lienlien
Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 Revenge is a dish best served bloody

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Sól Mundilfaridóttir
Sól Mundilfaridóttir
déesse du soleil

ϟ MESSAGES : 808
ϟ INSCRIPTION : 05/10/2014
ϟ LOCALISATION : Pour la première fois depuis bien longtemps, Asgard, de son plein gré
ϟ HUMEUR : Déterminée à briller plus fort que l'Injustice

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« I AM A CREATURE OF LIGHT AND FIRE
AND YET I LINGER IN THE DARK »

Revenge is a dish best served bloody Pv7z

☾ ☼
tell me the story of how the Sun
loved the Moon so much
she died every night to
let him breathe

Revenge is a dish best served bloody Habx

« THE SUN ALWAYS SHINES
ABOVE THE CLOUDS »



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MessageSujet: Revenge is a dish best served bloody   Revenge is a dish best served bloody EmptySam 1 Aoû - 8:24

Revenge is a dish best served bloody
LOKI & SÓL

La paix. Le silence. Voilà deux choses auxquelles je n'étais plus habituée, et qui me rendaient extrêmement nerveuse. Après quatre millénaires passés à fuir et à lutter contre le courant, j'avais toutes les peines du monde à apprécier la sérénité à laquelle je goûtais enfin. J'étais incapable de baisser la garde, de lutter contre cet horrible pressentiment qui me disait que tout ceci n'était qu'éphémère, que je ne faisais que prendre une profonde inspiration avant le grand plongeon. Le calme avant la tempête. Si j'avais appris une chose au cours de ma triste existence, c'était bien que le répit qui nous était accordé ne faisait généralement qu'annoncer le pire. Alors je tournais en rond comme une lionne en cage, prête à rugir et à bondir toutes griffes dehors. La paix... la paix était une illusion. Une chimère que beaucoup vénéraient, jusqu'à ce qu'elle disparaisse en laissait un arrière-goût amer en bouche. Cruel réalisme, ou pessimisme naturel ? J'aurais été incapable de le dire, ma conscience était un sac de nœuds que je ne parvenais moi-même pas à démêler. Sans doute était-ce que débarrassée de la rage qui m'avait permis d'avancer pendant tout ce temps, j'ignorais quelle était ma place, où reposait mon allégeance et ce que l'avenir me réservait. J'étais anxieuse, car pour la première fois depuis des siècles je faisais face au néant de l'inconnu. Ma quête de liberté avait été mon unique objectif et à présent que je le savais inatteignable... J'étais comme une brebis égarée. Une position pour le moins désagréable pour une femme comme moi. Il n'y avait guère que mes envies de vengeance qui demeuraient, mais je les sentais s'évanouir peu à peu et cela avait quelque chose de profondément dérangeant. Sans ma fureur, qu'étais-je... ?

Il n'y avait guère que le crépitement ininterrompu du feu qui brûlait dans l'âtre pour perturber le silence total et presque angoissant de la demeure dans laquelle Máni et moi avions élu domicile. L'endroit manquait encore de personnalité, l'un comme l'autre avions du mal à trouver nos marques dans ce qui était notre nouveau chez nous après près de quatre millénaires à n'avoir aucun toit sur la tête. Mais j'étais heureuse, et soulagée, de pouvoir lui offrir cela. Il avait souffert aussi longtemps que moi, à ceci près qu'il avait préféré ployer l'échine et accepter notre sort plutôt que de se transformer en une boule de rage et véhémence comme je l'avais fait. Sans doute s'était-il fait une belle faveur en agissant ainsi, la nouvelle de notre éternelle servitude ne l'avait pas heurté autant que moi. Un soupir long et las m'échappa tandis que je me levai lentement du fauteuil installé au plus près du feu, et quittai finalement la pièce après m'être attardée sur les ombres dansantes que les flammes projetaient sur les murs. Il était tard, voilà déjà de longues heures que ma course s'était achevée et que celle de Máni avait commencé. Non pas que cela ait quoi que ce soit d'étonnant, mais une fois de plus le sommeil me fuyait. Je déambulais donc lentement dans les couloirs éclairés par quelques chandelles, passais d'une pièce à une autre, incertaine quant à ma destination finale. Pour la troisième fois depuis que la nuit était tombée, je fis halte devant la chambre des petits Bil & Hjukin ; les mortels involontairement adoptés par mon cadet après l'attaque des Jötuns sur Midgard. Je passai la tête par la porte entrouverte, désireuse de m'assurer que les enfants allaient bien et en effet ils dormaient paisiblement – j'aurais dû m'en douter, ils roupillaient à poings fermés, et si quelque chose les réveillait, ce serait sans nul doute ma ronde incessante. Un sourire bienveillant étirant mes lèvres, je refermai doucement la porte. Dans la chambre jumelle de la leur se trouvait ma propre fille, dont la présence me paraissait encore irréelle. Si Aldarik ne nous avait pas encore rejoints, Sunniva, elle, avait pris ses quartiers à Asgard. Et elle était ravie, plus que son père et moi ne l'étions de la savoir entourée d'Ases et de dieux. Sur le point de pousser la porte de la chambre, je me ravisai aussitôt que l'on frappa à celle du manoir.

Loin de m'inquiéter de recevoir une visite à une heure si tardive, je rebroussai chemin et me rendis d'une démarche rapide et assurée jusqu'à l'entrée de la demeure, et en ouvris l'un des battants sans perdre un instant. Quoique j'attende cette visite, j'eus un léger mouvement de recul face à la silhouette encapuchonnée sur mon palier. J'inclinai la tête sur le côté, avant de lever les yeux au ciel et de soupirer d'exaspération. « Par les Nornes, certains ont fini carbonisés pour moins que cela ! Entre, vite. » Plutôt que de m'écarter, j'attrapai Loki par le col et le tirai à l'intérieur pour ensuite refermer l'huis avec une brusquerie tout à fait involontaire. Tout d'abord silencieuse, incertaine quant à ce qu'il convenait de dire ou de ne pas dire, je me contentais de retirer le capuchon qui masquait la figure du jeune dieu, avant de croiser les bras sous ma poitrine. « Tu as meilleure mine que je ne l'aurais cru », finis-je par dire avant de froncer les sourcils. « A moins que ce ne soit la lumière des bougies qui te mette à ton avantage...? » J'eus un petit rire, qui n'avait toutefois rien de léger. Si les élans d'affection ne me ressemblaient guère, je n'en étais pas moins inquiète pour le jeune prince déchu que je considérais comme l'un de mes rares amis, quand bien même notre amitié était pour le moins singulière... et secrète ? Bien peu devaient avoir connaissance du lien qui unissait le Chaos au Soleil, ce qui n'était pas un mal.

« Ne restons pas là. Je me doute que ce n'est pas la chaleur de ma cheminée que tu es venu chercher, je ne voudrais pas te voir fondre, mais il sera bien plus agréable de converser au salon. » Étant la maîtresse des lieux, j'ouvris naturellement la marche et ce fut en silence que nous nous rendîmes jusqu'au séjour. D'un large geste du bras, je désignai les nombreux sièges s'y trouvant. « Je t'en prie, fais comme chez toi. » Je me détournai de mon invité un instant, le temps de me rendre jusqu'à la table d'ébène sur laquelle trônaient deux coupes, que je remplis de vin avant de lui en apporter une et de m'asseoir sur le divan qui faisait face à l'âtre. Chercher la chaleur était devenu comme une seconde nature, un réflexe dont je ne parvenais pas à me débarrasser. J'observai le liquide pourpre une poignée de secondes avant de relever le regard vers Loki, l'air grave et sincèrement soucieux. « Qui d'autre sait que tu es de retour à Asgard ? Peu de monde je suppose, sans quoi tu aurais certainement déjà eu droit à un lynchage public. »
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Loki Farbautison
Loki Farbautison
dieu du chaos

ϟ MESSAGES : 940
ϟ INSCRIPTION : 30/06/2014
ϟ LOCALISATION : Mêlé à la gouape d’Asgard, dans quelque taverne ou bouge qui soit.
ϟ HUMEUR : Triviale, décadente, hostile à toutes bonnes mœurs.

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And when you fall from that parapet,the sound you'll be hearing as you go down will be me,laughing my head off. ❞



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MessageSujet: Re: Revenge is a dish best served bloody   Revenge is a dish best served bloody EmptyJeu 20 Aoû - 0:01

L
a journée débutait sincèrement mal. « Rends-la moi canaille, tas de foutre, reviens que je te rosse les génitoires jusqu’à mélasse ! » La paluche saisit le garnement à la volée, tirant sur son col d’oripeaux médiocres pour l’en ramener à hauteur de truffe irascible. Loki n’avait jamais été un parangon de paternalisme, moins encore de pédagogie et certainement pas de magnanimité, aussi le bonhomme à l’orée d’une quinzaine avait-il à craindre ce que pourrait bien lui prodiguer cet ombrageux rapace. Tout évertué à grogner, le Mage saboula le pauvret à force de musculature nouée et d'inégalable violence – tant et si bien qu’un effluve d'urée vint jasper le huis-clos d’une puanteur flagorneuse. Le marmot venait de se pisser dessus. « J’vous jure c’pas moi m’sieur vot’ Altesse ! » Sapience gentillette et non moins obtuse qui prenait toute clientèle un tant soit peu aisée pour tel roi ou prince – et l’ironie berçait cette fois l’adolescent dans un truisme ignoré. Le Chaos ne s’en formalisa pas, conscient de la sottise que ce peuple d’indigence se traînait en chaines et boulets. Au contraire de quoi il affermit sa paluche sur le textile d’un propre douteux, serrant tant et si bien les nippes qu’il étouffait à présent sa proie. « Foutaises ! Voilà des jours que je te sais rôder près de ma porte tel un avide cafard. Ne crois pas que mon absence soit signe de cécité, j’ai des yeux et oreilles partout en ce bouge ! » Le phonème éraillé de colère tonnait si fort que des chambrées alentour s’étaient ouvertes, yeux en travers des huis que l’on veillait à ne point trop évaser. Ici, nulle solidarité. C’était un chacun pour soi grossier et en tous points cruel. « Non, non…! Enfin oui ! Mais non ! » D’un verbe fort peu adroit, le martyr geignait entre lippes de ne pas trouver suffisamment d’eau à son moulin de quittances. Pognes levées, il préféra donc singer sa défense qu’une langue molle bafouilla. « On dit qu’vous êt’ un grand sorcier m’ssire, et qu’vous avez enchanté vot’ logis, alors j’voulais juste, m’voyez, tenter d’mirer un ou deux d’vos tours ! » Voilà qui ne fut pas pour plaire audit diable, qui de l’aveu en mordit sitôt les syllabes. « Me prendrais-tu pour un bouffon désireux de récréer la vermine…? » Sifflement obscur que l’autre accueillit en se tassant comme l’échine du Freux se ployait au-dessus avec horreur. Et une plainte de répondre. « Non…? » Avec autant de vigueur que n’en aurait eu un oisillon souffreteux. Puis en sanglots. « J’vous-l’ai-pas-maraudée-j’vous-l’jure-j’sais-même-pas-y-a-quoi-dans-cette-besace. » La jouvence éternelle, par tous les dieux ! On lui avait volé dérobé ses précieuses pommes d’or ! « Pis… pis on peut rien vous voler, vous, on dit qu’les rares qui s’y sont risqué ont été piégés par vos charmes !! J’s’rais déjà plus d’ce monde si j’avais fait c’dont vous m’accusez. Euh, vot’ Altesse ! Sans vouloir vous porter vexation ou quoi ! » Il disait vrai, l’idiot. Et la vérité ne complaisait jamais le jötun. Mauvais perdant jusqu’au bout des ongles, il expectorait volontiers sur ses intolérables défaites. « La ferme. » Sommation peu civique qui aurait pu s’arrêter là pour un quidam patibulaire des plus quelconques, mais qui alla jusqu’à se concrétiser sur la bouche gauchie du morveux, où les chairs se coulèrent les unes aux autres pour clore les impertinentes lèvres entre elles. « Et celui-ci, de tour, t’égaie t-il donc ? »

Un peu plus tard dans la soirée, le Farbautison s’étonna de découvrir, tombé derrière la literie rongée de mites, le havresac en question. Réjoui par la nouvelle – et par conséquent à des lieues d’être étreint par une quelconque poignée de remords – il en mordit une belle et se sustenta d’une robustesse nécessaire ; il irait voir cette nuit le Soleil tombé des cieux, et il ne souhaitait pas, que non, faire mauvaise impression – sa fierté en dépendait, individuellement de ses vertus contestables.

* * *

Elle n’avait point changé. Oh, bien évidemment, il avait eu tout loisir de lorgner son portrait lorsqu’ils s’étaient entrevus sur Midgard, mais pas assez longtemps pour croquer les traits de la flavescente déesse jusqu’à ce que plus aucun détail ne lui échappe. Dans l’écrin vespéral de la nuit tombée, elle conservait la lueur de son astre, et sa rutilante fougue. Ni une, ni deux, le Craint et Honni fut happé tout-de-go dans l’antre du dragon avant qu’une menotte césarienne ne lui découvre ses mèches obsidiennes. « Tu as meilleure mine que je ne l'aurais cru » Il escomptait bien ! Un début de risette fomenta son coup, avant que… « A moins que ce ne soit la lumière des bougies qui te mette à ton avantage...? » D’une simagrée déconvenue, et d’une fausse amertume, Loki rétorqua. « Moi aussi, je suis heureux de te revoir, Sól. » À la douce hilarité féminine se heurta le bougonnement du prince déchu qui se faisait force et violence pour ravaler son propre amusement. Prié de se mettre à l’aise, il s’exécuta ensuite en tirant sur sa pelisse en cuir bouilli avant de jeter l’habit là où il prendrait place, dans un fauteuil face à son hôte. Un œil glissé vers l’âtre lui donna comme l’idée d’encaustiquer les flammes avec sa froidure, mais il convint avec sa conscience qu’un tel acte signerait son retour imminent sur les dalles extérieures. Le verre fut prit, un branlement du chef étonnamment courtois remerciant le geste – surprenant, lorsqu’on l’avait su barbare et rustre quelques heures auparavant – et d’une mouvance harmonieuse, ils prirent siège conjointement. « Peu de monde, en effet. » Admit-il d’un hochement. Une rasade fut prise – il en dégusta chaque goutte –, et l’homme clarifia. « À dire vrai, tu es la seule au courant. Je n’ai aucun intérêt à répandre la nouvelle, pour la raison que tu as toi-même citée. C’est bien pour cela que je réside au Wrag Borgne, ils sont tous si avinés, si décérébrés et impécunieux qu’ils ne connaissent même pas le visage de la noblesse. Grand bien m’en fasse ! Je préfère encore la compagnie de culs-terreux que celle des poignards justiciers. » Nouveau gorgeon qu’il ponctua d’une mine extatique. « Par les Nornes, je n’avais rien avalé de si savoureux depuis des lunes…! »
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