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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 We will storm the universe

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Sif Vidardóttir
Sif Vidardóttir
reine d'asgard

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MessageSujet: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyMer 8 Avr - 4:41


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THOR & SIF

Le fracas des épées et des lances contre les boucliers était comme une berceuse trop longtemps oubliée, et dont la mélodie ravivait en moi de vives émotions. Je ne parvenais pas à me souvenir de la toute dernière fois où j'avais mis les pieds dans la cour d'entraînement des Einherjar. Cela faisait des mois, c'était certain, et à cette époque je n'étais encore "que" la princesse d'Asgard, pas même encore enceinte de Thrúd. Et pour de nombreux gardes, j'étais simplement la fille de leur premier capitaine, la jeune déesse au tempérament sanguin qui avait insisté pour bénéficier de la même éducation guerrière que la Garde Royale. De possédais de nombreux amis parmi les Einherjar, certains m'avaient vue grandir, d'autres m'avaient accompagné tout au long de mon apprentissage, et une poignée m'avaient aidée à surmonter le décès de Père. Tout comme la famille royale, les Einherjar avaient été ma famille. Seule présence féminine parmi leurs rangs, j'avais été rabrouée et dépréciée au moins autant qu'adorée et choyée. C'était à ces hommes d'exception que je devais mes qualités guerrières et mon tempérament de feu. Ce n'était que lorsque Ove avait succédé à Père que je m'étais progressivement retirée de leurs rangs, peu à l'aise en présence du nouveau capitaine, dont la froideur et la sévérité auraient troublé même un Jötun. Je m'étais alors contentée de la présence de Tyr et de celle de ses guerriers, pour ensuite les déserter eux aussi au profit de Thor. Alors d'une certaine façon, remettre les pieds dans cette cour, c'était comme faire un bond dans le passé.

À ceci près que rien n'était plus comme avant. À peine avais-je fait mon entrée que tous avaient cessé leurs occupations, s'étaient redressés pour ensuite s'incliner, comme si... Eh bien, comme s'ils se trouvaient en présence de leur souveraine. Il m'avait fallu une poignée de secondes pour comprendre les raisons de cette soudaine avalanche de déférence ; j'étais encore trop peu habituée à la couronne pour ne pas être embarrassée par ce genre de d'égards. Thor était bien plus à l'aise avec ses nouvelles fonctions que je ne l'étais, et cela quand bien même il semblait peu à peu prendre conscience de l'ampleur des responsabilités dont il venait d'hériter. Et que je partageais dans une certaine mesure. Si le titre de princesse m'avait semblé lourd à porter, que dire de celui de reine... ? Je n'ignorais pas qu'il me faudrait rapidement gagner en assurance et en maturité, bien qu'une part de moi soit dans le déni le plus total. Tout était d'une telle simplicité, lorsque je n'étais encore que Dame Sif. Mes seules responsabilités étaient celles dont je voulais bien, j'étais aussi libre que l'on pouvait l'être, et je ne m'embarrassais de rien. Je n'avais jamais rêvé de la couronne, j'en avais simplement hérité lorsque j'avais accepter d'épouser Thor. Mais un siècle plus tôt, je n'aurais jamais cru une seule seconde que nous monterions sur le trône si tôt. Naïve, je m'étais persuadée que nous avions des siècles, peut-être mêmes des millénaires devant nous. Odin et Frigga semblaient être des figures intemporelles, roi et reine d'Yggdrasil depuis l'aube des temps. Qu'il puisse y avoir eu quoi que ce soit avant eux me paraissait étrange... Il l'était plus davantage de se dire qu'un jour, l'on penserait la même chose à propos de Thor et moi. Si les Nornes le voulaient bien, et si le Ragnarök à son unique état tolérable, celui de prophétie à laquelle l'on évitait d'accorder trop de pensées.

Il m'avait fallu de longues minutes pour regagner mon aplomb, et d'autres encore pour que les Einherjar se détendent en ma présence. Je n'étais point venue les incommoder, j'étais simplement désireuse de croiser le fer avec certains d'entre eux, afin de me vider un peu l'esprit et de consacrer un peu de mon temps à une activité qui me permettrait de ne point devenir folle. J'avais été surprise, mais non pas moins touchée, de voir deux de mes plus anciens frères d'armes voler à mon secours ; Dagmar et Kóri, avec lesquels Tyr et moi partions souvent à l'aventure à travers les royaumes. Appuyée contre une colonne de marbre, le premier observait avec un petit sourire en coin mon duel avec le second. Dans chaque main, je tenais un long coutelas à la lame légèrement incurvés et d'une incroyable facture. Quoique d'apparence délicate, les lames n'en restaient pas moins plus effilées et tranchantes que n'importe quelle arme asgardienne. Elles m'avaient été offertes par le roi Elyas à l'occasion de notre avènement, et il avait fait preuve de la même générosité à l'égard de Thor. Kóri, lui, s'était contenté de ses deux armes favorites, large épée et bouclier. Bouclier qui vint s'écraser violemment contre ma pommette droite tandis que j'étais trop occupée à bloquer la lame de mon adversaire des miennes. Je mordis la poussière en même temps que ma lèvre inférieure, et le goût métallique du sang ne tarda pas à envahir mon palais. Néanmoins, je souriais. Avec un air faussement outré, je me me relevai. « Tu oses... ? » Le pauvre Kóri devint brusquement pâle, et du coin de l’œil je vis Dagmar se redresser. « Je... Je... Eh... Votre Altesse, je... » Ce fut plus fort que moi, j'éclatai de rire. « Tu oses m'envoyer ton bouclier dans la figure et retenir ton coup ? Mais pour qui est-ce que tu me prends, une fillette ? » Le rire de Dagmar fit écho au mien, tandis que je profitai de l'incrédulité ridicule de Kóri pour reprendre le dessus sur lui.

J'envoyai le talon de ma botte dans sa cheville pour le déstabiliser, et avant qu'il n'ait eu le temps de chercher à regagner son équilibre, j'écrasai mon genou dans sa poitrine. Le poids du bouclier joua en sa défaveur et il bascula en arrière pour ensuite tomber lourdement au sol. Sans lui laisser même une seconde pour chercher à se remettre sur pied, je m'élançai à sa rencontre pour terminer à califourchon sur son poitrail, mes deux lames croisées sur sa gorge. « Gagné », soufflai-je sur un ton fier et victorieux. Tandis qu'il râlait, l'on s'éclaircit la gorge auprès de nous, et lorsque je relevai la tête, ce fut pour trouver Thor juste à côté de nous. Si je ne bougeai pas, Kóri eut un brusque sursaut, qui manqua de me faire basculer. « AH ! Majesté ! Ce... Ce n'est pas du tout ce que vous croyez, je... Non, vraiment... ! » Je secouai la tête en levant les yeux au ciel, et non loin de nous, Dagmar semblait sur le point de s'étouffer de rire. « Oh mais si, c'est tout à fait ce dont cela a l'air ! Sa Majesté la reine vient de te mettre une royale raclée ! » Et je n'en étais pas peu fière. Un sourire moqueur accroché aux lèvres, je me relevai finalement et offris mon aide à Kóri pour qu'il en fasse de même. Plus embarrassé qu'un enfant pris en faute, il s'inclina tant et si bien devant Thor que son crâne manqua tout juste de toucher terre, puis eut vite fait d'aller rejoindre Dagmar, derrière lequel il disparut. Le bruit d'une claque derrière le crâne résonna dans toute la cour tandis que je me tournai vers mon époux en m'époussetant vaguement. « Il est bon de constater que je ne suis pas aussi rouillée que je le pensais. Encore que, mon esquive ne semble plus être ce qu'elle était. » Je fis la grimace en tapotant ma pommette légèrement enflée, une façon détournée mais peu subtile de réclamer un baiser.
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Thor Odinson
Thor Odinson
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyMer 8 Avr - 22:11

D
ans les cossus corridors du palais d'or, une masse musculeuse et tout de superbe vêtue forçait la déférence sur son passage. Un majestueux lion, dans la force de l'âge, qui faisait face au destin avec une ineffable arrogance, celle-là même que d'aucuns auraient désiré voir gagner en humilité avec son accession au patrimoine universel. C'était à peine si les conseillers ne le serinaient pas quant à la sapience dont il se devait d'acquérir comme par enchantement, comme si elle avait toujours été une qualité intrinsèque jusqu'alors sciemment ignorée. Les sujets, même les plus hauts placés, ne le visualisaient encore que trop comme un épigone d'Odin, comme si l'âme du Père de Tout était restée niellée sur le trône et que seule l'apparence de celui qui y siégeait avait changé. Mais il n'était, et ne serait jamais, son paternel. Une aspiration qui lui avait été intestine durant tous ses siècles, mais dont il avait aujourd'hui compris l'ineptie – quand bien même sustentait-il une révérence et une admiration incommensurables pour son prédécesseur, il était idiot et vain de chercher à devenir autrui alors qu'il était un protagoniste à part entière. Odinson, mais dieu du tonnerre, et non pas de la sagesse. Parangon de véhémence et de puissance primitive, non pas héraut de philosophie et d'équanimité. Une réalité qu'il allait devoir leur faire comprendre, et il ne patienterait pas des millénaires durant pour que son peuple daigne faire la différence, raison pour laquelle il avait fait ses premiers pas en tant que souverain sans consulter son pater, notamment concernant le sort de Vanaheim, ou encore celui de Sól. L'anxiété des débuts avait muté en une incoercible envie de leur prouver que s'il avait pu être le Prince Doré durant mille cinq cent ans, il n'échouerait pas en tant que monarque, auquel l'on trouverait rapidement un nouveau surnom, il n'en doutait pas. Qu'importaient les écueils qu'il devrait porter à bout de bras, ce n'était jamais rien que son héritage, il était né pour supporter le poids des royaumes, pour être le soleil de l'Arbre-Monde là où son épouse en serait l'eau.

C'était à cette allégorie qu'il s'était subitement demandé où pouvait bien être son Adorée, qu'il n'avait malheureusement pas vue depuis cette nuit. Il s'était levé aux aurores pour vaquer à quelque occupation urgente et n'avait osé l'extirper de ses songes, tout comme Thrúd. Toutefois, le besoin de la retrouver en était devenu impérieux, non pas seulement pour puiser un peu de ressource dans son amour, mais également et surtout parce qu'il avait une chose de la plus haute importance à lui montrer. C'était ainsi qu'il avait pris route en direction de la cour d'entraînement de la Garde Royale, créant dans son sillage une kyrielle de courbettes à laquelle il ne fit pas même attention, car il aurait été hâbler d'affirmer qu'il n'y était pas d'ores et déjà accoutumé. Non pas seulement car il possédait une grande faculté d'adaptation, mais aussi et surtout parce qu'il engendrait ces mêmes réactions du temps où il n'était que légataire, de ce fait, rien à quoi il n'était pas habitué si ce n'était le prédicat honorifique utilisé.
Il apparut dans ladite cour avec une discrétion toute relative, puisque s'il fit preuve de placidité, les factionnaires en duels fictifs eurent tôt fait de reconnaître celui qu'ils servaient désormais. Cependant, avant qu'ils n'aient eu le loisir de le saluer comme le décorum l'aurait voulu, il leur adressa un signe de la main pour qu'ils ne s'y éreintent pas, et qu'ils poursuivent leurs activités sans se préoccuper de lui. Ils surent de toute façon tous le motif de sa visite, celle-là jouait d'estoc et de taille avec l'un d'entre eux non loin de là. Le blondin eut tout juste l'opportunité de contempler la prophétesse mettre son adversaire au sol, l'écraser de sa victoire dans tous les sens du terme. Une position finale qui, s'il n'avait pas du de quoi il en retournait véritablement, aurait suffit à lui faire détruire une aile du palais. Mais il se contenta de croiser les bras sur son poitrail et de s'éclaircir le gosier, un sourcil courbe et une suspicion feinte sur les traits, que Sif comprendrait assurément. Contrairement à son antagoniste qui, balbutiant, ne se fit pas prier pour se racornir aux pieds de son roi, ni demander son reste pour partir et se tapir dans l'échine de son comparse. L'écho de la calotte le fit s'intéresser au binôme lors d'une fugace instant, avant qu'il ne se tourne sur le minois fané de sa compagne. « Toi, rouillée. Ce serait comme dire que Máni est capable de glavioter du feu et Sól de l'eau. » Il s'approcha et fit papillonner un baiser délicat sur la pommette de la meurtrie, et nonobstant ses paroles, il ne put se garder d'examiner la zone rubiconde et boursouflée.

« Je ne suis pas surpris de te trouver ici, ce qui m'étonne réellement, c'est que tu aies mis autant de temps à y revenir. » Il fit glisser la pulpe de son pouce sur la partie enflée, puis s'y désintéressa une fois convaincu que c'était uniquement superficiel. « Je suis heureux de te voir reprendre les armes. Ne prête surtout pas attention à ceux qui opineront qu'il n'est pas opportun pour une reine de s'entraîner de la sorte, j'ignore comment ma mère faisait pour préserver ses facultés martiales sans jamais être vue arme à la poigne, mais dans tous les cas, ce n'est pas à eux de juger ce qui est approprié ou ce qui ne l'est pas. » Et Thor d'exsuder de rectitude, voilà qu'il semblait avoir trouvé la ligne de conduite à laquelle se conformer et il s'y agrichait avec une vanité qui en aurait fait frémir les plus braves. Ses prunelles obvièrent d'ailleurs sur le côté, où il observa les guerriers échanger leurs passes et leurs orbes magiques dans des mises en situation qui exigeait le meilleur d'eux-mêmes. « Encore plus que notre autorité, il nous faut imposer notre essence. Il n'est pas question d'entrer dans un rapport de comparaison, nous allons faire les choses à notre façon, et décrocher nos propres étoiles à travers notre règne. Il en sera ainsi. » Se fourvoyait-il en faisant montre d'une telle confiance en lui ? Si Thor prenait souvent son temps avant de faire un choix, sa décision devenait irréfragable une fois établie, et personne ne viendrait l'ôter de son piédestal.

Il secoua le chef pour chasser la sévérité de son faciès, et son expression se fit plus tendre dès lors qu'il plongea dans les iris de jade de son Aimée. « Excuse-moi, je ne sais pas pourquoi je te parle de cela, j'étais encore dans mes pensées. Ce n'est pas pour ergoter de conduite à tenir que je suis venu, j'ai peur de devoir t'arracher à tes cascades. » Il sourit. « Tu pourras y revenir par la suite, ne t'en fais pas. Mais j'ai... je dois t'emmener quelque part. » Drapé d'une sphère de mystère, il n'en dit plus et suggéra son bras à la sylphide, dont la curiosité serait inexorablement tourmentée. Tous deux quittèrent ensuite la cour des Einherjar pour se rendre non pas à la sortie du logis régalien, mais à l'esplanade contingente aux écuries royales, là où avaient été harnachés Tanngrisnir et Tannjnrostr, dont les sabots cognaient sur le sol en signe d'enthousiasme. Le Flavescent s'approcha de ses fidèles créatures pour flatter les crânes qui portaient les augustes cornes, les retrouvailles avec les boucs de légende avaient été elles aussi chargées en émotion – et en dommages collatéraux. « Ah, oui, j'ai omis de te dire que ce n'est pas dans l'enceinte du palais, il va nous falloir quelques minutes de trajet aérien. Prête ? » Tanngrisnir pivota ses naseaux vers la nymphe et bégueta vigoureusement, la ainsi conviant au voyage, davantage car l'impatience de faire un peu d'exercice le mangeottait que par véritable égard. Thor saisit la main de la Vidardóttir et la fit grimper en première dans la voiture, avant de s'ajuster derrière elle tout en empoignant les brides. Avant de prendre leur essor, il croqua innocemment la nuque à demi découverte sous son nez, puis il fit claquer les sangles en signe de départ.

Ils voletèrent au-dessus de la Cité Eternelle, et l'impétueux ne fut pas mécontent de constater, qu'en apparence tout du moins, la ville semblait avoir recouvert son ataraxie et son effervescence positive. L'animation jonchait les venelles, et ils virent plusieurs oeillades et index les désigner dans le firmament. Ils se posèrent peu de temps après, aux abords du lac aux propriétés curatives et plus encore. Etrangement, nulle âme ne s'y trouvait, alors qu'il était usuellement toujours habité par quelques badauds ou des enfants venus se baigner. L'adonis descendit de la nacelle ornementée de glyphes, sa foulée le conduisit jusqu'à l'orée de la nappe cristalline, avant qu'il ne fasse volte-face vers son épouse qu'il invita à faire quelques pas. Risette aux lippes, il se complaisait dans un mutisme espiègle, tandis que sa chère et tendre s'esquintait à trouver la solution de cette truculente galéjade. « Tu ne remarques rien ? » Finit-il par interroger, en sachant parfois que les plus gros changements étaient aussi ceux que l'on distinguait le moins aisément.
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Sif Vidardóttir
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyLun 13 Avr - 10:22


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THOR & SIF

Le poids de l'univers avait beau avoir déposé sur nos épaules, l'un avec l'autre nous restions les mêmes, épris un peu plus chaque jour et fiers comme au premier. Tous ces bouleversements me donnaient parfois l'impression d'être une naufragée ballottée par les flots, mais Thor restait le rocher salvateur auquel je pouvais m'accrocher quoi qu'il advienne. Si j'évitais avec soin de le tracasser avec les inquiétudes liées à notre nouvelle position au pouvoir, je n'avais jamais à lui arracher les murmures réconfortants qu'il m'offrait chaque soir, et qui me permettaient de passer une nuit sereine. Il était mon roi, certes, mais il était et resterait avant tout mon époux, et le père de ma fille. Thrúd s'épanouissait à chaque instant, elle était une perle de bonheur dont un seul sourire suffisait à chasser chacune de mes préoccupations, elle avait su capturer mon cœur de la même façon que son père l'avait fait, à la différence que l'amour qui nous liait l'une à l'autre était inné, il avait existé à la seconde où j'avais su être enceinte. Elle était la plus belle preuve d'amour que Thor et moi pourrions jamais échanger, le symbole de la petite lumière qui perçait les ténèbres les plus sombres. Sa venue au monde avait été la dernière pierre posée sur l'édifice de notre amour, et cela bien que j'aie bon espoir de le consolider avec d'autres enfants. Tout aussi idylliques que semblent être les choses, je savais qu'il ne faudrait guère bien longtemps avant que l'on ne me demande de donner un héritier mâle à Thor. Ma fertilité n'était plus à mettre en question, pour autant je savais que la patience des Ases pouvait être plus que limitée, quand bien même nous avions l'éternité devant nous. Et je savais par avance que mon statut de reine ne me protégerait pas plus que celui de princesse ne l'avait fait.

Il était cependant prématuré d'y penser, et je n'avais certainement pas l'intention de me ronger les sangs à ce sujet à chaque fois que je me trouvais en présence de Thor, faute de quoi je risquais fort de gâcher ces moments précieux avec mes angoisses. Aussi préférai-je tourner l'intégralité de mes pensées vers le baiser qu'il déposa sur ma joue légèrement enflée par le coup de bouclier reçu. Rien qui ne vaille la peine de s'inquiéter, quoiqu'il soit toujours fort appréciable de recevoir quelques attentions, même pour de simples égratignures sans importance. Prunelles accrochées à celles de mon époux, je l'écoutai, non sans laisser un petit sourire en coin étirer mes lèvres, m'affirmer et me réaffirmer que les bases de notre règne seraient celles que nous choisirions de poser, et non pas celles que l'on attendait que nous posions. « Je serai donc une reine guerrière, n'en déplaisent à ceux qui pensent que la guerre est l'apanage des hommes. » Des hommes et des valkyries, bien que le statut particulier de ses dernières les dispensent de subir le genre de pression à laquelle j'avais droit. Ce que l'on attendait d'elles n'était pas plus aisé pour autant, et certainement pas depuis que leur ordre avait été scindé en deux par la guerre. J'ignorais encore ce que Thor comptait faire à leur sujet, le problème était des plus épineux... Mais il n'était pas à l'ordre du jour. J'égarai une caresse sur sa joue tandis qu'il s'excusait de s'être laissé emporter par ses pensées, pour ensuite l'interroger du regard lorsqu'il avoua être venu m'arracher à mes occupations guerrières. Après avoir salué Dagmar et Kóri d'un hochement de tête, je saisis le bras qu'il m'offrit et nous quittâmes la cour.

Les écuries royales étaient un lieu que je fréquentais rarement, au contraire de Thor, qui avait pour habitude d'y retrouver Tanngrisnir et Tannjnrostr, ses fidèles boucs. On ne pouvait trouver montures plus fières et têtues ; autant dire qu'il n'y avait strictement rien d'étonnant à ce qu'elles soient celles de Thor ! Le souvenir de mon dernier voyage dans le char que les bêtes tiraient n'était pas des plus heureux, puisqu'il s'agissait de la nuit où nous avions quitté précipitamment le palais à la suite des révélations d'Odin. J'espérais donc que celui qui serait associé à notre escapade le serait davantage, ce dont il ne semblait pas nécessaire de douter si je ne faisais qu'en juger par la mine enjouée de mon époux. Curieuse de savoir où il souhaitait me conduire et pourquoi, je grimpai la première dans le char et me laissai aller contre Thor lorsqu'il fit de même, puis nous voilà envolés. Le voyage fut relativement court, cependant je ne perdis pas une miette du spectacle qui s'offrit à nous. L'hiver ne semblait pas encore avoir atteint Asgard, bien que les températures aient chuté elles demeuraient agréable. La cité avait pansé ses blessures, ce qui avait été détruit avait été reconstruit, et depuis le ciel, les cicatrices des guerres récentes étaient invisibles. De tout mon soûl, je priais pour que la paix perdure, que les rires remplacent les pleurs, et que les bûchers funéraires demeures éteints. Nous n'en avions que trop allumés à la surface du lac. Lac qui semblait être notre destination, puisque ses à ses abords que nous nous posâmes. Immédiatement, je remarquai que hormis Thor et moi-même, il n'y avait pas âme qui vive. Ce qui était plutôt inattendu, étant donnée la popularité des lieux. Sans doute Thor avait-il fait en sorte que les alentours du lac soient désertés pour que nous puissions profiter d'un peu d'intimité, cependant je ne voyais pas encore pourquoi.

Si je ne remarquais rien ? Les bras croisés sous ma poitrine, je haussai un sourcil. « Je remarque que les Asgardiens ont déserté l'endroit... A la demande de leur roi, je suppose. » Et lorsque le Haut-Roi d'Yggdrasil ordonnait, mieux valait s'exécuter sans même cligner des paupières. Ceci étant dit, je n'avais pas le souvenir que quiconque parmi le peuple ait un jour eu la folie de s'opposer au Prince Doré... D'un regard, je balayai la rive et la surface du lac. Dans un premier temps, il me sembla que rien ne se démarquait de l'ordinaire, mais une étrange silhouette à la surface du lac attira ensuite mon attention. Je lançai un regard intrigué à Thor avant de me diriger vers la mystérieuse figure qui, au premier coup d’œil, semblait n'être qu'une statue. Arrivée au bord de l'eau calme du lac, je fronçai les sourcils. À quelques mètres du rivage, une femme taillée dans le plus pur des marbres émergeait de vagues taillées dans la même pierre et des eaux du lac. De là où je me tenais, les traits de son visage restaient floues, aussi entrai-je dans le lac pour me rapprocher, sans me soucier de mes vêtements qui absorbèrent immédiatement ses eaux enchantées. Au pied de la statue, j'eus un petit rire. « Ce n'est pas que je n'apprécie pas le geste, mais je ne vois pas ce qu'une statue à mon effigie pourrait – » La réalité me frappa en plein visage, si bien que je m'interrompis brusquement. « Oh... » Ce n'était pas de moi dont il s'agissait, bien que la ressemblance soit frappante. Et pour cause, il s'agissait purement et simplement de ma mère. Angeya.

Aussi immobile que son effigie, je me perdis dans la contemplation de ces traits que je voyais pour la première fois depuis qu'elle avait disparu – autant dire la toute première fois, puisque ma mémoire de bambin n'avait pas jugé bon de les retenir. « Je comprends mieux pourquoi tous ceux qui l'ont connue et aimée se comportent avec moi comme si j'étais son spectre », articulai-je avec difficulté après de longues minutes de silence. « Elle... Je lui ressemble. » La fille était le reflet de la mère ; je m'en rendais compte mieux que jamais auparavant. « Il ne parlait jamais d'elle... Père. Je veux dire, je ne suis jamais parvenue à lui arracher autre chose que quelques compliments à son sujet... Rien qui me permette de me faire une idée sur ce qu'elle était vraiment... Heimdall n'est guère plus bavard, il ne fait que me répéter à quel point je lui ressemble... Je ne me souviens de rien. Ni de son visage, ni de sa voix... Rien. C'est comme si elle n'avait jamais été là, et pourtant je trimballe son fantôme comme un boulet depuis qu'elle est morte. Si tu voyais de quelle façon Aegir et Ràn me regardent à chaque fois qu'ils me voient... Je crois que pendant une poignée de secondes, c'est Elle qu'ils voient, avant qu'ils ne se souviennent... Ils ne le font pas exprès, et ils commencent doucement à s'habituer à moi... Ça n'en est pas moins douloureux à chaque fois. » La gorge serrée, je sentis les larmes me monter aux yeux, et je ne cherchai pas à les retenir, je n'avais plus honte de les laisser couler en présence de Thor. « J'avais tellement peur d'être une mauvaise mère pour Thrúd... De ne pas être assez délicate, pas assez maternelle... J'étais persuadée que ne pas avoir eu de mère m'empêcherait d'en être une bonne. » Un raisonnement idiot dont j'avais heureusement su me défaire. Je n'étais peut-être pas la meilleure des mères, mais j'étais une bonne mère. Du moins, je faisais en sorte de l'être à chaque seconde passée avec ma fille. J'expirai longuement, portai une main à ma gorge serrée. « J'ai essayé de le haïr. Ton père. J'ai tellement essayé... Tout comme j'ai essayé de lui mettre la mort d'Angeya sur le dos... Il me fallait un coupable. Il m'en fallait un... Mais il n'y en a pas, ma mère est morte parce qu'elle a fait un choix, pas parce qu'Odin lui a mis un couteau sous la gorge. Et quelles qu'aient été ses raisons, ton père a toujours pris soin de moi, particulièrement après la mort du mien. Il a toujours été généreux, et d'une certaine façon... tendre ? Je suppose qu'il doit m'aimer, à sa façon... » Je soupirai puis m’éclaircis la gorge avant de me retourner vers Thor. « Merci... Tu n'imagines pas à quel point je suis soulagée, d'enfin voir son visage... Merci. »
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Thor Odinson
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyDim 19 Avr - 23:27

L
a surprise était de taille autant que ne l'avait été l'amour de Thor lorsqu'il avait pris la secrète décision de nieller les traits de ce fantôme nommé Angeya. Il aurait été mentir d'affirmer qu'il ne l'avait pas primordialement fait pour son épouse, car il n'osait imaginer ce qu'était l'éternité sans la moindre idée du minois auquel l'on ressemblait tant. Il refusait de comparer son histoire avec la sienne, car même si on l'avait spolié la ferveur maternelle de Jörd toute sa vie durant, il avait eu une figure tout aussi zélée depuis le jour premier, Frigga l'avait indubitablement sauvé du naufrage filial qui aurait pu ceindre son myocarde s'il n'avait eu aucune mère à laquelle se rattacher. Mais, ses pensées s'étaient également égarées vers la famille de la mer dans son intégrité, ses aïeux par alliance pour lesquels il avait, malgré tout, de l'estime, et qui s'étaient fait arracher une fille dans ce sombre conte qui ne les avait nullement concernés. Il songeait aussi à toutes les tantes de sa compagne, dont il connaissait très bien la majorité, et bien sûr, il y avait la principale intéressée. Angeya elle-même, à laquelle il consacrait une admiration incommensurable. Son don de soi était un exemple pour les générations qui avaient été et celles qui seraient, son courage et sa probité s'étaient instillés dans les veinures de sa progéniture à défaut de luire aux yeux de tous – les graver dans le marbre tant que dans les mémoires était le moins qu'il pouvait faire, et il espérait que depuis le Valhalla, elle en était comblée. Il avait choisi de faire vivre Odin avec une potentielle culpabilité, à chaque fois qu'il s'en viendrait musarder dans les environs et que sa prunelle unique effleurerait la magnifique ronde-bosse, porteuse de grâce et de hardiesse. Une preuve concrète que son univers ne gravitait plus autour du Père de Tout, qui demeurait cependant le sien, envers et contre tout ce à quoi les confronteraient les Tisseuses du Destin. Plus que jamais, le Tonnerre était entier, et gouvernait les cieux de son seul phonème, sans que le verbe omnipotent du Créateur des Mondes ne l'influence d'une quelconque façon. C'était tout du moins ce à quoi il escomptait, même si d'aucuns croyaient peu en sa volonté pourtant manifeste de s'émanciper.

Pour l'heure, il contempla la prophétesse rejoindre l'élément qui lui était intrinsèque, et faire la rencontre du simulacre de la femme qui l'avait portée. Une risette tempérée aux lèvres, les bras en croix sur son thorax, il se plongea dans un mutisme religieux tandis que la sylphide s'immergeait dans ses affects. Elle ne s'y noierait pas, nonobstant l'ondée d'émotions qui lui lapidait très certainement l'esprit et l'âme, il la savait aujourd'hui suffisamment forte pour accepter ce miroitement d'elle-même. Car il était de notoriété publique que la génitrice avait laissé sa vénusté en héritage, entre bien d'autres qualités, racontait-on. Le blondin lui-même en avait pris conscience en découvrant la statue pour la première fois, et cette véracité prendrait probablement plus d'exactitude encore après que les millénaires se seraient écoulés. Toutefois, aussi téméraire Sif était-elle, il n'avait pas l'intention de la laisser connaître la même fin – tragique et inique – que la Vague primaire, et tous allaient devoir s'accoutumer à la voir en souveraine, tout comme il l'avait fait lorsqu'elle était devenue princesse légataire. Il comprenait les réactions d'Aegir et Ràn, sans pour autant les entériner, et espérait aussi qu'elles se meurent avec le temps. Quant au Borson, il n'était pas insatisfait qu'elle ait trouvé la mansuétude nécessaire pour occulter, à défaut d'être à même de lui pardonner ne serait-ce que son intervention trop tardive, qui aurait pourtant pu sauver la vie de l'ondine disparue. Il avait veillé sur elle par culpabilité, mais également parce qu'il l'avait aimée et l'aimait toujours en tant que personne. Sif n'était pas une déesse lambda, son fatum serait aussi extraordinaire que celui de son époux, raison pour laquelle les mêmes anneaux maritaux ornementaient leurs doigts. Si différents, ils étaient, et complémentaires comme l'eau et le feu – comme le ciel et la mer, monarques d'étendues contraires.

Les commissures du roi s'évasèrent un peu plus, puis il tendit la patte en direction de son Adorée qui revint sur le rivage pour la lui agricher. De celle libre, il fit rompre l'attache de sa cape vermeille et s'en servit pour emmailloter la nymphe, pour ne point que la brise fraîche ne la fasse frémir. « Si j'avais pu aller la cueillir à même le Valhalla, tu sais que je l'aurais fait. Mais m'est d'avis qu'elle est de ces avisés qui auraient de toute façon refuser, arguant que l'on ne dénature pas un destin aussi injuste soit-il. Un jour, que je souhaite aussi lointain possible, peut-être la reverras-tu – peut-être la rencontrerai-je. Mais pas maintenant... » De ses deux paumes il entoura ses joues rosâtres, la pulpe de ses pouces caressa ses pommettes, puis il se pencha pour goûter à l'incarnat sucré de ses lippes en un long, mais chaste baiser. « Je ne désire pas provoquer mon père, toutefois, il me semblait important qu'elle ne disparaisse plus jamais des mémoires. Et il était temps, toi aussi, que tu puisses songer à un visage en pensant à elle. J'ai eu le loisir de comprendre à quel point une mère était essentielle, malgré tout l'amour et le respect que j'ai toujours eu pour Frigga. » Cette fois, ses paluches s'abaissèrent pour échouer sur les hanches convexes quoi que camouflées sous la cuirasse, et ses orbes diaphanes s'élevèrent vers la sculpture d'opale. « Je n'ai sollicité ni l'aval ni l'avis de tes aïeux, tu t'en doutes. Non pas par irrévérence, même si j'ai agi dans le dessein égoïste de te faire plaisir... J'espère que l'idée de commémorer celle qu'ils regrettent tant ne les rebutera pas, cela part d'un sentiment sincère. A présent que tu l'as vue, je peux adresser une épître à ta famille maternelle et les convier ici-même, une inauguration officieuse me paraît plus judicieuse que d'en appeler à notre peuple tout entier. A moins que tu ne veuilles t'en charger personnellement ? » Ce qu'il comprendrait, il était enclin à estomper son autorité ainsi que le décorum si cela était à même d'enjouer sa belle.

Soudain, le huit-clos lui légua une sapidité un peu trop solennelle, voilà que même dans l'intimité, il se mettait à ergoter de diplomatie, c'était à croire que les coercitions régaliennes avaient d'ores et déjà imprégné leur nouveau phénix. Il plissa les paupières de telle manière que son interlocutrice augurerait de mauvaises intentions à venir, et sans qu'elle n'ait eu l'opportunité d'envisager lesquelles, elle se fit subitement bousculer, tant et si bien qu'elle ne put faire autrement que choir dans le lac juste derrière elle. Face à sa galéjade, le Flavescent s'esclaffa de bon coeur, puis se mit accroupi pour mieux observer les sinuosités aquatiques de plus près. « Et une sirène d'eaux enchantées, une ! » En dépit de ce soubresaut de maturité que l'Inexpugnable semblait avoir gagné ces dernières lunes, le concerné aspirait à conserver cette désinvolture et propension imprédictible qui le particularisaient, car évoluer, oui, changer, il s'y refusait. Et il se mit à compter les bulles venues éclater en surface jusqu'à ce que sa femme daigne remonter... ce qui n'arriva point. Le colosse courba un sourcil, il avait beau savoir qu'elle jouissait de quelques atouts directement acquis de son lignage, comme celui de pouvoir tenir en apnée bien plus longtemps que le commun des divinités, il n'appréciait jamais véritablement lorsqu'elle s'adonnait à ce jeu, quand bien même en était-il l'instigateur. Il renâcla, se gratta la nuque dans une contenance d'attente, qui muta promptement en impatience sensiblement anxieuse. « Sif, ce n'est pas drôle... » Argua t-il à l'instar d'un fieffé mauvais joueur, avant de voir de nouveaux globules d'air naître d'en-deçà de la nappe. Rongeant son frein, il vit enfin une masse émerger, à l'exception que celle-ci n'était pas humaine. « En cygne, tiens donc ! Je ne parviens pas à me souvenir de la dernière fois que je t'ai vue ainsi. Heureusement que j'ai privatisé les alentours... » Car en animal, elle n'avait d'atours que son blanc pennage, qui laissait place à la nudité la plus totale dès lors qu'elle reprenait sa forme originelle. Il se redressa, tandis que le gracile volatile grimpait sur la terre ferme, la cape écarlate mal accrochée à son cou flexible. Il s'inclina d'ailleurs pour la récupérer, sans voir le bec s'élancer avec célérité et lui pincer la main, ce qui le fit hoqueter davantage de surprise que de douleur. « Hé ! Ce n'était pas très gentil, ça ! » L'oiseau drensa en battant légèrement des ailes, puis commença paisiblement à s'éloigner. « Mais... où vas-tu ? Mon Astre, tu ne vas pas t'offusquer pour si peu... ! »
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Sif Vidardóttir
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyJeu 23 Avr - 7:26


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THOR & SIF

Étranglée par l'émotion, je ne parvenais pas à détacher mes yeux du visage de ma mère. Ce même visage que je ne pensais pas avoir la chance de voir un jour, ce même visage dont je m'étais languie des siècles durant. Enfin, Angeya avait un visage. Lorsque je songerais à elle, je pourrais lui associer des traits, imaginer son sourire... Ce n'était plus un spectre qui hantait mes pensées, c'était une femme. Celle qui se tenait devant moi était peut-être faite de marbre, mais c'était grâce à cette statue que je parviendrais à me faire une idée concrète ce que la femme de chair et de sang avait été. Thor venait de m'offrir une paix d'esprit à laquelle j'avais aspiré pendant presque quinze siècles sans jamais la trouver. À présent, je pourrais penser à ma mère sans être frappée par son absence, sans me torturer vainement dans l'espoir de me faire une vague idée de ce à quoi elle avait pu ressembler. Les aveux d'Odin et ce marbre étaient comme un point final à la triste histoire d'Angeya. Plus rien n'était secret ni trouble, la vérité avait éclaté et plus personne ne pourrait prétendre ignorer son sacrifice. Quiconque se promènerait sur les berges du lac la verrait, elle retrouverait enfin sa place dans la mémoire des Ases. Un simple merci ne traduisait pas la moitié de ce que je ressentais, mais les mots me manquaient pour remercier Thor, qui n'en avait de toute façon probablement pas besoin pour le comprendre. La gorge serrée par un émoi sans pareil, je m'en retournai vers mon époux et allai me blottir dans ses bras tandis qu'il m'entourait de sa cape écarlate. J'ignorais si j'aurais un jour la chance de revoir Angeya un jour, sans doute ne valait-il mieux pas que je la rejoigne au Valhalla, mais j'osais espérer qu'elle était fière de la femme que j'étais devenue, et de ce que j'avais accompli. Ràn me l'avait affirmé, mais il y aurait toujours cette part de moi qui s'interrogerait à ce sujet... L'on ne pouvait tout avoir et savoir, je n'étais pas avide à ce point et me contenterais avec grand bonheur de l'apaisement qui m'avait été offert alors que je m'étais faite à l'idée de devoir vivre éternellement avec amertume et une myriade d'interrogations.

Les paumes à plat sur son torse, je lui rendis son baiser avec tendresse, pour ensuite poser ma tête contre son épaule en soupirant doucement. Les récents et tragiques événements nous avaient ouvert les yeux sur bien des choses, et bien des êtres. Je n'étais pas mécontente de voir Thor s'émanciper du contrôle de son père, quand bien même l'affection qu'il lui vouait restait inchangée, il semblait à présent en mesure de voir ses erreurs et de pointer ses faiblesses, chose qu'il n'aurait jamais faite auparavant. Le plus dur restait à faire cependant, intégrer Jörd à sa vie sans pour autant en écarter Frigga, car quand bien même celles-ci semblaient avoir hissé le drapeau blanc, je les imaginais bien trop clairement continuer à se disputer l'amour de Thor et le titre de Mère pendant encore longtemps. Je n'avais pas à me mêler de cela, cependant j'étais inquiète pour Thor, inquiète de savoir ce qu'il ferait les concernant – s'il en avait seulement la moindre idée. « Très honnêtement, j'ignore ce que Ràn et Aegir penseront de ceci... Sans doute seront-ils touchés, du moins je l'espère... Je prie pour qu'ils ne voient pas cela comme un énième jet de sel dans leurs plaies. Tout comme moi, ils méritent de retrouver une certaine paix d'esprit et de cœur, ils ont souffert bien assez longtemps de ne pas savoir ce qu'il était arrivé à leur enfant... Mais en ce qui me concerne, je n'aurais pu rêver meilleure façon de rendre hommage à ma mère. » Je soupirai longuement, relevai le visage vers lui. « Je me chargerai d'envoyer une missive à Ràn pour la prévenir, mais je suis d'avis qu'une invitation plus officielle de ta part ne serait pas de trop. Je sais bien que tu ne t'entends qu'à moitié avec mes aïeuls, mais j'ose espérer qu'ils apprécieront ton geste. Tout comme Jörd, Angeya mérite d'être bien mieux qu'un lointain et vague souvenir. » Cependant, aussi similaires que puissent être nos mères, un monde – littéralement – les séparait ; puisque l'une avait eu la chance de survivre à la traîtrise d'Odin, la chance de le confronter et d'obtenir réparation. Je ne désirais pas jalouser Thor, j'étais heureuse qu'il puisse avoir la possibilité de faire plus ample connaissance avec celle qui l'avait mis au monde, simplement... Je l'enviais. Ou plutôt, j'enviais sa situation.

Je n'eus toutefois pas le temps de me laisser emporter par de trop sérieuses pensées, puisque Thor jugea bon de me réconcilier avec mon élément de façon plus... physique. J'aurais dû me douter qu'il ne serait pas capable de rester si sérieux bien longtemps, qui plus était avec une si vaste étendue d'eau à proximité ! Je n'eus pas même le temps de chercher à me rattraper à lui que j'avais déjà atterri dans le lac, dans lequel je décidai de m'enfoncer délibérément. Il voulait jouer...? Nous allions jouer ! Je savais qu'il n'appréciait guère mes talents d'apnéiste à leur juste valeur, et puisqu'il avait cru bon de vouloir jouer au plus malin, j'étais bien décidée à attendre qu'il vienne me repêcher ! De ma mère, j'avais hérité du formidable don de pouvoir me passer d'air pendant de longues minutes, encore que j'ignorais combien de temps il me serait réellement possible de rester immergée, puisque je n'avais jamais jugé utile ni même sage de tester mes capacités. Indéfiniment ? L'hypothèse semblait saugrenue, mais l'idée qu'une enfant des océans puisse être noyée ne l'était pas moins. Mais quoi qu'il en soit, ce n'était pas le moment de chercher la réponse à cette question. Avant même que l'idée de changer de forme pour surprendre Thor ne m'ait effleurée, un cygne passa près de moi pour remonter à la surface, et s'empêtra dans la cape que je portais toujours en chemin. Hilare à l'idée que Thor se méprenne sur l'identité de l'oiseau, je me défis de l'habit et patientai quelques instants, suffisamment loin de la surface pour que Thor ne me voit pas, mais assez proche pour distinguer plus ou moins clairement la scène. Je bus la tasse lorsque je ne pus retenir un éclat de rire en voyant le cygne pincer Thor pour ensuite s'envoler, le laissant planté comme un idiot sur la berge. Je fis surface juste à temps pour l'entendre appeler l'oiseau qui avait fiché le camp, et dus pincer les lèvres pour ne pas éclater de rire bruyamment et ruiner l'élément de surprise.

Je profitai qu'il soit tourné en direction du cygne qui avait filé pour lui bondir dessus, et le plaquer un peu plus lourdement que je ne l'aurais voulu dans le sable du rivage. « Eh bien alors, tu ne reconnais même plus ta femme ? Tu devrais avoir honte de toi ! Pour un peu, je serais presque vex... AH ! » Vexée ou pas, je ne me retrouvai pas moins à mon tour étendue sur le dos, après que Thor ait jugé bon de renverser la situation. Une fois de plus, avant même que je n'aie le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait, il s'était lancé dans une drôle d'attaque, ayant vraisemblablement pour but de me faire mourir de rire. Hilare, je me débattis en vain contre ses baisers bruyants et ses chatouilles, mais impossible de me défaire de lui, et mes vêtements et chevelure trempés de m'aidaient en rien à lui résister, si bien que je ne tardai pas à être à bout de souffle. « Je me rends ! Ayez pitié Majesté, je me rends ! » Un couinement digne de celui d'une souris prise au piège entre les pattes d'un chat m'échappa, je tentai une fois encore d'échapper à Thor en posant mes mains sur sa poitrine dans l'espoir de le repousser, mais rien n'y faisait, j'étais une victime qu'il ne semblait pas avoir envie de laisser filer. Faute de mieux, je changeai de stratégie en prenant son visage entre mes doigts pour l'attirer brusquement à moi pour un baiser bien plus passionné que le précédent. Je poussai le vice jusqu'à entourer sa taille de mes jambes, juste assez pour qu'il se fasse de fausses idées, et une fois qu'il fut suffisamment détendu, j'usai de toute ma force pour le faire basculer sur le côté et m'asseoir complètement sur ses hanches. J'affichai un large sourire, suivi de près par un petit rire victorieux. « Tu te fais avoir à chaque fois. Suis-je à ce point irrésistible...? » Je posai un doigt sur ses lèvres. « Ne réponds pas. J'aime autant continuer à croire que je le suis. » Sans doute n'eus-je pas l'air bien plus maligne qu'une adolescente éprise pour la première fois lorsque je lui souris de nouveau, mais je n'en fis pas grand cas, bien trop heureuse que notre couple soit à présent aussi solide qu'il était possible qu'il le soit. Tendrement, je replaçai une mèche dorée derrière son oreille, et laissai le dos de ma main vagabonder sur sa joue.

« Mes visions sont de retour », lançai-je subitement, sur un ton plus léger qu'à l'accoutumée lorsque mon don était concerné. « Rien de très clair, ni très important... Jusqu'à la nuit dernière. J'ai fait un rêve. Un rêve prophétique... Je sais, je sais, tu n'accordes que peu d'importance à ce genre de choses, mais laisse-moi terminer. Je t'ai vu, assis sur le trône. Tu n'avais pas l'air différent d'aujourd'hui, pas du tout. À tes pieds se trouvait Thrúd, âgée de peut-être... je ne sais pas, quatre, cinq ans ? Peu importe... Je suis simplement certaine que c'était elle. Autre chose importe davantage... Il y avait deux garçons sur tes genoux, et... Ils te ressemblaient comme deux gouttes d'eau. » Le sous-entendu était, je l'espérais, plus que clair. « Jusqu'à présent, chacune de mes prophéties s'est réalisée, et celle-ci ne fera certainement pas exception à la règle. » A moins que les Nornes n'aient une fois de plus décidé de se jouer de nous, et si elles en décidaient ainsi elles devaient s'attendre à me voir descendre jusqu'aux racines d'Yggdrasil pour les rosser l'une après l'autre. « Je pensais que cet avant-goût du futur t’apaiserait un peu. Je ne suis pas aveugle, et je te connais mieux que personne. Quelque chose te tracasse, et je suppose que tu n'as pas jugé bon de m'en parler pour me préserver de ce je ne sais quoi. Mais en attendant... » Je tapotai sa tempe d'un doigt. « Tu ressasses quelque chose, là dedans. De quoi s'agit-il, Thor ? Est-ce le poids de tes nouvelles responsabilités ? Jörd, Odin... ? Tyr ? » J'inclinai légèrement la tête sur le côté, fronçai les sourcils. « … Loki ? » Loki. Voilà des semaines qu'il avait disparu et que nul n'avait entendu parler de lui ou de Sigyn et leurs enfants. Comme toujours, Heimdall était incapable de les localiser, et si l'absence du félon n'était pas pour me déplaire, je savais que le Jötun manquait à Thor, qui le considérait toujours comme son petit frère. « Quoi que ce soit, je t'en prie, ne le garde pas pour toi. Peut-être puis-je faire quelque chose, n'importe quoi pour te soutenir ? »
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyJeu 14 Mai - 21:36

A
contempler le palmipède opalin dodiner du séant avec si peu d'élégance, l'on en omettrait presque qu'il s'agissait de la plus mirifique sylphide des Neuf Royaumes. Et pourtant, la nouvelle souveraine pouvait se parer d'un autre pennage que le panache de ses atours, un événement si rare qu'il se demandait si le quart de la population divine était au fait de cette truculence congénitale. Un cygne cabotant sur les rives d'un lac était une pure réflexion de grâce, une poésie mouvante à lui seul, qui avait inspiré bien des artistes qu'ils aient été armés de plume et d'encre ou de burin et de marteau. Il se souvenait de ce jour où il l'avait aperçue pour la première fois, l'oiseau de belle apparence muant en naïade qui avait émergé des eaux telle une chimère des limbes oniriques. A bien y songer, peut-être était-ce ce même jour où il avait délaissé sa passion des corps pour se pencher sur l'amour des âmes – d'une âme, celle de la prophétesse autrefois aussi flavescente qu'il ne l'était lui-même. La grivoiserie occultée par un sentiment quintessentiel qui écumait encore et toujours son être plus d'un siècle plus tard – tant pour des mortels, si peu pour des immuables. Elle était, à n'en point douter, son oiselle de bon augure, et si elle faisait une parfaite épouse, il était convaincu qu'elle ferait encore une meilleure reine. Nonobstant toute la déférence qu'il nourrissait pour la Maternité et ancienne première dame d'Yggdrasil, Sif deviendrait l'exemple régalien par excellence, le symbole de ce qu'une femme devrait être pour son mari, et bien plus encore. Ses affects s'exprimaient inéluctablement pour lui, mais lorsque l'on était capable de concilier beauté infinie et rage guerrière, à quoi n'était-on pas apte ?

Opiniâtre et fière en plus d'être somptueuse, car la coquine continuait de s'éloigner sans même une lorgnade pour son roi, qui voyait sa cape purpurine disparaître dans les buissons feuillus et fleuris du havre privatisé. Celui-ci se frotta la toison faciale avec une expression dubitative, quoi qu'un rictus amusé enjolivait sa mimique. Alors qu'il réfléchissait à la meilleure stratégie à adopter en pareilles circonstances, il fut subitement pris de court par un assaut impromptu, qui le fit littéralement choir sur le sol dans une plainte déconcertée. La voix de la prophétesse fut le carillon qui le ramena de sa confusion, et n'eut-elle pas le loisir d'achever sa tirade qu'il lança la contre-attaque dans le but de prendre l'avantage physique. Une risette gloutonne aux lippes, il se mit à baiser autant de surface épidermique qu'il put sur le cou et le minois de la nymphe, dont l'hilare réaction résonnait à travers l'endroit. A celle-là fit écho les propres rires de Thor qui s'esclaffait, sémillant, plus comblé qu'il ne l'avait été depuis maintes lunes. Il fit fi de sa supplique et poursuivit, tributaire de la sapidité suave de sa peau d'albâtre, jusqu'à ce que son instrument de torture soit soudoyé par un délicat jumeau. L'adonis se hissa un peu plus sur son Adorée, soudainement mangeotté par la flammèche voluptueuse qu'elle avait sciemment allumée. Ses mains cherchèrent les cuisses de sa compagne, tentant de se frayer quelconque chemin sous les éléments de cuirasse qui, pour l'occasion, l'incommodait plus qu'elle ne le soulageait. Et une fois encore, il se retrouva sur le râble, victime d'une faiblesse primitive relative à la majorité des mâles, sans qu'il n'en soit mortifié pour autant. Il voulut donner réponse à sa question, aussi rhétorique put-elle être, mais préféra déposer un baiser sur l'index qui s'en vint le museler, un ricanement en guise de point d'orgue à cette bataille rondement menée.

« Voyez-vous cela... » Entonna t-il avec placidité, curieux qu'elle puisse évoquer ses facultés divinatoires avec autant de frivolité. Puis il écouta, religieusement, la surprise, la contemplation et l'intérêt ébauchant un tableau de maître sur son museau au gré de la narration, dont la péroraison fut le coup de grâce. Tout bonnement ébaubi, le monarque sembla imploser de félicité, un véritable firmament étoilé se mit à rutiler dans ses prunelles, et il sourit, de toute sa denture liliale, bien que sa figure ne fut pas suffisamment d'espace pour miroiter son bonheur. « Deux garçons dis-tu ?! Deux lionceaux princiers à asseoir sur mes genoux ?! DEUX ?! » Il éclata d'un rire tonitruant, qui épeura d'ailleurs les quelques animaux à proximité et les fait s'enfuir sans demander leur reste. Il soupira ensuite, songe-creux, entiché de poupons qui n'étaient pas même en création. Toutefois, sa béatitude fut étêtée par la perspicacité d'une Sif au sixième sens parfois un peu trop affilé, et aussi vite l'euphorie s'était portraiturée, aussi vite elle s'évanouit pour ne plus abandonner que vestiges à peine étincelants sur la gueule du lion. Ce fut à l'évocation du mage smaragdin que son regard obvia sur le côté, et que, inopinément maussade, il sourcilla, avec l'ombre d'une nue orageuse dans son cœur en proie à des émotions contraires.Il se fit tout d'abord taciturne, même persuadée de la sincère bienveillance de son Aimée, il se remémorait les syllabes échangées avec le jötun, son état qui périclitait, et ce brasier pugnace qui faisait luire les ténèbres qui l'habitaient.Les discussions fraternelles n'étaient jamais une sinécure chez les enfants du Père de Tout, ce huit-clos n'avait pas fait exception à la règle. Alors, le jeune homme se redressa, assis, il se retrouva face aux cambrures thoraciques de la donzelle. Pourtant, ce ne fut pas cela qu'il observa, mais, le reflet altéré de lui-même que lui renvoyait l'armure féminine. Ses traits distendus lui volèrent de longues secondes de mutisme, avant qu'il ne se décide enfin à concéder.

« Loki est venu à moi. » Jadis, il aurait préféré ravaler sa confession quitte à ce que ce soit leur couple qui s'en étrangle, mais tout comme Sif s'était évertuée à dulcifier son comportement, il veillait à améliorer le sien, et sa fâcheuse propension à intérioriser ce qu'il y avait de plus affligeant. Qui plus est, en dépit de l'inimitié que se portaient mutuellement son frère et sa femme, cette dernière était au fait de l'ineffable lien qui l'unissait à son gémeau obscur et mortifère, et elle comprendrait la raison de ses préoccupations à défaut de pouvoir le faire avec leur relation insalubre. « Il était... en piètre état. De son époque de prince, il n'a plus que l'orgueil. Je commence à oublier ce à quoi il ressemblait jadis, dans ses atours asgardiens, avant... tout ceci... » Il baissa un instant le regard, et ne le redressa que pour le darder dans les orbes de jade. « Je ne puis te révéler toute la teneur de notre conciliabule, parce que... je préfère qu'il en soit ainsi, et que je ne suis pas certain de pouvoir te retranscrire avec exactitude ce qui a été dit. Mais, l'orage qui a fugacement tonné cette sorgue, te ploie un semblant de saveur sur ce qu'il en a été. » Les cieux s'étaient drapés d'un voile d'obsidienne sans que quiconque ne puisse le prévoir, des éclairs avaient dangereusement flirté avec le palais d'or, et les bourrasques avaient pulvérisé les fenêtres de la bibliothèque royale – dommages collatéraux que le Chaos s'était heureusement chargé de réparer avant départ. Un fléau céleste fugitif bien que spectaculaire, et une pluie chagrine qui avait duré plusieurs heures avant de disparaître.
Thor étreignit tendrement la prophétesse, sans pour autant rompre leur contact visuel. « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à ce propos. La bonne est que j'ai réussi à faire entendre raison à Loki quant à sa famille qu'il cache de l'omniscience de ton aîné, je connais leur refuge, si je puis dire, et j'ai obtenu l'agrément de mon frère pour ramener Sigyn et les enfants ici. Ce que je ferai très bientôt. » Il étira un sourire pusillanime et éphémère, qui ne fut malheureusement pas assez pour chasser l'ire qui naquit depuis ses viscères. Sombre et meurtri, il plaqua son front sur le poitrail de la sylphide et resserra l'étau de ses bras autour de celle-ci, en quête d'un réconfort qui, il le savait, ne serait que cautère, car cette plaie n'était pas directement la sienne. « La mauvaise... j'ai candidement cru que nous avions échappé au pire lorsqu'il m'a affirmé qu'ils allaient bien, après cette traître tentative d'assassinat qui a souillé notre logis du sang des nôtres... Mais il nous faut bel et bien compter une victime. Sigyn a perdu le bébé qu'elle portait... c'était une fille... ils l'ont tuée... » Un rictus d'aversion torsada ses lippes, mais il se retint avec toute la volonté de l'univers pour ne pas affoler la nature de son émoi. « Cela aurait pu être Thrud, si les choses avaient été différentes... Pourquoi faut-il toujours que ce soient des innocents qui paient le prix du sang... ! Dire que j'étais là, juste là... Si je m'étais rendu un tout petit peu plus tard sur Svartalfheim, j'aurais pu empêcher cela d'arriver. »
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyMer 27 Mai - 4:58


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THOR & SIF

Thor n'était pas un livre ouvert, mais un ouvrage que j'avais appris à déchiffrer patiemment, année après année, et non sans quelques méprises. Mais à force de persévérer, je pouvais à présent me vanter de le connaître sur le bout des doigts, et mieux que quiconque. Lorsque quelque chose le tracassait, je le savais, je le sentais, quels que soient ses efforts pour prétendre le contraire et paraître serein. Quelque chose n'allait pas, quelque chose le rongeait et quand bien même il n'avait pas jugé bon de m'en parler, cela ne signifiait pas que c'était sans importance. Si cela m'inquiétait, alors ce n'était pas sans importance, et ça quoi qu'il puisse en dire. Je sus avoir touché juste lorsque sa mine s'assombrit brusquement après que j'aie mentionné Loki ; mon corps se raidit légèrement tandis que j'anticipais une conversation déplaisante à venir. Rien n'était jamais simple ni négligeable dès lors que le prince félon était concerné, encore moins lorsque Thor était lui aussi impliqué. Par expérience, je savais qu'il me faudrait ravaler mes remarques désobligeantes à l'égard du Jötun, n'ayant nulle envie de me quereller avec mon époux, dont je préférais lénifier les peines plutôt que de lui porter le coup de grâce. Mon affection pour lui prévalait de beaucoup sur mon aversion pour Loki, je serais donc attentive à ses confessions et j'essaierais, dans la mesure de mes capacités, de le comprendre. S'il prenait sur lui de s'ouvrir à moi au lieu de tout garder pour lui comme il en avait encore l'habitude il n'y avait pas si longtemps de cela, alors je pouvais bien faire cet effort... Je nouai mes bras autour de lui lorsqu'il se redressa, égarai une main dans sa crinière dorée en attendant qu'il se décide à m'avouer quel tracas mangeottait sa félicité.

Je fronçai légèrement les sourcils lorsqu'il avoua que Loki était venu à lui, mais fis fi de tout commentaire quant à cet aveu qui à lui seul soulevait déjà une pléiade de questions. Où ? Où s'étaient-ils retrouvés ? Asgard, le palais ? Nul besoin de s'épancher sur le comment, Loki avait toujours su trouver le moyen de se rendre où il le voulait, Frigga l'avait bien formé... Qu'on l'apprécie ou non, il fallait bien reconnaître que le Jötun était un mage aux capacités remarquables, un peu trop sans doute, puisqu'il ne les utilisait guère que pour céder le chaos partout où il passait. Qu'il soit en piètre état du fait de sa toute nouvelle condition de mortel ne m'arrachait pas la moindre grimace de compassion ; son sort, il l'avait bien mérité et aurait plutôt dû s'estimer heureux d'encore avoir la tête accroché à ses épaules. J'étais bien davantage peinée par l'air affligé de Thor, qui de toute évidence n'acceptait qu'avec difficulté l'état de son petit frère. Si un sourire compatissant ourla mes lèvres, il n'était aucunement le résultat des malheurs de Loki, mais de ceux de Thor, qui n'avait de cesse de se torturer à son sujet. De tous ses frères, pourquoi fallait-il que ce soit Loki qu'il affectionne le plus... ? S'il y avait bien un mystère que je n'étais jamais parvenue à percer, c'était bien celui-ci. Thor et Loki étaient comme deux entités totalement contraires, aussi différents qu'il était possible pour des frères de l'être, et pourtant... Pourtant Thor continuait à se ronger les sangs pour Loki, peu importaient ce qu'il avait fait et ferait, cela ne changerait pas, c'était aussi certain que l'éternel cycle de Sól et Máni. Ce qui me mettait hors de moi, car je craignais fort que Thor ne prenne un jour des décisions insensés influencées par son traître de frère.

Mes traits affichèrent une expression plus soucieuse lorsqu'il avoua avoir une bonne et une mauvaise nouvelle à m'annoncer. Mon instinct me soufflait que la bonne ne l'était pas réellement, qu'elle était simplement peu de chose comparée à la mauvaise. Mon sourire fit écho au sien lorsqu'il poursuivit en déclarant savoir où se trouvaient Sigyn et les jumeaux ; absents d'Asgard depuis que la guerre avait versé ses dernières gouttes de sang à Nornheim. Je faillis me réjouir, mais un terrible pressentiment me noua les entrailles quand Thor se blottit contre ma poitrine en m'enlaçant étroitement. Je resserrai mon étreinte autour de lui et posai ma tête contre la sienne, nerveuse et par avance mortifiée par ce qui allait suivre. C'eut été un euphémisme que de dire que je le fus, mortifiée, par l'effroyable nouvelle qu'il m'énonça. C'était à peine si j'osais le croire, aussi m'écartai-je de lui un instant pour étudier sa mine, espérant qu'il s'agissait là d'une plaisanterie fort malvenue et de très mauvais goût, tout en sachant parfaitement que Thor n'était pas homme à jouer ce genre de jeu. Deux fois. J'avais failli perdre Thrúd deux fois ; la première fois lorsque les Jötuns avaient envahi Asgard, la seconde à Alfheim. Un cauchemar... Qui en était resté un pour moi, mais était devenu réalité pour la pauvre Sigyn. Les Nornes avaient fait en sorte que nous tombions enceintes à peu près en même temps, nos enfants, nos filles, auraient dû grandir et s'épanouir ensemble... Tant de rêves étaient nés et morts en même temps que j'en avais presque la nausée. Cependant, tout aussi consternée que je sois quant à cette tragédie, il me fallait m'occuper de celle qui se jouait dans mes bras.

« Je t'en prie, arrête. Ce n'est pas de ta faute. Ce drame n'est pas de ton fait... Si tu t'étais rendu un peu plus tard à Svartalfheim, c'est Jörd qui serait morte... Cela non plus tu n'aurais pas pu te le pardonner. Tu n'étais pas le seul au palais, j'étais là moi aussi, et pourtant tu ne songerais pas un seul instant à me blâmer... Quand bien même serais-tu resté plus longtemps, rien ne dit que tu aurais pu empêcher cela... Les responsabilités que tu portes sont bien assez lourdes, ne rajoute pas de poids inutile sur tes épaules. Je sais bien que tu n'aimes pas m'entendre te le dire, mais tu n'es pas infaillible, Thor. Personne ne l'est. » Tendrement, je saisis son visage entre mes paumes et l'invitai à relever la tête pour me regarder. « Tu ne peux pas sauver tout le monde. Peu importe à quel point tu en as envie... C'est injuste... Mais ce n'est pas de ton fait. Ce qui est arrivé à Sigyn... C'est un crime inqualifiable... A défaut de pouvoir l'empêcher, ce que nous pouvons faire, c'est trouver les coupables et leur faire payer leur acte au centuple. » Vengeance et Justice étaient parfois les deux faces d'une même pièce, et pour peu que les sentiments personnels s'en mêlent, le mélange pouvait s'avérer explosif. « Sigyn est mon amie. Je prendrai soin d'elle dès son retour. Je m'assurerai qu'elle et ses garçons ne manquent de rien, et je m'occuperai de sélectionner personnellement les Einherjar qui les protégeront. Ne laissons pas une poignée de traîtres nous faire perdre foi en notre garde. La grande majorité d'entre eux sont loyaux à notre famille et à Asgard... Un drame de cet acabit n'arrivera plus. » Ce n'était pas une certitude, mais une nécessité. Le palais était supposé être le lieu le plus sûr d'entre tous, aussi, était-il d'une importance capitale que la garde royale soit purgée de ses éventuels maillons faibles... Que certains en veuillent à Loki, je pouvais aisément le comprendre, c'était Asgard toute entière qui nourrissait des griefs à l'encontre du Jötun. Mais que l'on s'en prenne à son épouse innocente et à ses fils pour se venger à travers eux, c'était d'une lâcheté sans pareille, c'était parfaitement intolérable. Je refusais de seulement songer à ce que Sigyn avait pu ressentir et traverser, elle qui était si douce et si fragile... J'éprouvai subitement le besoin de retrouver Thrúd et de la serrer contre moi, plus que jamais consciente de la chance que j'avais.

« Et Loki... ? Qu'en est-il de lui ? », interrogeai-je Thor, hésitante. « Qu'advient-il de lui ? Si Sigyn et les jumeaux retrouvent leur place à Asgard... doit-on s'attendre à voir Loki faire de même ? » Je savais qu'il me faudrait dès à présent faire attention à chacune de mes paroles, car si le sujet était déjà sensible, c'était bien le sort du félon qui me préoccupait le plus, et qui soulevait le plus de questions. Et s'il me semblait évident qu'il devait rester en dehors des murs de la cité, voire du royaume tout entier, Thor ne partagerait certainement pas mon avis. « Le concernant, tu ne peux pas te permettre de penser à lui en tant que frère, mais en tant que roi... Tu le sais aussi bien que moi, et je t'assure que je comprends la peine que cela doit te causer. » Je soupirai, secouai doucement la tête – je n'étais pas certaine qu'il y ait réellement une bonne façon de dire les choses ; certaines vérités étaient trop rudes pour être enveloppées de velours. « Voilà bien longtemps que j'ai cessé de chercher à comprendre les raisons de ton affection pour lui, c'est une énigme à laquelle je ne trouverai pas de réponse... Ce que je sais, c'est que tu t'étais toujours attendu à régner avec lui à tes côtés... Ton petit frère te manque. Mais tu ne peux pas le pardonner officiellement, tu ne peux pas excuser ses fautes... Tu perdrais l'affection des peuples... Tu n'es pas idiot, tu ne le feras pas. » Du moins, je l'espérais sincèrement. « Il faut que tu fasses attention... Nul n'ignore que Loki et toi avez toujours été très proches, beaucoup seront prompts à te juger en fonction de ce que tu feras le concernant, en particulier ceux qui doutent de toi. Sois prudent, c'est tout ce que j'oserai te demander concernant ton frère. »
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MessageSujet: Re: We will storm the universe   We will storm the universe EmptyMer 24 Juin - 22:30

Q
uelle que fut sa décision, les dommages avaient été voués à être abyssaux, un crève-coeur sanguinolent qui pèserait sur sa conscience pour les millénaires à venir. Quand bien même aurait-il tôt fait de camoufler la tragédie sous une opaque couche d'omission, préservation et responsabilités obligent, elle ne serait qu'illusoire, car il serait incapable d'oublier cette nièce qu'il ne connaîtrait jamais. Aider tout le monde était utopique, Sif et une pléthore d'autres l'avaient suffisamment seriné avec cela, et aussi perspicace était-il, il ne parvenait à museler cette candide volonté d'être la panacée de l'univers. En être un onguent n'en était pas suffisant, et à présent qu'il en était le démiurge couronné, il s'en persuadait d'autant plus. A quoi cela servait-il de se lamenter, pour en retour ouïr ce discours sempiternel censé le faire déculpabiliser. Si la parole de sa bien-aimée lui était substantielle, même ses mots de miel ne pourraient le convaincre, et il continuerait de se ronger la dignité en silence.  Immergé dans les orbes de jade qui lui faisaient face, il pouvait au moins se consoler de savoir qu'elle serait son socle infrangible, une source nutritive intarissable à laquelle il reviendrait puiser des forces à chaque fois que son esprit vacillerait, dûment ou non. Trouver les coupables, une traque dans laquelle l'adonis s'était déjà lancé, et il savait qu'il n'était pas le seul sur la piste. Et s'il fantasmait de faire payer les abjects protagonistes au centuple, il espérait presque que Loki puisse les trouver avant lui, sa soif de vengeance était prioritaire à étancher. Quant à savoir si pareil drame n'arriverait plus... Cette année écoulée avait été si fleurie en ivraie et déconvenues qu'il se mettait à douter de l'acabit de leur propre peuple, ceci, sans qu'il n'ait l'once d'une envie de l'abandonner à son sort – jamais. Puis, le sujet du mage smaragdin, qui n'était malheureusement pas un terrain pacifique dans leur couple pourtant irréfragable. Le regard crochetant sur le côté, le souverain ne souffla mot, les questions de sa femme étaient davantage d'ordre rhétorique tant elle connaissait l'indicible amour qui le liait à son obscur gémeau. Leur différend était ici complet, et qu'elle puisse espérer de lui qu'il occulte sa si truculente fraternité le fit fondre dans un malaise palpable. S'émanciper d'Odin était une chose, en faire de même avec le jötun, il était peu probable que cela se produise un jour, c'était là le seul acte pourtant sensé qu'il n'était prêt à faire pour personne, pas même l'Arbre-Monde. Il se moquait éperdument de l'opinion des peuplades dans cette affaire-ci, et à en voir l'expression qui se peignit sur son faciès meurtri, les concessions n'étaient pas sur le point d'éclore. Las, il finit par hocher négativement du chef. « Je ferai ce que j'estimerai être bon le moment venu. » La relativité de sa tirade consumerait l'espérance de la prophétesse, mais elle ne pouvait exiger la lune d'un quidam que l'on comparait au soleil, et il était mieux pour tous qu'ils n'ergotent nullement plus. Il se lova contre elle, la truffe perdue dans son poitrail, les paupières closes, et il laissa la mélodie diaphane du lac charmer ses tympans comme la fragrance de son Adorée enchantait son être tout entier.
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