veuillent bien s'entre-tuer pour se décider à reformer une meute digne de ce nom.

Ragaillardie malgré ses blessures, Hildr envoya voler son bouclier dans la gueule d'un jeune et récupéra sa lance qui gisait aux pattes de la louve blanche. Lance et scramassax, il était temps de faire un massacre dans les règles de l'art. Le sang gicla, et la valkyrie, si elle essaya de rester près de ses compagnons pour éviter que les bêtes ne puissent les prendre à revers, se retrouva vite absorbée par le combat. L'adrénaline guidait ses gestes, et son cerveau était devenu blanc. L'instinct à l'état pur, un instinct qui se moquait de son bien-être, qui n'était que hargne, volonté de survie et goût du sang. Si la rouquine se prit des coups à droite et à gauche, elle ne s'arrêta que quand les bêtes furent complètement défaites. Alors, seulement, son corps lui rappela qu'elle n'était qu'une brindille et qu'elle avait voulu faire des prouesses dignes d'un géant.

Chaque muscle semblait hurler de douleur, elle était à bout de souffle, couverte de sang, quelques autres plaies s'ajoutant à celle faite par la Louve Alpha. À certains endroits, elle devait avoir les os fêlés, peut-être brisés. Mal partout. Fatigue. Tête qui tourne. Hildr lâcha ses armes et tomba à genoux, épuisée, levant un regard vide vers le ciel. Les quelques autres autour d'elles ne devaient pas valoir bien mieux. Mais ils avaient mené à bien leur mission, avec le soutien des gardes du Palais. Les villages étaient saufs, et c'était le principal. Exsangue, elle rengaina sans même nettoyer ses lames, alla chercher son bouclier qu'elle raccrocha à son dos, sur son arc et son carquois, et se dirigea vers les autres.

« Tout le monde est en vie ? » demanda-t-elle d'une petite voix où perçait l'épuisement, son regard, enfin, le seul œil qui restait puisque l'autre était collé de sang, passa des uns aux autres, aidant ceux qui en avaient besoin, qui étaient en plus mauvais état qu'elle. Elle sourit tout particulièrement à Brima. « Merci pour tout à l'heure. »

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Tandis que ses dagues entaillaient le cuir de la bête, elle remarqua que la cadette utilisait également les loups pour ce faire un chemin. Faisant une roulade, elle se glissa sous le ventre du warg pour tenter de percer ses entrailles.

ACTION UN

Au même instants, la guerrière qui combattait à ses côtés avaient planté son scramasaxe dans le gosier de l'alpha. Brima eut juste le temps de se sortir de là que le corps de la créature tomba, créant non pas la panique dans les rangs : mais bien un attroupement. Leurs yeux étaient maintenant animés par la vengeance ! Remarquant sa camarade au sol et un peu sonné, l'aîné propulsa son corps de guerrière vers elle pour sauter sur le corps d'un warg qui s'approchait dangereusement d'elle. Une fois abattue, son bras fut gravement endommagée par une bête qu'elle n'avait pas vu arriver. Se débarrassant de ce chien des enfers, Brima constata impuissante qu'elle ne possédait plus qu'un bras valide. Heureusement, Hildr la ramena à la réalité et un rapide coup d'oeil sur la meute lui permit de comprendre qu'en effet la victoire était proche. Une douce sensation envahissait son corps tandis que sa main valide serrait un peu plus son arme.
Les loups tournaient autour d'eux, Hild et Brima étaient encerclés, mais elles n'avaient nullement peur. Bien au contraire, les guerrières d'Odin étaient toujours animés par la volonté de gagner, de montrer à tous qui rejoint par d'autres guerriers : rapidement ils créèrent une percée avant de tuer tous les loups. Comprenant alors qu'il n'y avait plus une âme à tuer, le corps de la guerrière céda sous le poids de la fatigue et des blessures. Elle sentait son sang couler le long de ses côtes et les sensations dans son bras prédisaient de longues heures de douleur une fois qu'elle serait rentrée. Heureuse de voir Yvla et Brynjolf, elle leur souriait :

« Toujours en vie à ce que je vois ! Je crois que j'ai tué plus de loups que toi mon frère ! »

Hildr s'approcha d'elle. Brima se releva tant bien que mal pour répondre positivement au sourire de la jeune guerrière. Elle avait du cran, de l'audace : l'aîné allait suivre avec intérêt maintenant cette valkyrie pleine de promesses.

« Pas besoin de me remercier, nous sommes soeurs : je n'aurais pas été digne de mon serment en te laissant seule face à la louve. »

Etant restée au même endroit, le corps de l'alpha gisait non loin de là. S'approchant de la carcasse, Brima arracha de son bras valide une canine pour la tendre à Hildr :

« Il est toujours important de garder des trophées de ses succès. Tu le mérites. Rentrons maintenant. »

Conclu-t-elle tout en prenant rangeant ses dagues et en prenant la route de la forteresse. Un bain se serait pas de refus après être passé par les soins. Pourtant, avant de faire tout ceci, Brima ne pensait qu'à une seule chose. Elle voulait prendre sa fille dans ses bras et lui dire au combien elle l'aime.