Spoiler:

« Êtes-vous certains que que c’est une bonne idée votre altesse ? » - « Serais-tu en train de douter de moi très cher Igstrud ? Fais moi confiance, les bois de Vanaheim sont un endroit magnifique en ce début de printemps, je suis certain que tu appréciera ! » - « Oui, mais je n’est pas le droit de quitter la boutique. Si ma maîtresse s’aperçoit de mon absence, je vais me faire disputer, surtout que l’on est assez loin du village à présent. » - « Ne t’inquiète pas, Sleipnir nous fera rentrer en un temps trois mouvements. Et en ce qui concerne ta maîtresse, je lui dirai deux mots au retour de notre “balade” si tu y tiens. » Hésitant un instant la jeune vane se perdit dans la contemplation des bois devant eux avec un léger regard inquiet. Elle tenait fermement la main du prince dans la sienne, comme si elle avait peur qu’il prenne ses jambes à son cou dès qu’il aurai l’occasion. Or, il était bien certain qu’il était des plus heureux d’être ici en cet instant. Il était parvenu à soustraire une jeune vane d’une centaine d’année à peine de l’attention d’une marchande d’un petit village de Vanaheim. Il avait déjà eu l’occasion de la remarqué lors de ces précédents voyage diplomatique, mais il n’avait jamais eu vraiment le temps d'engager la discussion avec elle. Mais à présent que Thor était sur le trône d’Asgard et son cadet était un petit peu plus laxiste quand il était question de rentrer en temps et en heure chez lui et se permettait donc par moment une petite incartade. Et aujourd’hui, il avait décidé de jouer les jolies coeurs avec cette jeune femme du nom d’Igstrud. Il n’avait pas eu beaucoup de mal à la faire chavirer, en jouant de son statut de prince, de son influence en tant que proche du nouveau roi -bah oui c’était son frère quand même- et bien entendu de son physique fortement agréable et de son sourire ravageur. Ni une, ni deux voila qu’il lui avait déjà volé un baiser à l’intérieur même de la boutique. Et sans perdre d’avantage de temps, il l’avait prit par la main en souhaitant lui montrer un endroit “magique”. Sur le dos de la mouture massive, ils avaient filé à une vitesse folle à travers la rase campagne jusqu’à l’orée du bois et c’est en voyant la grandeur des arbres qu’Istrud s’était mit à douter grandement de la bienséance de ce qu’ils étaient en train de faire.

Cependant, après quelques secondes d’hésitation, elle hocha la tête de haut en bas timidement pour lui signifier son accord. Ils s’enfoncèrent tout deux à travers les arbres lentement en laissant le destrier à la robe d’ébène paître dans un champs voisin. Hermód ouvrit la marche d’un air sur de lui tandis que la jeune femme le suivait, en affichant à présent un air curieux en dévorant en même temps le dos musculeux du prince et en zieutant par moment les courbes rebondis de son fessier qui s'agitait devant son nez. Cela fit monté le pourpre à ses joues et elle trouva une contenance en regardant soudain la cime des arbres. « Mais ou m’emmenez vous ? » - « Un peu plus loin encore, un peu de patience. C’est un endroit secret que bien peu de gens connaisse, mais il est merveilleux, tu verra ! » Ils continuèrent ainsi leur petite marche, celle ci devenant de plus en plus difficile à mesure que les arbres laissaient de moins en moins d'espace entre eux tandis que la luminosité s'affaiblissait en même temps. A cette faible allure ils mirent un bon quart d’heure avant de découvrir le lieu souhaité par le prince et ce fut un calvaire pour ce dernier qui avait l’habitude de se déplacer à une vitesse beaucoup plus importante. Ils débouchèrent sur une clairière circulaire entourant d’arbre plus touffu les uns que les autres qui semblait former une barrière naturel avec le reste du monde. Il y régnait un calme olympien qui ravit d’extase le messager. Et visiblement rien n’avait changé depuis sa dernière visite. L’herbe y était moelleuse et bien verte avec quelques fleurs apparaissaient ici et là avec le début du printemps. Il déplia alors une couverture sur le sol -qu’il avait préalablement prit des sacoches sur le dos de Sleipnir- et s’installa dessus en lançant un regard aguicheur à sa futur conquête en affichant un sourire sur le coin des lèvres qui pouvait en dire long. Igstrud quand à elle, émerveillé par la beauté de ce lieu plus la présence d’un prince en sa compagnie, lâcha toute les barrières de la bienséance pour elle et, tout en dégrafant son bustier s’allongea juste à côté d’Hermod ...

ϟ ϟ ϟ

Haletant, le souffle court, sentant son coeur battre la chamade dans sa poitrine, le messager était en plein effort en compagnie de la jeune et jolie Istrud qui poussait de petits gémissements retentissant à chacun de ses assauts. Les vêtements des deux jeunes gens étaient à présent éparpillé ici et là tout autour de la couverture. Cependant, le prince qui était sensé être à l'affût de tout bruit suspect qui pourrai indiquer que quelqu’un était en ce moment même en train de se rapprocher d’eux, n’avait pas cette idée en tête en cet instant. Et ce fut bien dommage, parce qu’à bien des égards il aurai eu beaucoup moins de gêne dans un futur très proche. Ainsi dont, il ne fit pas attention à la montée d'énergie ambiante qui émané de l’ouverture du Bifröst,. Il n’entendit pas branche morte cassé non loin de là. Il n’entendit pas non plus une branche fouettée l’air encore plus près ou encore le bruit de pas sur la verdure environnante. Non, il n’entendait rien, bien trop occupé entre les jambes de sa belle. Toutefois, il faut être complètement sourd pour ne pas entendre un raclement de gorge qui se trouve à quelques mètres à peine de ses oreilles. Et c’est donc ainsi qu’Hermód, tout en cessant ses coups de rein, se retourna vers l’origine du bruit et ne put retenir un hoquet de surprise. Sa mère, nul autre qu’elle se tenait devant eux avec un air amusé sur le visage en tenue de voyage. Il était bien étrange pour son fils de la voir en dehors du palais d’Or, là ou il avait l’habitude la voir depuis à présent un millénaire. Alors la croisé dans un tout autre contexte était des plus étrange. Il en resta pantois quelques secondes au cours duquel ce fut au final Igstrud qui le sortit de sa stupeur lorsqu’elle lâcha un cri d’horreur en apercevant à son tour l’ancienne reine. Elle poussa sur le côté le prince sans aucune vergogne, récupéra sa robe et tout en cachant du mieux qu’elle pouvait sa nudité, s’inclina respectueusement devant Frigga avant de partir en courant à travers les bois faisant retentir à travers ceux ci ses sanglots honteux. Quand à son compagnon d’infortune, il utilisa sa grande vitesse pour récupérer sa chemise et son pantalon et partit derrière un arbre imposant avant de sortir de derrière celui ci, l’air débraillé ... mais au moins il n’était plus en tenu d’Adam. Certes sa avait du le voir ainsi lorsqu’il était enfant, mais voila bien des siècles qu’elle n’avait pas aperçut la virilité de son fils et c’était bien malheureux qu’elle l’est vu aujourd’hui. Se rapprochant d’elle, se demandant bien ce qu’elle pouvait faire dans une contrée aussi éloignée de Vanaheim, il se gratta l’arrière du crane d’un air gêné. « Mère ?! Que faites vous ici ? Odin sait-il que vous n’êtes plus à Asgard ? Et puis ... vos talents de magicienne ne pouvait-il pas vous informer que je n’étais pas en “état” de recevoir ma mère dans l’heure qui suivait ? » Le dieu dévisagea sa mère un instant en plissant les yeux puis lâcha un léger soupire avant d’afficher un sourire. « A moins que vous étiez déjà au courant mais que vous vouliez pas aller à l’encontre du destin ? »