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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 The first day of the rest of your life | |

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The first day of the rest of your life | | Empty
MessageSujet: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyMar 22 Avr - 21:44



Après avoir si longtemps marché vers l'inconnu, le voile se lève enfin, le souffle se coupe, le spectacle commence. Larmes ou soulagement, peu importe l'acte final je sais que je ne lâcherai pas ta main. Parce qu'aujourd'hui sera le premier jour du reste de notre vie ou ne sera pas. Aldis & Hermod && Odin & Frigga






May this be the first day of the rest of your life

Ces dernières semaines, ces derniers mois, Hermod avait eu l'impression de vivre un rêve éveillé. Il n'était pas toujours agréable, souvent plein d'angoisse, d'impatiente, de peur. Mais chaque seconde semblait l'avoir mené à ce moment. La veille, il avait vu Aldis, avait renouvellé sa promesse auprès d'elle. Il n'aurait de cesse de tout faire pour qu'ils n'aient plus à se cacher, qu'ils puissent vivre leur amour, et qu'ils puissent goûter au même bonheur que n'importe qui. Il lui avait promis son amour, son soutien, sa présence, et dans l'intimité de sa chambre où elle avait réussit à se faufiler, il lui avait solennellement demandé de l'épouser. Une demande en règle, des plus traditionnelle, parce qu'ils avaient besoin de quelque chose de normal dans leur relation. Jusqu'au chaton qu'Hermod avait trouvé lors d'une promenade dans la journée, alors qu'il avait besoin de prendre l'air pour calmer ses pensées et réfléchir posément. Le lendemain il irait voir son père, réclamerait sa bénédiction et la main d'Aldis relevée de son serment. Mais peu importait la réponse, dans son coeu il ferait ce qui devrait être fait, il irait jusqu'où elle serait prête. Pourtant, il restait confiant, mais si le futur devrait les séparer, il ferait tout pour que la promesse qu'ils s'étaient faits ne se brise pas. Sa mère, Heimdall, et même Idunn ainsi que a famille d'Aldis soutenaient leur choix, et les deux premiers auraient leur mot à dire dans la décision, sauraient trouver les mots justes pour ramener son père à la raison. Hermod n'avait plus peur, et croyait dur comme fer que le vent était en train de tourner et qu'ils obtiendraient ce qu'ils souhaitaient.

Alors qu'il se tenait devant les portes de la salle du trône où son père allait le recevoir, il repassa ces images dans sa tête. La première fois qu'il l'avait vu, leur premier baiser et la première nuit qu'ils avaient passé dans les bras l'un de l'autre, encore trop effrayé par leurs sentiments, le futur, et l'omnipotence de son serment pour consommer leur amour naissant, le soulagement de la voir rentrer en vie de ses missions, et chaque instant qu'ils avaient pu voler ensembles craignant à chaque fois d'être surpris, et la première nuit qu'ils avaient réellement passé ensembles, sans rien pour les séparer. La bénédiction de sa mère, de Brima, d'Eyvern, d'Heimdall, toutes ces personnes qui comptaient pour lui, ou qui compteraient bientôt comme sa famille. Avant d'entrer, il jeta un dernier regard à Aldis qui se tenait près de la porte, et posa sa main sur son épaule, le regard confiant. Ils n'avaient pu se permettre de marques d'affections plus poussées que celles que pouvaient montrer un maître d'arme et son élève, mais désormais, quelle importance ? Hermod déposa un baiser sur son front. Avait-il besoin de parler quand tout avait été dit la veille, loin des oreilles indiscrètes ? Il aurait pu l'embrasser qu'il n'y aurait pas eu de différence alors qu'il était sur le point de tout révéler à son père, mais les habitudes étaient difficiles à surmonter. Et surtout, il n'avait pas besoin de plus, elle savait déjà tout ce qu'il pourrait dire, tout ce qu'il ressentait, et pour être honnête, il avait peur qu'un seul de ses baisers lui fasse tout oublier.

Il rentrait dans cette salle et n'en ressortirai qu'Aldis à son bras, leurs fiançailles approuvées. Il y croyait, et si cela ne devait pas arriver, rien ne l'arrêterai. Il l'avait promis, il l'avait juré, et il était prêt à tout pour qu'ils ne soient pas séparés ou pour la protéger de ce qui pourrait lui arriver. Mais Hermod était confiant. Un dernier regard, un dernier sourire, et Hermod fit un signe de tête au gardes qui ouvrirent la porte. Aldis le rejoindrait bien assez tôt.

- Père. Mère.

Hermod s'inclina devant ses deux parents comme l'exigeait le protocole, ainsi qu'Heimdall, figure silencieuse mais non moins importante. Il devait faire les choses bien, montrer à son père qu'il pouvait s'assagir, être celui qu'on souhaitait qu'il soit. Qu'il puisse voir à quel point il avait grandit, mûrit, et était aujourd'hui prêt à être pris au sérieux. Hermod voulait croire qu'avec simplement cela, il saurait voir que la demande de son fils venait du coeur et n'était pas un énième caprice, ou une rébellion envers ses ordres.

- Père, j'ai sollicité cette audience car vous m'avez à deux reprise demandé ce que je souhaiterai obtenir, car je m'étais à vos yeux illustré d'une manière qui appelait à une récompense. J'ai réfléchit, Père, et aujourd'hui je viens réclamer cette récompense, et demander votre bénédiction. J'aime une femme qui m'aime en retour et je souhaiterai votre permission pour l'épouser. Cette femme est Aldis Eyverndóttir.

Hermod reprit son souffle et laissa un instant passer avant de reprendre. Il se doutait que son père avait immédiatement fait le lien et comprit qu'Aldis était une Valkyrie. Il la connaissait, l'avait chargé de son entraînement, ne se doutait-il pas qu'il ne sache lui résister ? Peut-être avait-il compté sur Aldis pour réfréner ses ardeurs, sans voir que pour toute implacable et farouche guerrière qu'elle était, elle n'en était pas moins une jeune femme qui avait intégré un ordre bien trop tôt pour comprendre les sacrifices qu'il exigeait, et qui ne demandait aujourd'hui rien de plus que de pouvoir aimer comme toute autre femme pouvait le faire.

Hermod craignait la colère de son père, et qu'il punisse Aldis. Plongeant son regard dans celui de sa mère, il reprit courage et continua. Ce n'était qu'une étape à passer, et il avait ses arguments. Son père lui devait un récompense et lui avait demandé de choisir celle qu'il souhaitait sans mettre de limite. Et il ne souhaitait qu'Aldis, peu en importait les conditions, peu importait s'il devait tout perdre pour cela, il savait que le seul vrai bonheur auquel il souhaitait aspirer était celui de s'éveiller chaque jour à ses côtés.

- Elle n'est pas issue d'une noble lignée, mais sa mère s'est longtemps illustré à votre service ainsi que son oncle, et vous la connaissez et lui faites confiance. Suffisamment pour avoir mis ma vie entre ses mains, pour l'avoir chargé de faire de moi un combattant mais aussi une homme meilleur. Elle a réussit, Père, et il n'y a rien au monde que je ne souhaiterai plus ardemment que de pouvoir unir ma vie à la sienne. Je l'aime, Père, et je n'aimerai personne comme elle.

Il avait beau être un homme, le temps du secret était passé et Hermod devait mettre des mots sur ce qu'il ressentait et ne pas avoir honte de les assumer. Son père avait beau ne pas avoir hésité par le passé à arranger des mariages pour ses fils afin de construire des alliances, mais le mariage de Bragi et d'Idunn en disait long sur l'efficacité et le bonheur que de telles pratiques amenaient. Il espérait que son père comprenne ses mots et accepte sa demande, et ne renouvelle pas le désastre de Bragi en voyant un autre de ses fils finalement obligé de se marier contre son gré.

- Je sais que vous espériez peut-être mieux pour moi Père, mais mes aînés et mes cadets ont tous fait de prestigieux mariages avant moi, et je souhaiterai suivre la voix de mon coeur. Je sais que son statut de Valkyrie l'empêche de lier sa vie à la mienne, et si je n'étais pas persuadée qu'elle était mon âme soeur, je n'aurai jamais osé aller contre vos décrets. C'est pour cela que je vous demande, que je vous supplie de la relever de son serment.

Hermod osait croire que son amour suffirait, mais n'était pas moins dénudé d'arguments. Et même s'il venait à en être à court, sa mère et Heimdall saurait glisser les mots et les conseils qui feraient pencher la balance en sa faveur, il ne s'en inquiétait pas.

- Elle était encore jeune lorsqu'elle a intégré les Valkyries, que savait-elle alorsde l'amour pour accepter d'y renoncer ? Elle n'a pourtant pas faillit à votre service et s'est particulièrement illustré en accompagnant Tyr sur Svartalfheim puis sur Jotunheim lors de la bataille pour délivrer Idunn. Depuis ce moment, elle a été présente à ses côtés, veillant sur sa vie, et vous avez pu vous-même constater qu'elle pouvait loin de ses soeurs accomplir son devoir d'une manière différente mais non moins utile. Depuis le retour de Jotunheim elle vous a montré qu'elle n'avait pas besoin d'être une Valkyrie pour faire son devoir.

Evidemment, Hermod passa largement sous silence le fait que toute loyale et dévouée qu'elle fut, le fait était qu'elle avait déjà trahit son serment lorsque la nuit avant la bataille, Hermod et elle n'avaient su se résister quand le lendemain l'un des deux pourrait perdre la vie... C'était un mensonge par omission qui ne blesserait personne si cela venait à ne pas se savoir. Il redoutait que son père lui pose directement la question, après tout sa réputation le précédait. Hermod avait été disposé à attendre le temps qu'il fallait, mais il n'avait su être ferme lorsqu'elle même l'avait souhaité. A ce moment, ils ne savaient pas s'ils rentreraient un jour en vie et la punition semblait appartenir à ce futur si incertain qu'il fallait profiter de ce dernier instant ensemble. Hermod aurait du le regretter mais il n'en était rien, l'instant avait été trop parfait pour le remettre en question, et tant pis si cela jouait en leur défaveur au moins aurait-il pu gouter au bonheur dans ses bras, en oubliant un instant qui ils étaient pour ne faire qu'un.

Et s'il avait été capable de changer pour elle, cessant d'être le prince volage, prenant ses responsabilités, tout simplement ôtant le masque qui l'avait préservé durant toutes ces années du regard des autres, il savait qu'il pourrait réellement changer. Il n'avait aucune envie d'être celui que souhaitait son père, il n'avait absolument aucune envie de s'enchaîner à un rang, à une conduite, à un rôle dans lequel il ne se reconnaissait pas. Mais au moins avait-il cessé de faire l'enfant, et s'il ne serait jamais Thor, s'il resterait toujours le prince qui avait plus sa place dans le peuple qu'au palais, au moins montrait-il qu'il avait grandit et pouvait entretenir l'illusion. S'il pouvait être qui il voulait, il ne serait pas un Prince, c'était certain. Mais si c'était pour donner une vie à Aldis comme elle le méritait, si c'était pour pouvoir l'avoir et la garder près de lui, il ferait tout pour devenir un prince. Peut-être pas parfait comme on l'attendait, mais au moins acceptable.

- Par le passé, je n'ai jamais été que le fils qui décevait. Incapable d'être un bon Prince, incapable de tenir son rang, incapable d'être un guerrier. Mais j'ai changé, Père, et je sais que vous n'avez pu que vous en rendre compte. Je suis prêt à assumer les conséquences de mes sentiments, de mes actes, mais je ne peux pas renoncer à Aldis. Elle est tout pour moi, et je ne peux croire que vous ne puissiez ête touché par les sentiments que j'éprouve.

(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyVen 25 Avr - 22:43



« To a new beginning. »
ft. Frigga & Odin & Hermod & Idunn


Aujourd’hui est un grand jour et j’ai l’impression que mon cœur ne tiendra pas la distance… Les champs de batailles ne sont rien face à cela, la peur de la mort n’est rien face à cela… Et pourtant ce n’est pas la mort qui m’attend, c’est un univers de possibilité. Bien moins final donc, bien plus optimiste, mais j’ai tellement peur… Tout peut se passer aujourd’hui, nous pouvons finir en étant les plus heureux du monde ou en étant séparés… Pire encore, nous pourrions être exécutés. Pourtant nous avons la liesse générale pour jouer en notre faveur, le bonheur de la victoire et le soutient de plus d’une personne. Des gens d’importance, des proches d’Odin, très proches… Et Hermód est son fils, il lui doit deux victoires, tout devrait bien se passer.

Sans compter que le prince à renouvelé sa promesse hier soir. Je me suis faufilée dans ses appartements au milieu de la nuit et il m’a demandé ma main. Mon cœur a en partie explosé à ce moment là. Nous en avions déjà parlé mais il n’avait jamais formulé la demande de façon aussi… Officielle. Et a défaut de m’offrir une bague ou de pouvoir m’offrir son cœur, il m’a offert un chat. Un cadeau bien plus humble qu’un lion mais tout aussi symbolique. Une petite créature aussi blanche que la neige, blanche comme la pureté de notre amour. Une jolie boule de poil encore un peu apeurée mais qui promet d’être délicate et tendre. Ses yeux sont clairs comme ceux du prince… Un cadeau bien plus touchant que je ne l’aurai imaginé d’ailleurs… Sûrement le trop plein d’émotion de ces derniers jours, l’inquiétude concernant cette grande journée… Je sens que je vais exploser !

Au petit matin, je me suis vêtue comme une princesse, enfilant des vêtements offerts par Idunn. Je travaille pour elle maintenant, aussi bien en tant que dame de compagnie qu’en temps que garde du corps. Ma chambre est accolée à la sienne, je n’ai que quelques pas à faire en cas de problèmes. Il est étrange de ne plus vivre avec les Valkyries mais je suis plus proche d’Hermód et cela vaut tout l’or du monde… Sans compter que je suis aussi en compagnie de ma meilleure amie, une présence qui m’avait énormément manquée jusque là. Ce n’est pas comme avant, nous ne sommes pas aussi libre que lorsque nous étions toutes deux dans la sororité mais… Les temps changent et il faut s’adapter. Des changements plus ou moins grands et j’ai commencé doucement, ne quittant pas tout à fait l’ordre, m’écartant juste. C’est aujourd’hui le grand saut, aujourd’hui qu’il va demander ma main à son père… Brisant ainsi mon serment, ma promesse, tout.

Accompagnée d’Hermód, nous gagnons la salle du trône où il doit retrouver son père et sa mère. Idunn ne devrait pas tarder à nous rejoindre et Heimdall sera sûrement des nôtres également. Un soutien de taille qui, je l’espère, aura l’influence souhaitée. Nerveuse, je le laisse partir sans un mot, me contentant de caresser sa joue avec un sourire qui se veut rassurant. Mon corps tremble, mon cœur vibre… J’ai envie de hurler, d’accélérer le temps, d’être invisible, d’entrer avec lui, de disparaître. Tout se mélange dans ma tête et je vacille. Heureusement, Idunn arrive à temps pour me soutenir, m’attrapant par le bras avec un sourire. Sa présence me rassure, son amitié compte énormément pour moi. L’une des rares à connaître notre secret, notre complice la plus précieuse depuis son retour. Je suis tellement heureuse qu’elle soit là, qu’elle aille mieux ! Pourvu que tout aille mieux.

    « Il est entré… J’imagine qu’ils viendront nous chercher au moment voulu… Merci, merci pour tout Idunn, je te suis éternellement redevable. »

Dis-je en posant ma main sur la sienne, mes yeux plongés dans les siens. Un léger sourire rode toujours sur mes lèvres mais mon regard ne peut cacher mon inquiétude. J’ai peur pour mon avenir tout en étant certaine que nous allons y arriver… Tant de sentiments contraires, tant de peur… Vivement que tout cela cesse.

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptySam 26 Avr - 0:27

Event d'un couple mignon  keur 
That is a good day ..
Ces derniers temps, des changements s’opéraient dans l’attitude et le regard d’Idunn. Ce n’était peut-être que de petits détails mais ils avaient leur importance. En effet, ses domestiques, son époux ou encore sa belle-famille pouvaient naïvement croire qu’elle retrouvait sa joie de vivre et sa caractère réfléchie, deux traits de caractère qui l’a symbolisé tant. Par contre ses connaissances de longue date vous contrediront et vous traduiront chaque regard ou chaque sourire. Ils diront que Ce que l’on croit être une lueur de joie n’est qu’espièglerie et futures manigances, Ce que l’on croit une attitude calme n’est qu’un annonciateur d’une grande tempête et Ce que l’on croit sourire n’est qu’une façade pour dissimuler tout ce qui se passait dans sa tête. Ils ajouteront également que ce n’était pas la première fois qu’elle usait de ces mêmes stratagèmes à la veille d’une bêtise ou pour cacher les conséquences de cette dernière.

La seule différence de cette époque lointaine et celle-là était son expérience. Les siècles avaient continué à s’écouler. Elle avait obtenu un merveilleux titre qui était princesse d’Asgard, elle avait vite su jouir de tous les droits et se plier à tous les devoirs et elle avait gagné en patience et en intelligence. Etait-elle plus sournoise et plus dangereuse ? Hormis sa propre mère, Aldis et Tyr, peu était vraiment apte à savoir jusqu’où elle serait prête pour atteindre ses nouveaux objectifs et désirs.

Elle désirait quelque chose oui et elle l’obtiendrait. Rien de bien grand, rien de bien impossible mais tout de même ardu et osé. Peu de personne allait apprécier et elle risquait de s’en mordre les doigts mais elle s’en fichait à cet instant. Elle voulait à nouveau être elle et non cette princesse attendant vainement un retour, une once d’amour sincère d’un dieu bien trop jeune et fougueux pour elle.

« Plus tard » se dit-elle. Aujourd’hui, elle s’était promis de ne pas être le nombril de son petit monde. Aujourd’hui, Aldis allait avoir droit à toute son attention. Cette dernière lui avait fait part d’un secret des plus inattendus et surprenants mais au lieu d’être scandalisée, elle respecta les sentiments de la Valkyrie et promit son soutien. Evidemment, elle lui avait fait part de tout ce que cela impliquait, les risques et tant d’autre, se retenant difficilement de dire qu’un Odinson n’était pas un bon parti. Pour cette dernière partie, ce n’était que son propre expérience personnelle, son malheur de tomber sur les mauvais éléments de cette fratrie. Elle n’avait pas à la partager avec qui que ce soit. C’était son avis, son fardeau et ses déceptions. Aldis aura sûrement droit à son lot de bonheur comme de malheur alors autant lui épargner les siens. Dans tous les cas, quoi qu’il arrive, dans le bonheur et le malheur et qui que ce soit ce voleur de cœur, elle supportera cette sœur de cœur.

D’un pas léger, richement vêtue, un sourire étrange aux lèvres, elle quitta ses appartements pour se diriger tout droit vers la salle de trône. Craignait-elle la colère d’Odin ou alors sa sentence ? Non. Suite au procès de Loki, la figure terrible et effrayante d’Odin avait laissé place à une figure faible et guimauve. Ce roi ne refusera que peu de choses à un Odinson surtout si ce dernier a la Reine Frigga, Heimdall et elle-même comme soutien. Elle n’était pas un pion majeur mais elle restait tout de même une proche que le roi affectionnait depuis qu’elle était petite. Avant d’être un beau-père, il était un ami de la famille et plus d’une fois elle l’avait rencontré et plus d’une fois ils avaient discuté ensemble.

Elle vit Aldis au loin et s’approcha d’un pas plus lourd afin qu’elle entende et ne soit pas surpris par l’apparition soudaine de la blonde. La pauvre brunette était déjà si nerveuse qu’il valait mieux éviter tout autre source de surprise, aussi anodine soit-elle. Aldis prend finalement la parole en indiquant qu’Hermód était déjà à l’intérieur et qu’elle pensait qu’il fallait attendre ici jusqu’à ce qu’on les appelle. Idunn gardait ce sourire assuré et cet air serein.

Elle était confiante.

- Reste calme. Dis-moi pourquoi Il vous refuserait une telle chose ? Vous avez tant d’atouts et d’arguments de poids.


Si Odin s’entêtait à refuser, elle se portait garante pour le pousser jusqu’à ses derniers retranchements et obtenir la réponse tant désirée par ce couple. Ces deux jeunes avaient tout ce qu’elle n’aurait pas avant un millénaire ou deux. Il fallait attendre qu’un certain jeune prince accepte cette situation et veuille bien faire des efforts, sous la condition qu’une maîtresse ne l’enchante pas entre temps. Attendre n’aurait pas été bien difficile si elle n’avait pas déjà plus de deux millénaires derrière elle. La patiente avait atteint ses limites pour sa part et elle n’était pas apte à attendre encore un millénaire ou deux pour obtenir ce qu’elle voulait.

Elle inspire immédiatement en chassant ces sombres pensées de sa tête. « Ce n’est pas mon jour, c’est celle d’Aldis. Et je m’étais promise de ne plus m’apitoyer sur moi-même. Tête haute et sans regret…. Voilà comment je dois agir dorénavant » se ressassait-elle inlassablement.

- Tu es merveilleuse Aldis. Hermód a beaucoup de chance d’avoir une telle beauté à ses côtés.

Elle se retint tout autant de dire qu’un Odinson ne méritait pas un tel bijou ou encore qu’au moindre larme de son amie, elle n’hésitera pas un seul instant à crever yeux et cœurs du prince. Elle était bien prête à le faire quand, trompée par Loki, elle avait cru que c’était lui qui l’avait piégé et était l’auteur de toutes ces manigances ayant coutés la vie à tant d’Ases, Vanes et mortels.

Cependant, qui pouvait deviner de telle chose alors qu’elle n’exhibait que sourire et regard bienveillant ? Personne, hormis sa propre mère. Encore, cette dernière ne serait-elle pas trop aveuglée par son amour portée à son ainée ?
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Les Nornes
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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyVen 2 Mai - 23:06


Quelle ironie, que le Père de Tout ne puisse se vanter d'être un père attentif pour ses propres enfants. Thor était incontestablement son favori, il ne l'avait jamais caché, l'avait couvert d'attention et d'affection, en plus d'en faire son champion, un champion qui ne cessait plus de rafler la gloire et les titres. Les privilèges de l'aîné, du fils prodigue. De Tyr, il ne savait presque rien, sinon qu'il suait la jalousie par tous les pores de sa peau, en plus d'être un homme taciturne et discret. Loki n'était plus son fils, alors il n'y avait plus rien à dire à son sujet. Il avait offert le titre de messager officiel d'Asgard à Hermód pour tenter bon gré mal gré de le calmer, d'éviter davantage de frasques. Sans rancune cependant, le jeune prince était d'un naturel joyeux et taquin, ce que son paternel avait vite compris. Bragi et Saga héritèrent de dons similaires, et bien qu'il affectionnât particulièrement les benjamins les plus sages de sa progéniture, il ignorait tout des troubles qui les agitaient, comme un étranger. Quant à Balder, ce dernier avait trouvé toute l'attention qu'il souhaitait en la personne de Thor, et la Père de Tout n'avait jamais réellement cherché à la lui reprendre. Qu'on n'en doute point, Odin aimait tous ses enfants. Il n'avait simplement jamais eu la fibre paternelle qu'avec l'un d'eux. Ironiquement, le seul que son épouse ne le avait pas donné. Les plaisanteries des Nornes étaient étranges. Lorsque son quatrième fils, qui était à présent le troisième maintenant que Loki avait perdu le droit de porter le nom d'Odinson, avait sollicité une audience, il s'en était trouvé fort surpris, mais n'avait point hésité à accéder à sa requête. Frigga à ses côtés, il ne dit mot, observant d'un œil attentif et toujours aussi critique Hermód. Il prit la décision de ne pas l'interrompre, de n'afficher qu'un air en apparence impassible, bien que les paroles du jeune homme eurent de quoi le faire sourciller. Lorsque Hermód redevint silencieux, le Père de Tout coula un regard vers son épouse, avant de soupirer longuement. « Je gage que tu étais au courant de tout ceci. » Évidemment. D'eux deux, c'était elle le vrai parent, elle qui avait su s'occuper de tous leurs rejetons, même de ceux qu'elle n'avait pas mis au monde – et les dieux savaient que ces deux là n'avaient pas été les plus simples. L’œil unique du souverain se reposa sur le jeune prince, auquel il s'adressa finalement. « J'entends ce que tu me dis, fils. Mais tu sembles oublier bien des choses. Sache que ce n'est point le sang roturier de ton amie qui m'importune, cela n'a point d'importance. L'on trouve des joyaux parmi les communs et de la vermine parmi les royaux, la récente trahison du Farbautison aura au moins permis de prouver ceci. Mais la femme dont tu me parles a prêté un serment, et les conditions dans lesquelles il fut prononcé n'importent guère, à présent. Son destin est lié à celui des valkyries jusqu'au Ragnarök. Tu n'es peut-être pas aussi érudit que Bragi, mais je gage que tu sais ce qu'il advient des valkyries qui se parjurent. Même les plus fidèles d'entre elles ne sont pas excusées. » La grande Brunehilde elle-même ne l'avait pas été. « Il n'y a point d'exceptions à cette règle, que tu sois mon fils n'y change rien, je ne puis décider de bafouer les règles pour ce simple fait. De plus... » Il balaya la salle d'un geste de la main. « Je ne vois pas Freyja parmi nous. N'est-elle point concernée par ceci ? Ton Aldis n'est-elle pas l'une de ses guerrières ? Ignores-tu donc tout de la diplomatie ? Freyja n'est pas de celles que l'on froisser impunément, et comme sa fille aînée, elle a eu son lot d'affronts ces dernières lunes. Crois-tu réellement que je puisse libérer une valkyrie de son serment sans l'autorisation de sa cheftaine ? Est-ce donc la de la naïveté, ou de la bêtise ? » Le Père de Tout secoua la tête. « Où donc est cette Aldis alors que nous parlons ? Je suppose qu'elle n'est pas muette et saura s'expliquer à son tour, va la chercher. Immédiatement. »
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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptySam 3 Mai - 19:49



Après avoir si longtemps marché vers l'inconnu, le voile se lève enfin, le souffle se coupe, le spectacle commence. Larmes ou soulagement, peu importe l'acte final je sais que je ne lâcherai pas ta main. Parce qu'aujourd'hui sera le premier jour du reste de notre vie ou ne sera pas. Aldis & Hermod && Odin & Frigga && Idunn






May this be the first day of the rest of your life

L'heure de vérité était arrivée, celle qui déterminerai leurs vies future, et Hermod savait qu'il était prêt, aujourd'hui plus que jamais, à faire ce qui devait être fait. L'espoir brillait dans sa poitrine, et il ne laisserait personne briser leurs rêves, pas même son père, tout Père de tout et souverain suprême d'Asgard qu'il était. Pas sans faire tout ce qui était en son pouvoir, pas tant que son coeur battait dans sa poitrine. Lui vivant, personne ne lui enlèverai Aldis, et avec cette détermination sans faille, il soutint le regard de son Père. Rien n'était gagné, mais il saurait se battre pour ce qu'il désirait plus que sa vie elle-même. Son silence ne présageait rien de bon, et pourtant il ne vacilla pas. Il était passé le temps où, enfant, il ne pouvait soutenir ce regard, et craignait plus que tout ses paroles. Aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps, il craignait de nouveau ses paroles, parce qu'elles pourraient lui enlever tout ce qui comptait à ses yeux, et pouvait briser ses espoirs de vivre au grand jour et sans craintes auprès d'Aldis.

A ses mots, Hermod serra ses poings sans toutefois laisser paraître sur son visage à quel point ils le blessaient. Son rang importait peu, il s'en doutait, tout comme il se doutait que son père irait droit au but soulevant le problème de son serment. Toutefois, il balaya d'un revers les arguments qu'il espérait joueraient en la faveur d'une levée de son serment. Hermod sentit la colère monter en lui, bien qu'il combattit de toute son énergie la morgue et la colère lui lui montait aux lèvres. Il n'avait pas condamné à mort Loki qui l'avait pourtant plus que mérité, mais à continuer ainsi il aurait sans doute la mort de son fils sur la conscience, pour peu que cela lui fasse quoi que ce soit. Après tout, il n'avait été le fils que sur le papier, qui était-il face à Loki et Thor, les preuves d'affection paternelles il en avait plus reçu d'Heimdall que de son propre père. Les exceptions, les châtiments adoucis, ce n'était bon que pour les préférés. Weth avait raison, combien de temps encore devrait-il endurer cette injustice ? Combien de temps devrait-il accepter cette différence de traitement flagrant entre lui et ses frères et accepter d'avoir tous les inconvénients d'un prince avec aucun des avantages ? Il voyait bien à présent que rien ne le rachèterai auprès de son père et que la place laissée vacante par Loki ne changerait en rien l'affection de son père envers ses autres enfants.

- Et pourtant, Père, vous avez su faire preuve de clémence pour certaines...

Ou accordé de bien plus grandes faveurs à des gens bien moins méritant, se dit Hermod, avec l'image de Loki en tête. Mais cela ne comptait pas, il n'était pas le fils chéri. Et surtout, sa cause n'était pas perdue, ce n'était pas le moment de déverser sa bile tant qu'il y avait un espoir de régler ça sans heurts. Hermod voulait y croire, il n'avait qu'à tenir ses positions et être celui qu'on attendait qu'il soit.

- Ne me pensez pas stupide, Père, je sais la place de Freyja, et si c'est vous que je suis venu voir en premier lieu, c'est parce que je voulais que vous entendiez les arguments de votre fils, avant qu'Aldis et elle seule ne soit jugée pour une faute qu'elle n'aurait pas commise et dont elle aurait assumée seule les conséquences.

Ses mots avaient exprimé le fond de sa pensée, bien qu'au moment où ils sortirent de sa bouche, il les regretta amèrement. Bien sur qu'il sous entendait que si l'affaire avait été portée devant Freyja il redoutait qu'elle ait purement et simplement fait disparaître Aldis, lavant l'affront et tuant dans l'oeuf le problème avant qu'il ne soit exposé. Il n'avait aucunement confiance, parce qu'elle était redoutable et qu'il avait conscience de la gravité de leurs actes qui appelaient une punition adéquate. Il avait toujours redouté devoir affronter Freyja seul, imaginant qu'elle n'aurait eu aucune pitié malgré son rang, peut-être d'autant plus de par son rang. Hermod reprit contenance et continua, d'un ton plus posé, plus confiant, et surtout moins amer, inclinant sa tête, espérant calmer son père en montrant la facade du fils dévoué et obéissant.

- Vous êtes le souverain d'Asgard, le Père de toutes choses, et si Freyja est la cheftaine des Valkyries, votre autorité la surpasse. Porter cette affaire devant elle aurait été un affront à votre autorité, parce que malgré tout je suis votre fils, et que même avec son accord, c'était le votre que je recherchait ultimement. D'autant que depuis le retour d'Idunn au service de laquelle Aldis est entrée, elle est directement placée sous vos ordres. Si j'ai transgressé le protocole, j'espère que vous me le pardonnerez, quand au fait d'en avoir réferré directement à vous, j'irai moi même faire amende auprès de Freyja que je respecte grandement. Si vous le désirez, je peux la faire quérir.

Hermod accusait assez mal le coup, et s'il n'avait été son père, il lui aurait fait ravaler ses paroles. Il était susceptible et s'il savait qu'il ne devait pas réagir, voir ainsi son père le désestimer en le pensant naïf ou sot fit bouillir son sang. Pourtant, il n'était pas quelqu'un de colérique, et encore moins capable de punir qui que ce soit pour ses paroles, mais Hermod les garda au fond du coeur, et il n'y eut bien que le regard de sa mère pour l'apaiser un tant soit peu. A sa demande, Hermod s'inclina selon le protocole, et sortit comme ordonné. Son coeur battait la chamade, il était mortifié. Les choses ne se passaient pas aussi bien qu'il aurait pu l'espérer même si cela aurait pu être pire. Hermod sortit de la salle d'audience, et vit Aldis accompagnée d'Idunn. Au moins elle n'était pas seul à attendre, et Hermod en était soulagé, imaginant à quel point la situation devait l'angoisser. Il alla vers elle, le ventre nouée, et tendit ses mains pour prendre les siennes. Il se fichait que quiconque puisse les voir, de toute façon le secret était percé. Il plongea son regard dans le sien, et à cet instant il songeait presque à out laisser tomber, s'enfuir avec Aldis, et oublier tout le reste. Malheureusement, c'était hors de question, il ne lui infligerai pas un exil à moins d'avoir perdu tout espoir, et ils n'auraient pas fait cent mètres qu'ils seraient rattrapés. Et ce n'était pas cette vie qu'il voulait lui offrir...

- Il veut te voir. L'absence de Freyja ne joue pas en notre faveur, et je ne vais pas mentir je n'aime pas son ton...

Hermod n'en dit pas plus, son regard inquiet en disait déjà bien trop long et il eut peur de l'accabler davantage. Il se tourna alors vers Idunn, qui resterai seule à l'extérieure. Elle pourrait sans doute accéder à la salle d'audience si elle le souhaitait. Qu'elle soit à leur côté signifiait beaucoup pour Hermod qui avait souffert depuis son retour de la voir le mettre à l'écart, incapable de pardonner ce qu'il avait semblé faire alors qu'il n'avait été qu'utilisé par Loki... Il espérait que cela les rapprocherait.

- Merci d'être là Idunn, cela compte beaucoup pour moi. Pour nous. Si tu souhaites entrer, tu dois pouvoir accéder à la tribune, la séance n'est pas fermée, et nous pourrions avoir besoin de toi.

Serrant un peu plus les mains d'Aldis dans les siennes, il l'entraina vers la porte de la salle d'audience. Une fois ouverte, il ne savait dans quelles conditions ils en sortiraient. Pris d'une angoisse subite, il l'attira contre elle. Peut-être était-ce leur dernière étreinte, et il avait encore tant de choses à lui dire... Il la serra contre elle, chuchotant à son oreille des mots qui ne leur appartiendraient qu'à eux.

- Quoi qu'il arrive derrière ces portes, quoi qu'il se passe, je serai là et je n'accepterai aucun refus. Je t'aime Aldis, quoi qu'il advienne, et je ne les laisserai pas me prendre cela aussi. Si je sors de cette salle, c'est ta main dans la mienne ou je n'en sortirai pas.

Hermod passa impulsivement une de ses mains dans sa nuque, l'embrassant avec un mélange de passion et de désespoir, comme si c'était la dernière fois, et il en savoura chaque instant, chaque seconde, le gravant dans sa mémoire le gout de ses lèvres, la forme de son corps pressé contre le sien. Lorsqu'il finit par relâcher son étreinte, il se sentit prêt à rentrer de nouveau dans la salle d'audience, prêt à tout affronter, plus déterminé que jamais, tant qu'Aldis était là. Lui offrant son bras comme il devait l'être pour une dame, Hermod entra de nouveau dans la salle d'audience, s'avançant sans laisser paraître son inquiétude.

- Père, voici Aldis Ayverndottir.

(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyDim 4 Mai - 13:42

    Tenter de faire entendre raison à son époux était parfois peine perdue. Frigga le pratiquait depuis des siècles, elle savait donc à quoi elle pouvait s’attendre avec lui. Elle savait donc qu’aujourd’hui serait un grand jour pour Hermod. Elle aurait pu tenter de mettre Odin de bonne humeur, mais elle fit comme d’habitude, sans lui mettre la puce à l’oreille. Après tout, Hermod avait voulu être discret et elle avait respecté son choix. Se retrouvant donc dans la grande salle, elle finit par voir son fils arriver. Elle avait bien vu que son époux se demandait encore ce qu’il faisait là exactement. Elle lui avait dit qu’elle n’en savait rien et finalement, quand Hermod arriva, elle posa son attention sur lui et uniquement lui. Odin comprendrait bien assez tôt qu’elle était au courant de tout ce qui allait se passer dans les minutes à venir. Ecoutant donc son fils, elle pencha doucement la tête quand il s’inclina devant eux. Il fut direct et quand elle croisa le regard de son fils, elle lui sourit doucement, pour lui dire qu’elle était à ses côtés et qu’elle l’aiderait de son mieux. Elle resta donc tout à fait concentrée sur ce qu’il expliquait au Père de Tout. Hermod mettait ses arguments en avant et il avait vraiment trouvé tout ce qu’il avait à dire. Frigga ne pouvait qu’être de son côté. Evidemment qu’elle voulait voir son fils heureux, mais elle savait parfaitement que le fait qu’Aldis soit une valkyrie serait un frein. Elle espérait malgré tout que Odin accepte d’être attentif. Sentant finalement le regard de son époux se tourner vers elle, elle en fit autant et elle ne répondit même pas à sa question. Evidemment qu’elle était déjà au courant et évidemment qu’il l’avait comprit lui-même. Quelle mère serait-elle si elle refusait d’aider son propre fils à trouver le bonheur ?

    Elle reposa également son attention sur son fils, tout en écoutant ce que son époux disait. C’était à son tour de parler et la reine fut attentive, n’intervenant pas. Elle savait que pour le moment, elle ne devait pas intervenir. La discussion était entre Odin et son fils. Même si elle aurait pu dire un tas de choses. Pour ce qui était de Freyja, elle pouvait s’en charger elle-même. Ca faisait un moment qu’elle voulait parler avec elle et pas que d’Aldis. Mais, elle savait aussi que pour une fois, elle perdrait son sang froid, elle préféra donc se retenir et regarda simplement Hermod reprendre la parole. La reine vit également les différents sentiments qui traversaient son fils. La surprise, la colère et surtout le fait que son discours n’avait pas été prit comme il l’aurait souhaité. Il savait parfaitement que Hermod était du genre sur de lui, en tout cas, il l’était par le passé. Mais quel fils ne serait pas mal à l’aise en cet instant avec une telle requête ? Quand Hermod sortit de la pièce, elle jeta un œil à son mari en haussant un sourcil.

    Tu sais très bien que venir te demander une telle chose n’est pas facile pour lui. Sa requête n’est pas commune, je te l’accorde, mais s’il faut passer par Freyja, je le ferai avec grand plaisir.

    La dernière partie de sa phrase avait un ton de colère. Elle n’aimait pas Freyja, son époux le savait parfaitement, mais elle ne le montrait jamais.

    Écoute-les jusqu’au bout s’il te plaît.

    Fixant son époux, elle savait que ce dernier pouvait être brusque, elle espérait juste qu’il serait attentif et qu’il pensait aussi comme un père pour une fois. Elle se tourna ensuite vers Aldis qui venait de faire son entrée avec Hermod. Elle sourit à la jeune femme, même si elle devait avouer qu’elle était plutôt nerveuse face au comportement de son époux.

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyLun 5 Mai - 23:52



« To a new beginning. »
ft. Frigga & Odin & Hermod & Idunn


Je connais bien la peur qui rode dans vos entrailles avant d’entrer sur un champ de bataille, je connais cette peur de la fin, de la mort... J’ai grandi avec ça, pour ça. La fin ne me fait pas peur mais cette fin ? Cette fin est absolument inenvisageable pour moi, il est hors de question que je me sépare de lui, jamais. C’est un jeu dangereux mais nous devons tout tenter, prendre le risque, c’est notre seul espoir pour être parfaitement heureux et libres. Aujourd’hui, ce n’est pas face à un champ de bataille que je me trouve et pourtant mon cœur n’a jamais battu aussi fort dans ma poitrine, je ne me suis jamais sentie autant paralysée par la peur. Il est là, l’homme de ma vie est juste de l’autre côté de cette porte imposante entrain de négocier seul pour nous deux, entrain de demander à son père un geste de clémence qui doit lui sembler insurmontable. Moi, une Valkyrie, avec son fils ? De la pure folie, une effraction à toutes les règles possibles et imaginables... Il refusera sûrement, quels que soient nos arguments, quel que soit le poids de nos alliés. Et mon cœur saigne, saigne de le laisser seul face à ça, saigne face à l’éventuel échec de cette requête, saigne à l’idée qu’Hermód souffre par ma faute... Si seulement nous avions pu faire autrement, si seulement je n’étais pas une des guerrières d’Odin ! Les mains moites et les poings serrés, j’attends devant la porte, tendue comme la corde d’un arc. Il n’existe plus rien autour de moi et mes oreilles sifflent tellement que je ne peux même plus m’entendre respirer. De la peur oui, la pire que j’ai jamais connue.

Mais soudain une voix lointaine et familière me sort de ma torpeur : Idunn, mon amie et sauveuse. C’est grâce à elle que je porte cette magnifique robe aujourd’hui, grâce à elle que je vis au palais depuis quelques temps déjà, grâce à elle que je peux voir mon prince plus souvent... Et, en plus de tout cela, elle accepte d’être là en ce jour décisif, prête à prendre notre défense, prête à appuyer nos arguments. Maintenant que je fais partie de ses dames de compagnie, j’ai mis un pied hors des Valkyries, un peu plus loin de cette grande famille, cela peut certainement tout changer et pourtant... Pourtant j’ai l’impression que la bataille sera ardue et qu’Odin ne sera pas disposé à me libérer de si tôt. C’est normal en même temps, ce n’est pas parce qu’Hermód est son fils qu’il a le droit d’enfreindre les règles... Légèrement soulagée, je parviens à afficher un mince sourire avant de me jeter dans les bras de la déesse. Cette femme est très importante pour moi et ma dette envers elle est incommensurable aujourd’hui. J’étais déjà prête à tout pour elle mais maintenant... Maintenant je ne sais même pas comment la payer tant elle me rend heureuse ! Elle garde mon secret, m’aide à le voir discrètement, accepte de me soutenir devant le père de toute chose... Que puis-je faire pour la remercier de tout ça ? Même ma vie ne suffira pas à offrir en échange.

    « Je sais mais... Que ferons-nous s’il refuse ? J’ai tellement peur qu’il le punisse lui... Il a tous les droits sur nous, son pouvoir est sans limite... »

Dis-je, fermant fortement les yeux avant de me pincer les lèvres. Je me fiche éperdument du sort qu’il me réserve mais pour Hermód... Jamais je ne me pardonnerai s’il lui arrivait quelque chose aujourd’hui ! Heureusement, le sort réservé à Loki me rassure quelque part : après tous ces crimes il ne subit pas la mort, pourquoi Hermód serait-il plus puni que lui ? Non, rien de tout cela... Peut-être pourra-t-il nous bannir mais quelle importance ? Nous trouverons toujours un moyen d’être ensemble loin du royaume d’Asgard et se serait clairement un moindre mal. Reprenant mon souffle et tentant surtout de reprendre une certaine contenance, je lâche mon amie pour plonger mon regard dans le sien. De la reconnaissance, une reconnaissance éternelle, voilà ce qu’elle peut y lire. Elle me connaît assez pour savoir, pour comprendre mes gestes sans qu’ils soient accompagnés de paroles, ce regard veut tout dire. Un peu plus franchement, je lui lance un sourire et un oui de tête : si Hermód à de la chance de m’avoir, j’ai aussi une chance inimaginable d’avoir été choisie par lui. Bien sûr, sa réputation peut refroidir mais... Il est tellement différent de tout ça ! Un homme absolument adorable et d’une beauté sans pareille... Je crois bien que je suis folle de l’aimer autant mais qu’est ce que c’est agréable ! Et je dois compter sur ça, sur cet amour inconditionnel, sur cette évidence. Odin ne peut pas y être insensible, il ne peut pas être aveugle au point de ne pas le remarquer : son fils m’aime et je l’aime en retour, nous sommes fait l’un pour l’autre, il n’y a pas d’autres explications et les mots sont si faibles pour exprimer tout ça !

Malheureusement, ce doux soulagement est de courte durée puisque le jeune prince ne tarde pas à sortir de la salle d’audience avec un air inquiet. Dès que nous nous sommes rencontré, nous avons su lire en l’autre et il n’est pas difficile de distinguer sa détresse. Comme je l’avais crains, Odin n’a pas du être aussi réceptif que nous l’avions espéré et c’est maintenant à mon tour de défendre mon amour pour lui. L’exercice en soit ne me fait pas peur, je connais exactement les raisons qui m’ont fait céder pour lui et nous avons bien réfléchi à nos actes. Tout cela est prémédité, nous allons nous en sortir. Bien que mon cœur soit littéralement écrasé dans ma poitrine, je tente de garder le sourire, cherchant à le rassurer en plongeant mon regard dans le sien. Je me doutais bien que l’absence de Freyja n’allait pas nous aider mais je préférais largement qu’Odin l’entende de notre bouche plutôt que de la sienne... Je connais l’avis de la déesse sur ce genre de chose et, même si elle semble assez proche de ma mère, je la crains beaucoup trop pour prendre ce risque... Puis je travaille aussi pour Odin aujourd’hui et il reste le père de toute chose ! Venir vers lui en premier était la meilleure chose à faire mais je peux très bien me rendre auprès de ma cheftaine si ça peut le convaincre davantage ! Ce sera bien plus effrayant que maintenant mais je saurais défendre mon amour pour lui, je suis prête à tout.

    « Je suis sûre que tout ira bien... »

Murmurais-je, n’hésitant même pas une seconde avant de déposer un baiser rapide sur ses lèvres. Nous ne devons pas baisser les bras aussi vite, il nous reste encore une chance, plusieurs même ! Nous sommes bien plus courageux que ça et j’ai bien l’intention de lui prouver que notre amour est sincère. Serrant toujours ses mains dans les miennes, je le regarde avec soulagement parler avec Idunn. Je sais qu’elle a encore du mal à le voir comme il est vraiment et je comprends parfaitement son traumatisme... Cela rend sa présence encore plus honorable et ma dette n’en est que plus grande. Un regard à mon amie sert à confirmer les dires de mon prince. Oui, nous pourrions avoir besoin d’elle et sa présence me rassure bien au-delà des mots. Elle ne pourra peut-être pas raisonner le père de toute chose mais elle pourra nous défendre, dire ce qu’elle en pense. La déesse me connaît très bien aujourd’hui, elle sait que je suis une guerrière sérieuse et que jamais je n’avais envisagé de fauter auparavant. Seul son fils a pu me faire ça, seul mon amour pour lui a pu me faire dévier du droit chemin... Un chemin que je n’ai pas réellement choisi d’ailleurs. J’espère que mon passé appuiera mon cas même si l’histoire de ma famille ne joue clairement pas en ma faveur... Si seulement ma mère était là, si mon grand père pouvait parler ! Ils me connaissent tous les deux, ils savent qui je suis vraiment, ils peuvent témoigner de tout ! Mais nous devons nous satisfaire de cela et c’est déjà un soutient extraordinaire, surtout que sa mère est également présente et de notre côté.

Après ce bref instant, il est temps pour nous d’entrer dans la salle d’audience pour affronter ensemble notre destin. La main du jeune homme toujours dans la mienne, j’avance d’un pas se voulant sur vers les portes imposantes qu’il vient d’ouvrir. Mais cette assurance ne m’empêche pas de me laisser entraîner dans ses bras, profitant avec ardeur de ce baiser rempli d’espoir et d’inquiétude. Peut-être le dernier, peut-être notre dernière étreinte... Je le serre fort contre moi, capturant ses lèvres le plus longtemps possible. Mon cœur est sur le point d’exploser sous la pression mais nous sommes au bout du chemin... C’est peut-être un gouffre qui nous attend mais nous risquons aussi la liberté et elle n’a pas de prix. Malgré moi, quelques larmes se sont faufilées au coin de mes yeux. L’idée de le perdre est trop insoutenable, l’idée que tout cela se termine mal me hante depuis si longtemps ! Caressant une dernière fois sa joue de mon pouce, j’essuie mes larmes et nous nous dirigeons main dans la main vers le père de toute chose et son épouse. Je suis heureuse de la trouver là et le sourire qu’elle me lance me rassure quelque peu. Elle connaît son époux, je sais qu’elle pourra trouver les mots pour nous aider, pour apaiser le courroux d’Odin. Cachant au possible mes tremblements, je m’incline humblement devant le couple royal. Je ne sais pas quoi dire, ni par où commencer et je n’ose pas prendre la parole sans y être autorisé... Mieux vaut donc commencer par la politesse, le reste viendra ensuite.

    « Vos Altesses, je ne sais comment vous remercier de nous accorder un peu de votre précieux temps. »

Dis-je d’une voix douce et calme bien que sûre. C'était honnête, comme tout le reste et il n’est pas simple de ne pas vaciller, de ne pas murmurer tant la pression m’écrase les cordes vocales. Mes oreilles sifflent encore et je ne tiens plus le bras de mon Prince. Plus d’appuie, plus de soutien mais je sais qu’il est là, qu’il sera toujours là pour moi. Avec élégance, je me redresse mais je n’ose faire d’autre mouvement. Il m’est aussi impossible de prononcer un mot de plus tant le regard d’Odin pèse sur moi. Je suis une traîtresse à ses yeux, une moins que rien absolument indigne de mon statut. Non seulement j’ose rompre mon serment mais en plus je suis assez culottée pour le faire avec son fils et pour en plus lui demander sa bénédiction... Vu comme ça, je suis un monstre et ma sentence risque d’être terrible... Qu’il fasse ce qu’il veut de moi remarque, tant qu’il ne touche pas à un seul cheveu de son fils... Non, il ne peut pas nous faire ça, il ne peut pas être aveugle à ce point ! Nous nous aimons, nous sommes sincères, c’est juste le destin qui est cruel avec nous, qui nous impose cette épreuve... Mais n’est-ce pas le meilleur moyen de tester notre amour ? S’il vous plait Odin, ouvrez votre unique œil et voyez comme je l’aime ! Pensais-je, espérant qu’il m’entende. Que dois-je lui dire ? Que dois-je faire pour lui prouver que tout cela n’est pas une vulgaire mascarade ?

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyDim 11 Mai - 15:06

Event d'un couple mignon  keur 
That is a good day ..
- Aldis, ma douce sœur de cœur, Odin n'a pas eu le courage de tuer son fils Loki malgré tous ses méfaits et meurtres. Vas-tu me dire qu'il va punir sévèrement un fils victime d'amour, un sentiment comme un autre, innocent et fabuleux? Le ridicule et l'injustice seraient au comble s’il fait une telle chose.

Depuis son retour et le procès du dieu, Idunn n'avait jamais élevé la voix ni n'avait donné un avis sur la décision du Père de tous. Quand on venait l'interroger, elle ne se contentait que d'hausser les épaules, plaider qu'Odin savait mieux que quiconque ce qu'il fallait faire ou non et garder un air noble. Bien évidemment elle n'en pensait pas un mot et elle ne jouait cette comédie que pour garder un faux semblant d'unicité dans cette famille déchirée et également parce que l'Immortalité aimait jeter son venin aux vrais responsables et non le poignarder de dos. Elle comptait bien discuter avec Odin pour quémander quelque chose à son tour mais pas maintenant et surtout pas aujourd'hui. Autant dire qu'Aldis était la première à entendre réellement les fonds de la pensée d'Idunn. Par ces quelques mots, la brune pouvait comprendre à quel point Odin avait été une source de déception pour elle.

- Je m'inquiète davantage pour toi. Mais il ne t'arrivera rien tant qu'Hermód et moi sommes là.

Grâce à son kidnapping, elle s'était rendu compte de son importance pour beaucoup et dorénavant, elle n'hésiterait pas à en user. Surtout si c'était pour protéger une amie qu'elle affectionnait beaucoup et qu'elle considérait comme une sœur. En temps ordinaire, Idunn aurait été critique vis-à-vis d'une telle attitude, adepte des règles qu’elle était, mais le fait de connaître Aldis faussait beaucoup de son jugement. Elle le savait et était en colère à chaque fois. En effet, à chaque, l’image d’Odin s’imposa à elle à cet instant-là et sa faiblesse durant le procès. Elle s'en rendait compte mais refuser malgré tout de s’apparenter à Odin qui avait fait preuve d'une gentillesse et d'une exception à l'intention de son fils.

Les portes s'ouvrirent à nouveau et Hermód apparut. Ses paroles et ses traits n'étaient pas encourageants du tout et elle esquissa un sourire ironique quand il fit référence à Freyja. A ses yeux, cette pensée était digne d’un être simple d’esprit. Au contraire, l'absence de la Déesse de l'Amour était une bénédiction. Peut-être était-elle celle qui déchaîne des passions et lie la vie des êtres mais elle n’était pas aussi avenante et aussi tolérante que Frigga. Au contraire ! Telle qu’Idunn la connaissait, si elle avait à assister à cette audience, elle n’aurait pas attendu d’entendre la plaidoirie d’Aldis pour mettre fin à la vie de cette dernière pour désobéissance et trahison – elle avait brisé un serment au final – et une fois l’affaire faîte, elle aurait quitté la salle d’audience, scandalisée qu’on puisse encore discuter de l’inacceptable. Idunn savait également que sa mère allait être folle de rage si elle apprenait que sa plus fidèle et sa plus aimée des filles soutenait une "coupable" et qu'elle allait lui en vouloir pour quelques années. Cependant la blonde était confiante pour regagner cette confiance et ne se préoccupait à cet instant que d’Aldis et ses probabilités de survie.

En réponse aux remerciements d'Hermód, elle lui offrit un regard noir lourd de sens. De ses yeux bleus, elle le menaçait, indiquant clairement qu’elle lui arracherait les yeux et le cœur si jamais il arrivait quoi que ce soit à la Valkyrie. Contrairement à Loki, ce prince-ci n'était marié à aucune de ses sœurs et n'avait engendré aucun enfant avec. Autant qu’elle n’aurait pas sa mort sur la conscience en regardant dans les yeux de ses neveux ou de ses sœurs. Peut-être des accusations silencieuses mais pas de père ni d’époux manquant. Un oncle ? Un beau frère ? Il y en avait temps dira-t-elle.

Elle suivit le couple jusqu’à la salle du trône où s'était tenue tant de festin, banquet et de procès et où attendait le souverain et sa femme. La déesse s'inclinca et fit une petite révérence à leur intention, comme il se doit. Elle ne parlait plus à des beaux-parents dorénavant mais à un couple royal, lointain et incompréhensible.

- Si vous permettez mon Roi et ma Reine, je souhaite assister à cette audience et apporter ma voix.

A une époque, son regard jadis doux et avenant s’était voilé d’une courtoisie qui sied au protocole et d’un bleu glacial. Odin pouvait-il le sentir ? Pouvait-il voir qu’il avait source de déception pour cette femme qui l’avait admiré, idéalisé et vu comme un père modèle – après que le sien était mort brutalement - ?

- Je vous prie de m’accorder cette faveur.

Dès lors, elle se retirera dans un coin de la salle où elle pourrait voir et entendre clairement.

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Les Nornes
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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyLun 12 Mai - 19:47


Hermód est trop jeune et trop insouciant pour seulement commencer à comprendre les rouages du pouvoir. Et peut-être un peu trop... exigeant ? Le Père de Tout n'oubliait pas qu'il avait offert une faveur à son fils, mais il n'oubliait pas non plus que ce dernier ne s'était pas non plus illustré comme certains de ses frères. Et il lui avait paru évident que la demande devrait rester dans les limites du raisonnable ! Odin régnait peut-être en maître incontesté d'Yggdrasil, mais un tel pouvoir ne s’acquérait pas en distribuant des présents à qui en demandait. « Tiens ta langue, fils. Si je ne te prends pas pour un imbécile, ne te pense pas plus intelligent que tu ne l'es. Si tu avais été malin, tu aurais demandé la présence de Freyja à cet entretien. Si j'étais toi, je baisserais d'un ton... » Hermód était peut-être son fils, mais il ne lui devait pas moins de respect que les autres. Odin secoua la tête lorsque le Messager sortit, et posa son unique œil sur son épouse lorsque celle-ci parla, et ce fut à son tour de hausser un sourcil. « Il ne s'agit pas de ce que Freyja représente pour toi, Frigga. Elle est Cheftaine des Valkyries, en venant à nous avant elle, Hermód et sa valkyrie lui ont manqué de respect. Et tu sais comme moi à quel point elle est susceptible... Et par les Nornes, ce n'est pas parce que Hermód est notre fils qu'il est au dessus des lois. Qu'a-t-il jamais fait sinon se comporter comme un enfant insouciant ? » L'une des nombreuses fautes du jeune dieu ? Ne pas être le Fils Prodige. Mais contre cela, Hermód ne pouvait pas lutter. Odin cachait de mon moins en moins sa préférence pour l'aîné de la fratrie, sans se soucier des éventuelles conséquences sur le reste de ses fils. « Quelles demandes farfelues nos enfants viendront-ils nous demander ensuite, mon aimée ? Tyr va-t-il venir réclamer Sif ? Bragi va-t-il demander un divorce ? Et Balder une seconde épouse ? » Le Père de Tout soupira longuement, se massant la tempe. « Régner n'est pas aisé, Frigga. Il faut parfois faire preuve de sévérité, sans faire de distinction entre la chair de sa chair et les autres. Après de nombreuses erreurs de jeunesse, c'est une leçon que j'ai apprise. Mais soit, soit, je les écouterai... Mais pas sans leur avoir dit un mot avant. » Le souverain se redressa sur son trône lorsque son fils revint, accompagné de la fameuse demoiselle. Le Père de Tout l'observa de son unique œil alors qu'elle les saluait sa femme et lui, avant qu'il ne soit attiré par une autre silhouette, celle d'Idunn. Le visage d'Odin se durcit et son œil se braqua sur Hermód – il n'aimait pas du tout ce déballage de témoin. Mais lorsqu'il se retourna vers la déesse, son air s'était radouci. « Nul besoin de t'éloigner, Idunn. Tu peux rester, tu es la bienvenue. » Le ton était plus paternel avec la progéniture de Freyja qu'avec son propre fils ; les Nornes devaient se tordre de rire devant cette farce. Le Père de Tout laissa le silence reprendre sa place et puis, il reprit la parole, toujours aussi grave. « Ne croyez pas que je doute des sentiments que vous vous portez, jeunes gens. Toutefois, et croyez bien que je le déplore, l'amour ne peut être la solution à tous nos problèmes. Loki a-t-il manqué d'amour ? Voyez comme il était entouré. Un père, une mère, des frères et une sœur, une épouse et des enfants... Cela ne l'a point empêché de condamner Idunn à la solitude et au froid de Jötunheim des mois durant. Et pour ces crimes il a été puni. Tu parles de clémence, Hermód... Dois-je te rappeler que Loki a été condamné à une mort lente et douloureuse ? Si c'est cela la clémence à tes yeux, je n'aimerais pas savoir ce que tu considères comme être la justice. » Odin se leva, et appuyé sur sa lance Gungnir, il projetait son ombre sur la petite assemblée. « Je ne puis si aisément délivrer une valkyrie de son serment. Si je le fais pour elle, sous le seul prétexte que tu es mon fils, Hermód, serait-ce juste ? Que devrais-je dire aux autres, à celles qui ont été punies, et celles qui le seront pour le non respect de ce serment ? Que les Odinson sont au dessus des lois ? » Certainement pas ! « Et que faire de l’autorité bafouée de Freyja ? Avez-vous seulement idée des tensions qui règnent entre Asgard et Vanaheim ? Il ne faudrait qu'une étincelle pour mettre le feu aux poudres, et je n'imposerai pas une nouvelle guerre à mon peuple. Si Freyja m'est fidèle, la loyauté de Frey et son fils n'a eu de cesse de décliner. Toi qui portes les messages Hermód, as-tu jamais fait attention à leur contenu ? » Le Père de Tout toisa son fils un long moment, avant de désigner le trône d'un geste. « Tu n'es ni roi ni héritier. Mais pour cette fois, mets-toi à la place d'un souverain. Si tu étais sur ce trône, que ferais-tu ? Et ne pense pas à Aldis. Pense à Asgard, pense à Vanaheim. Pense à l'équilibre d'Yggdrasil et souviens-toi. Il ne suffit que d'un flocon pour déclencher une avalanche. »
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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyJeu 15 Mai - 19:37



Après avoir si longtemps marché vers l'inconnu, le voile se lève enfin, le souffle se coupe, le spectacle commence. Larmes ou soulagement, peu importe l'acte final je sais que je ne lâcherai pas ta main. Parce qu'aujourd'hui sera le premier jour du reste de notre vie ou ne sera pas. Aldis & Hermod && Odin & Frigga && Idunn






May this be the first day of the rest of your life

Lorsqu'Idunn entra et que son père s'adressa à elle, Hermod fut encore plus blessé que par les mots de son père à son égard, méprisants. Lui n'avait jamais eu droit à ces mots ni à ce ton paternels. Le procès de Loki avait grandement sapé la confiance et le respect qu'il avait envers le jugement de son père. Jamais jusque là il ne s'était plaint outre mesure de la préférence affichée de son père. Et Hermod venait à se demander si le seul dont il aurait eu besoin n'aurait pas été Thor, tout bien réfléchi.

Justice ? Hermod savait qu'il n'était pas Tyr ou tout autre figure de la justice, et que au fond de lui, ce n'était rien de plus qu'oeil pour oeil, sang pour sang. Et la sentence de Loki ne lui avait pas paru bien sévère. Il avait la vie sauve, aussi courte fut-elle, et pouvait jouir de sa famille le temps qu'il lui restait, alors qu'il avait déchiré des familles, fait en abondance couler le sang et précipité Asgard dans des luttes avec Vanaheim. Il avait semé la discorde, la mort, le chaos, non il aurait du être condamné à la mort, de la manière la moins honorable et la plus douloureuse qui fut, ou être condamné au cachot sans jamais pouvoir voir ceux qu'il aimait, comme il avait condamné tant de famille à vivre séparées par la mort.

Malgré tout, il pouvait profiter de ses quelques années avec sa famille, et à lui on lui refusait de s'en constituer une ? Hermod ne laissa rien paraître du profond dégout qu'il vouait à son frère, et envers la décision de son Père. Jamais jusque là il n'aurait osé remettre en question la moindre action du Père de toutes choses, mais de plus en plus Hermod ouvrait les yeux. Son père était faillible, loin d'être partial, et incapable d'aimer chacun de ses fils de manière égale ou à leur juste valeur. Mais il ne dit rien, il craignait une nouvelle remarque qui lui attirerait les foudres de son père, et ne savaos s'il était capable de réprimer la morgue qui lui montait aux lèvres.

- Croyez moi bien Père, si je n'avais été votre fils, ma requête en aurait été la même. Je ne m'attends pas à un traitement de faveur, si j'étais né simple habitant d'Asgard je n'en aurai pas moins été dans cette situation. Je suis conscient qu'il ne serait pas "juste" pour toutes les autres avant elle, et celles qui viendront après que son serment soit relevé sous le simple prétexte qu'il a été demandé à ce qu'il en soit ainsi par un prince.

Les Odinson, au-dessus des lois ? Ces derniers temps, Hermod se demandait où était sa loyauté en se demandant où était sa place. Sif avait bien été autorisée à se battre comme une valkyrie sans les inconvénients. Loki qui avait mené à la mort des centaines d'ases et de vanes s'en était tiré avec quelques années encore à vivre sans chaînes auprès de sa famille. Mais il n'était ni l'épouse du fils prodige, ni l'un des préférés de son père, il n'y aurait pas d'exception ou de clémence pour lui.

- Vous m'avez toujours pensé faible, incapable de tenir mon rang. Les derniers évènements vous ont prouvé que je changeais, que vous pouviez avoir confiance en moi et je ne demande qu'à continuer ainsi. Donnez moi une chance de vous prouver que je suis aussi digne d'être votre fils, d'être votre prince. Et s'il faut punir quelqu'un pour tout cela, je suis prêt à accepter de subir votre courroux et celui de Freyja, mais je ne baisserai pas les bras. Je ferai tout ce qu'il faut pour Aldis, dites moi seulement ce que je dois faire, Père. Je ne vous demande pas de la relever de son serment séance tenante. Je vous demande juste d'écouter votre fils, de voir l'amour dans son coeur, et de tout faire pour qu'il puisse gouter au même bonheur que vous. Aldis a fait quelqu'un de meilleur de moi, si vous me laissiez juste vous le montrer...

Hermod imaginait aisément les réticences de son père. Bien sûr le moment était bien peu propice, et il devait bien avouer qu’à sa place il n’aurait pas réagit différemment face à un fils dont il ne s’était jamais réellement occupé, qu’il n’avait jamais aimé autant que d’autres et dont il n’avait sans doute retenu que les frasques et l’oisiveté. Incapable d’être un bon soldat, celui à qui on ne confiait jamais rien ou presque, celui qu’on estimait sans doute n’être qu’un coureur volage qui faisait parler la cour.

- Cette affaire ne serait pas une première, d'autres avant Aldis ont été relevées de leur serment, à commencer par sa propre grand-mère. Père, ces femmes renoncent à leurs droits les plus intrinsèques. Elles acceptent de souffrir, de mourir pour vous, de renoncer à leur féminité, à l'amour, sans remettre en question leur condition. Elles ont été en premières lignes pour Vanaheim comme Asgard. Il n'y a personne dans ces deux royaumes pour qui l'on exige tant de sacrifices pour si peu de récompense. C'est ce qui fait la beauté et la force de ce serment, mais doit-on obliger des jeunes filles à tenir leur serment des années plus tard lorsqu'elles rencontrent leur âme soeur ? Auriez-vous renoncé à Mère si elle avait été dans le cas d'Aldis ?

Hermod ne voulait pas parler aussi librement et exprimer le fond de sa pensée, mais maintenant qu’il était lancé, c’était le moment où jamais de continuer. Après tout, l’entrevue prenait de plus en plus une tournure qui semblait bien peu en leur faveur.

- Comment peut-on accepter de les laisser prêter serment avant mêmes qu'elles ne puissent être consciente de ce à quoi elles renoncent ? L'amour frappe sans prévenir, et on ne peut en imaginer la force qu'une fois qu'on l'a vécu...

Hermod se mordit la lèvre, l’angoisse à son paroxysme, et il voyait avec de plus en plus de certitude l’issue tragique. Il était incapable de croiser le regard d’Aldis, et gardait les yeux fixé sur son père, baissant le regard.

- Je voulais seulement et humblement que vous m'écoutiez et porter cette affaire devant vous en premier lieu. Parce que vous êtes mon père, avant d'être celui de toutes choses, et que c'est ce qu'un fils aurait fait. Venir prendre conseil humblement auprès de son père, lui demander son aide, son soutien.

Quand à Freyja, sa colère était bien ce qu'il voulait éviter en s'adressant à son père directement. S'il avait porté cette affaire devant elle en premier lieu, Hermod redoutait qu'elle fasse simplement disparaître le problème en s'occupant elle-même d'Aldis. Il ne connaissait pas la déesse de l'Amour, mais elle lui avait toujours paru terrifiante, et il n'accepterai pas de mettre Aldis en danger.

- Je ne compte pas vous demander de passer outre Freyja, et je veux croire que la déesse de l'amour verra que malgré l'interdit, c'est bien l'Amour, le seul et unique, qui brûle dans nos coeurs. Il y a des forces contre lesquelles il est impossible de lutter, et jamais je n'aurai enfreint vos lois si ce n'était pour Aldis, parce qu’elle est mon âme sœur, Père, et je n’en doute aucunement.

Il avait compris son erreur, et s’il n’avait pas imaginé que son père accepte tranquillement et passe allègrement au-dessus de Freyja, il espérait qu’avec son aval, la pilule serait moins amère pour la cheftaine des Valkyries. Ou peut-être serait-elle plus difficile à avaler, mais qui irait contre le Père de tout ? Et, tout idéaliste qu’il était, il osait espérer que la déesse de l’Amour ne serait pas insensible à leurs sentiments.

- J'aime Aldis, Père. Sans elle, ma vie ne vaut pas la peine d'être vécue, elle est la seule qui apporte un peu de lumière dans ma vie et si je ne peux l'avoir à mes côtés, peut-être me feriez-vous une faveur que de ne m'obliger à voir chaque jour se lever sans espoir de retrouver un jour cet amour auquel je n'aurai jamais pu pleinement goûter.

Il l’avait dit, sous mots couverts, bien qu’il ne voyait en ses paroles aucunement un levier pour faire craquer son père. Ce n’était pas son intention, et u contraire ses paroles étaient tout ce qu’il y avait de plus sincère. Il ne voulait aps faire appel à son empathie, il voulait seulement qu’il comprenne. Sans Aldis à ses côtés, à quoi ressemblerait sa vie ? Une suite de jours sans saveurs, sans but, sans amour. Il n’imaginait même pas comment il avait fait pour vivre ainsi jusqu’ici, et n’imaginait même pas retomber dans cette vie. Il avait été heureux, parce qu’il ne savait pas à ce moment là, ce que c’était que de trouver sa moitié. Il ne l’avait jamais vu qu’au travers des autres. Thor, Balder, mais maintenant, il comprenait.

- Je suis conscient des tensions entre Vanaheim et Asgard, Père. Si ma place ne sera jamais sur ce trône, cela ne m'empêche en rien de préparer le futur, et de porter vos mots avec précaution, bien conscient de ce qu'ils présagent. Je sais que le moment n'est pas propice à n'importe quel acte qui pourrait vous faire paraître moins ferme que vous ne l'êtes. Je pense à Asgard, et à Vanaheim. Chaque jour, lorsque je porte vos messages et que je vois les velleités Vanes, et les blessures encore sanglantes que portent leur terre et leurs habitants, et je serai des plus honorés de pouvoir faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous soutenir, vous assister, dans tout ce qui vous sera utile.

Si Hermod pouvait sembler détaché des intrigues de cour, des enjeux politiques et de tout ce qui pouvait toucher au pouvoir, il n’en était pas moins au cœur, et il ne fallait pas imaginer qu’il ne comprenait pas ce qu’il se passait. S’il se contentait de délivrer des messages, il était aux premières loges pour voir comment ils étaient reçus, et la manière dont on y répondait. Frey n’était pas aussi impassible que ce qu’il voulait croire sans doute, et Hermod comprenait parfaitement les enjeux des messages qu’il portait.

Hermod savait qu'il n'était en rien taillé pour s'asseoir sur le trône d'Asgard. Si on lui demandait ce qu'il pensait de toutes ces choses, il aurait bien avant mobilisé toute l'armée d'Asgard, jusqu'à tous ses propres fils sans exception, pour protéger Vanaheim et en aurait pansé bien plus profondément les plaies. Frey n'aurait pas défié son autorité, l'indépendance de Vanaheim après les récents évènements aurait déjà été en discussions. Peut-être était-ce simplement l'influence d'Alhek sur lui, ou l'affection qui grandissait dans son coeur à mesure qu'Asgard le rendait malade. Quand aux Valkyries, Hermod aurait depuis longtemps assoupli les règles.

Aucune valkyrie n'aurait offert et dédié sa vie entière, en renonçant à leur droit le plus basique, avant même de pouvoir comprendre ce qu'il était. Celui d'aimer librement. Y avait-il seulement plus grande motivation pour se jeter dans un combat, pour protéger sa terre, que de le faire pour protéger celui et ceux que l'on aime ? Peut-on vraiment se battre plus férocement que lorsque c'est pour protéger son futur, la chair de sa chair ? L'amour rendait-il vraiment plus faible ? Hermod était convaincu du contraire.
Mais Hermod était un idéaliste, et avec ça, il n’aurait sans doute pas mené Asgard bien loin. Il remerciait le ciel d’avoir écarté à priori sa route du trône royal.

- Si j'étais sur ce trône père, j'aurai puni le responsable des massacres de Vanaheim d'une manière si forte et cruelle que personne n'aurait plu élevé la voix pour le siècle à venir, et fais en sorte que ceux qui sont restés aveuglément fidèle soient récompensés à leur juste valeur, comme les valkyries qui n'ont jamais cessé de se battre pour vous sur tous les fronts. Et peut-être aurais-je fais un pas vers elle, tendu une main salvatrice pour celles qui souffrent des tourments de l’amour qu’on leur refuse. Mais je ne sais pas ce que c’est que de s’asseoir sur ce trône, et j’espère ne jamais devoir le découvrir. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas apprendre à épauler, que je ne peux pas me rendre utile, et faire progresser les choses.

Hermod ne demandait qu’à prouver qu’il pouvait être plus que le cadet perdu d’avance. Que s’il n’était pas Thor, il pouvait être quelqu’un sur qui compter.

- Vous n'avez jamais voulu voir dans vos cadets qu'il y avait aussi de la bravoure, et une loyauté indéfectible qui n'en est pas moins forte que cultivée dans l'ombre. Vous ne trouverez pas plus aveuglément loyal que moi si vous me souteniez, en m’aidant auprès de Freyja pour obtenir la main d’Aldis et en bénissant notre union. Je ferai ce qu’il faudra, Père, je suis prêt à faire ce qu’il faut.

Hermod n’avait pas lâché le bras d’Aldis, même s’il n’avait eu le courage de croiser son regard. Il savait qu’elle savait elle-même qu’il était prêt à tout pour elle. Sans doute se doutait-elle qu’il serait prêt jusqu’à des actes extrêmes, mais imaginait-elle tout ce qu’il pourrait faire ? Lui-même devait avouer qu’il ne pouvait exprimer clairement ce qu’il ressentait à ce propos. Si Aldis lui était refusé, que ferait-il ? Il ne pouvait vivre sans elle, et ne l’accepterait pas, quitte à se mettre en danger. Serait-il capable de la laisser partir si c’était la seule solution pour qu’elle vive ? Sans doute, mais pas sans s’ôter la vie. Des mots chuchotés à son oreille, des mots qui s’étaient nichés dans son cœur sans qu’il s’en aperçoive lui disaient pourtant que son père ne lui avait jamais rien donné, pas même son amour paternel, qu’il ne devait rien attendre de lui qu’il ne pouvait saisir par lui-même. Saurait-il prendre en main son destin et accepter de faire ce qu’on lui disait ? Jamais il n’avait envisagé jusqu’à cet instant les extrémités auxquelles il pourrait recourir, et s’interdisait d’y songer. Heureusement la figure de sa Mère contenait ces pensées sombres et honteuses dans un coin de sa tête.

(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyMer 21 Mai - 18:43

    Etre du côté de ses enfants était important pour la reine. Elle ne pouvait pas en renier un seul et même depuis ce que Loki avait fait, elle gardait un œil sur lui. Cependant, c’était une information qu’elle n’avait communiqué à personne, même si elle se doutait que Odin devait l’avoir comprit. Seulement, ils n’en parlaient pas et elle préférait cela, sinon ça risquait d’amener des tensions dans son couple et c’était la dernière chose qu’elle souhaitait entre eux. Alors, elle resta muette pendant la conversation entre son fils et son époux. Cependant, quand le plus jeune sortit pour aller chercher sa bien aimée, Frigga prit la parole. En discutant avec son époux, elle espérait pouvoir avoir un peu d’indulgence de sa part. Aux paroles de son époux, elle soupira doucement. Il est vrai que parler de Freyja de la sorte n’avait pas été une bonne chose, mais ce qu’il avait ajouté sur Hermod n’était pas ce qu’elle aurait souhaité entendre. Aux questions de son cher et tendre, elle ne répondit rien. Même si concernant Bragi, elle se demandait si ça n’allait pas être le cas dans quelques temps. Au vu de son couple, elle se doutait que quelque chose du genre viendrait forcément à voir le jour. Mais, elle n’en parla pas et fut simplement attentive à ce que lui disait son mari. Cependant à ses dernières paroles, elle posa une main sur l’épaule de son époux.

    Sans faire de distinction entre la chair de sa chair et les autres. De telles paroles venant de toi.

    Elle avait dit cela avec un air pensif, mais elle n’en dit pas plus. Elle savait qu’il allait se demander ce qu’elle voulait dire par là et elle savait parfaitement qu’il comprendrait l’allusion au fait qu’il favorise Thor aux autres. Elle se concentra plutôt sur Hermod qui revenait avec Aldis. Penchant la tête pour répondre au salut de la jeune femme, elle sourit et remarqua alors Idunn qui désirait également assister à l’entretien. Pour Frigga, il n’y aurait aucun problème de ce côté-là. Hermod lui avait déjà dit qui était pour le couple et elle se doutait que Heimdall était occupé pour le moment. Souriant à sa belle-fille, il la laissa s’installer où elle le désirait et elle retourna son attention sur son époux, écoutant tout ce qu’il avait à dire. Ce dernier finit par se lever et elle fronça doucement les sourcils. Quand il se levait, elle savait ce que cela voulait dire. Alors, elle resta toujours aussi attentive et finalement, elle fixa son fils qui à son tour prit la parole. Cependant, elle eu un léger haussement de sourcils quand Hermod demanda au Père de Tout s’il aurait renoncé à elle si elle avait été valkyrie. La reine avait songé à prendre un tel chemin un jour, mais elle avait vite comprit qu’elle ne pourrait jamais tenir son serment. Elle voulait fonder une famille et elle avait eu la chance de rencontrer Odin. Cependant, le fait que Hermod en vienne à dire une telle chose fit comprendre à la reine qu’elle devrait intervenir si jamais le ton devait monter. Malheureusement ce fut le cas. Elle connaissait bien son époux pour savoir que certains sujets ne devaient pas être abordés. Cependant, elle resta sur ses gardes, pour apaiser son époux s’il le fallait. Malgré tout, elle regarda son fils et fronça les sourcils. Parler de la sentence de Loki et de la famille n’était pas quelque chose à faire, elle le savait et elle redoutait la colère de son époux. C’est pour cela qu’elle fixa son fils pour tenter de le faire taire ou en tout cas, lui faire comprendre qu’il devait arrêter d’emprunter ce chemin et qu’il devrait plutôt rester concentrer sur celle qu’il voulait épouser. Frigga savait que si elle se levait Odin n’aurait qu’à tourner la tête pour qu’elle reprenne sa place assise. Elle ne pouvait pas non plus simplement lui prendre la main pour l’apaiser, pas devant autant de monde. Alors que pouvait-elle faire pour qu’il ne s’emporte pas et que son fils ait une chance ?

    Nous devrions nous concentrer uniquement sur votre demande.

    Elle jeta un regard à son fils, lui faisant ainsi comprendre que parler de Loki était une très mauvaise idée.

    Nous devons en effet penser aux répercutions que cela aurait sur Asgard et Vanaheim, mais nous pouvons en discuter calmement avant de faire part de tout cela à Freyja.

    La reine tentait de ramener le calme entre le père et le fils, même si elle savait parfaitement que ça ne serait pas chose facile. Cependant, à son ton et ses paroles, elle savait que son époux comprendrait qu’elle voulait simplement tenter d’arranger les choses. De son côté, elle espérait juste que les deux hommes accepteraient de comprendre cela et de faire en sorte que la discussion soit moins houleuse.

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyJeu 22 Mai - 19:17



« To a new beginning. »
ft. Frigga & Odin & Hermod & Idunn


L’œil unique d’Odin posé sur moi me pétrifie. Il ne semble pas de bonne humeur ni même particulièrement avenant. Cette demande le gêne, elle n’est pas la bienvenue et je n’ai pas non plus l’impression de l’être… Je sais que ce n’est pas facile, que nous demandons l’impossible mais nous n’imposons rien, nous sommes avant tout là pour lui demander conseil, pour lui confier notre secret afin qu’il nous guide… Et pourtant l’ambiance dans la pièce et électrique et je sens comme un éclair nous traverser quand le père de toute chose s’adresse à Idunn. Il semble plus paternel avec la princesse qu’avec son fils et pourtant il ne semble pas prêt à la prendre en considération… Je ne comprends rien, tout est si fou !

Silencieuse, mon regard fixant humblement le sol, je laisse Odin et son fils reprendre la parole. Il est vrai que les tensions entre Asgard et Vanaheim n’arrangent rien mais tout cela n’a rien à voir avec le statut du jeune prince et je ne suis plus réellement une Valkyrie… Sans compter que nous ne comptions pas outrepasser le pouvoir de Freyja, nous souhaitions simplement un soutien, une oreille attentive. Visiblement ce n’est pas lui qui nous la donnera mais Frigga n’a pas menti et elle ne tarde pas à reprendre la parole, m’empêchant de faire de même. Remarque je n’ai pas grand chose de plus à dire, Hermód a été très clair et je ne peux que confirmer ses dires et ajouter de l’eau à son moulin.

J’écoute donc la reine avec attention, ne pouvant cacher un sourire plein de reconnaissance alors que mon regard se pose sur elle. Ramener le débat, garder son calme… Cette femme dégage une sérénité rare et sa présence et très rassurante. J’espère que ce pouvoir aura le même effet sur les deux hommes. Toujours silencieuse, je la laisse terminée, heureuse qu’elle propose le dialogue avant le passage devant ma cheftaine. Oui, il faut en parler, décider ensemble du moins risquer, être au point sur les enjeux politiques… C’est pour ça que nous sommes là, nous n’attendions pas nécessairement une réponse immédiate, juste sa bénédiction, son aide… J’espère vraiment que le discours de son fils n’a rien envenimé et que sa femme a eu les mots justes…

    « Majestés, je n’ai jamais songé à passer outre l’autorité de Lady Freyja, elle est ma cheftaine, ma supérieure et je sais qu’elle est la seule à réellement pouvoir me libérer de mon serment… Pardonnez nous de vous avoir offensé mais il s’agit là d’un malentendu. Nous sommes ici pour vous demander conseil, pour quérir votre soutien car nous voulons justement éviter tout problème auprès d’elle. Étant essentiellement au service d’Idunn aujourd’hui, j’espérais avoir fait un pas vers ma liberté mais notre union peut attendre si vous pensez que c’est le mieux à faire. Nous souhaitons simplement faire les choses correctement afin de ne pas reproduire les erreurs que d’autres avant moi ont pu faire. J’aime votre fils plus que tout au monde, je suis également prête à tout pour lui alors… Dites moi ce que je peux faire, ce que je dois faire. »

Dis-je, lâchant finalement le bras d’Hermód pour me mettre à genoux devant le couple royal. Humble, une voix calme et posée… Nous avons beaucoup réfléchit, beaucoup parlé, j’aimerai tant qu’il puisse voir la sagesse dont est capable son fils ! Mais il ne semble pas très réceptif et le prince n’a pas de patience… Alors peut-être qu’il me trouvera sage, qu’il verra en moi le moyen de focaliser son fils, de l’assagir un peu. Nous sommes tellement compatibles tous les deux, tellement amoureux ! Il faut qu’il le voie, il faut qu’il réalise que nous ne sommes pas là pour faire un scandale ! Nous pouvons attendre, aussi longtemps qu’il le souhaite tant qu’il nous promet la liberté, tant qu’il nous promet d’essayer…

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Les Nornes
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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyJeu 5 Juin - 13:41


« Tu parles avec beaucoup d'arrogance, Hermód. Comprends bien une chose : si tu n'étais pas mon fils, tu aurais été châtié pour ton impudence ! » Le Père de Tout lança un regard lourd de sens à son épouse. Elle était la seule à savoir comment s'y prendre avec leurs enfants, lui n'y était jamais parvenu qu'avec Thor. La relation qu'il entretenait avec son fils héritier était fusionnelle. Odin n'avait pas négligé le reste de ses enfants volontairement et puis, il fallait bien admettre une chose : les Odinson n'étaient point des hommes faciles. Tyr était renfermé et de nature solitaire, Loki était un parjure, Bragi un homme de mots tant que ceux-ci étaient couchés sur le papier, Balder était encore trop jeune et fougueux pour qu'Odin puisse tâcher de lui enseigner quoi que ce soit et Hermód... Hermód était un jeune homme frivole qui avait longtemps ignoré les jeux de pouvoir. Ses enfants, le Père de Tout les aimait tous – même Loki, qu'il avait pourtant puni et banni pour ses crimes. Mais avant d'être leur père, il était roi, régnait non seulement sur Asgard, mais sur Yggdrasil tout entier. L'on ne conservait pas un tel pouvoir sur les royaumes en faisant preuve d'une générosité sans limites. On le conservait à travers une justice aveugle et une sévérité nécessaire. Les sacrifices étaient nombreux... Mais nécessaires. « Les valkyries ne sont pas les seules à avoir été en première ligne, fils. Que fais-tu des braves Einherjar tombés, des soldats, des femmes et des enfants qui n'ont pas hésité un seul instant à brandir les armes pour défendre leurs vies et leur cité ? La bravoure coule dans le sang de tous les Ases, et c'est grâce à elle que nous survivons aux épreuves que les Nornes nous imposent. Les valkyries sont de redoutables guerrières, courageuses et dévouées, elles s'acquittent de la tâche qui est la leur à la perfection, mais ne les mets pas sur un piédestal pour mieux appuyer ta demande. Et ne les abrutie pas en les prétendant ignorantes... Personne ne les force à renoncer à leur féminité et à l'amour. Je n'ai encore jamais vu Freyja apposer la lame d'un poignard sur la gorge d'une jouvencelle pour la forcer à prêter son serment. » Un croassement vint interrompre les paroles du Père de Tout, et Hugin et Munin, ses deux freux, vinrent se poser sur le trône. « Tu t'adresses à moi comme si j'étais un vieillard ignorant des notions de sacrifice et de perte. J'ai perdu et sacrifié bien plus que tu ne pourrais l'imaginer pour t'assurer une existence paisible, pour te permettre de vivre dans l'oisiveté et l'opulence ! » Son œil, il l'avait sacrifié pour la Connaissance, pour la Sagesse. Quoi d'autre ? Il avait perdu ses frères, Vili et Vé, son père, sa mère, de nombreux amis... Il avait sacrifié le temps qu'il aurait du consacrer aux liens filiaux à son devoir, dans le seul et unique but d'assurer la sécurité des siens. Il avait sacrifié une mère pour le bien d'un enfant... Chacun de ses sacrifices, avait été mûrement réfléchi, jamais regretté, car l'on n'avançait pas avec des regrets. Des remords, parfois, mais jamais de regrets. Odin haussa un sourcil. « Tu crois qu'exécuter Loki aurait été plus juste, hm ? Ne confonds pas miséricorde et bêtise. Le fils de Farbauti a été châtié pour ses crimes et banni de notre royaume. » En présence de Frigga, il se garda bien de leur rappeler que Loki avait été condamné à une mort lente et dépouillé de sa magie. Il n'était plus une menace, rien qu'un parjure qu'ils auraient tous mieux fait d'oublier. Le Père de Tout laissa le silence régner en maître un instant, à peine perturbé par les croassements et battements d'ailes des corbeaux, qui répétaient d'étranges paroles concernant la sylve asgardienne. Odin caressa le plumage de Munin d'une main, tandis que Hugin allait se percher sur Gungnir. Puis son œil unique se posa sur la valkyrie présentement responsable de tous ses tracas. « Jeune fille, être au service d'Idunn ne fait pas de vous une privilégiée. Si cela prouve une chose, c'est uniquement que Dame Freyja a une confiance sans bornes en vous, pour vous confier la sécurité de son enfant. Ce n'est pas conseil que vous venez demander, mais permission... Mais il me semble que vous ne l'ayez guère attendue. » Odin soupira longuement, avant de se lever finalement. Il descendit les quelques marches qui menaient à son trône et le séparaient de son fils. « Admettons un instant que je concède à la relever de son serment. Toi seul te chargera d'annoncer la nouvelle à Freyja, toi seul en portera la responsabilité. Et si par malheur tu t'attirais les foudres de Freyja, il ne sera point question de venir implorer mon aide. Ce fardeau sera t'appartiendra, et aussi longtemps que Freyja jugera nécessaire de te faire payer le prix de cet affront. Il va de même pour vous, Aldis. Je n'aurais point de temps à accorder à votre défense, et inutile d'aller pleurer dans les jupes de ta mère ou de tes aînés... est-ce bien clair, Hermód ? »
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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyJeu 12 Juin - 14:18



Après avoir si longtemps marché vers l'inconnu, le voile se lève enfin, le souffle se coupe, le spectacle commence. Larmes ou soulagement, peu importe l'acte final je sais que je ne lâcherai pas ta main. Parce qu'aujourd'hui sera le premier jour du reste de notre vie ou ne sera pas. Aldis & Hermod && Odin & Frigga && Idunn






May this be the first day of the rest of your life

Hermod savait qu'il était sur la mauvaise pente avec son père, et pourtant, toute la colère qu'il avait en lui, mélangé à la peur qu'il tente de l'obliger à se détacher d'Aldis ou veuille lui faire du mal le terrifiait, nourrissant ses angoisses et le poussant encore plus sur la défensive. Il avait l'impression de se retrouver acculé et voyait déjà tout s'effondrer autour de lui. La rancoeur qu'il avait nourrit pendant des années de passer après les préférés, de ne jamais être considéré à sa juste valeur, qu'on ne lui donne pas sa chance... Cette rancoeur qu'il avait cultivé sans s'en rendre compte, l'enfouissant sous le couvert d'un je m'en foutiste et qu'il avait pensé ne pas exister ressortait maintenant, alors qu'il ne le fallait surtout pas. Il vit sa mère alarmée à ses paroles et à la tournure des évènements, et comprit qu'il fallait qu'il calme le jeu s'ils voulaient s'en sortir. Aldis semblait l'avoir comprit, parlant calmement, s'agenouillant humblement. Son sang ne fit qu'un tour, et il dut se retenir et la relever sèchement et d'envoyer son père paître en lui disant le fond de sa pensée. Évidemment, il comprenait que dans ce cas là, ils les condamnaient à fuir ou à accepter d'assumer les conséquences de ses actes et c'était hors de question. Il l'avait promis à Aldis, il ferait tout pour eux, et si cela signifiait ravaler sa rancoeur et taire ses pensées, se soumettre totalement, il devait le faire et sans regret.

S'il n'était pas son fils... L'avait-il seulement été à ses yeux ? Aussi loin qu'il se souvienne, son père n'avait pas manifesté quelconque intérêt pour lui. Il avait rapidement comprit qu'il n'était pas Thor, et qu'il n'aurait probablement jamais droit au même traitement. Alors, il s'était replié, devenant ce qu'il avait l'impression qu'on voulait qu'il soit. Il essaya d'oublier d'où il venait, et s'il avait sans aucun doute abusé de sa position, il n'en avait pas non plus eu tous les bons côtés. Et pour être honnête, s'il avait pu choisir, aujourd'hui encore plus que jamais, il aurait tout donné pour n'être personne, fils de personne. Mais il était Hermod fils d'Odin, et il ne pouvait rien faire de mieux que s'en accommoder. Alors il baissa la tête, prit un air contrit et laissa la tempête passer. Il écouta son père, mais sans réellement l'entendre. D'un voix plus posée, neutre, humble, ne cherchant pas à argumenter, mais à assouplir la situation tout en essayant d'apporter une dernière fois sa voix. Il savait que c'était peine perdue, et le reconnaissait. Ce n'était pas encore le moment, et pour l'instant, il fallait endurer en espérant qu'un jour il puisse réellement faire entendre sa voix.

-Tous ont vaillamment combattu et ont mérité les louanges de tous. Il n'empêche que l'on ne demande pas aux einhenjar de renoncer à l'amour, et aucun serment ne les lie jusqu'à la mort. Si elles ne prêtent pas serment sous la contrainte, il n'en est pas moins vrai que jurer que l'on renoncera à ce que l'on ne connait pas ouvre la porte à ce genre de situation...

Asbjorn en était le meilleur exemple. Pourquoi imposer aux femmes ce que l'on n'exigeait pas des hommes ? Hermod trouvait cela profondément injuste, même s'il devait avouer que sans Aldis, il n'aurait jamais songé à tout cela. Freyja ne recrutait pas par l'intimidation, mais il n'empêchait que tant que l'on n'avait pas connu l'amour, il était impossible de savoir si l'on savait faire passer son devoir et son serment avant. Comment réaliser la grandeur du sacrifice sans avoir connu l'amour ? Qu'on leur demande de rester pure et de ne pas aimer parce que l'amour pouvait faire perdre le sens des priorités, Hermod le comprenait parfaitement. Mais on ne pouvait exiger cela pour l'éternité. Qu'elles soient amenées à jurer pour 5 ans, pour 10 ans, pour 20 ans, mais pas pour l'éternité. Combien vivaient dans la douleur d'aimer et pourtant de ne rien pouvoir faire pour concrétiser leurs sentiments ? Hermod savait que s'il avait renoncé à Aldis, il n'aurait plus jamais aimé avec cette force, il n'aurait plus été que l'ombre de lui-même. Combien avaient été dans ce cas parmi les valkyries quand elles auraient pu être heureuse ? Mais son père n'était peut-être pas capable de comprendre, de réformer les choses établies. Et un instant, le messager se prit à imaginer Thor à la place de son père. Thor l'aurait écouté. Thor aurait peut-être tenté de changer les choses. Hermod respectait son père et ce qu'il avait fait pour Asgard. Il avait amené la paix, donné des bases solides à leur peuple. Thor avait de nombreux défauts, et son accession au trône ne se ferait qu'à la mort de leur père et ce n'était en aucun cas ce qu'il souhaitait malgré tout. Mais Hermod avait hâte de voir des changements, et ils ne pourraient advenir qu'à la montée de son frère sur le trône d'Asgard. Et Hermod savait que son frère n'aurait pas meilleur soutien que le sien. Il ferait tout pour l'aider à prendre la succession, parce que nul autre ne le pourrait. Il savait à quel point cela tourmentait son frère, mais lui avait hâte de le voir s'élever et apporter un jour nouveau sur Asgard.

Vivre dans l'oisiveté et l'opulence... Hermod n'avait jamais demandé à naître prince et aurait été diantrement plus heureux s'il était né dans la dernière famille vane. Il serra les poings et ne fit rien paraître de ses pensées. Hermod ne dit rien concernant Loki. Que dire ? Que oui, il aurait jugé plus sage de l'exécuter et s'assurer de la fin de ces tourments. Il pouvait être mortel, il pouvait être banni, Hermod ne le craignait pas moins pour autant. Si quelqu'un pouvait réussir à nuire à Asgard, c'était Loki, tout diminué qu'il pouvait être. Et Hermod craignait Thor, s'il avait semblé en vouloir plus que tout à son frère, il avait vu à quel point Loki était sa faiblesse. Si à l'agonie il venait quérir Thor, Hermod devait bien avouer qu'il n'imaginait pas que son frère ferait tout pour ce traître, et il avait l'oreille de son père, lui. Non, Hermod n'avait aucunement confiance et pensait que cette décision, bien que pas la pire, n'avait pas été la meilleure à prendre. Pourtant, il n'en dit rien, son père ne lui demandait de toute façon pas son opinion, et pourquoi l'aurait-il fait ? Il valait mieux se taire, courber l'échine.

- Je vous présente mes excuses Père. Je sais que je n'ai jamais été très digne à vos yeux d'être votre fils, d'être un Prince d'Asgard, et que tous ici pensent que je n'en ai pas l'étoffe. Mes mots ont dépassé mes pensées, mais croyez-moi je ne demande qu'à vous prouver que je suis moi aussi digne d'être votre fils.

Il lui avait prouvé qu'il pouvait avoir sa valeur, n'avait-il pas porté sa voix à chaque fois que cela avait été nécessaire ? N'avait-il pas parfaitement rempli son rôle de messager ? Il avait pris à coeur les intérêts de son père, sa famille, son peuple, et tout fait pour préserver la paix, en dépit de ses opinions propres, sans jamais reculer. Et lors de la bataille de Jotunheim, ne s'était-il pas illustré ? N'avait-il pas délivré Idunn avec Balder, les poussant à s'enfuir alors qu'ils prenaient les armes et faisait demi-tour pour assister les valkyries qui les avait rejoint ? Il savait qu'il n'avait fait que son devoir et n'avait rien demandé en retour. Et s'il méritait rien de plus que du mépris, ces dernières semaines, ces derniers mois, il avait montré qu'il changeait... Peut-être en vain.

Hermod dut retenir son trouble face aux paroles de son père pour ne rien dévoiler. Il avait raison, ils n'avaient pas attendu sa permission et là encore il était totalement fautif. Si seulement il avait réussi à ne pas céder... Peut-être les choses auraient été plus aisées s'ils n'avaient pas complètement bafoué le serment d'Aldis. S'ils n'avaient échangé que ce premier baiser qui les avait condamné, s'ils n'avaient pas à la veille de la bataille aussi honteusement trahit le commandement des valkyries rester pure et chaste, pris dans la tourmente de la peur d'un lendemain auquel ils ne survivraient pas. Il avait raison, ils n'avaient pas attendu sa permission. Mais quelle différence après tout ? S'il ne leur accordait pas sa permission, Hermod ferait ce qu'il faudrait pour la prendre, tant qu'Aldis le désirait aussi. Quitte à s'exiler... Quitte à mourir si les choses en venaient là, parce qu'il ne voulait plus vivre sans elle, qu'elle était tout ce qui comptait dans sa vie qui paraissait si morne sans elle qu'il ne pouvait l'imaginer.

Ses paroles le soulagèrent, bien qu'elles n'annonçaient en rien un futur joyeux, et n'annonçait que d'autres batailles, peut-être bien plus âpres encore. Pourtant son coeur se fit un peu plus léger. Il ne désirait rien de plus que de porter seul la responsabilité de leur folie, d'être assuré qu'Aldis en soit sauve. Avait-il seulement réalisé que c'était ce qu'il désirait le plus ardemment, ce dont il avait le plus besoin ? Certes, il aurait pu les bénir sans condition, et sa demande auprès de Freyja n'en aurait peut-être été que plus aisée. Mais tant qu'il pouvait prendre seul ses responsabilités, et écarter Aldis de sa faute -parce qu'il la voyait toujours ainsi, peu importait l'amour qu'elle pouvait lui porter, s'il avait su taire ses sentiments, jamais elle n'aurait été dans cette position- alors il avait l'essentiel.

- Parfaitement clair Père. Je suis prêt à prendre mes responsabilités et à assumer mes erreurs, moi et moi seul. Je ne veux pas de traitement de faveur qui pourrait rendre la situation encore plus délicate. Je veux simplement pouvoir avoir le droit d'aimer celle que j'aime...

(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyMer 18 Juin - 1:26

Idunn s’était tue durant toute la séance, écoutant attentivement les arguments de chacun et suivant avec attention chaque expression faciale des différents acteurs. Elle pouvait voir qu’Odin avait davantage adopté sa parure de roi que de père, que Frigga était toujours aussi fidèle à ses valeurs et à sa volonté farouche de soutenir ses enfants, qu’Hermód semblait fulminer de rage et qu’Aldis tentait d’apporter sa voix à un Roi obstiné et décidé.

« Pourquoi ce sentiment soudainement ? » Pourquoi ces derniers temps était-elle si pessimiste ? Pourquoi était-elle incapable d’espérer bien longtemps ? Pourquoi s’abandonnait-elle si vite au défaitisme ? En effet, les espoirs qui l’avaient bercé en rentrant dans cette pièce disparaissaient à chaque parole, et à chaque geste de ces différents protagonistes. Quelque chose lui disait qu’un drame se jouait, ou allait se jouer, et qu’elle allait à nouveau y assister impuissante.

- Mon Roi, puis-je donner mon avis ?
demanda-t-elle, en profitant du silence qui s’était installé dans la pièce.

Elle se leva en même temps, s’avança un tout petit peu, et adopta une attitude humble. La colère grondait, le pessimisme tout autant mais elle ne laissa rien paraître. Elle gardait cette attitude neutre et froide, attitude qui caractérise si bien toutes ces émotions qui l’agitaient. Malheureusement, ou heureusement, rares étaient ceux qui connaissaient cet aspect de la dame. Odin en faisait partie et Idunn espérait qu’il était trop occupé par Hermód pour remarquer la froideur inhabituelle de la déesse.

- L’amour de ces jeunes gens n’aura aucune conséquence sur Vanaheim et Asgard. Si un conflit doit éclater, elle éclatera. Nous le savons fort bien.

Elle lança un regard plein de sous-entendus à Odin. Elle était une fille de Vanaheim à l’origine et connaissait donc intimement ce peuple. De même, malgré qu’elle soit devenue une Ase, elle avait continué à garder des contacts privilégiés avec sa terre natale tantôt en travers de sa mère, tantôt en travers de son oncle – lorsqu’il voulait bien lui accorder de l’attention -, tantôt en travers de ses habitants quand elle allait distribuer des pommes à tel ou tel dieu et déesse. Elle était une enfant ayant naquit après la cuisante défaite des Vanes et de leur soumission à la cité d’Asgard.

Leur colère grondait depuis ce jour-là et ce n’était clairement pas l’amour innocent entre deux jeunes gens qui allaient donner lieu à ce conflit. De même, Freyja serait peut-être courroucée mais Idunn doutait que sa mère soit assez folle pour se sentir si insultée au point de débuter un conflit Vanes – Ases. C’était stupide à souhait à ses yeux.

Enfin, et plus important, depuis le procès de Loki, Freyja avait quitté Asgard pour retourner à Vanaheim sous prétexte de reprendre ses droits en tant que cheftaine des Valkyries. Cependant, Idunn avait une toute autre théorie : sa mère ne soutenait plus autant la famille royale, et avait quitté cette cour pour celle auqelle elle avait toujours été fidèle.

« A moins que je ne me fasse de mauvaises idées » se dit-elle, le regard bien voilé. Si c’était vrai, cela voulait dire que sa mère l’avait abandonné dans la cour royale. Si c’était faux, cela signifiait qu’elle n’avait rien compris à la vie malgré ses trois millénaires d’existence.

- Je pense que vous devriez ne pas appréhender cette relation d’un point de vue politique.

Elle ne savait pas comment choisir ses prochaines paroles. Sa gorge était sèche et complètement nouée, son cœur se serrait à la perspective de chaque mot … Comment avouer ce qui la rongeait profondément depuis quelques années sans paraître totalement misérable ou attirer toute l’attention sur elle – car le sujet d’aujourd’hui était Aldis et Hermód.

- Je ne connais pas l’Amour malgré que ma mère en soit la déesse même. Mais vous devez le savoir mon Roi soit par votre vécu, soit par votre grande et infinie connaissance.

Avoue donc « publiquement » à quel point ce mariage politique dont tu as été « victime » Idunn était un mariage bien froid et cruel. Peut-être que tu pourrais jouer sur ton capital sympathie auprès du Roi pour qu’il soit plus conciliant ?

- On dit qu’on n’aime qu’une fois. Ils s’aiment. Je le vois. Vous le voyez. Interdire ou autoriser une telle relation a son lot de conséquences. Aujourd’hui, à vous de décider quelles conséquences seraient bien pires. Perdre un fils, gagner un fils … telle est la question.

Si Odin voulait parler politique, alors elle tentera de parler politique mais en mettant davantage à l’avant les sentiments.

- Vous refusez, ils continueront leur folie. Vous perdrez un fils fidèle ainsi qu’un habile messager. Vous acceptez, vous gagnerez l’amour d’un fils pour toujours, et la fidélité incontestée d’un bon messager. En ces temps troubles mon Roi, dîtes moi en qui devons-nous avoir confiance ? En notre chair ou en des alliés qui peuvent devenir nos ennemis dès qu’ils sont appâtés par une toute autre cause qui entraînera votre perte ? Si je puis vous donner un conseil, malgré que ma clairvoyance soit bien piètre comparée à la vôtre, je pense que vous devriez gagner l’amour de vos proches avant tout et non l’amour de personnes éloignées que vous ne voyez que très rarement. Pensez aux bonheurs de votre entourage et non aux bonheurs de personne qui peuvent vous abandonner malgré toutes vos bontés.


Sa fidélité à Odin avait éclaté en mille morceaux suite à son kidnapping et au procès de Loki. A sa façon, Idunn donnait un dernier conseil amical à cet homme qu’elle avait tant aimé et respecté jadis. Elle espérait sincèrement avoir été habile dans ses paroles, et qu’il allait comprendre l’importance de la famille. Car non, jamais Idunn n’aurait en tête de trahir sa propre mère même si cette dernière l’abandonnait ou l’insultait pour la simple raison que c’est la seule à l’avoir soutenu, et à l’avoir aimé inconditionnellement.

« Je lui dois tant malgré toutes ses erreurs, toutes ses humeurs … » pensa-t-elle.

Un dernier regard à l’unique œil d’Odin. Devait-elle être pétrifiée devant ce regard ? Peut-être. Cependant, au lieu d’être tétanisé, elle ne lui offrait qu’un sourire et un regard étrange, emplit de nostalgique, de mélancolie et de gratitude. C’était bien ses derniers remerciements au couple royal.
Pour finir, elle lança un regard aux deux tourtereaux. Elle espérait qu’elle avait pu les soutenir. SI au contraire, elle les avait condamnés, elle espérait qu’ils ne lui en tiendraient pas rigueur. Elle n’avait pas pour dessein de détruire leur idylle.

- Et puis une éternité sans être aimé est bien amère. On n’aime qu’une fois, dit-on.

Une pensée pour Bragi. A-t-il déjà aimé ? Si oui, avait-elle détruit une chose si précieuse inconsciemment ? Si non, allait-elle un jour assisté à cet amour pour une autre, impuissante ? Effectivement, une existence sans amour était bien dure et davantage quand on était uni à une personne qui ne montrait aucun amour. Cette existence ne se résumait plus qu’à l’incertitude et à la peur d’être oubliée.


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MessageSujet: Re: The first day of the rest of your life | |   The first day of the rest of your life | | EmptyLun 30 Juin - 14:29



« To a new beginning. »
ft. Frigga & Odin & Hermod & Idunn


Mon corps entier est pétrifié et j’ai doucement l’impression de fondre, disparaissant progressivement six pieds sous terre. La pièce est pourtant grande mais j’ai l’impression d’étouffer, de voir les murs se rapprocher dès que le père de toutes choses prend la parole. Il peut tout détruire, un seul mot de sa part et nos espoirs peuvent disparaitre aussi vite que nos vies. Car il peut aussi décider le pire, qu’Hermód soit son fils ou non.

Pendant quelques temps, je reste incapable de parler ou de regarder autre chose que le sol. Jamais je n’ai connu un pareil champ de bataille et aucune arme ne m’a jamais fait autant souffrir que ces mots. La peur, voila bien un autre sentiment que je ne n’avais jamais connu avant lui... Car les Valkyries ne connaissent pas la peut, elles foncent vers la mort sans jamais la craindre, consciente qu’il s’agit de leur destin, de leur mission.

Seulement ce n’est pas mon destin qui m’inquiète aujourd’hui. C’est le notre, le sien. La mort ne m’effraie pas, je suis habituée à la honte et au rejet mais... Hors de question que lui en souffre. Vivre sans lui est inenvisageable, le voir souffrir ne l’est pas plus. Mais il en souffrira dans tous les cas et c’est ça le pire... Ça et mon incapacité à changer les choses, mon inutilité profonde en cet instant.

La sensation est atroce et j’ai l’impression de prendre une flèche en plein cœur dès qu’Odin daigne poser son œil unique sur moi. Qu’elle belle fille vais-je bien faire ? Une traitresse, indigne, lâche... Une femme soldat à peine capable de porter une robe sans se sentir nue. Je ne suis pas une princesse, je ne suis pas de bonne naissance, je ne suis rien... Des larmes se battent à la frontière de mes paupières mais rien ne se passe, j’arrive à les retenir, à me contrôler.

Odin n’a pas totalement raison, nous sommes là pour venir quérir sa sagesse même si nous n’avons effectivement pas réellement attendu son autorisation... Je m’incline tout de même, consciente de la confiance que Freyja doit me porter, encore plus mal à l’aise que je ne l’étais déjà. Une déception, je suis une déception pour tout le monde... Mon cœur tombe en mille morceaux au creux de mon estomac alors que mon esprit réalise à quel point nous sommes dans une impasse. Je ne suis pas privilégiée, bien au contraire même... Comment allons-nous faire ? Tentant de paraître calme, je prends une grande inspiration avant de prendre la parole.

« J’en suis consciente votre majesté et c’est pour cette raison que nous avions besoin de vos conseils. Il m’est impossible de ne pas décevoir ma cheftaine mais je souhaite réellement faire au mieux... J’ai passé ma vie au sein des Valkyries, je leur doit vraiment tout et vous ne pouvez pas imaginer à quel point je m’en veux d’en arriver là... Si je n’aimais pas sincèrement votre fils, jamais je n’aurais envisagé de décevoir mes consœurs. »

Dis-je avant de baisser une nouvelle fois les yeux, laissant les autres reprendre la parole. Assumer les conséquences ? Ce n’est pas un problème non... Mais je crains que Freyja ne soit pas aussi sympathique qu’il l’est pour le moment. C’est d’ailleurs très étrange, inquiétant même. J’aimerai répondre mais le jeune prince prend les devants et je ne peux m’empêcher de lui jeter un regard en coin avec un léger sourire. Voilà pourquoi je suis là, pour lui, pour son courage, pour sa beauté, pour tout ce qu’il est. Je l’aime tellement... Alors je suis prêt à prendre ce risque, à risquer ma vie pour lui, pour nous.

« C’est très clair votre altesse, nous ne vous importunerons plus. »

Murmurais-je, m’inclinant de nouveau, plus respectueuse encore. Mais soudain c’est à Idunn de prendre la parole, me surprenant un peu. Ses paroles me touchent énormément et j’espère qu’Odin n’y sera pas insensible. Mon regard cherche celui de mon amie alors qu’un sourire s’est installé sur mes lèvres. Comment la remercier ? Nous avons vraiment beaucoup de chance aujourd’hui et je ne sais comment remercier le ciel pour tout ça. Je sais que les choses peuvent encore changer, qu’elles peuvent empirer mais nous sommes en bonne voie et cela me rassure beaucoup. J’ai tellement de chance de les avoir dans ma vie !

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