Pour une fois, je ne suis pas vêtu pour la chasse ou pour la guerre, ni pour le travail non plus. Ma présence aux fêtes du village sont assez rares, même si j'essaie d'être toujours présent pour le Thing ou pour les cérémonies d'enterrement, et aussi pour les fêtes qui suivaient invariablement le retour des raids d'été. Mais d'un ordinaire plutôt... Ermite, on ne pouvait pas dire que je sois particulièrement enclin à rejoindre la foule pour me distraire ; les occasions restaient fort rares. En sus, la route qui était la mienne pour arriver à Tromso, si elle serait rapide à vol d'oiseau je n'étais pas moi même pourvu d'ailes, et nombreux étaient les obstacles naturels pour redescendre des monts du Loup vers le village. Quoiqu'il en soit, j'étais présent ce soir. Selon la rumeur, des Dieux satisfaits de leurs ouailles allaient descendre sur Midgard pour se joindre à nous. Au fil de mes réparations au village j'avais pu saisir l'ambiance électrique qui parcourait l'ensemble de notre communauté. Nos dieux, venus pour nous pour notre bravoure et notre ténacité. Venus pour nous. Et nous mêmes, heureux d'avoir survécu au plus grand péril qui avait pesé sur notre communauté depuis bien des années... Bref, où en étais je ? Ah oui, ma tenue. Je donne dans le simple ; je prends ma plus belle peau d'ours pour la fin de soirée, quand il me faudra rentrer, autrement j'opte pour mes plus beaux habits, ce qui est assez symptomatique de l'existence que je mène. Une tunique de laine teinte en un rouge très foncé, des braies d'un marron clair tirant sur le vert olive et je ceignais l'épée de mon père, qui m'avait été d'un grand secours contre les Jötuns. Je ne sais pas si nous porterions les armes à l'intérieur, mais je la prenais quand même, ne serait ce que pour la route. Les loups n'avaient toujours pas trouvé pitance sur leur route, et s'attardaient souvent bien près de la piste utilisée pour descendre vers le village...


Il me faut un bon moment pour y arriver. Il fait déjà fort sombre, mais de nombreuses torches sont allumées. De nombreuses personnes sont déjà là, mais je me sens étrangement déplacé. Je n'arrête pas de tapoter le pommeau de mon épée. Je finis par hausser les épaules, souffler un coup et me détendre. Je trempe ma corne dans un des tonneaux, et avale une grande gorgée d'hydromel. Nul diue à l'horizon, aucun visage amical pour le moment

Depuis qu’elle avait été touchée lors de la bataille, Odin était plus protecteur avec elle. En effet, elle aurait pu mourir de cette flèche empoisonnée. Heureusement pour elle, Sif avait laissé ses différents de côté avec Loki et ils avaient trouvés un moyen de s’entendre pour sauver la reine. Cette dernière ne pourrait jamais assez remercier sa belle-fille. Quand à son fils ? Elle ne voulait pas y penser pour le moment. Elle qui avait tout fait pour lui au fil du temps, elle avait faillit y perdre la vie. D’ailleurs, même si elle voulait voir s’il avait des regrets, elle préférait d’abord profiter de la fête du printemps. Ne voulant pas penser au pire, elle avait dit à son époux qu’elle irait sur Midgard. Bien évidemment, ce dernier refusa tout de suite, amis elle ne lui laissa pas le choix. Il pouvait refuser certaines choses, mais pas ce genre de décisions là. Frigga était rétablie et la douleur qu’elle avait ressentit n’était plus présente. Elle pouvait donc aller voir Heimdall et ce dernier l’a ferait venir sur Midgard. Avant cela, elle alla se changer dans ses appartements et elle indiqua à ses suivantes que si on l’a demandait, elle était indisponible jusqu’à nouvel ordre. Allant finalement jusqu’au Bifröst, elle y attendit que tout le monde soit près pour le voyage. Elle savait que sans doute était déjà là-bas et que d’autres viendraient, alors une fois que tout fut près, elle attendit patiemment que son ami de longue date face son travail. Se retrouvant finalement sur Midgard, elle regarda autour d’elle. Ca faisait très longtemps qu’elle n’y avait pas mit les pieds. Elle devait s’habituer à beaucoup de choses, mais elle savait aussi que le village avait subit de grands dégâts après le passage des Jotüns.

Avec ce qu’elle voyait, ils semblaient reprendre leur vie tranquillement. Si elle avait pu, elle serait venue aider, mais elle avait d’abord du reprendre des forces. Alors, aujourd’hui, elle était contente de pouvoir venir participer à cette fête avec eux. Surtout qu’elle avait une personne en particulier à voir. Il s’agissait d’un homme sur lequel elle veillait depuis très longtemps maintenant. Elle avait toujours espéré qu’il aurait une vie heureuse. Il le méritait vraiment. Mettant un châle sur sa tête, elle préféra rester discrète avant de voir l’homme en question. De son regard, elle chercha Niklaus. Elle mit du temps à le trouver et finalement, elle se mit à sourire. Le voilà enfin. S’avançant vers lui, elle baissa son châle et elle vint déposer doucement sa main sur l’épaule de l’homme.

Niklaus Landvik ?

Elle ne savait pas si le jeune homme accepterait de lui parler, mais elle voulait tenter la chose. Après tout, elle le regardait depuis longtemps et lui parler serait pour elle une opportunité qu’elle ne voulait pas louper.

Tout d’abord je vous souhaite une bonne fête du printemps à vous et votre épouse.

Elle pencha la tête pour appuyer ses paroles, puis elle le regarda à nouveau, en souriant doucement. Mais elle se rendit alors compte qu’elle ne s’était même pas présentée. C’est vrai, les mortels avaient déjà imaginés comment étaient les dieux, mais n’étant pas venue sur Midgard à découvert, elle se rendit compte qu’il ne devait clairement pas savoir qui elle était.

Veuillez me pardonner mon impolitesse. Je me présente, Frigga Fjörgynndóttir.

Faisant une révérence au jeune homme, elle reposa son regard sur lui à nouveau.

Je voulais vous rencontrer depuis longtemps et vous féliciter pour l’homme et l’époux que vous êtes.

Les immortels ne se tapissent plus dans la pénombre de l'anonymat pour les observer. Eux, les drôles de bêtes qui pullulent sur le bourgeon appelé Terre. Des insectes qu'ils se plaisent à écraser ou à secourir au bon gré de leurs caprices. Créateurs hypocrites, déités à l'essence capiteuse. Parce que certains ont daigné se déplacer pour endiguer la menace des jötuns, les vikings se sentent soudainement l'âme plus dévote. Ils ne sont pas mieux. Zyra a envie de cracher au faciès de chaque pair qu'elle croise. Elle veut remplacer le faro qui coule à flot par leur sang noirci de ténèbres, substituer les carnes mitonnées en sauce par leurs entrailles fraîches. Quel bon souper. Quelle merveilleuse fête. Elle aurait alors de quoi s'ébaudir, se serait créer son Valhalla à elle, avec la place que les prétendus braves méritaient : dans des gamelles. L'idée la charme et lui tire une risette carnassière, tandis qu'elle s'immisce discrètement entre les galbes de ses congénères. Elle aurait pu se cacher sous une capuche pour ne pas s'attirer le mépris d'autrui, mais elle y est accoutumée. Son fils est dans les parages, il lui a conseillé de ne pas venir. Un conseil n'est pas un ordre, alors sa prise de risque n'est pas une désobéissance. Elle est curieuse, malgré elle, de contempler la laideur des midgardiens et celle des éventuels Eternels qui oseraient se hasarder dans la ville.

Elle avance, son ondoyante et épaisse crinière dans son sillon. Elle dévisage ici et là. Elle mire, elle toise, elle se demande pourquoi la liesse gangrène ainsi ces pauvres fous attablés. C'est à croire que la vision de leurs dieux adulés leur a rongé la cervelle. Ils lui donnent envie de rendre ses boyaux dans le premier fût à portée. Puis, ses prunelles de charbon biaisent sur le galbe aux beaux atours d'une dame, qui n'est assurément pas des environs. Son parfum lui irrite la gorge et elle ne peut retenir une grimace de tordre ses lèvres. Elle ignore qui cela peut bien être, mais son sixième sens lui susurre que l'identité ne lui plaira pas. Celle qui est en réalité la reine des Ases l'hypnotise étrangement, et sans s'en rendre compte, elle avance, foulée par foulée. Elle se fige un instant, et lorsque le sens commun lui revient, elle se rend compte qu'elle se tient aux abords d'un quidam. La proximité involontairement établie laisse suggérer qu'ils se connaissent, mais ce n'est pas le cas, ou du moins... pas autant. « Qu'est ce que tu regardes ? » Qu'elle lui expectore à la figure, lui envoyant des postillons par la même occasion. Son visage lui est familier, mais il n'y remet pas de nom. « Tu veux que je fasse jaillir tes yeux hors de tes orbites ? Tu veux que je t'arrache la langue et que je te brosse le cul avec ?! Ne me regarde pas ! Ne me regarde pas ! » Torbjörn a eu le malheur de croiser son regard, et c'est amplement suffisant. La Goule Noire prend une expression torve, puis s'élance. « Donne-moi ça !! »
Elle lui arrache sa corne des mains et se sauve. Tant pis pour lui. Tant mieux pour elle.

Sólveijg & Co

ϟ « CÉLÉBRATION DU PRINTEMPS »
Fête du village, topic commun

Je n’étais pas très à l’aise au milieu des gens et ce soir ne faisait pas exception. Que l’on me donne une épée, et une armure, avant de me livrer dans une bataille, c’était quelque chose que je pouvais gérer. Me mêler à la foule par contre c’était une autre paire de manche malheureusement. Si j’avais été informée comme tous des deux célébrations de ce soir, je m’étais décidée à rester chez moi. Je laissais les autres fêtaient la victoire, boire, rire, danser, et s’amuser. Je préférais côtoyer le calme, le silence et la solitude. Tout ce qu’il n’y avait pas, en sommes, à l’endroit où je me trouvais actuellement. Un messager était venu me trouver alors que je méditais dans ma chambre. Odin me chargeait de garder un œil sur Frigga, son épouse. Elle s’était décidée à se rendre à Midgard ce soir. J’imaginais que cela ne lui plaisait pas, et l’inquiétait. Si mon appréhension des autres était forte, elle ne faisait pas le poids face à une requête de celui que je servais. J’avais troqué mon armure pour une tenue moins flagrante, même si j’avais emporté ma plus fidèle alliée – on ne sait jamais après tout – que j’avais glissé autour de ma taille, dans son fourreau. La discrétion étant le mot d’ordre de la tâche qui m’incombait, j’avais enfilé une longue cape noire, et rabattu le capuchon sur mes cheveux que j’avais attaché pour ne pas qu’ils puissent me gêner. Je m’étais ensuite mise en route, me doutant bien que la déesse, cette protectrice pour qui j’avais de l’affection, devait déjà être sur place.

Je n’eus aucun mal à la retrouver, bien que le contraire aurait été étonnant. Il y avait déjà de nombreuses personnes présentes. Je fis une entrée on ne peut plus discrète, me plaçant dans un coin sombre de la pièce, là où je pouvais observer la déesse sans pour autant l’importuner. Il n’était pas question de la gêner, ou de l’empêcher de faire ce qu’elle désirait. Je n’étais là qu’en soutient, au cas où elle aurait des problèmes. Avec un peu de chance, elle ne se rendrait pas compte de ma présence. C’était en tout cas ce que j’espérais. Je ne m’attendais pas, pour sûr, à ce qu’elle décline son identité, et cela me fit immédiatement poser une main sur mon arme, et balayais la salle du regard. Si je ne les considérais pas comme des êtres inférieurs ou méprisants, les humains ne m’inspiraient pas confiances. Comme toutes autres divinités d’ailleurs. J’avais appris depuis longtemps à ne compter que sur moi. Je m’avançais, sans la quitter du regard, trouvant tout à coup que la distance entre elle et moi était trop importante. Un geste brusque à ma gauche et je me décale juste à temps pour éviter une femme au regard un peu fou. Elle tenait dans sa main une corne pleine d’alcool, qui, heureusement pour moi, n’était pas venue tachée ma tenue. J’avais quitté du regard, bien malgré moi ma « tâche » de la soirée pour m’attarder à dévisager ce brin de femme, non sans étonnement. Si les vikings n’étaient pas soumises, il n’en restait pas moins qu’arracher un récipient plein de liquide alcoolisé à un homme n’était en soit pas une très bonne idée. D’ailleurs, je remarquais que celui qui venait de se faire voler n’était nul autre qu’un guerrier dont je suivais l’évolution. Pour sûr, lorsque son heure serait venue, il rejoindrait les siens au côté des guerriers d’Odin. C’était une tâche dont je m’acquitterais personnellement, soyez en certain.

Il fallait bien un peu de gaieté après les événements effroyables qui s'étaient passés dans le village. Les Mortels avaient pu se confronter à des créatures que beaucoup pensaient légendaires. Pas si légendaires que cela quand il était venu le temps d'honorer les braves tombés au combat et de panser les plaies. Et que dire de la fascination ressentie, voire la crainte quand ils avaient vu les Dieux et les Valkyries de mêler à eux pour venir à bout des géants ? Niklaus avait toujours honoré les dieux, leur adressant ses prières quand il en avait besoin, croyant en eux, mais il avait eu la preuve qu'ils étaient là, qu'ils pouvaient fouler le sol de Midgard et qu'ils pouvaient se battre pour sauver les hommes. Cela avait changé beaucoup de choses.

Mais le temps n'était plus à songer aux pertes, mais à se réjouir du renouveau, de la venue du printemps, propice à l'espoir après un long hiver. Cela allait aussi signer la reprise des activités commerciales maritimes des Landvik et notamment de Niklaus. Il allait de nouveau être absent de longues semaines, laissant son épouse derrière lui, qui ne pouvait que l'attendre et prier pour qu'il revienne sauf.

Il but une gorgée alors que les festivités commençaient. Il y avait beaucoup de monde. Certains faisaient peut-être semblant de se réjouir, le cœur encore lourd de certaines pertes. Niklaus n'en faisait pas partie, et l'alcool aidant, il se détendit, discutant par ci par là avec des amis et connaissances. Presque tout le monde se connaissait ici et un nouveau visage était vite identifié. Alors quand une main lui tapota l'épaule et qu'il se retourna avec un sourire affable sur les lèvres, celui-ci se figea en croisant le regard de la femme qui s'était approchée. Elle était d'un âge certain, mais auréolée d'un charisme presque écrasant. Il se dégageait d'elle quelque chose de profondément bienveillant et... maternel.

« C'est bien moi, en effet. »

D'où cette femme le connaissait-elle ? Il fouilla dans sa mémoire. En vain. Elle lui souhaita une bonne fête du printemps, ainsi qu'à Solveig. Alors c'était peut-être son épouse qu'elle connaissait ?

« Je vous remercie, joyeuses festivités à vous également, il semblerait qu'après les récents événements, nous ayons besoin de ce genre de légèreté. »

Il demeura aimable, bien qu’intrigué par cette rencontre. Elle dut s'en apercevoir, alors qu'elle se présentait. Et là, le sourire du viking se fana, alors qu'une expression incrédule se dessinait sur son beau visage. Frigga... Comme la déesse ? Non, impossible... Pourquoi une déesse viendrait lui parler ? Que viendrait-elle faire dans une fête de mortels ? L'épouse d'Odin, rien que ça ! Il devait avoir une tête des plus comiques d'ailleurs. Il fut confus qu'elle fasse une révérence devant lui. Le monde à l'envers...

« Vous... Vous êtes la Déesse Frigga ? »

Question un peu stupide, mais c'était le choc voyez-vous. Et voilà qu'elle annonçait qu'elle voulait le rencontrer depuis longtemps et le féliciter. Il se passa une main sur le visage, avant de laisser échapper un rire nerveux. Il avait perdu de sa morgue assurance.

« Je euh... merci. »

Allez quoi, il devait se reprendre, il allait passer pour un demeuré.

« Je suis navré, cela me semble tellement irréel que j'ai l'impression d'avoir perdu toute intelligence... »

Il toussota légèrement pour reprendre contenance.

« Je ne comprends pas comment une déesse telle que vous peut s'intéresser à un mortel comme moi... Et encore moins me féliciter d'être ce que je suis. »

Il fit une petite moue, trop conscient de ses défauts et d'avoir trop souvent fait pleurer son épouse. Un peu plus loin, le pauvre Torbjörn se faisait agresser par cette folle de Zyra qui déguerpissait avec son butin. Il fut rejoint par Sigurd, que Niklaus salua d'un signe de tête, avant de se concentrer sur sa divine interlocutrice.

Elle court, la bougresse. Et le troll auquel elle a dérobé la corne, il ne peut pas la rattraper, elle s'en persuade. Etre frêle et folle lui permet de ne point s'intéresser à la considération des autres, alors elle bouscule, elle passe même entre les jambes des plus grands, elle se faufile telle une furie qui aurait été talonnée par une meute de wargs. Dans sa course, elle vérifie que son fils ne se trouve pas dans les environs, auquel cas, il serait furibond. Il abhorre lorsqu'elle laisse libre-cours à ses pulsions insensées, car les quidams ne cessent de lui remémorer qu'il est la progéniture d'une créature démente et sans plus de sens commun. Mais un sens commun ne lui servirait à rien, au milieu de tous ces pourceaux. Elle se demande si l'hydromel, elle n'ira pas le verser sur la robe ou le crâne de la femme qu'elle soupçonne être une haute déesse d'Asgard. Frigga, qui plus est, ce dont elle aurait vite confirmation lorsqu'elle daignerait s'y attarder. Pour l'heure, Zyra cesse sa cavale et s'immobilise loin de la scène dont elle a été la principale actrice. Elle mire dans son échine comme pour s'assurer qu'il ne l'a pas suivie, puis elle plante son bassin contre le bord d'une table pour se stabiliser.

Sa risette sinistre s'estompe quand elle aperçoit une donzelle, à moitié enfouie sous ladite table, à lorgner sur la pitance à l'instar d'une chienne sur le point de mendier. Elle la regarde, penche le crâne sur le côté, ne se souvient diantrement pas avoir déjà croisé cette physionomie de pucelle dans les venelles de la ville. « Aurais-tu peur qu'il te saute dessus et te fourre de sa sauce ? » L'idée lui fait pousser un rire suraigu qui importune ses voisins en discussion, la Sorcière se mord la langue dans une grimace qui se veut badine, mais qui s'avère surtout rebutante. De sa main libre, elle caresse le crin blond de son interlocutrice, et sans crier gare, elle lui arrache un cheveux, un seul sur lequel elle se met à loucher avec intérêt. Elle semble y chercher une identité, s'amuser à le tendre et à le lécher quitte à s'écorcher la langue. « Qui es-tu ? Tu n'es pas d'ici, les cheveux ne mentent pas. » Elle lui brandit le fil capillaire sous le nez. « Les cheveux ne mentent pas ! » Elle le fourre dans sa besace – sait-on jamais, des fois qu'elle lui trouve une utilité, dans l'un de ses sortilèges ou dans l'une de ses décoctions. Le blond fait un bon ingrédient. « Tu veux bien me dire ton nom, joli petit chaton ? » Elle se demande alors si Wilhelmine  sait miauler.

Une chose étrange survient tout à coup, sans crier gare. Une femme à l'allure hallucinée fend la foule. Je ne la connais que du fait de la réputation qu'elle se traîne. Son regard fou et la vivacité nerveuse de ses gestes, sa démarche assurée et rapide mais précaire. Je sais qu'elle est celle qui est considérée comme une sorcière. La femme étrange se tourne vers moi et me crache presque au visage une question inquisitrice qui me laisse pantois. Je la dévisage de mes yeux ronds alors que la folle s'en prend à un guerrier de Tromso. Pas le meilleur, loin de là, mais un vrai combattant quand même, un tueur. Elle ne tient pas à la vie, cette vieille ? Furibonde, elle hurle sans savoir se contenir ni sans même sembler le vouloir ; cette femme est folle. M'arracher la langue et me brosser le cul avec ? J'apprécie le trait, et j'aurais sans doute répondu à un camarade qui m'aurait ainsi houspillé qu'il n'aurait sans doute pas apprécier me brosser les fesses fut-ce avec ma propre langue un lendemain de festin, mais je reste figé de stupeur devant pareille folie que je ne sais rien dire ou réagir, je me sens totalement perdu. La sorcière m'arracha ma corne des mains et se tire avec. Là, je vois rouge. Pourquoi elle a fait ça ? J'avais soif, et c'est ma corne ! Je lui jette un regard furieux en brandissant le poing!


| Gare à ce que je te remette pas la main dessus, vieille carne! |


Je ne savais même pas si elle m'avait entendu, la couleuvre ayant mis les voiles en se faufilant à toutes vitesses au beau milieu de la foule. Grognant dans ma barbe, je me mets en quête de boisson sachant que ma première s'est envolée sous mon nez ! Une tape sur mon épaule et je me retourne. Sigurd. A sa vue, mon humeur clairement détériorée remonte quelque peu, et il entame la conversation d'un ton qui se voulait amusé.


| Vu la drôlesse qui vient de me chiper ma corne, j'aurais peut être dû y rester, sur ma montagne. |


Oui, grognon. Je fini par remettre la main sur une corne, la remplit et lui remplit la sienne. Je constatais qu'il n'était pas encore remis de ses blessures, ce qui n'avait rien d'étonnant.


| Ca t'apprendras à jouer à l'acrobate ! Ca va bien se remettre, tu verras. Tout ira mieux quand tu auras pu te remettre au travail... A moins qu'il y ait une petite... |


Je me coupais dans la plaisanterie que j'allais sortir lorsque je croisais son regard, qui figea mon cœur de stupeur. Mon visage perdit toute couleur. Je croyais rêver... Mais non. Elle était là. Grande et brune, l'air fier et observateur. Elle me regardait. Comme autrefois, dans la neige maculée du sang de mes proches, alors que je n'étais qu'un garçon. Comment... Ce banquet était offert aux dieux. Et aux walkyries. Bien plus qu'en voyant les asgardiens se battre avec nous, je fus confirmé dans ma foi. Je n'avais pas rêvé, je n'avais pas imaginé ce visage, entre la vie et la mort, ce visage qui m'avait hanté pendant des années... Sans mot dire, je posais ma corne contre le poitrail de Sigurd pour la lui confier sans un mot, et j'avançais vers elle, incapable de saisir ce qu'il se passait vraiment sous mes yeux. Je me stoppais juste en face d'elle, essayant d'accepter le fait que tout ceci était bien réel...


| Je... Je suis Torbjörn Bergstörm. Vous avez pris les miens il y a vingt ans. |


Drôle d'entrée en matière, quand une question me brûla les lèvres.


| Je n'ai jamais su si vous aviez pu tous les y amener. |

Elle savait que son époux n’était pas du genre à la laisser descendre sur Midgard sans que Heimdall vérifie ses moindres faits et gestes. Mais, de là à envoyer une valkyrie, elle n’y avait pas songé. Il était parfois très protecteur, mais en cet instant, Frigga voulait juste voir comment se portait les mortels et surtout, parler avec un en particulier. Elle l’avait vu à nombreuses reprises, écoutant ses prières et voyant à quel point, il essayait d’être un bon époux. Quand elle finit par le voir, elle s’avança et commença par lui souhaiter de bonnes fêtes de printemps, ainsi qu’à sa femme.

Merci. En effet, ça va permettre à tout le monde de pouvoir penser à autre chose.

Il lui avait retourné de bonnes festivités, mais elle fut plus touchée par ses paroles sur les évènements passés. Oui, tout cela était de la faute d’un de ses fils, mais elle ne voulait pas en parler. C’était encore trop douloureux. Cependant, elle se rendit compte que personne ne la connaissait de visage, donc il fallait qu’elle se présente et elle le fit. Après cela, elle s’inclina face à Niklaus. A sa question et surtout à la façon de la poser, elle fut amusée.

C’est bien moi.

Evidemment, la surprise était de mise, mais elle vit aussi de l’étonnement et surtout un tas de questions. Elle n’avait pas pensé qu’elle ferait cet effet, mais ça l’amusa beaucoup. Elle continua en le félicitant de sa vie et de la façon dont il avait su s’en sortir. Ecoutant ce qu’il avait à dire, elle fut des plus attentives. Elle ne pu s’empêcher de rire à sa première remarque. Voilà des paroles qu’elle n’avait encore jamais entendues, mais elle garda un sourire à ce qu’il ajoutait. Elle allait répondre, quand elle entendit une femme peu aimable avec un homme plus loin. Elle se retourna et reconnu chacun, mais n’en dit rien, reposant finalement son attention sur Niklaus.

Une déesse comme moi ?

Elle fut amusée par ses paroles.

Je vous vois depuis très longtemps et je sais ce que la vie vous a apporté et retiré. Vous n’avez pas eu la vie facile, mais vous avez toujours tenu bon. Vous êtes même marié et je vois les efforts que vous faites. Vous voulez être un bon mari et je le vois jour après jour. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais moi si.

Elle était des plus sincères. Elle savait aussi que beaucoup de femme priait pour elle. Elles voulaient parfois une famille, des maris plus aimants, ou des choses plus simples. A chaque fois, elles travaillaient dur pour avoir ce qu’elles désiraient, mais les gens autour n’aidaient pas. Malgré tout, elle voyait aussi les hommes et Niklaus en faisait partit.

Vous méritez d’être heureux et je ferai en sorte que ça soit le cas.

Si elle avait une vision ou quelque chose qui pouvait lui apporter des réponses, elle ferait tout son possible pour Niklaus et son épouse.

Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai là. Alors si voulez prier ou même me voir, vous n’aurez qu’à m’appeler et je viendrai.

Elle savait que son époux ne serait pas d’accord avec cela, mais elle était une grande fille, elle pouvait faire comme bon lui semblait. Surtout qu’il irait encore demander à quelqu’un de l’accompagner ou de veiller sur elle. Si ça pouvait lui faire plaisir, qu’il le fasse. Mais, si Niklaus ou son épouse avaient besoin d’elle, elle viendrait, sans hésiter.

Sólveijg & Co

ϟ « CÉLÉBRATION DU PRINTEMPS »
Fête du village, topic commun

Frigga est une grande déesse, et cela au-delà de son statut d’épouse d’Odin. Elle avait mon plus profond respect, et la protéger était un grand honneur pour moi. Ce n’était surement pas de son goût, c’était certain. Ainsi avais-je tout fait pour rester discrète, de ne pas l’importunité dans ses affaires. Mon rôle n’était pas d’être un obstacle ou de l’espionner. Je me tenais en retrait, juste assez pour lui assurer une intimité, mais pas trop non plus pour pouvoir intervenir rapidement si le besoin s’en faisait ressentir. Je me détournais une première fois d’elle alors que je me rapprochais. J’évitais une humaine au regard fou, et épargner ma tenue d’un liquide alcoolisé qui la tâcherait. J’arquais un sourcil, avant de regarder de qui elle s’était enfuis, et pourquoi. Nul besoin d’être un grand savant pour comprendre la situation. Je posais mes yeux sur l’homme qui venait de se faire voler, quelques secondes pas plus. Il appartenait à une lignée de guerriers que j’avais conduits aux côtés d’Odin. Si je le connaissais, je ne me doutais pas de la réciprocité. Il discutait avec un autre homme et alors que je m’avançais de plus belle, il vint jusqu’à ma hauteur. Je tournais la tête non sans étonnement à ses paroles. Il me posa une question, à laquelle je ne répondis pas, aussi impolie cela soit-il. Je sais très bien qui vous êtes. Mais vous ne devriez pas savoir qui je suis lui répondis-je d’un ton assez sec. Je jetais un coup d’œil à Frigga, qui avait été rejointe par une autre déesse, avant de me reconcentrer sur l’humaine. J’étais méfiante, très méfiance même. Si je ne pensais pas qu’il pouvait me nuire, il n’en restait pas moi qu’il connaissait mon statut. Hors, cela était tout simplement impossible à mon sens. Il n’y avait donc qu’une seule explication : on lui avait donné des informations sur moi. Je n’aimais pas ça, pas ça du tout même. Pourquoi ? Je n’étais pas quelqu’un d’important après tout. Je ne représentais pas du tout un enjeu… Sauf ce soir. Mais cela signifierait alors qu’il voulait s’en prendre à l’épouse d’Odin. Si je ne l’imaginais pas dans ce rôle-là, je ne pouvais pas écarter cette hypothèse. Je posais ma main sur mon épée et la sortie légèrement de son fourreau, prête à en faire usage. Qui vous a donné de telles informations ? Le savoir, c’est la clef de tout. Si j’avais un ennemi dans la place, je me devais de le découvrir. Quoi que vous comptiez faire ce soir vous et votre ami, je vous conseille de vous repentir tout de suite et de ne point continuer à faire honte aux vôtres. Je faisais référence à l’homme avec qui il discutait juste avant, non sans les menacer les deux. Si quelqu’un voulez s’en prendre à la déesse, il ne pourrait le faire seul, c’était une évidence. Je ne m’étais pas attendu à ce que Torbjörn puisse faire partie de ses humains voulant du mal aux Dieux, au regard des membres de sa famille.

La jeunette feule à l'instar d'une lionne face à la louve, ainsi éclate le choc des mammifères qui, à défaut de se humer la croupe, se grogne mutuellement à la gueule. L'une avec hostilité, l'autre avec une frivolité incongrue. La Erzébeth a décidé que cette sorgue de réjouissances serait placé sous l'astre de l'emprunt – oui, elle leur emprunte leurs biens, à long terme, très long terme, mais promet de rendre son crin à la belle sous forme d'onguent ou de potion. Qu'est ce que sont une poignée de cheveux lorsque l'on en a une pléthore encore fichés sur le crâne ? Si elle veut une raison d'être furibonde, la sorcière songe à se glisser dans sa masure une fois la nuit tombée, dans les lunes à venir, pour la scalper et accrocher sa crinière rutilante au-dessus de sa propre couche. Une perspective qui la charme, et déjà, elle contemple son interlocutrice avec la tentation de passer incessamment à l'action. Toutefois, elle sait que les chacals qui les entourent ne la laisseraient pas agir à sa guise, et une fois n'étant pas coutume, loin d'elle l'envie d'embarrasser son fils plus que sa seule existence ne le faisait déjà. Derechef, elle mire aux alentours pour s'assurer que Fenris n'est point en train de l'observer, entre deux abdomens ventripotents de pochards. Des objurgations de la demoiselle ? Elle n'en a cure, et ne compte pas lui restituer ce qui lui appartient, elle sait d'ores et déjà quoi en faire à l'avenir.

« Moi ? Je n'ai rien, rien du tout. Tes canines peuvent se rompre sur les minéraux de ma peau, je n'ai qu'un goût de roche, et un coeur pas plus malléable. » Elle ricane et entortille l'une de ses mèches ondoyantes autour de son index, donne un coup de hanche dans le vide en apposant sa main sur son bassin. Elle se fait simulacre d'une créature atemporelle réincarnée en effigie de chair, et se croit au-dessus de cette masse de vikings conglomérés. Puis, sans crier gare, elle prend ses jambes à son cou et s'évapore parmi la foule, tout comme elle l'avait précédemment fait avec le pauvre guerrier dont elle a pris la corne. Mais a contrario de la première fois, elle sait où elle va. Sa cible en ligne de mire, elle galope puis bondit à l'instar d'un chat, toutes griffes dehors, pour mieux se réceptionner sur la montagne qu'est Aslak. Zyra s'accroche à la puissante échine du colosse, l'entourant de bras et de gambettes, son menton épousant la courbe de son épaule pour bramer à son oreille. « DEMONS ! Il y a des démons qui me suivent, Aslak ! Tu dois me protéger ! » Oui, elle lui impose ce devoir, il la connait suffisamment pour savoir qu'il n'y a aucun raison à ses agissements. Dans tous les cas, elle se sent en sécurité, là haut perchée. Et en guise de gratitude, elle lèche allègrement l'oreille de son ours préféré.

L'accueil que me réservait la Walkyrie était distant, sinon froid. Et quoi, j'étais donc le seul à sentir un lien entre elle et moi depuis qu'elle m'était apparue vingt ans plus tôt, alors que j'étais moi même à l'article de la mort et qu'elle emportait les miens ? Après tout, elle était l'unique témoin de la période la plus douloureuse et dramatique de mon existence. Ce n'était pas rien ! Quoiqu'il en soit, je désirais par dessus tout la rencontrer. Même maintenant, après qu'elle m’aie rembarré de la sorte. Je pensais vraiment qu'elle aussi se souviendrait de moi. Comment pouvais je être aussi naïf ? Elle était une Walkyrie, une sainte guerrière. Elle avait dû en voir, des morts. Pas de quoi fanfaronner. Et même si elle s'était retournée sur moi quand je l'avais aperçue se pencher sur mon père, cela n'empêchait pas le fait qu'elle ne m'avait peut être pas vu. Après tout, je n'étais qu'un gosse... Pourtant, la belle me détrompa, et me dit qu'elle savait qui j'étais même si moi je n'étais pas sensé la connaître. Elle était là, malgré tout. Là devant moi. En chair et en os. Egale à elle même malgré le poids des ans. Toujours aussi belle, d'apparence toujours aussi terrible. La femme était une guerrière, et pas n'importe laquelle. L'une des élues au service des dieux. Je fronçais les sourcils à la suite de ses paroles. De quoi parlait elle donc ? Je ne comprenais plus rien, d'un seul coup, et je la vis se préparer à tirer l'épée qu'elle avait aux côtés, visiblement prête à s'en servir. Le mot honte résonna cruellement à mes oreilles... Et là, je frnçais les sourcils, un peu plus énervé. Je levais pourtant doucement les mains, pour montrer que je n'avais pas d'intentions belliqueuses.


| Paix ! Je ne viens pas vous agresser, ni vous ni les Asgardiens présents. Je sais qui vous êtes parce que je vous ai vue, ce jour là. |


Je m'en souvenais encore parfaitement. Le froid de la neige qui engourdissait mon corps, et la mort qui lentement me prenait. Le sang chaud qui coulait de mes blessures. Et son visage, tel un ange, qui se tourne vers moi quand je défaille. Cette vision ne m'empêche pas de me défendre.


| Je n'ai jamais rien fait qui puisse entacher les miens, et avec Haraldson on n'a rien fait à part discuter. De quoi vous avez peur ? J'ai versé mon sang comme beaucoup ici, quand les géants de glace ont débarqué. Je ne comptais rien faire ici ce soir, mais quand je vous ai vue, tant d'années après, j'ai pensé à venir au moins vous saluer, sinon boire un verre. Mais soit. Puisque je fais honte à mes ancêtres, je retourne avec la lie Midgardienne! |

C'était quand même quelque chose de se retrouver face à une déesse et l'épouse d'Odin de surcroît. Niklaus se sentait écrasé par la présence divine, alors même que Frigga était on ne peut plus simple et bienveillante. Mais il se pensait si insignifiant... Qu'avait-il bien pu faire pour attirer ainsi l'attention d'une déesse ? Quand bien même il présentait un visage assuré et arrogant au monde, au fond, il était pétri de doutes et d'incertitudes. Alors forcément, il n'en croyait pas ses yeux. Et il était presque choqué par la simplicité de cette femme. Reine des Dieux... Il était sans doute un peu maladroit alors qu'il l'interrogeait et elle ne manqua pas de s'en amuser alors qu'elle relevait ses paroles. Il se força à ne pas baisser les yeux ou se dandiner, mal à l'aise. Il était une homme, pas un gamin influençable après tout ! Du moins, il essayait de s'en convaincre.

Mais quand elle répondit, il sentit son pouls s'accélérer. Il était incrédule. Ainsi donc, Frigga suivait son parcours depuis un moment déjà ? Sur la nuée de mortels qui existaient, elle avait accordé son attention à celui-là... Et elle parlait avec une telle assurance du mariage qu'il avait fait avec Solveig... Elle semblait si assurée qu'il était sur le bon chemin quand lui même en doutait. Il avait meurtri son épouse par son attitude désinvolte au début de leur union et s'il s'était calmé, il demeurait maladroit et peu à l'aise à lui dire ce qu'il avait sur le cœur. A même chercher à comprendre ce qu'il pouvait ressentir. Il s’éclaircit la gorge quand elle ajouta qu'il méritait d'être heureux et qu'elle ferait ce qu'il faut pour cela.

« Je ne mérite sans doute pas cette bienveillance... »

Mais n'était-ce pas arrogant que de remettre en doute les paroles d'une déesse ou ses intentions ? De penser mieux savoir qu'elle ce qu'il en était ? Il se rendit compte de ce que ses paroles pourraient l'offenser.

« Je veux dire... Vous devez recevoir tellement de prières... Vous ne pouvez répondre à toutes... Comment choisir qui mérite vos faveurs et qui s'en passera ? »

Et pourtant, il se sentait un peu plus assuré. Les paroles de la déesse tournaient dans son esprit... Elle savait ses efforts, elle savait lire dans son cœur, en sachant sans doute davantage que lui-même... Et cette proposition de répondre à ses prières, c'était tellement énorme. Il n'osa la toucher, mais s'inclina profondément devant elle, en signe de respect et de gratitude.

« Vous me faites là un don précieux dont j'essaierais de me montrer digne. Votre bienveillance vous honore. »

Odin était un chanceux.

« Mais une dame de votre lignée ne saurait se trouver seule parmi les mortels, je me trompe ? »

Combien de dieux et déesses dans les parages ? De Valkyries au regard acéré et aux réflexes aiguisés ? Pourquoi venir se perdre chez les insignifiants mortels ?