CÉLÉBRATION DU PRINTEMPS ϟ banquet, topic commun

the taste of happiness

They say a person needs just three things to be truly happy in this world: someone to love, something to do, and something to hope for.

Inspirant l'air frais à pleins poumons pour chasser la nausée, je ne manquai pas de remarquer que les personnes qui avaient fui la chaleur de l'intérieur affichaient toutes des mines fermées, pour ne pas dire attristées. Mon cher cousin avait raison, cette fête n'était que de la poudre aux yeux. Il en faudrait bien plus pour chasser la morosité... Je fis volte face lorsqu'une voix se fit entendre dans mon dos, et j'eus vite fait d'afficher un sourire en découvrant la valkyrie avec laquelle j'avais longuement conversé avant l'attaque, Svanhild. D'un geste de la main, je balayai ses craintes. « Je vous remercie, mais je vais bien. Je voulais simplement prendre un peu l'air, fuir l'agitation un instant. » Ce n'était pas tout à fait vrai, mais tant que ma grossesse n'était pas officiellement annoncée, je préférais rester discrète à ce sujet, même si je ne doutais pas que Thor saisisse la première occasion qui se présenterait pour le faire. Toutefois je savais bien que je ne pourrais pas garder le secret encore très longtemps, mon petit manège avec les choppes finirait par attirer l'attention de quelqu'un, sans compter que toutes les femmes ne prenaient pas la poudre d'escampette dès lors qu'on posait un plat fumant sous leur nez. Sur le point d'inviter la valkyrie à se joindre à notre table pour le banquet, l'arrivée d'un domestique m'en empêcha. « Votre Altesse, votre époux vous demande. » Je m'excusai donc auprès de la valkyrie, que j'invitai toutefois à me rejoindre plus tard dans la soirée et je disparus à l'intérieur de la grande salle. Il me suffit de lever les yeux vers le trône du Père de Tout pour trouver Thor, déjà embarqué dans un discours destiné à redonner le moral aux peuples présents. La foule s'écartait sur mon passage, si bien que je n'eus aucun mal à le rejoindre au pied du trône. Je faillis faire une grimace quand il me tendit la main pour que je le rejoigne, appréciant toujours aussi peu d'être le centre d'intérêt de la foule. Mais je me doutais de ce qu'il allait ajouter à sa tirade alors je vins à ses côtés, un léger sourire aux lèvres. Je posai un regard attendri sur la main qu'il glissa sur mon ventre et scrutant la foule, je compris que certains avaient déjà deviné. Et l'annonce fut faite, le royaume savait maintenant que le futur d'Asgard était assuré. De quoi faire taire une bonne fois pour toutes les mauvaises langues. Je restai immobile un instant, observant, presque confuse, la foule qui exultait. Ce ne fut que lorsque Thor vint m'enlacer que je repris mes esprits, pour glisser mes bras autour de son cou. « Très joli discours. » Sans me soucier de savoir si les regards étaient toujours posés sur nous ou non, je l'embrassai. « Et quel agréable goût de miel... » Avec un petit rire, je glissai un bras sous le sien et l'invitai à descendre les marches avec moi. « Je serais tentée de te ramener dans nos appartements pour pouvoir profiter de toi égoïstement, mais maintenant que tu as fait de moi la reine de la fête, je suppose que cette idée est à exclure ? » Je feignis d'être chagrinée une seconde, puis un large sourire revint étirer mes lèvres. « Oh, j'aperçois ton oncle ! Viens, allons le rejoindre ! » Je l’entraînai à ma suite sans attendre, et sans penser à mal, car j'ignorais encore tout du différend qu'avaient eu les deux hommes un moment seulement après celui qui avait failler réduire notre mariage à l'état de douloureux souvenir.

©tumblr.

Jörd ne peut se résoudre à en vouloir à son frère – notamment car c’est tout à fait légitime qu’il s’inquiète pour sa sécurité à cet instant précis. Si Odin avait été présent, ne serait-elle pas en mauvaise posture ? Forcée à offrir un mirage au Père de Tout qui s’en serait à coup sûr vu ôter tout appétit ? Elle représente à elle-seule la traîtrise et la tyrannie du souverain. Elle a du essuyer toutes ses pulsions amorales, dont celle de préserver une descendance en lui arrachant son enfant des bras. La déesse de la Terre reste immobile et atone, s’évertuant tant bien que mal de ne pas y songer pour sentir ses phalanges se crisper de nouveau. C’est que ça ferait tâche lors de ce rassemblement sous l’égide des festivités. Jörd n’a aucun mal à remarquer l’état d’esprit de Darakan. Morose. Grinçant. Elle a toujours envie de s’excuser, car elle estime que c’est parce qu’elle ne l’a pas écouté qu’ils se trouvent dans cette situation aujourd’hui. Que malgré l’affection qu’il porte à son neveu, il s’est heurté à son entêtement qui a rendu leur relation houleuse. C’est regrettable et injuste. En s’attardant dans ses yeux, Jörd se remémore ce qu’il a partagé avec elle dans la forêt lors de leurs retrouvailles. Tous ces souvenirs qu’il lui a offerts, de son plus jeune âge à aujourd’hui. Elle sent son cœur se serrer et incline le visage pour tenter de chasser le trouble qui la dévore. Le regret qui mène irrémédiablement à l’amertume. Quand il lui répond au sujet de sa place à cette tablée, la déesse étire un sourire triste avant de piquer la becquetance et faire mine de grignoter. Qui aurait cru que dieu du Sommeil et déesse de la Terre partagent ce retrait de la civilisation asgardienne ? Elle se rappelle encore du bonheur de vivre dans ses montagnes, de créer des plantes et des arbres à longueur de journée sans ce soucier de quiconque. Les Ases ont été sa malédiction. « Tu y as ta place… » Qu’elle chuchote en guise de réponse. « Tu verras. » Dés qu’elle aura arraché le pouvoir à Odin comme il s’est emparé de son enfant, Jörd gage que beaucoup de choses changeront à Asgard. Elle attrape son verre pour le porter à ses lèvres et biaise un regard circonspect sur Sif qui prend soudainement congé de son époux. Elle en reste coite et absorbée, à tel point que son interlocuteur ait du remarquer son trouble. Elle est affligée par une drôle d’impression. Un quelque chose qui tendrait à la rendre heureuse tout en la bouleversant. Elle se rappelle sans mal la discussion qu’elle a eue avec la princesse et fait les corrélations en silence, ses doigts s’entremêlant pour venir caresser son menton d’un air songeur. Elle cligne finalement des paupières en croisant les mirettes cristallines de Darakan qui l’interrogent.
« Excuse-moi… Je suis simplement là pour participer à la fête. Sans en devenir le sujet, ne t’inquiète pas. » Jörd sait qu’il n’est pas temps pour elle de se manifester. Elle a un plan très précis en tête et rien n’est immédiat. Tout est calculé.
L’intérêt pour les visages qui rejoignent la tablée princière se fait succinct et Jörd a tôt fait de remarquer l’agitation naissante. Quelque chose de prépare. Un discours, peut-être ? Elle échange un bref regard avec Darakan, l’invitant d’une pression discrète contre sa main à rester auprès d’elle – encore quelques minutes durant. Elle redoute, tout comme elle a hâte de ce qui va s’ensuivre.
Thor prend finalement la parole, beau et éloquent, parvenant à l’émouvoir par son seul timbre de voix. Elle essaie néanmoins de préserver neutralité et timide intérêt, ne pouvant s’empêcher d’accueillir avec une certaine perplexité l’avenir éclatant de la Cité Eternelle. Sif réapparait alors dans le sillage de l’héritier et la tendresse échangée ne fait plus aucun doute alors que la paluche masculine épouse le ventre de la belle. Tout est limpide maintenant. Les mots échangés avec Sif, affligée par quelques craintes maternelles et les symptômes physiques qui lui mirent la puce à l’oreille. Jörd ne peut cacher sa surprise et l’émotion est telle qu’elle la sent transfigurer ses traits. Elle tourne ses yeux humides vers Darakan, ne manquant pas de sourire en applaudissant la nouvelle. La joie est palpable dans les rangs mais Jörd se sent seule – dans ce plaisir indicible d’être grand-mère alors qu’elle n’a pu profiter elle-même de sa maternité. « N’est ce pas merveilleux ? » Jörd glisse cette interrogation à l’attention de son frère, puis elle se redresse, saisie par ce trop plein de rancœur qui lui serre la gorge. De nouveau. « Je vais marcher un peu. Ne t’en fais pas pour moi. » Pas de sourire tendre. Elle n’en a pas le courage.

Elle quitte la tablée et se dirige de sa silhouette évanescente vers les balcons pour se glisser entre les colonnades et laisser son regard se porter au loin. Rabattant la capuche de voile fin sur son crâne, Jörd ne se rend pas de suite compte de la présence d’un jeune homme à quelques pas. Elle croise ses yeux humides, qui ne sont autre qu’un écho aux siens, même si son émotion est bien plus pernicieuse. Bien plus ancrée dans tout son être. Elle reconnait là l’un des fils de Sigyn, fils de Loki et se garde bien de lui demander si ça va. Bien sûr que non. Son père est enfermé dans la geôle royale et attend son jugement. Le déshonneur. Il n’y a sûrement rien de pire pour ceux qui résident au palais – et pourtant, Jörd pourrait parler de la sensation horrifiante d’être oubliée. De lorsqu’on ne peut répondre aux prières et qu’elles viennent à se faire rare. L’on se trouve dépossédé de notre propre existence.
« Bonjour… » Le timbre est doux et le regard ne se fait guère insistant sur le faciès juvénile. Jörd s’approche de la rambarde pour s’y appuyer et offrir un regard à ses lointaines montagnes qui l’attendent patiemment. « Il est difficile d’effacer le deuil ou la rancœur. Toutes les bonnes nouvelles n’y changent rien. Ce qui est fait est fait et l’on ne peut que le déplorer. » Et peut difficilement être défait ? Pas sûr. Il reste quelque chose d’efficace en ces termes. La vengeance.

"I'm not in the mood to enjoy a party... Even if it's for the beautiful days'announcement"

Je n’étais nullement persuadé que ses propos étaient véridiques. Avoir une place au sein de la table royale n’avait jamais été une optique pour moi. Mon statut me suffisait amplement. Je n’avais aucune ambition divine, j’étais déjà considéré comme ancêtre au vu de mon âge et de tout ce que j’avais vécu jusqu’alors. C’était déjà amplement assez comme considération. Thor avait l’air très heureux ainsi, je ne voyais pas pourquoi je devais venir ternir tout ce beau monde de mon humeur peu encline à la fête et de mon inquiétude vis-à-vis de ma sœur. De plus, jouer les hypocrites était assez difficile pour moi. Je me voyais assez mal débarquer avec le sourire après ce qu’il s’était passé avec mon neveu il y a peu. Jörd me comprenait, je le savais parfaitement, malgré ses propos. Elle n’était pas forcément de ceux qui se mêlaient à tout constamment, et encore moins aux autres afin de se sentir entourée. Mais je comprenais aussi son désir de retrouver une ambiance sociale après une réclusion si longue. Je ne lui en voulais pas d’être ici, j’étais simplement sur mes gardes. « Odin n’est pas là tu devrais te détendre… » entendis-je de Miltür à mes côtés. J’étais d’humeur à lui répondre de travers, ce n’était cependant pas du tout un comportement serein, je me retins donc et me contentai d’attendre la réponse demandée à ma chère sœur. Finalement, l’explication donnée n’apporte que soulagement, du moins partiel de prendre conscience qu’au moins elle ne va rien tenté de dangereux ce soir. Je me permets une nouvelle gorgée, peut-être un peu longue, afin d’accueillir la nouvelle avec joie.

Bien rapidement, l’ambiance de la salle prit une tournure différente, un ressenti évident que ma sœur partagea avec moi d’un bref échange de regards. Je m’apprêtais à me lever pour quitter ce lieu un instant afin de retrouver une solitude désirée mais la pression sur mon bras me retenait de bouger et posant brièvement mon regard sur la délicatesse de cette main posée, je pris une nouvelle gorgée tournant mes prunelles azurées vers le tableau de grandeur que donnait Thor ainsi près à s’acclamer. LE discours prononcé ne me surprenait pas le moins du monde, il était éloquent, émanait de lui une prestance caractéristique que j’avais toujours connue depuis qu’il avait atteint l’âge adulte. Il était fier et il le montrait, ce qui rendait tout aussi fier les personnes qui le côtoyaient. Je ne pouvais oublier ce sentiment qui m’assaillait en le voyant, sa main s’attardant sur le ventre de sa compagne ne fit que me faire comprendre l’extase qui peut se lire dans leur regard échangé. Quand je pensais à cette dispute stupide due à une futilité, cela me rongeait mais je m’en tenais à tenter de ressentir un sentiment positif à leur encontre. Cet événement tant attendu était enfin arrivé. Fini les pressions que l’on mettra sur les épaules de cet homme pour obtenir sa descendance. Voilà qui était fait. Sif était rayonnante à ses côtés et je contemplais leur bonheur en ne pouvant retenir un léger sourire sur mes lèvres. J’aimais à les voir rempli d’une telle joie, que j’y participe de loin ou non. J’étais égoïste mais j’avais de l’empathie et mieux encore de la sympathie à mes heures. Je ne pouvais qu’être sincèrement heureux pour lui. Mes prunelles venaient accrocher celles de Jörd qui était émue et à la fois blessée, ce que je ressens, que je comprends mais que je ne peux apaiser. Je n’avais même pas le cœur à lui répondre et attrapai simplement sa main quand elle se leva de peur de la laisser dans son état. Je ne pouvais que la relâcher pour qu’elle puisse évacuer tout ceci. Qui suis-je pour la retenir, à part celui qui ne l’a pas retrouvée ?

Plongé dans mon breuvage, c’était avec incompréhension que je vis Sif entraîner Thor vers moi, puis avec une grande appréhension de constater que je ne m’étais pas tromper. « C’est un beau jour pour eux ne gâche pas tout ! » « Pour qui tu me prends… » Je n’étais pas ce genre de personne à avoir être rancunier au point de saccager leur merveilleuse soirée. Je me levai et laissai un sourire aussi sincère que possible ses dessiner sur mes lèvres tandis que Sif venait à ma rencontre. Je la serrai dans mes bras et posai un baiser doux sur son front « Alors voilà qu’une heureuse nouvelle vient sublimer cette soirée. Toutes mes félicitations. » Je n’osais pas regarder Thor pour l’instant, mais je constatais aisément qu’il n’avait rien dit à son épouse et je n’étais pas celui qui l’annoncerait gâchant leur bonheur actuel. Ce n’était de toute façon pas important.

Etait-ce une mauvaise idée ? Probablement que je n'en avais rarement eu plus mauvaise au cours des derniers siècles qui s'était écoulé. Mais cela était plus fort que moi et j'avais avec plaisir céder à la tentation de me rendre au banquet donné en l'honneur de la célébration du printemps qui avait lieu à Asgard. Pourquoi resterais-je seule en Helheim quand j'étais invitée à ce genre de célébration ? Pourquoi resterais-je seule alors que mon coeur était en joie des évènements de ces derniers temps ? Car si la présence de Jotun m'avait un peu secouée sur le moment, la reine Firgga était saine et sauve, ainsi que sa belle fille la déesse Idunn. Et pendant ce temps, Loki croupissait dans une cellule d'Asgard, ce qui ne pouvait que me rendre plus heureuse. Mia m'avait dit qu'il était peut être de mauvais goût de me montrer si réjouie à l'idée que l'homme qui était mon père soit emprisonné. Mais je n'en avais que faire de ce genre de bonne manière quand je voyais enfin un début de vengeance pointer le bout de son nez. J'avais eu le temps en huit siècle d'exclusion de la ruminer. Et le voilà mis à l'écart quand on me donnait enfin le droit de circuler librement de façon officielle. Que de joie ! Ainsi c'est un grand sourire aux lèvres, resplendissante de bonne humeur, chose étonnant pour la coléreuse déesse des morts, que je passais la porte du banquet, commençait depuis un moment mais je me sentais pas à l'aise d'arriver au début quand tous auraient été en état de remarquer ma présence. Je me glissais comme une ombre dans la pièce, écoutant d'une oreille discrète le discours qu'était en train de prononcer le prince doré de la cité, prince doré visiblement un peu alcoolisé. Pourtant mon attention fut bientôt sollicité quand j'entendis surprise que la princesse Sif était enceinte. Un sourire s'épanouit sur mes lèvres alors que de mes deux mains, je me joins aux applaudissements. Toutefois, tous n'avaient pas l'air aussi heureux dans la pièce. Il ne me fallut que peu de temps pour repérer Sigyn et mes deux jeunes frères, Vali s'éclipsant de la pièce. Oh, je ne doutais pas un seul instant qu'eux aussi se réjouissait de l'annonce de la grossesse de Sif. Mais pourtant, ce n'était pas une grande joie qui s'inscrivait sur leur visage. Ma main dérobant une coupe d'hydromel, je me déplaçais jusqu'à eux. Je ne vois point les visages heureux au quel on pourrait s'attendre de la part de la famille royale... Bien que je sache bien pourquoi ils ne l'étaient pas. Déposant un baiser sur la tête de Narvi, gardant ainsi ce rôle de grande-soeur que je jouais si bien, je m'assis en leur compagnie. N'avez vous pas hâte, Sigyn, de voir Sif dans la maternité ? Je ne doute pas qu'elle s'en sorte aussi bien qu'au combat... On m'aurait dit il y a un siècle de cela que je serais venue à cette célébration et que, pire, je m'intéresserais à la vie du reste de ma famille, j'aurais ris au nez de mon interlocuteur. Et pourtant c'était ce que j'étais en train de faire. Tout en continuant d'afficher une joie que le reste de la famille de Loki, femme et enfants, n'arrivaient à faire semblant de montrer. Je souris doucement, bien que poussée de l'impulsion étrange de leur montrer que cette situation me plaisait, à Sigyn. Vous ferez, j'en suis persuadée, une tante très attentionnée.

Célébration du Printemps

Hermod acceuillit avec joie l'accolade d'Asbjorn, c'était ces petites choses qui lui avaient cruellement manqué ces derniers temps, des soirées à la tavernes sans aucun but que le simple plaisir de partager une bonne bière en bonne compagnie, des soirées sans prétentions, sans prise de tête, sans passer des heures à élaborer des plans pour le futur. Hermod avait l'impression qu'il y avait un gouffre entre sa vie avant Aldis et aujourd'hui. Il ne la regrettait pas, cela signifierait regretter de l'avoir rencontré et c'était tout simplement impensable mais... Peut-être regrettait-il ces jours et ces nuits loin de tout soucis. Il avait l'impression que le monde avait avancé si vite, et qu'il s'en était presque coupé. Il fallait bien avouer toutefois que ce n'était pas seulement de par Aldis, la menace directe envers leur immortalité avait aussi eu cet effet là. Il avait l'impression d'être réveillé d'un rêve dans lequel il s'était plongé des années durant, peut-être toute sa vie, et s'était réveillé avec des responsabilités, et des angoisses quant à l'avenir. Asbjorn représentait ce rêve, celui auquel il aspirait à revenir malgré tout. La menace envers leur immortalité était désormais passé, et si la reconstruction d'Asgard avait entretenu l'état dans lequel ils étaient plongé, les choses allaient mieux. Et avec un peu de chance, Aldis et Hermod seraient bientôt en mesure d'envisager plus sereinement le futur, et un bonheur qu'ils appelaient de tous leur voeux à partager, ensembles.

Oh, il ne se faisait guère d'illusion, sa vie dissolue devrait prendre fin, hors de question après tout cela d'agir autant à la légère sans se préoccuper des conséquences. Hermod avait grandit, réellement, en l'espace de quelques semaines seulement. Mais il n'imaginait pas tirer un trait sur son ancienne vie, elle avait juste besoin de... modération. Certes, il n'irait pas chercher de quoi occuper son lit ces soirs là, parce qu'il avait Aldis désormais, mais qu'est-ce qui l'empêcherait de boire, manger, et prendre du bon temps avec ses amis dans tout Yggdrasil ? Aldis comprendrait, il ne s'inquiétait pas trop pour cela.

- Je crois, c'est peut-être la vieillesse oui... Mais je dois avouer que cela m'a manqué ces derniers temps !

C'est vrai que leur séparation avait été due aux derniers évènements, et Hermod avait plus que amais été sollicité, pour prendre sa place comme pour endosser son rôle de messager d'Asgard. D'où sa presque totale disparition, il n'aurait guère eu le temps d'aller écumer les tavernes de tout Yggdrasil. Et Aldis par dessous le tout avait achevé de l'enchaîner volontairement à sa terre natale...

- Avec tous ces évènements, tu peux imaginer à quel point j'ai du courir à droite et à gauche en tant que messager, et je n'ai plus eu tellement de temps pour moi. Et puis, c'est dans ce genre de situation que l'on se rend compte à quel point la vie et courte, mais qu'au final il me manquait vraiment quelque chose... J'ai vraiment l'impression d'avoir pris mille ans en quelques mois.

Le quelque chose qui manquait à sa vie, c'était Aldis, celle qui lui avait fait ouvrir les yeux, et l'avait amené à redécouvrir son monde. Et puis, on avait compté sur lui, on avait commencé à le voir comme un prince à part entière, quelqu'un sur qui on devait pouvoir compter et sur qui on voulait pouvoir compter. Il avait l'impression d'avoir réellement pris pied dans le rôle qu'on attendait de lui qu'il endosse, et contrairement à ce qu'il avait craint toute sa vie, il n'y avait pas eu tant de pressions, tant de choses imposées. Peut-être parce qu'il n'était pas Thor, ni même Tyr, et qu'on avait pas les mêmes attentes que pour ses aînés.

- Je te comprends, c'est le genre de crises qui fait qu'on a besoin de se retourner et de voir qu'on a toujours et malgré tout un endroit où retourner, et une famille, des gens qui nous aiment... Avant de repartir.

Hermod sourit à son ami, il comprenait réellement. Peut-être si ses sentiments pour Aldis n'avaient pas été si fort, lui aussi aurait eu ce sentiment, ce besoin.

- Je... Oui, je dois dire que j'étais quelque peu perturbé ces derniers temps, tellement de choses ont changé en si peu de temps que moi-même je m'y perds un peu. Il y a eu l'enlèvement d'Idunn, l'inquiétude de se dire que finalement, la ligne d'arrivée n'était pas si loin et on se retourne sur notre vie, et on se demande ce qu'on a vraiment accomplit, si on est pas passé à côté de quelque chose, les remords et les regrets que cela fait ressortir... Je pense que cela nous a tous plus ou moins secoué. Et puis au final je me suis retrouvé à devoir assumer des choses qu'on ne m'avait jamais demandé d'assumer avant, de prendre ma place. J'ai ouvert les yeux sur beaucoup de choses, j'ai reconsidéré des choses auxquelles je n'avait jamais pensé... Et puis... Je crois l'avoir trouvé Asbjorn, celle avec qui j'ai envie de partager l'éternité. Mais tout est si compliqué...

C'était bien le mot, compliqué. Et dans sa dernière missive, alors qu'Asgard vivait des heures sombres, il s'était sans doute laissé emporter par ses inquiétudes et laissé errer son esprit. Des questions, des angoisses, c'était sans doute ce qui avait mis la puce à l'oreille de son ami. D'ordinaire lui qui lui racontait ses voyages, ses découvertes, ses rencontres insolites, il n'avait parlé que de futur, de menace, et d'impuissance face à tout cela, son ton généralement enjoué avait du paraître d'autant plus sombre.

- Est-ce que tu n'es pas las parfois ? Est-ce qu'il t'arrive de vouloir te poser, fonder une famille ? Je n'y pensais pas, mais avec tout ce qui nous est arrivé...

Maintenant il y pensait. Peut-être s'il n'y avait pas eu Aldis il aurait juste repris le cours de cette vie. Pour Asbjorn, c'était différent, au final il avait vu ce qu'était une vie sédentaire, il avait eu des responsabilités et s'il n'avait pas non plus

- Pardon, ce n'est guère le moment ni le lieu pour me laisser penser à autre chose que la fête, et la joie de te revoir parmi nous. A la tienne mon amis, et que ta présence ne soit que le début d'une foule de retrouvailles et de reprise de nos bonnes habitudes !

Soudain, Thor attira l'attention de la salle, et Hermod tourna son regard vers son frère, levant sa chope à ses paroles, hochant la tête. Les pertes d'Asgard avaient été grandes, et le retour du Printemps marquait, tous l'espérait, le début d'une nouvelle ère de tranquillité, et de prospérité. Son frère n'était peut-être pas celui qui maniait le mieux les mots, mais il savait galvaniser la foule, et ce n'était pas quelque chose qui s'apprenait, contrairement au reste. Hermod avait confiance, il ferait un bon roi quand le temps viendrait. Lorsque Sif le rejoignit sur l'estrade, Hermod comprit de quoi il s'agissait. Alors c'était cela la grande annonce ? Hermod n'était que très moyennement surpris, après tout tout Asgard savait que le couple princier attendait avec impatience que Sif soit enceinte de leur premier enfant, et les mauvaises langues pouvaient dire ce qu'elles voulaient, Hermod savait que cela ne pouvait tarder plus et avait confiance que le temps venu, cela arriverait, et il semblait que le temps était venu. Il était profondément heureux pour son frère et sa belle-soeur, ils méritaient après tout ce qui s'était passé de se concentrer sur leur famille, leur bonheur, leur futur. Depuis l'arrestation de Loki, Thor devait sans aucun doute sentir d'autant plus le poids des responsabilités, et se montrer à la hauteur de son rang. Les choses n'avaient pas été faciles ces derniers temps pour les Odinson, et Thor méritait cette étincelle de pur bonheur qu'ils attendaient depuis si longtemps. Et Sif semblait rayonnante comme Hermod l'imaginait. Après tout, elle aussi avait bien souffert de ne pas avoir encore enfanté. Même si cela semblait encore un peu étrange aux yeux d'Hermod de voir la fière guerrière commencer déjà à endosser son rôle de princesse et de mère, qui lui allaient tout aussi bien.
Hermod était heureux, réellement, pour les deux. Tout comme Nanna et Balder, ils représentaient quelque chose de si fort, et de si beau, auquel ces derniers temps plus que jamais il désirait pouvoir aspirer. Hermod leva sa choppe, se joignant à la clameur. Asgard réunie dans la joie et autour de la promesse d'un héritier, il n'y avait rien de tel pour galvaniser tout le peuple. Même si cela voudrait sans doute dire que dès demain, Hermod serait pas monts et par vaux pour annoncer la nouvelle...

- Pour Asgard !

Le sourire ne quittait pas ses lèvres, et c'est d'autant plus joyeux, et s'autorisant une longue gorgée d'hydromel pour célébrer, il se tourna de nouveau vers Asbjorn. Du coin de l'oeil, il aperçut Hel, sa nièce, rejoindre sa belle-famille, semblant d'une humeur particulièrement charmante. Ce qui ne l'étonnait guère, avec Loki en prison et son passeport pour Asgard acquis, la tournure des évènements n'avaient rien pour lui déplaire sans doute.

- Et bien, il semblerait que ta venue arrive pile au bon moment, tu ne tardera pas à avoir un petit cousin ! Raison de plus pour nous rendre visite un peu plus souvent !

©flawless

Asgard

an new awakening

❝ The season of spring, weather seems to sing. Lovely lovely days are coming our ways. The season of spring, blooming blossoming of nature of all kind, let roots unbind the season of spring. Birds unfold their wings, diving high into sky, wish one could fly. Listen, listen to my words ! The season of spring is near, now a look into your lovely eyes and one can see spring is already here. ❞

S
on havre de paix, il se trouvait dans les bras de son adorée, qu'il contempla avec un amour tout aussi incommensurable qu'ineffable. Ne lui vint pas même l'idée de songer à ces temps pas si lointains, où les sujets avaient persiflé au sujet de sa prétendue infécondité – que les commères ravalent leur perfidie, n'y aurait plus jamais d'incertitude et de non-dits entre les époux princiers. Il goûta au nectar de ses lèvres et ne s'en serait pas davantage privé s'ils avaient été dans l'intimité de leurs appartements, mais l'heure était aux réjouissances communes, celles plus voluptueuses viendraient par la suite. Et vraisemblablement, il n'était point le seul à penser de la sorte. « Notre heure viendra mon aimée, notre heure viendra... » Il ponctua sa tirade par un léger grognement qui se voulut sybarite, dans le dessein d'arracher un nouveau rire à Sif, avec laquelle il redescendait les marches pour se mêler à la foule. Toutefois, il n'eut qu'à peine le temps de glaner quelques congratulations au passage que la prophétesse l'entraîna avec elle, visant un oncle avec lequel la hache de guerre n'était pas encore inhumée. « Attends... ! » Mais il était déjà trop tard.

Thor suivit, bon gré mal gré, jusqu'à se retrouver face à l'adonis qui ne perdit pas un instant pour étreindre la future mère. Quant à lui ? Il demeura légèrement en retrait, et pour la première fois de la soirée, étonnamment circonspect. Moue sur le faciès, il ne sut comment réagir, ne sut que dire et même quelle contenance adopter. Durant un moment, il fit office d'élément décoratif, avant que ses prunelles ne croisent inexorablement celles diaphane de Darakan. L'embarras s'installa, il s'en voulait pour ce qu'il avait infligé à son vis-à-vis, mais il doutait que ce dernier soit enclin à entendre ses regrets. Qui plus est, ce n'était ni le bon contexte, ni le bon endroit pour ce faire. « C'est... bien... de te voir ici, mon oncle... » Lui qui participait rarement aux convergences de ce genre, sa présence avait de quoi surprendre. Cela étant dit, le prince égara une oeillade dans la salle, et aperçut l'un de ses petits frères. « Balder !! » Et sans attendre – prétexte ou non – il se hâta en sa direction, abandonnant la guerrière avec le Sommeil.

Il se plut à trinquer avec la Beauté, conversa avec lui, avant de l'attira dans un guet-apens obligatoire. Le temps que tous se mettent en place, il fit irruption entre Hermód et Ásbjörn, leur prenant chacun une épaule avec une poigne plus puissante qu'il ne l'aurait voulu. « On pocharde sans moi ici ? Honte sur vous, de ne pas m'y convier ! Hermód, prêt pour le délassement coutumier ? Balder est en place ! » Le délassement coutumier ? Celui de lancer des armes et tout ce qui leur tombait sous la main sur leur benjamin, dont le pouvoir déviait tous les projectiles. Il s'agissait encore du jeu favori des Dieux, en particulier durant les frairies. « Accompagne nous donc cousin, nous montrer que tu sais encore viser... » Il servit l'un de ses sourires narquois à l'Ase, auquel il était décidé à ne pas offrir de répit.

the taste of happiness

They say a person needs just three things to be truly happy in this world: someone to love, something to do, and something to hope for.

Moi qui n'aimait pas être le centre de toutes les attentions, à l'occasion de cette célébration, j'en aurais pour le siècle à venir. Destinée à monter sur le trône en compagnie de mon époux, il me faudrait toutefois m'y faire – le plus tard étant, selon moi, le mieux. Mais cette fois ci, je prendrais bien volontiers un bain de foule, bien que j'aie déjà hâte de retrouver l'intimité de l'aile conjugale. Les protestations de Thor se perdirent dans le vacarme environnant, si bien que je traînai le malheureux jusqu'à son oncle, encore ignorante du malheureux épisode de leur dispute. Un large sourire étirant mes lèvres, je laissai Darakan m'étreindre et nous féliciter. Je n'avais pas oublié la dernière conversation que j'avais eue avec le Dieu du Sommeil, qui m'avait toujours soutenue et avait toujours cru en mes capacités à donner un enfant à Thor. M'écartant légèrement du dieu, je ne tardai pas à remarquer le trouble de Thor, et jetant un coup d’œil à Darakan, je vis qu'il n'était guère plus à l'aise que son neveu. Je n'eus pas le temps de demander ce qui n'allait pas, Thor avait déjà filé en direction de Balder, et je le soupçonnai d'avoir saisi la première opportunité de prendre la poudre d'escampette. Je regardai le duo princier rejoindre Hermód et Ásbjörn, puis me retournai vers Darakan, les sourcils froncés. « Nul besoin d'être prophète pour deviner que quelque chose ne va pas entre vous... » Glissant un bras sous celui de l'oncle de Thor, je l'invitai à faire quelques pas avec moi, en partie pour nous éloigner un peu de la masse. « Je te remercie de n'avoir parlé à personne de ce que je t'avais confié le jour où les géants ont attaqué... Surtout à lui. » Du menton, je désignai mon époux, déjà fort occupé à en faire voir de toutes les couleurs à ses frères. J'eus un petit rire en voyant Balder qui levait les yeux au ciel en soupirant, sachant parfaitement que rien de ce que ses frères et amis ne lanceraient sur lui ne le toucherait jamais. « Il est complètement surexcité à l'idée de devenir père... Évidemment, il se voit déjà avec un fils... Tu sais à quel point il est têtu, je risque d'avoir du mal à lui faire comprendre que cela pourrait aussi être une fille... Mais au final je ne pense pas que ça ait la moindre importance pour lui. » Il aimait trop les enfants, avait trop rêvé d'en avoir un à lui pour s'arrêter à quelque chose d'aussi futile que son sexe. C'était une chose dont, étrangement, je ne doutais pas. J'étais la première à reconnaître les défauts de mon époux, mais je savais aussi quelles étaient ses qualités. Derrière son apparence bourrue, il avait un cœur d'or, qui ne demandait qu'à offrir tout l'amour d'Yggdrasil à son enfant. Fille, garçon... ce serait son enfant. « Dis moi... que s'est-il passé entre vous deux ? Qu'ai-je donc bien pu manquer ? »

Ses larmes lui semblaient froides, glacées comme la mort elle-même. Pourtant, Vali ne pouvait s'empêcher de pleurer, c'était cela ou se briser en mille morceaux peut-être. Aussi, lorsqu'une déesse prit la parole près de lui, il ne cessa pas, cependant son visage tenta d'adopter à défaut une expression plus adulte. Plus triste aussi. Parce que l'on pouvait avoir l'air encore plus triste au delà des larmes.

« Je ne sais pas Madame, je n'ai ni deuil ni rancune.... Vous même semblez bien amère, aussi je m'excuse : on me dit farceur et taquin, assez pour changer les idées des gens, mais aujourd'hui je n'ai pas la moindre malice à tirer de mes manches. »

Il ne connaissait pas cette femme, mais le contraire était réciproque. Quel monde voyait-elle, elle l'inconnue ayant fait l'effort de venir jusqu'à lui, pensait-elle donc à l'instar de Thor, Sif et tant d'autres que la vie était cette chose belle et colorée toujours capable de s'améliorer ? Perdu au plus noir de sa nuit, Vali comprenait finalement de quoi il avait besoin : couleurs. Ces choses qu'il ne pouvait voler ni à la lune et encore moins au soleil...
Même Gersimi aux doigts de rose ne pouvait les lui apporter, quant à celles proposées par le rayonnement de Thor et des autres membres de sa...famille... Ce n'était pas des couleurs. Non, tous n'avaient que des reflets faux et infantiles de l'essence même du monde, et leurs bons sentiments n'amenaient rien sinon plus de souffrance et de douleur. Quel est le prix à payer pour celui prophétisant de telles fausses visions de l'univers ? L'adolescent frissonna, il repensa à la salle remplie de dieux, Ases comme Vanes, et fut soudain assaillie par des odeurs de sueur et de graisse, de passion et de colère également bien que Vali ne sut jamais encore jusqu'ici que ces sentiments puissent avoir des odeurs.
Les dieux puaient, ils puaient et plus, tellement plus que les mortels. La femme le savait-elle ?

« Ils se réjouissent tous, mon rôle n'est pas de les attrister ou de chercher querelle et vengeance.... Qu'ils prennent plaisir à cette fête, je sais que moi je n'y arriverai pas. Lorsque je les observe, alors c'est comme regarder le reflet d'un lac : tout semble réel, un peu flou parfois, mais je sais que les lois et les cœurs sont inversés, là, dedans ce lac. Car il ne s'agit que d'une image, d'une illusion... Mais l'illusion sait-elle seulement qu'elle en st une ? Je n'ai pas don de prescience, mais je crains l'avenir. La surface d'un lac est fragile, si fragile qu'un soupir de vierge suffirait à la rider et à en effacer les images »

Il fronça les sourcils, secoua les boucles de ses cheveux en une grimace sombre et continua.

« C'est comme un mauvais scalde, un de ceux croyant chanter la gloire des neufs mondes mais incapable de comprendre qu'il utilise les mauvais mots. C'est important un mot, alors l'illusion qu'il créé, vicieuse et puante sous de faux atours dorés, est la même qu'il me semble ressentir aujourd'hui... »

Qe cherchait-il à exprimer ? Cela, même Vali ne le comprenait vraiment. Finalement il haussa les épaules, vaincu. La femme ne devait de toute manière sûrement plus l'écouter, maus au moins l'adolescent avait-il compris peut-être un peu plus ses propres pensées.

"I'm not in the mood to enjoy a party... Even if it's for the beautiful days'announcement"

Je ne pouvais décemment pas rester totalement sans le regarder, je ne fus donc pas surpris que nos regards se croisent ainsi alors que Sif l'avait amené à moi. Mais ce fut bref et les paroles formulées sonnèrent étrangement. Je ne pouvais pas lui en vouloir de ne point connaître les mots appropriés. Il en était de même pour moi c'était donc la raison de mon silence. Quand il s'éclipsa rapidement, j'en ressentis une forme de soulagement en même temps qu'une tristesse profonde. Mais il était arrivé ce qu'il était arrivé, il était difficile de changer le passé, j'étais le premier à en supporter le poids. Je n'étais néanmoins pas de ceux qui s'apitoient donc le temps d'un regard et tout ceci s'évapora pour que ma concentration n'appartienne qu'à la jeune demoiselle qui portait en elle leur descendance. Je ne pus retenir un sourire, léger mais quand même présent, aux propos de Sif. Il est vrai que vu ce qui était habituellement nos échanges, le peu apporté actuellement était une traduction plutôt claire d'un dérangement réciproque. « Te mentir serait difficile. » et surtout point dans mes habitudes. Je la laissai m'entraîner, ne refusant pas cet éloignement, tandis que je posai ma main sur celle féminine qui siégeait sur mon bras. « Tu sais bien qu'à moins que je sois fortement contre ce que tu me dis, ce que tu me confies reste entre nous. A quoi cela servirait-il de justement avoir quelqu'un à qui parler si c'est pour finalement rendre la révélation publique. » je lui souris pour la rassurer avant d'ajouter « Et puis comme tu vois, nous n'avons de toute manière pas grand chose à échanger pour le moment. » Mon regard suivit celui de la guerrière pour m'attarder sur Thor qui semblait bien plus à l'aise avec d'autres convives. Il ne pouvait pas vraiment lui reprocher. J'écoutai la jeune femme me parler de l'arrivée prochaine de cet enfant dans leur vie. Je savais pertinemment que Thor était au fond comme sa mère et qu'il avait toujours eu ce côté prédestiné à aimer sa progéniture. J'étais réellement heureux pour eux. « Effectivement, peu importe l'enfant, il sera un bon père. » Je n'en doutais point. « Cela va vous enlever également une sacré pression. J'en suis réellement ravi mais nous en avons déjà discuté et je n'avais aucun crainte quant à ce bonheur dans votre vie. » « Moi aussi j'aimerais bien les féliciter.... » Je gardai un peu le silence avant de dire « Tu as les félicitations de mon compagnon onirique. » Je vis Miltür surpris et sourit légèrement. Après tout, c'était de notoriété publique qu'il existait pour moi – et dans ma tête de fou surtout – donc au moins, que Sif y croit ou non, cela ferait un heureux que je partage cette pensée.
Je revins sur la jeune femme quand elle aborda le sujet douloureux, mais je restai d'une visage sans expression particulière car au final, ça datait un peu maintenant et même si rien ne s'oubliait, je ne comptais pas jeter une quelconque pierre sur Thor « Tu connais les familles. Une absence de tension rendrait les échanges bien monotones. » Je lui souris. Au fond, ce n'était qu'une dispute avec des propos véridiques trop longtemps contenus. Autant que sa sorte. Mais je savais que ça ne satisferait pas la demoiselle et continuai « Disons que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment et que toute la tristesse et le mal être de mon neveu me sont tombées dessus sans que je puisse l'aider correctement à y faire face.... Contrairement à Odin. » Je ne pouvais retenir toute la haine de ce nom dans ces quelques mots. Surtout maintenant que Jörd était revenue. Ma soeur... Je regardai Sif et me demandai si j'avais le droit d'intervenir sans connaître toute la teneur du plan de cette dernière. Il était difficile pour moi de rester silencieux sur un événement si important, surtout pour mon neveu. Mais elle m'avait clairement fait respecter cette demande de ne pas m'interposer. De toute façon ce n'était pas le jour. « Mais ne parlons pas de choses négatives alors que nous fêtons le printemps mais plus que tout, cet enfant à venir. J'espère que tu es prête à voir accourir vers toi toutes les mères en furie prêtes à t'apporter toute leur expérience afin de t'aider... » Je lui souris légèrement en coin.

Sigyn ne fit que baisser le regard alors que Vali sortait de la pièce, peu enclin à rester en présence de l’optimiste rutilant de son oncle. Elle adressa à Thor un petit sourire désolé avant de se désaltérer, posant ses lèvres à son verre d’eau. Visiblement alcoolisé, bien que raisonnablement, Thor prit alors la parole pour annoncer au reste de l’assemblée une grande nouvelle : Sif était enceinte ! La Fidélité ne put empêcher un sourire de crépiter sur ses lèvres, se joignant au tonnerre d’applaudissements qui s’ensuivit. C’était réellement un rayon de soleil dans la noirceur ; néanmoins, lorsqu’ils s’éclipsèrent, allant rejoindre Darakan, l’expression de Sigyn se neutralisa. Elle n’en était pas moins ravie de l’annonce de la descendance assurée de la famille royale, mais bien que sincère, ce sourire devenait difficile à soutenir.
Alors qu’elle allait reprendre la conversation avec son second jumeau, Narvi, une silhouette familière apparut derrière lui : Hel. Sigyn lui adressa un petit sourire. « Je n’en suis pas moins heureuse d’apprendre la nouvelle, » lui fit savoir la déesse alors que la Reine de Helheim prenait place près d’eux. Elle était si attentionnée envers son demi-frère que Sigyn avait du mal à concevoir que cette enfant ait pu être rejetée, ostracisée. Si elle en avait eu la possibilité, elle l’aurait accueillie à bras ouverts à la seconde où Loki et elle avaient échangé leurs vœux ; hélas, Odin l’avait voulu autrement. En ce qui attrayait à la maternité de Sif, la déesse ne put qu’acquiescer. « Je n’en doute pas non plus. Sif sera une mère exemplaire, et cet enfant sans doute terriblement heureux. » Oui, heureux, en présence de son père et de sa mère, et des futurs petits Thorson et Thordóttir qu’ils engendreraient après celui-là. Véritablement attachée à Sif et à Thor, elle ne ressentait aucune amertume, et ne sentait pas le besoin de comparer leur situation à la sienne. « J’ai déjà si hâte de voir à quoi l’enfant ressemblera… » admit Sigyn avec un sourire, posant son regard dans celui de Hel.

Hermód se joignit à la conversation, intimant Hel de venir sur Asgard plus souvent afin de pouvoir voir son futur petit cousin plus souvent. « Je suis du même avis. Maintenant que c’est possible, tu devrais venir nous visiter plus souvent que lors de ces évènements, » renchérit Sigyn. Si Hel avait toujours été froide à son égard, elle ne lui en avait jamais tenu rancune. Mais avec ce droit maintenant acquis de visiter Asgard quand elle le voulait, elle espérait que la souveraine de Helheim serait moins hostile à son existence.

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La brise aux fragrances fleuries amène Jörd à clore les paupières, appuyée contre la pierre froide aux reflets de nacre qui surplombe la Cité Eternelle. Elle craint un instant de ne pas être à sa place aux côtés du fils qui ploie sous le chagrin mais il l’intrigue indubitablement. Lorsqu’il lui répond sur un ton ponctué de gravité qu’il ne ressent ni deuil ni amertume, la déesse étire une risette amusée, peu convaincue. Et pourtant, lorsqu’il s’excuse de ne pouvoir lui faire oublier le poids de sa propre amertume, Jörd se tourne lentement pour lui offrir un regard trouble, le dos épousant la pierre qui la retient. Un sourire attendri vient étirer ses lippes et elle lui souffle sur le ton de la confidence. « Ne vous excusez pas, prince. Ce simple échange parvient déjà à m’égayer. »
L’enfant triste semble si sombre et perdu. Contraint à prendre place sur l’estrade du pouvoir avec une lucidité effrayante qu’il est rare de percevoir chez les dieux les plus jeunes. Il est loin d’être frivole et léger. Il ne semble se réjouir de rien. Et la déesse peut le comprendre, elle qui a vécu des millénaires durant, témoin du venin pernicieux que le pouvoir distille en chacun. Les prunelles cristallines ne lâchent pas son vis à vis qui reprend la parole sur un ton douloureux. Il se perd dans une métaphore qui dévoile sa réclusion et sa solitude - une image qui est touchante de vérité. Jörd se demande en l’espace d’un instant comment c’est possible pour un adolescent d’être marqué par autant de désillusion, et ces turpitudes parviennent même à lui faire oublier ses propres soucis. Réduisant quelque peu la distance entre elle et le jeune homme, Jörd incline légèrement la tête, songeant à ses paroles. « L’on se drape d’illusion pour mieux se préserver de la souffrance et du désespoir. Tout le monde en a bel et bien conscience, mais peu daignent mettre des mots sur cette évidence. » Ses mains jointes, la déesse guettent les réactions de son interlocuteur avant de reprendre avec douceur. « Mais il semblerait que vous faites partie de ce « peu », jeune prince. » La maturité du garçon la surprend, mais cette morosité qui aurait pu faire fuir n’importe qui, au contraire, elle l’intrigue. Les traits de la déité terrestre ont retrouvé une sage quiétude et réfréné les préoccupations vengeresses au fin fond de ses affects. Elle ignore si elle a bel et bien su comprendre les réflexions soucieuses de son jeune interlocuteur mais se plait à rester en sa compagnie. Eprise d’une risette malicieuse, la belle se penche légèrement par dessus la roche pour tendre sa main et la refermer avec en son creux une présence familière. Elle s’incline à nouveau vers Vali et révèle la petite créature à la peau diaphane et aux oreilles effilées. Les Nisse. Ils sont les protecteurs de l’enfance, et Jörd se doute que l’adolescent n’en a pas vu depuis très longtemps, tant il semble être dépourvu de toute innocence juvénile. « Avez-vous déjà vu des Nisse, jeune prince ? Ils veillent sur les enfants et donneraient tout pour les protéger du mauvais sort. » La petite créature se redresse dans la paume féminine et darde ses prunelles immenses sur l’adolescent. « Cette confiance aveugle a toujours eu don de m’épater. Il est dans leur ordre d’éloigner les malheurs des chaumières. De préserver les enfants des sinistres pensées et du désespoir. » Et d’user de discrétion pour être ses yeux et ses oreilles dans les différents royaumes... Jörd lui tend le Nisse, l’invitant à ouvrir sa main pour que la créature s’y déplace. Après un silence troublant, elle reprend finalement la parole avec une affectueuse sincérité. « Même si Vanes et Ases se complaisent à porter des masques, il existe bel et bien un endroit qui est dénué de toute cette mascarade. » D’un regard contemplatif, elle désigne l’étendue verdoyante qui s’étend jusqu’aux montagnes asgardiennes. Un petit sourire chaleureux vient se dépeindre sur ses lèvres avant qu’elle ne parvienne à conclure dans un murmure. « La nature est toujours là pour nous rappeler le fondement de la vie. Vous devriez fouler les terres sauvages plus souvent, pour chasser le poison morose que distille dans vos veines toute civilisation. »

the taste of happiness

They say a person needs just three things to be truly happy in this world: someone to love, something to do, and something to hope for.

Darakan avait été l'un des rares à ne pas douter de mes capacités à assurer la descendance de l'héritier d'Asgard, l'un des rares à me rassurer et à me soutenir. Toutes ces discussions graves et pathétiques me paraissaient bien lointaines à présent que je portais l'enfant de Thor. L'attente angoissante était terminée, ne restait plus que l'impatience de découvrir le poupon. Je m'attendais à devenir la femme la plus couvée des Neuf Royaumes après cette annonce de la plus haute importance, mais je n'en avais cure. J'avais de toute façon pris la décision d'abandonner mon côté guerrier pour un temps. Le moment était plus que bien choisi, comme si inconsciemment, j'avais tout de suite su être enceinte. Sans doute Frigga aurait-elle eu la réponse à cette question, mais je ne la voyais nulle part dans l'assemblée... Elle se reposait probablement encore, cela ne faisait que quelques jours qu'elle avait repris ses esprits, sa guérison n'était pas encore terminée. Tout comme Darakan, je n'avais aucun doute quant aux capacités de mon époux à être un bon père, quel que puisse être le sexe de notre enfant. Il suffisait de le voir en compagnie des bambins de la cité, il ne me paraissait jamais aussi épanoui qu'avec eux. « Cette pression ne nous manquera pas, je puis te l'assurer... Ces imbéciles – je désignai l'assemblée d'un geste de la main – ont bien failli tout gâcher. » Je fronçai les sourcils un instant, avant de retrouver mon sourire. « J'offrirais volontiers un baiser de remerciement à ton compagnon si j'étais en mesure de l'apercevoir » dis-je avec une certaine douceur. Si je n'avais jamais vu le fameux Miltür, je ne doutais pas de son existence – qu'il ne soit qu'une portion de rêve que Darakan traînait avec lui en permanence ou un être réel. « Les échanges avec Thor peuvent-ils seulement être monotones ? » J'eus un petit rire, la question était purement rhétorique. Thor était tout sauf une personne ennuyeuse et banale, et même après quinze siècles passés à le côtoyer et un siècle à ses côtés en tant qu'épouse, je continuais à le découvrir. Mais cela ne me disait rien sur ce qu'il s'était passé entre eux, et les paroles floues de Darakan à ce sujet m'indiquaient qu'il ne voulait pas en parler. Je n'avais pas l'intention d'insister, mais je ne lâchais pas l'affaire pour autant. Il y avait anguille sous roche, et j'étais déterminée à l'en déloger. Mais pas ce soir. « A vrai dire, je crois bien avoir besoin de quelques conseils, même si je suis consciente que chaque enfant est différent, que chaque enfant a des besoins qui lui sont propres... J'ai perdu ma mère trop tôt pour me souvenir d'elle, je ne saurais même pas capable de te dire à quoi elle ressemblait... Je ne te cache pas être un peu angoissée à l'idée d'être une piètre parente. » Je soupirai longuement, observant d'un œil distrait les convives lancer tout ce qui leur passait sous la main sur le pauvre Balder qui attendait que le jeu les ait lassés, les bras croisés. « Enfin, je suppose que toutes les futures mères sont angoissées. Frigga m'a assuré que mes craintes s'estomperaient naturellement au fil de ma grossesse... J'espère qu'elle a raison, je ne voudrais pas être invivable pendant des mois ! » Si je m'étais adoucie, j'avais conscience d'avoir toujours eu un caractère un peu difficile, et j'espérais que ma grossesse ne me transformerait pas en véritable harpie. « Je devrais peut-être aller sauver mon cousin et le reste des Odinson de mon époux... Tu m'accompagnes ? »

HIDE IN THE DARKNESS

I will come back.

kidlloki

Loki n’entendaient pas les bruits de la fête qui se déroulait au-dessus de lui. Il n’en avait pas besoin à vrai dire. Trop de fois il avait été témoin de la décadence du panthéon nordique. Enfant, il adorait ce genre d’évènements qui lui rappelait que comme tous les enfants d’Odin : il était un prince. Le pire de tous malheureusement. Dans sa lutte contre le mal qui le rongeait, le fripon n’avait plus aucune arme. Elles avaient toutes disparus. Si les souvenirs heureux de son passé lui avait permis de résister tant d’années : ils n’existaient plus. Comment un homme peut-il vaincre la pire partie de son âme sans avoir quelque chose auquel se rattacher ? Il avait beau être un dieu, il avait beau avoir mérité le châtiment qu’il vivait : il ne trouvait pas de réponse logique. Assis dans un coin de sa cellule, l’image de lui arborait toujours ce sourire insolent qui donnait envie a tant de gens de le faire disparaitre par n’importe quel moyen. La réalité était tout autre. Il ne savait pas si sa mère allait mieux, si elle était en vie, si elle pouvait humer librement les fleurs de son jardin. Il ne savait pas comment se portait Sigyn ou bien ses jumeaux. De l’extérieur de sa cellule : il ne savait rien. On ne lui avait donné aucune nouvelle, il n’en demandait pas. Par fierté ou bien par lâcheté ? Enfermé dans une prison de question, il n’entendit presque pas son visiteur inattendu.

« Me voilà soulagé de savoir qu’au moins une âme dans ce maudit palais pense encore à ma personne. Je ne me fais aucun souci : lors de mon procès j’aurais toute l’attention qu’un dieu aussi puissant que moi mérite. »

Loki se redressa pour prendre la place de l’illusion et ainsi apparaitre sous son meilleur jour alors que ce n’était pas le cas. Néanmoins, il était hors de question d’apparaitre faible.

« Ma chère, je ne suis pas sure que vos attentions premières soient bienveillantes. Si nous cessions de jouer hum ? Que veut une aussi belle déesse d’un traitre comme moi ? »

Son regard se posa sur le verre, cédant à la bien séance que lui avait tant de fois répété sa mère : il se baissa pour attraper le verre et le leva avant de le boire : nullement inquiet de son contenu.

Célébration du Printemps

Hermod sursauta à l'étreinte virile de son frère qui faillit lui couter une belle gorgée d'hydromel avalée de travers. Toussotant alors que son frère se lançait dans une annonce des réjouissances qui allaient suivre, Hermod ne put s'empêcher de le taquiner à ses paroles.

- Ah mais c'est que tu es désormais un homme marié et bientôt père, il va falloir s'habituer à ne plus être convié aux réjouissances de nous autres célibataires libres et pochtrons... Et tu sembles avoir déjà bien profité de la boissson...

Célibataire libre et pochtron, c'était sans doute ce qu'il semblait encore être aux yeux de tout Asgard, bien qu'au fond de lui, il sache à quel point ces derniers mois, ces dernières semaines l'avaient changé. Cela ferait partie de celui qu'il était, le prince fêtard, toujours là quand il s'agissait de faire la fête, de célébrer n'importe quelle occasion, un peu dissipé mais surtout toujours prêt à mettre un soupçon de bonne humeur au coin des lèvres.

Hermod éclata de rire, évidemment il ne pouvait y avoir de banquet, de fête, ou n'importe quelle célébration sans un passage par l'amusement préféré des Odinson, à savoir martyriser le dernier né qui non seulement se pliait à leurs jeux, mais en plus n'y risquait rien. Il fallait dire que Balder idolâtrait Thor et était prêt à tout pour briller à ses yeux. Sans doute était-il las de cet amusement, mais pas le Prince Doré, encore moins imbibé comme il l'était déjà. Et puis, refusait-on quoi que ce soit au prince héritier ?

Lorsque Thor lança sa pique en direction d'Asbjorn, Hermod ne répliqua pas, mais ne s'en montra pas surpris. Il n'ignorait pas le peu d'estime que partageaient Thor et Asbjorn, toutefois cela semblait le meilleur moment pour aplanir les choses, et Hermod encouragea son ami du regard. De toute façon, vu l'état de son frère il n'y avait aucun moyen qu'il n'échappe à sa prise, et il se sentait déjà contraint de se lever et de l'accompagner... Il ne mit pas longtemps à rejoindre Balder qui les attendait, sans doute résigné, et Hermod suivit son frère dans leurs jeux, toutefois bien moins intéressé par le jeu d'adresse que par la possibilité d'échanger quelques mots à son frère qu'il n'avait eu le temps de féliciter.

- Et toutes mes félicitations à toi et Sif, je pense que cette annonce était ce qui manquait pour parachever la renaissance d'Asgard !

Il était tout ce qu'il y avait de plus sincère. Ce bébé l'éloignait un peu plus du trône et il n'y avait rien pour l'enchanter plus que cette pensée, aussi paradoxale fut-elle. Il n'avait jamais eu aucune prétention à cet endroit, et avait toujours craint de se retrouver par la force des choses obligé d'assumer un rang qu'il était incapable de tenir. Il avait toujours clamé haut et fort que si la succession devait en arriver à lui, il abdiquerait immédiatement en faveur de Balder, ou même de Bragi si cela devait se montrer nécessaire. Thor et Tyr étaient toujours en campagne ou presque, et à tout moment pouvaient passer de vie à trépas, ce qui avait toujours été une menace dans son esprit. Mais bientôt, il y aurait un nouvel héritier, un nouvel obstacle entre lui et le trône qu'il accueillait à bras ouvert.

- J'ai vraiment hâte que le bébé arrive, même si je pense qu'une fois là, il sera des plus difficile de te l'enlever à toi ou à Sif... N'oublie pas que je fais un meilleur oncle que prince, et pense à moi quand tu voudras profiter un peu de ton épouse loin de la marmaille qui vous attends...

Il n'y avait qu'à demander à Vali ou Hel, même s'il préférait éviter de mentionner les enfants de Loki. Son fantôme trainait encore partout et ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour rappeler ce genre de souvenirs à son frère. Le temps était aux retrouvailles, à la fête, à la joie alors qu'Asgard renaissait de ses cendres et que le futur s'annonçait radieux. Un héritier pour Asgard, était-il possible d'accueillir ce renouveau avec une nouvelle plus glorieuse et porteuse d'espoir ? Et puis, il était simplement heureux pour son frère, et pour Sif, ils méritaient leur bonheur, et le voir ainsi lui laissait espérer que son tour viendrait. Après tout, quel meilleur moment pour annoncer à Odin sa liaison avec Aldis qu'au moment où il apprenait qu'il aurait bientôt un nouvel héritier, une nouvelle génération pour prendre la relève comme il l'attendait depuis un siècle ? Hermod espérait pouvoir profiter de cette humeur qui ne pourrait être que propice à ses desseins.

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Célébration du printemps
RP de groupe

Je me rappelais de son corps contre le mien, de cette façon bien à lui de savoir lire en moi, de brûler toutes mes pensées à l’aide de ses prunelles. On m’avait prévenue de ne pas m’approcher de lui, de rester toujours un peu trop à l’écart de ce prince vil, celui qu’on ne cessait de pointer du doigt. Mais moi, qui pouvais réellement m’empêcher de m’intéresser à cet homme oublié, à cet homme dont j’aurais tout donné pour pouvoir le vaincre. Car il fallait bien savoir une chose, si les mortels n’étaient que des jouets à mes yeux, les Dieux qui pouvaient me compter comme une amante étaient peu nombreux, car seuls ceux qui étaient plus puissants m’intéressaient réellement. C’était sans doute une des raisons pourquoi mon corps était appelé au sien, que j’aurais tant eu envie de le punir comme il se doit pour tous ces parjures en faisant honneur à Odin. Encore aujourd’hui, je me rappelle d’être si facilement tombée dans sa déchéance que je comprends pourquoi sa simple vue me donne mal au cœur. Dans tous les sens du terme sans doute, car s’il est aussi puissant que Tyr, il n’aurait sans doute jamais rien à avoir avec les sentiments que j’avais éprouvés pour ce Dieu. Loki. Ou celui qui s’amusait d’une déesse comme moi, jusqu’à ce que son intérêt diminue, pour aucune raison valable. Il était le seul, dans mon existence jusqu’à ce jour dont j’aurais été heureuse de m’unir. Tous savent cependant que l’amour doit venir des deux sens, alors voyez ma surprise lorsque j’appris qu’il comptait marier Sigyn.

Mon coeur était amer, la jalousie était l’un des pires sentiments, car il était le plus fort et le plus incontrôlable de tous. J’étais là, à lui apporter à manger et à boire comme une simple esclave alors que les gens au-dessus de nous s’amusaient. Toutes les raisons étaient bonnes, pour oublier Thorvald avais-je pensé, Loki représentait un passe-temps drôlement plus intéressant. « Vous avez toujours su lire en moi, mon prince. » Un sourire fier s’affichait sur ses lèvres, alors qu’en son sein régnait une colère indéfinissable. « Malheureusement, jouer est ce que j’ai toujours préféré avec vous et si une simple Déesse comme moi souhaitait simplement s’entretenir avec ce parjureur? » Je fis glisser mes doigts contre la prison, appréciant la douleur un moment bref, avant d’observer cette image qui s’offrait à moi. « Peut-être qu’une belle punition vous fera sentir moins coupable? » Je tâchais de ne pas paraître trop excitée à l’idée de pouvoir le punir, après toutes ces années. Si je pouvais un jour le vaincre, d’une quelconque façon que ce soit, j’aurais l’impression d’avoir repenti toute la douleur qu’il m’avait infligée lorsqu’il m’avait repoussée. Je préférais penser que la vengeance est un plat qui se mange froid et puis j’étais bien trop rancunière pour pouvoir laisser passer cette chance.

"I'm not in the mood to enjoy a party... Even if it's for the beautiful days'announcement"

Les propos ne Sif ne faisaient simplement que confirmer tout ce que j’avais toujours dit : que la pression que l’on mettait sur les épaules des héritiers d’Asgard était vraiment si imposante qu’elle était néfaste. Heureusement, le pire avait été évité et même si un malaise siégeait encore entre Thor et moi, j’étais plus qu’heureux que le couple qu’il formait avec la jeune femme à mes côtés n’ait subi aucunes séquelles à long terme et puisse maintenant pleinement profiter de ce futur familial qui les attendait. Je me pris à rire de la réaction de Miltür à l’idée d’avoir un baiser de la part de Sif. C’était bien trop lui offrir et il en était plus que gêné. « Tu viens de le faire rougir. » « Hey mais tais toi ! » Ce que j’aimais dans les conversations avec cette future Reine, c’était l’aisance et la simplicité dont elle pouvait faire preuve permettant aux discussions d’être plus qu’agréable et sans prise de tête. Ce n’était pas donné à tout le monde d’avoir cette capacité et ses propos sur la monotonie inexistante de Thor en étaient une preuve. Mais bien évidemment, j’étais d’accord que c’était également une qualité le concernant et qu’on ne pouvait pas lui reprocher ce qu’il était dans sa globalité car c’était justement ce qui le déterminait comme Etre à part. Je balayai néanmoins ce sentiment de ma tête rendant l’éloignement plus difficile qu’il ne l’était déjà. J’avais bon avoir besoin de cette distance au vu du désagrément qu’occasionnait le fait d’être côte à côte pour nous, je ne pouvais pas ignorer que c’était quand même difficile à supporter. Néanmoins, j’avais détourné le sujet sur l’heureuse nouvelle et je fus satisfait de voir que Sif ne tentait pas d’approfondir mes propos et de chercher le pourquoi de la situation actuelle. Je ne voulais pas gâcher ce moment et encore moins qu’elle s’en mêle, non pas par peur de son intervention, mais simplement parce qu’elle n’avait pas à se retrouver au milieu de ce « conflit ». Elle avait d’autres choses à penser comme l’enfant qui était en train de grandir en son sein. J’écoutai ses craintes et ne put m’empêcher de sourire doucement. L’idée de bien faire. C’était quelque chose de récurrent auprès des parents mais on ne pouvait jamais savoir. Un enfant n’était pas un autre, une évolution jamais semblable mais mon instinct m’indiquait sans aucune hésitation que ce couple serait un repère formidable pour la lignée qui serait la leur. Je le pressentais et elle avait bon ne pas avoir de mère, elle restait une femme formidable. Cela faisait déjà énormément. « Je sais que ça ne diminuera pas tes craintes, mais dis-toi que si j’ai su m’occuper d’un enfant, tu y arriveras parfaitement bien. » je lui souris amusé pour lui signifier que j’étais bien plus gauche humainement parlant que ce qu’elle ne serait jamais, et pourtant, j’avais été plus que présent dans la vie du bambin qu’était Thor à l’époque, même quand il pouvait être infernal. « Et puis tu n’es pas seule. Vous apprendrez tous les deux à être de merveilleux parents, ensemble. ». Je tournai la tête vers les concernés dont elle faisait référence et mon sourire se ternit légèrement. « J’ai besoin d’un peu d’air, je pense que je vais continuer mon petit tour. Mais vas-y, je comprends ton désir d’être près de lui. C’est votre moment. » Je caressai sa joue en souriant avant de m’éloigner pour la laisser retrouver l’homme de sa vie. Un peu de solitude ne me ferait pas de mal, finalement c’était là que je me sentais le mieux.

Célébration du printemps

Je grimace au discours de Thor et je manque de vomir lorsque mon frère lui répond et me répond. Je plonge mon regard triste dans celui de Vali et le laisser partir impuissant. Je baisse les yeux, m'en voulant à mort. Je ne supporte pas de voir mon frère triste, sans pouvoir rien faire. Malheureusement je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. J'ai l'impression que ces derniers temps tous mes gestes sont maladroit et mes paroles n'en parlons pas.

Je m'assieds au côté de ma mère en soupirant et j'attrape une grande coupe d'Hydromel puis je la descends cul sec, ce qui ne manque pas de me tirer une grimace de dégout. Je n'aime pas l'alcool et si j'en bois c'est juste pour oublier un peu, mais ça ne fonctionne pas très bien. Je soupire de nouveau et repose ma coupe vide sur la table. Un serviteur vient aussitôt la remplir et je le regarde, avant de le remercier et de faire subir à cette coupe le même sort que celui de la précédente.

Soudain mon oncle grimpe sur une marche et commence un discours, annonçant au peuple de Vanaheim et d'Asgard l'arrivée d'un futur héritier. Narvi regarde son oncle surpris, tandis qu'autour de lui une majorité de personnes émettent des cris de joie. Je finis néanmoins par applaudir, content pour mon oncle et ma tante. C'est alors qu'oncle Hermod et Hel arrivent près de nous, je leur souris doucement.

-Bonjour…

Je me colle à ma mère et écoute leur conversation en faisant semblant de sourire. Mais au fond de moi je n'ai qu'une envie partir de cette soirée et aller voir mon père. Malheureusement pour moi personne n'a le droit d'aller rendre visite à mon père dans sa cellule. Et elle est trop bien gardée pour que je puisse aller le voir par la ruse. Je regarde ma mère, avant de lui dire :

-Mère puis-je partir s’il vous plait ? Cette fête … heu… cette fête m’ennuie …

J'ai bien conscient que ces mots sont cruels aussi bien pour ma mère, que pour le reste des personnes que j'apprécie et qui viennent de nous rejoindre. Mais je n'arrive pas à faire des sourires hypocrites, c'est trop dur pour le moment. C'est pour ça que je préfère partir, mais je ne partirai pas sans le consentement de ma chère mère.

-Je suis désolé de tenir ce genre de discours.

Code ▲ RomieFeather

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Reasons to feel at home

♦♦♦

En silence, j’observais et écoutais mon ami pendant que la boisson et la nourriture trouvaient leur chemin doucement mais sûrement dans mon gosier. Une moue amusée sur mon visage quand Hermod se vieillit. S’il était vieux, alors où allait les mondes. Je donnais une tape amicale au fils d’Odin, le seul à qui j’osais vraiment le faire. Mais en même temps, Hermod n’était pas son frère, et je l’appréciais beaucoup trop pour en avoir cette douce peur qui m’infiltrait à chaque fois que Thor croisait mon regard. Ce n’était pas vraiment l’idée qu’il puisse me tuer qui me déranger, car je savais que ce n’était nullement son attention, c’était plus son sadisme envers ma personne qui m’inquiétait, car je ne la comprenais guère. Et en mille an, j’ai bien cessé d’essayer de comprendre le fonctionnement du prince doré.« J’imagine que trop bien mon ami. Les temps de l’insouciance sont terminés pour nous tous, mais même avec mille ans en plus, tu as encore une belle mine et un esprit de jeune homme. » m’amusai-je à dire à mon ami en rigolant de bon cœur. « Et pourtant nous sommes toujours là, c’est une raison de plus pour célébrer. »

Je portais ma chope à mes lèvres et but une longue gorgée en écoutant à nouveau Hermod qui me confia le fond de sa pensée. Je dus me faire violence pour ne pas lui recracher le liquide à la figure. Les mots maladroits s’expliquaient parfaitement maintenant. Son esprit perturbé était dû à une femme. Comment n’ y avais-je pas pensé, c’était évident pourtant. Pourquoi un homme se sentirai si perdu sinon. Je mis ma main devant ma bouche et toussota quelque peu. « Tu peux répéter ça ? » lui lançai-je entre deux toux. « Toi ? une femme ? Sérieusement ? » je le regardai avec instance. « Oh par Odin et tous les ancêtres, ce n’est guère une plaisanterie ? Elle est comment ? Je la connais ? Dis-moi que ce n’est pas une mortelle. La dernière fois qu’un dieu s’est amouraché d’une mortelle, cela a pris une tournure des plus perturbantes.

Je levais un sourcil. Cette femme qui qu’elle soit, faisait réellement sortir des questions existentiel pour Hermod. Je fronçais des sourcils. Il devait réellement l’aimer pour vouloir considérer une vie à deux. J’allais répondre quand Thor prit la parole. Deuxième coup de massue en l’espace d’une soirée. Ma cousine, enceinte. Je levai ma chope comme tout le monde. « A Asgard » Mon esprit s’en alla ensuite. Il partit vers ses pensées étranges. Pourquoi ne m’avait-elle rien dit ? J’étais de sa famille pourtant. Je regardais les visages autour de moi. Tant de choses étaient restées inchangées, et pourtant je réalisais que j’étais devenu étranger à la vie de personnes que je chérissais. Ce n’était pas un très bon sentiment à avoir. Aussi je me forçais de sourire. « Mh ? …oui….oui il semblerait » répondis-je d’une voix plus silencieuse.

Je sursautai quand Thor m’empoigna. Je grinçais des dents, et lançai un regard noir à Thor qui dans son état ne le remarquait même pas. J’allais rejeter sa demande, mais le regard insistant et « encourageant » d’Hermod me fit rouler des yeux. « Comment pourrais-je refuser une invitation de mon cousin ? » répondis-je la voix plaine de sarcasme et me levai. « Cependant, le voyage a été épuisant, et une telle activité est le privilège de votre fratrie. Hermod, nous reparlerons si tu le souhaites bientôt. Thor au plaisir » je fis un léger signe de tête et me défit de la compagnie des fils d’Odin.

Alors je me dirigeais vers le visage que j’avais eu le temps d’observer du coin de l’œil. Un si beau visage, pourtant si triste. Je m’arrêtais devant cette femme pour laquelle j’avais le plus grand respect en vue de la situation. C’était sans doute un peu audacieux et indiscret, mais une envie en moi me poussa quand même à m’adresser à nul autre que Sigyn. « Ma Dame. Pardonnez mon audace, mais m’accorderiez-vous cette danse ? »

the taste of happiness

They say a person needs just three things to be truly happy in this world: someone to love, something to do, and something to hope for.

Après une dernière accolade affectueuse, je quittai Darakan, que je sentais pressé de quitter les lieux. Je fendis la foule, non sans récolter quelques félicitations sur ma route, pour m'en aller rejoindre Thor et ses petits frères. Je ne m'étonnai nullement de trouver Balder les bras croisés, l'air profondément las, tandis qu'on lançait tout un tas d'objets à sa figure. Je me demandais encore pourquoi personne ne s'était lassé – après tout, il n'y avait absolument aucun suspense, tous savaient que rien, pas même une petite cuillère, ne toucherait le plus jeune des Odinson. Mais il fallait croire que tous devaient trouver un certain plaisir à le bombarder de tout ce qui leur passait sous la main, des assiettes aux lances en n'oubliant pas les dagues et les épées. Non, Balder ne risquait rien. Ceux qui se trouvaient non loin de lui, en revanche, devaient garder les yeux ouverts car les objets détournés du jeune prince ne disparaissaient pas dans le Ginnungagap. « Sif ! Pitié, dis moi que tu viens me sauver des sauvages qui me servent de frères ! » Avec un petit rire, je m'approchai de Balder – non sans m'être assurée que plus personne n'avait l'intention de lui jeter quoi que ce soit à la face car moi, je n'étais pas protégée par un puissant sortilège depuis ma naissance. « Absolument, je suis venue sauver le pauvre petit prince des griffes de ses aînés. » Le benjamin des Odinson m'étreignit puis déposa un baiser sur ma joue avant de me féliciter pour le bébé, comme l'avait déjà fait la moitié de l'assemblée. Me tourna vers Thor et Hermód, je remarquai que mon cousin avait disparu, sans le moindre doute il avait saisi la première occasion de filer qui s'était présentée à lui. Je ne pouvais pas lui en vouloir, on ne pouvait pas dire que mon époux se montrait particulièrement tendre avec lui. Je passai un bras autour de la taille de mon époux, mais mon attention allait au prince messager. « Je m'étonne de te trouver si sobre, n'es-tu pas d'ordinaire aussi prompt à avaler des barriques d'hydromel que ton aîné ? » Je le taquinais, évidemment. Il n'était pas dans mes habitudes d'être désagréable, encore moins gratuitement, mais j'avais toujours aimé embêter Hermód gentiment, et il me le rendait bien. Je relevai les yeux vers Thor, décidément bien éméché. Mais il tenait encore sur ses jambes, alors d'une certaine façon, l'on pouvait dire qu'il avait été... sage. « Je ne vais pas m'attarder davantage, la fatigue commence à se faire sentir » lui murmurai-je doucement. Ce n'était pas que la soirée me déplaisait, bien au contraire, mais l'agitation ambiante m'avait épuisée. « Tu viens avec moi, ou tu restes torturer tes petits frères encore un peu ? »

HIDE IN THE DARKNESS

I will come back.

kidlloki

Loki regardait de haut en bas cette déesse avec qui il avait eut une brève relation. Une relation qui l'avait marqué bien plus qu'il ne l'avait avoué alors qu'il la laissait seule pour aller dans les bras de Sigyn. Les temps avaient changé, Var et lui n'avaient aucun avenir. Il l'avait sentit, il l'avait vu, de plus sa douce avait de son côté sa mère. Frigga était tellement importante pour Loki que de prendre en épousailles une de ses suivantes était normal. Après tout, si elle était proche de sa mère nourricière c'est qu'elle était digne de confiance. Il avait donc quitté la magnifique déesse pour courtiser la déité de la fidélité sans savoir que cette dernière le mènerait à sa perte après lui avoir offert tant de bonheur. Aujourd'hui encore, le prince déchu d'Asgard nourrissait des sentiments profonds pour la femme qui se tenait en face de lui.

« C'est quelque chose dont je ne suis pas fier. J'aurais aimé être aveugle pour ne pas voir votre chagrin et votre peine. »

Vrai... En partie. Loki avait vu la détresse de cette femme qui avait probablement eut à une époque des sentiments purs et sincères. Mais comme toutes les choses de bonnes qui arrivaient au dieu fripon : il les avait détruit sans sourciller. Maintenant, elle avait l'immortalité pour le maudire et se venger. Chose que le dieu acceptait, ou tout du moins était prêt à accepter. Pour les yeux de Sigyn il avait été capable de tout, aujourd'hui il ne sait plus s'il était encore cet amant éperdument amoureux de ses courbes délicates. Alors que Var parlait de punition, Loki lui offrit un sourire malicieux et arqua un de ses sourcils.

« Hum... Quelle punition voudrez-vous m'infliger ? Je suis persuadé qu'Odin est ouvert à toutes les propositions. Quant à moi, je serais plus que ravie de payer pour les crimes et les injures que je vous ai faits. En tant que dieu de la ruse et du mensonge, je n'ai sût contenir ces traits de ma personnalité. »

Des excuses détournés ? En quelque sorte. Ils n'avaient après tout jamais eut l'occasion de parler de l'abandon pur et simple par la déité emprisonné d'Asgard de la belle et délicieuse déesse des serments. Des regrets ? Etait-il réellement possible de le croire ?

Célébration du printemps
RP de groupe

Mes pensées affluaient en moi sans que je ne puisse les retenir, je me demandais si j’allais flancher. Il était là, si fier et la tête levée devant moi, j’espérais que j’avais la même posture que lui. Loki était l’un de ses hommes qui m’avait marqué, par toutes les façons qu’ils soient, bonnes ou mauvaises. Tout ce qu’il restait désormais c’était ce sentiment de trahison, ce sourire si hautain qu’il pouvait envoyer à quiconque. Alors pourquoi l’avait-il chassé? Pourquoi, sur son visage, pouvais-je lire un regret réel, une sorte de sentiment que je n’aurais jamais cru possibles chez ce prince maudit. Mon cœur battit plus vite lorsqu’il ouvrit la bouche, on aurait presque dit qu’il s’excusait. Pour quelqu’un comme lui, c’était énorme et ça me touchait. La jalousie rongeait toujours chaque parcelle de mon cœur, mais j’avais du mal à garder mon sang-froid. J’avais tant envie que cet homme souffre pour tout ce qu’il m’avait fait. « Il vous a fallu des siècles pour être en mesure de prononcer ces paroles? » Là, je pris confiance et leva la tête en lui envoyant un sourire moqueur. Je ne devais pas montrer que cette rencontre me touchait davantage, je ne pourrais plus jamais lui laisser voir la souffrance sur mes traits. Cela lui avait pris trop de temps pour s’excuser, tellement que j’en étais à me demander s’il ne s’attendait pas à ce que je le sorte d’ici. Chose qui n’arriverait jamais, il devait le savoir… Non?

Mes prunelles ne lâchaient pas ses traits, je tentais de mieux que je le pouvais de mettre menace à exécution. À ses paroles, un sourire s’étendit davantage sur mes traits. Mes mains qui étaient liées derrière mon dos depuis que je lui avais glissé le plateau s’étaient posées de chaque côté de mon corps. « Cessez ces mensonges. Vous devriez savoir que j’ai su me forger davantage à la ruse depuis le temps. » Des années qu’il avait brisé mes espoirs, il me suffisait que d’un instant pour tout faire flancher. Une de mes mains s’avança davantage et d’un geste rapide de la main, j’effaçai cette image si fière qu’il tentait de me faire gober. La magie était liée à moi depuis tellement longtemps, j’étais puissante peut-être autant que Loki étant donné mon expérience. L’avantage restait tout de même mien, puisqu’il était pris dans cette cage de verre. Que pouvait-elle lui faire à présent? « Ce serait fermement inutile de vous abimez avant que justice soit rendue, ne trouvez-vous pas? » Il avait l’air faible, dans cette position et d’une manière ou d’une autre, mon cœur flanchait. Je n’avais plus l’envie qui me parcourait précédemment. La vérité restait que je n’arrivais pas à lui faire subir ce qu’il m’avait fait, où était la cruelle Var dont on parlait tant? La colère attisa mon sang, se répandant plus rapidement que jamais. Odin me renierait sur le champ s’il me voyait maintenant. Furieuse autant contre moi-même, mais encore plus contre Loki, ma main se releva de nouveau pour le relever dans les airs, comme si ma main pouvait lui tenir la gorge. « Alors ce sera une punition qui ne laissera pas de trace visible…»

Asgard

an new awakening

❝ The season of spring, weather seems to sing. Lovely lovely days are coming our ways. The season of spring, blooming blossoming of nature of all kind, let roots unbind the season of spring. Birds unfold their wings, diving high into sky, wish one could fly. Listen, listen to my words ! The season of spring is near, now a look into your lovely eyes and one can see spring is already here. ❞

T
outes les opportunités étaient bonnes pour importuner ce cousin revenu d'il ne savait où – et il n'avait pas envie de le savoir. Il n'avait cure des odyssées du quidam, pas plus de deviner qu'au fond, il devait véritablement l'exécrer de ne jamais lui ployer un instant de répit. Il ne fut pas le moins du monde surpris de le voir se substituer à sa proposition de les accompagner dans leur jeu favori – et ce, depuis plus de cinq siècles. - et l'observa partir avec une mimique ostensiblement goguenarde. « A quoi pouvions-nous nous attendre d'autre, avec un homme de son acabit. » Du mépris ? Une once, il devait le concéder, qu'importait ce que pourraient prôner Sif ou Hermód, Ásbjörn n'avait pas moins déserté son devoir originel, ce qui demeurait un acte dédaignable aux yeux du prince doré. Cela étant, il eut tôt fait de chasser ces pensées pour partir en compagnie du messager du royaume, dont il appréciait toujours autant la compagnie. Il fut naturellement le premier à brandir et lancer son arme en direction de Balder, s'esclaffant sans contenance en voyant Mjölnir dévié et naturellement revenir dans sa paume. Puis, profitant que ce soit le tour d'un autre, il se tourna en direction de son interlocuteur avec une risette évasée et sincèrement heureuse.

« Je te remercie mon frère, tu n'as pas idée du bien que la grossesse de Sif me procure. Demain et après demain ne seront que de nouvelles occasions de festoyer dignement, je n'ai pas l'intention de rester sobre pour les soirs à venir ! D'ailleurs, cela fait longtemps que nous n'avons pas pochardé à la taverne toi et moi... Une fois que la Cité sera reconstruite, j'exige que nous y allions ! » Ses liens fraternels étaient dans l'ensemble ténus, alors, il avait appris à chérir ses relations avec Hermód et Balder, les deux seuls dont il se sentait réellement proches. Quant à l'évocation de l'oncle modèle, le guerrier se désopila gaiement. « Tu plaisantes ? A peine sera t-il né que je l'attacherai à mon poitrail pour l'avoir toujours avec moi ! Et il n'est pas même encore là que tu veux me subtiliser mon héritier ? Qu'attends-tu, bougre d'idiot, pour te trouver une jolie épouse qui te donnera des enfants ? » Il passa son bras autour des épaules de l'émissaire royal en signe de complicité. « Et cesse de dire des inepties, tu es un très bon prince... mais tu es un piètre combattant, j'en conviens ! »

Et dans un éclat de rire, il s'écarta pour renvoyer son marteau droit sur leur benjamin, qui finit par appeler sa belle-soeur à la rescousse. La prophétesse eut ensuite tôt fait de rejoindre son mari qui ne put s'empêcher de la contempler d'un air épris, certainement plus que jamais. « Déjà l'heure de partir ? Vraiment ? » Il fit une moue désappointée, lui qui avait l'habitude de banqueter jusqu'au bout de la nuit. Il saisit deux pintes pleines au passage d'une servante et en donna une à son frère devant lui. « Bon, une pour la route ! Comme cela nous pourrons dire que nous avons bu ensemble, même si tu as intérêt à être là demain pour que nous nous y mettions pour de vrai. » Il trinqua avec Hermód et lampa son énième chope, les effets éthyliques brillants d'un feu ubuesque dans le fond de ses prunelles. « Aaaah ! Nous pouvons y aller maintenannnt ! » Il déposa un baiser sur la tempe de sa compagne. « Petit frère ! » Il le salua, et prit la direction des appartements conjugaux avec l'astre de sa vie.

Célébration du Printemps

Le temps de l'insouciance était bien révolu pour lui comme pour bon nombre d'asgardiens. Hermod avait vu la guerre, le sang, la peur, les horreurs qu'elle avait engendrée. Il avait vu sa famille, ses amis, souffrir et diminuer, la mortalité devenant une si dangereuse ligne d'arrivée. Il avait vu leurs ennemis sortir de l'ombre dans laquelle ils s'étaient terrés attendant leur heure. Et sur Jotunheim, le sang des ases et des vanes se mêler à la glace et à celui de leurs ennemis. Ces drames, les aurait-il vécu autrement si pour la première fois de sa vie, elle n'avait pas changé son monde ? Il avait l'habitude de ne jamais penser plus loin qu'au lendemain, mais cette fois, il avait eu tout à perdre. Mais Ásbjörn avait totalement raison, ils étaient encore là, il y avait de quoi se réjouir malgré tout. Asgard se relevait de ses cendre, les blessures commençaient à tenter de cicatriser et si personne n'oublierait jamais les terribles pertes qu'ils avaient subis, mais il était temps pour tous de se reconstruire. Hermod sourit à son ami, levant sa choppe et buvant à ses paroles, bien qu'il l'ôta rapidement de sese lèvres.

- Sshhh, doucement... Est-ce donc si étonnant que cela ?!

La réaction d'Asbjorn en disait long. Pourtant Hermod n'en prenait pas ombrage et ne s'en vexait pas. Lui même avait encore du mal à réaliser la transformation qui s'était opérée en lui. Ces dernières semaines avaient vu tomber tant de masques, tant de barrières qu'il s'était mis

- Hmm, non ce n'est pas une mortelle, mais la situation est à peine moins épineuse, si ce n'est plus. C'est une Vane, et je ne pense pas que tu la connaisse bien que ce ne soit pas impossible... Je t'en dirai plus lorsque nous serons loin des oreilles indiscrètes...

Ils n'avaient pas bataillé jour et nuit pour voir leurs efforts réduits à néant par une oreille de courtisan qui n'hésiterait pas à aller chuchoter que le Prince Hermod avait eu l'audace de désobéir aux commandements édictés par son père et avait séduit une Valkyrie liée par ses voeux, et autour de lui Hermod ne voyait que des masques et des visages auquel il n'accordait aucune confiance. Et l'intervention de Thor nous tira de nos confidences. Ici, les murs avaient des oreilles et s'il avait confiance en son frère, il ne savait guère s'il pouvait lui confier son secret, s'il saurait le garder envers Odin, son père adoré. Asbjörn s'éclipsa rapidement, et Hermod ne chercha pas à argumenter, il comprenait le malaise, et lui offirt quelques derniers mots. Il saurait qu'il pouvait compter sur lui et son secret pesait bien lourd, il savait qu'il pourrait s'en ouvrir à son ami même si aujourd'hui, ils n'en étaient plus au même point de sa vie, et qu'il ne savait s'il le comprendrait.

- Nous avons bien des choses à nous raconter, mon ami, et je t'interdis de quitter en douce Asgard, je saurai venir te trouver.

Hermod lui offrit un sourire complice. Il savait, il comprenait la situation quelque peu étrange et désagréable dans laquelle il se trouvait. Hermod suivit discrètement son ami du coin de l'oeil alors qu'il accompagnit son frèr et le vit rejoindre Sigyn. Sa belle-soeur aurait besoin d'un peu de compagnie, et il était heureux qu'elle ne reste pas seule dans son coin. Elle l'avait suffisamment subi ces derniers jours comme cela.

- Tu devrais le lâcher un peu, il ne veut que bien faire et je suis sûr que si tu lui en donnait l'occasion tu verrai qu'il y a plus à creuser.

Ce n'était pas un reproche, et son regard joueur qui faisait à peine la leçon à son frère appuyait ses dires. Parfois, il pensait que son frère ne réalisait pas l'effet qu'il avait sur les autres, franc comme il l'était. C'était une qualité, mais aussi sans doute un défaut dans son cas. Mais il était fidèle à lui même, comme il l'avait toujours été, et parfois Hermod enviait son frère sur ce point. Il pouvait se permettre bien des choses, dire ce qu'il pensait. Il était le soleil d'Asgard, vers lequel tous se tournaient. Parfois, oui, il l'enviait, cette présence, cette adulation dont il était à ses yeux l'objet.

Et il se rappelait à quel point il aurait détesté être à sa place et à quel point personne d'autre ne pourrait tenir cette place comme lui le faisait. Mais aujourd'hui, il était heureux, et c'était ce même bonheur auquel il aspirait. Une vie pleine et remplie de bonheur, avec quelqu'un pour la partager, et une famille qui se dessinait.

Hermod sourit à ses paroles, il avait en effet déserté les nuits de fêtes et de boissons à outrance, inquiet de ce qu'il pourrait laisser échapper, inquiet de ce qu'il pourrait faire, inquiet de tout gâcher. Mais cela pourrait devenir suspicieux, et décliner l'invitation de son frère pourrait l'amener à se poser des questions qui pourraient se révéler gênantes.

- Ce sera avec plaisir mon frère.

La réaction de Thor ne le surprit guère, et il savait qu'il serait un excellent père. Quoique certainement pas dépourvu de quelques étrangetés. Le futur d'Asgard entre ses mains ne criandrait toutefois rien, et il serait bien difficile de l'en détacher. Et malgré ses paroles il espérait qu'il le laisserait profiter de ses nièces et neveux, qu'il pensait déjà bien nombreux !

- Je m'y prends en avance, parce que je sais que les places seront d'autant plus chères que tu ne voudras pas le lâcher et que tout Asgard se précipitera pour s'en occuper à la moindre occasion !

Hermod rit, comme il était attendu de sa part, à ses mots. Une épouse, si seulement son frère avait la moindre idée de ce qui se tramait dans son coeur... S'il savait à quel point il appelait de tout ses voeux ce bonheur. Que n'aurait-il donné pour que ce soir, la grande annonce vienne de sa bouche... Mais bientôt, il l'espérait et se surprenait à prier pour que l'heure vienne bientôt d'ôter le masque, et d'être heureux au grand jour.

- Si cela devait arriver, j'espère avoir ton soutien et ta bénédiction mon frère. Et un jour, je pourrais bien te surprendre, je travaille dur et j'ai un très bon professeur, un jour peut-être tu verra que je ne suis plus si loin de vous...

Une boutade, cachant une vérité et un sentiment bien plus complexe et sincère. Oui, il espérait que si les choses devaient se dégrader, que s'il devait se trouver acculé, son frère serait de son côté. Avec les soutiens qu'il avait déjà, s'il devait s'y ajouter alors peut-être les choses pourraient changer. L'arrivée de Sif suspendit le geste d'Hermod, qui jouait avec une fourchette depuis quelques instant, et s'apprêtait à la lancer sur son pauvre petit frère, déjà las de ces jeux. Hermod devait dire qu'il était encore étonné que Thor en soit autant friand un demi millénaire plus tard, et devait avouer qu'il avait la tête ailleurs lui-même. Sif était particulièrement resplendissante, était-ce sa grossesse, ou simplement le soulagement de voir s'envoler les soupçons et les chuchotements des mauvaises langues ? Peu importait, le couple princier était désormais bien loin des crises qui les avaient secoué, et Hermod ne pouvait qu'en être heureux pour eux.

- Sif, toute mes félicitations, je suis réellement heureux pour tous les deux, et bientôt tous les trois... Et il va falloir qu'on parle sérieusement et bientôt de baby-sitting, ton frère ne veut rien entendre mais je sais que toi, tu es raisonnable...

Seconde allusion en quelques minutes, était-ce si flagrant ? Il devrait faire plus attention à l'avenir et du moins paraître moins sobre qu'il ne le serait, si cela commençait à les amener à être suspicieux quand aux raisons. Sif ne faisait que le taquiner, et il devait avouer que de sa part, il ne se vexerait jamais, et le lui rendait parfois bien. Il appréciait réellement sa belle-soeur.

- Je ne fais que m'assurer de prolonger la soirée, contrairement à mon cher frère qui est déjà bien avancé dans la soirée...

Pendant un instant, il les regarda tous les deux, leur bonheur faisait chaud au coeur, et un instant leurs visages se brouillèrent et il vit celui d'Aldis et le sien. Il prit avec le sourire la choppe que lui tendait son frère, sachant pertinemment qu'il serait hors de question de la boire en entier, mais se doutant que son frère n'y verrait que du feu.

- Ecoute donc ton épouse, et allez prendre le repos que vous méritez. Je serai là demain, ne t'en fais donc pas pour cela.

Hermod prit la main de sa belle soeur et y déposa un baiser, et adressa un signe de tête à son frère. Pour lui, elle avait déjà tout d'une reine, et cette naissance ne pourrait que l'amener à voir les choses ainsi et à se faire à ce nouveau statut dont elle ne pourrait plus fuir désormais. Elle allait donner à Asgard un héritier, et un jour, elle ferait briller la ville d'un éclat tout aussi extraordinaire que sa mère l'avait fait. Hermod regarda s'éloigner le couple qu'ils formaient, et déposant sa choppe à peine entamé, prit la direction du balcon, désireux de prendre une bouffée d'air frais avant de se faire embarquer dans de nouvelles beuveries. Il devait rester encore un peu, mais à cet instant, il ne pensait qu'à rejoindre son lit avec l'espoir que bientôt d'autres bras l'y attendraient.

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