- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !
- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .
- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !
Sujet: La revanche peut avoir un goût amer Lun 2 Mar - 20:58
La mort et la destruction. Ces deux sœurs semblent me suivre, peu importe où je vais. Il n'y a rien d'anormal à cela non plus, je suis une valkyrie, la mort fait partie de mon quotidien, de mon travail. Parfois, je ne suis que celle qui veille sur les champs de bataille, guettant la mort d'un noble guerrier ou bien, je serai porteuse de mort, celle qui portera le coup fatal. Jamais donc je n'échapperai à ces deux sœurs, mais parfois, je l'avoue, j'aimerais bien qu'elles me laissent un peu tranquille. Mais ces sœurs sont impitoyables et elles touchent tous les êtres vivants des neuf mondes. Nous avons beau nos targuer d'être immortels, nous les Ases et les Vanes, mais ce n'est pas le cas et nous le savons tous, comme une certitude mêlée à la peur, cachées au plus profond de nos êtres. Avant de marcher au combat, je m'arrête pour un instant, me demandant si ce combat sera le dernier que je mènerai. Je ne peux le savoir avant d'entrer dans cette frénésie guerrière, lorsque j'ai l'arme au poing, mon bouclier dans l'autre. Je fonce, sans réfléchir et je frappe mes ennemis, impitoyable. Dans un moment comme celui-là, je ne dois pas réfléchir, cela pourrait causer ma perte. À quoi bon se demander aussi si je vais survivre ou non à cette bataille? Seules les Nornes savent mon destin. Je ne peux que faire de mon mieux, combattre, lutter et si tel est mon destin, mourir au combat. Encore cette mort qui guide ma vie! Elle est et restera près de moi, je le sais, mais j'ai parfois du mal à me faire à cette présence. Autant elle peut être une alliée, autant elle peut-être ma pire ennemie, la plus tenace et la plus terrible. Jadis, elle m'a d'ailleurs tout pris, et maintenant encore, elle me prend des sœurs. Des sœurs qui étaient braves et qui ne fuyaient jamais le combat et pourtant, la mort les a prises.
À chaque fois qu'une sœur tombe, je verse quelques larmes. Notre ordre n'est déjà plus ce qu'il était lorsque je l'ai joint. Nous sommes scindées en deux. Qu'arrivera-t-il à se fier ordre? Nous avons causé notre propre perte. Freya, notre cheftaine, s'était réfugiée à Vanaheim. Aurais-je dû rester à ses côtés? C'est au Père de Toute Chose que je devais obéissance, néanmoins, je vouais un respect sans borne à la déesse. Encore maintenant, après avoir choisi, je me demande si j'ai bien fait. Mais c'est la même situation que lors d'une bataille, je ne dois pas y réfléchir. Trop penser causera ma perte. Je suis une femme d'action et non pas quelqu'un de sage et de réfléchie. Avec tous ces conflits qui ébranlaient Asgard en ce moment, avec Odin qui renonçait à la couronne, j'avais besoin de prendre un peu de recul. Du temps pour moi, voir ce que l'avenir me réservait. Je m'étais donc rendu sur Midgard, là où il y a une trentaine d'année on avait dresser le bûcher funéraire du seul homme que j'avais aimé, mais duquel je causai la perte. Du bûcher il n'y avait plus rien désormais, le temps avait fait son œuvre. L'endroit était silencieux alors que le soleil commençait tout juste à se lever, faisant faiblement briller ses rayons sur l'horizon. Une autre journée commençait. Bientôt, les humains se réveilleraient et Midgard serait de nouveau vivant. En attendant, je pouvais profiter de la quiétude des lieux. Cela faisait changement des champs de bataille et ce n'était pas pour me déplaire!
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Sujet: Re: La revanche peut avoir un goût amer Lun 23 Mar - 13:23
Brunhilde & Vidar La revanche peut avoir un goût amer
V
engeance, rancune, revanche. Tels étaient mes moteurs, ce qui me maintenaient debout, siècles après siècles. Mon enfance avait été passée dans le culte de la vengeance contre mon paternel, le fil conducteur de toutes mes décisions, de tous mes sourires et de toutes mes paroles. Après le bannissement et la déchéance de Njall, mon courroux c'était tourné vers le Père de Tout, jusqu'à ce que je participe à une guerre entre Ases et Vanes, jusqu'à ce que je manque d'y laisser ma peau face au dragon. Odin avait choisi de laisser son trône, accordant enfin un répit à ma haine millénaire. Qu'est-ce qui, à présent, me motivait à me lever jour après jour, à me hisser hors de ma couche de convalescent, à serrer les dents et les poings alors que chaque mouvement me coûtait et que j'ignorais lorsque je retrouverais l'excitation des champs d'entrainement. Mes vengeances étaient accomplies. Ceux qui imploraient mon aide croyaient toujours, qu'après la vengeance, venaient la paix et la sérénité. Ils se trompaient, et j'en étais la preuve flagrante, cruelle. Jamais ne venait la paix, Ases, Vanes et mortels tous se ressemblaient par ce démon qui grondait en leur cœur et exigeait son tribut.
J'étais obsessionnel, mais patient en diable et je cultivais mes haines avec autant de soin que mes dettes. Signer un accord avec moi, c'était tendre sa tête au bourreau, c'était équivalent à une condamnation. Plus jamais vous ne vous exposerez aux rayons du soleil en toute innocence, plus jamais vous dormirez en paix, mais toujours il y aurait la crainte du retour du bâton, de l'exigence d'un payement exorbitant pour une vengeance qu'on découvre n'être pas si douce, la crainte de sentir le dieu d'ébène se glisser dans votre dos, tout en moqueries, sarcasmes doucereux et rappels douloureux.
Le cuir dont j'étais vêtu cachait mes plaies, mais elles ne m'étaient en rien insupportables en comparaison de celles qui meurtrissaient mon honneur et qui demandaient à s'apaiser par la vengeance. Je rongeais mon frein ce matin là lorsque j'étais descendu sur Midgard. Mes pas m'avaient guidé en lieu bien connu, un bûcher un jour dressé pour immoler une vengeance. Vengeance à laquelle j'avais été ravi de participer, plus que d'ordinaire. Brunehilde était une valkyrie, caste qui serait toujours chère à mon cœur. Ma mère en avait été brutalement extraite après la trahison de mon père et parmi mes sombres desseins, je me vouais sans le dire à vouloir les protéger. Protection dont bon nombre n'avaient pas besoin, mais je comprenais la souffrance de certaines, leur désir de vengeance. Leur dilemme récent, m'était cependant étranger, et j'aimerais tant les saisir, les secouer, les supplier de revoir leur allégeance et de faire le véritable choix. Odin était à la source de tant de leurs souffrances, il avait rejeté ma mère sans un regard et tous l'avaient oublié parce qu'elle avait commis l'erreur d'aimer un homme ? Comment pouvaient-elles dédier leur vie à un tel dieu, alors même que Freya était là pour elles ? J'appréciais Brunehilde, d'une certaine façon. Et je n'était guère surpris de la trouver là, alors que je me glissais dans son dos, à quelques pas d'elle. Aussi silencieux que le serpent glissant dans les hautes herbes et les fleurs odorantes . Le soleil jouait dans ses cheveux, éclairant son visage d'une lumière qui contrastait avec le nuage sombre qui m'entourait toujours, mon état d'esprit semblant presque contaminer ce qui m'entourait. Quoique. Si je n'étais guère joyeux, j'avais connu de jours plus sombres alors que je me décidait à interrompre son deuil. Je joignis mes mains devant moi, levant la tête pour observer les alentours, et je souris, nonchalant.
« - Belle journée, n'est-ce pas ? Jovial soleil, doux souvenirs, paix dans les neuf mondes.... »
Surprise, surprise.
WILDBIRD
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Sujet: Re: La revanche peut avoir un goût amer Lun 13 Avr - 11:41
Encore et toujours remettre mes décisions en question. Avais-je bien fait? Qu'arriverait-il maintenant que j'avais fait mes choix? Je n'étais pas une prophétesse, malheureusement et donc, l'avenir et ce que les Nornes nous réservaient, je ne pouvais pas le voir. J'étais un être de doute, jamais je n'étais certaine totalement d'avoir bien agi, d'avoir dit les bonnes paroles ou bien avoir posé les bons gestes. Par contre, une fois que j'avais finalement fixé mon choix, nul ne pouvait faire en sorte que je change mon allégeance. J'étais loyale et je respectais mes serments, de même que mes promesses. On pouvait me reprocher cette loyauté et j'en étais parfaitement consciente. Je n'étais pas aveugle à ce que mes gestes avaient engendrés. Il y avait bien des années de cela, j'avais eu le choix entre deux rois auxquels j'avais prêté serment : Odin, Père de Toute Chose et le roi Agnarr. Le dieu de la Victoire versus un simple roi mortel. Et pourtant, aussi improbable que cela avait pu paraître, j'avais pris le parti du mortel. Lors d'une guerre opposant deux rois, Odin avait promis la victoire à un autre roi que celui auquel j'avais prêté serment. J'avais alors choisi de respecter le premier serment que j'avais prêté, celui à Agnarr. Bien entendu, cela n'avait pas plus au roi d'Asgard et ma désobéissance m'avait valu une punition sévère, mais justifiée, un bannissement. J'avais accepté mon sort, qu'aurais-je pu faire de plus de toute façon? Odin était mon roi, je lui devais obéissance, ce que je n'avais pas fait lors de ma première faute, j'allais donc accepter le sort qu'il me réservait.
J'aurais pu recevoir une punition bien pire. D'ailleurs, puisque j'avais été bannie sur Midgard, j'avais pu avoir le bonheur suprême de rencontrer un mortel du nom de Sigurd. Par Freya comme je l'avais aimé! Je crois même que pour lui, j'aurais fait n'importe quoi et désobéi et de nouveau. Comme j'avais été naïve. Il s'était joué de moi par la suite, après avoir eu ce qu'il désirait obtenir sans doute. J'avais été trahie de la pire des façons et donc, je voulais obtenir vengeance. Dans la nuit, j'avais appelé le dieu de la Vengeance afin qu'il puisse m'aider à obtenir réparation. Je n'avais pas imploré en vain, il avait répondu et avec son aide, Sigurd mourut de la main de mon époux. Douce vengeance au goût amer lorsque j'appris que mon aimé avait été ensorcelé. Quel destin étrange et cruel me réservait les Nornes? Le Messager des Dieux m'avait ensuite retrouvé pour me ramener à Asgard, là où était ma place véritable, loin de la malveillance des hommes. Malgré tout, je ne pouvais me résoudre à tout oublier. La blessure était encore fraîche, trop. Je m'étais donc retrouvé près de l'endroit où s'était dressé le bûcher funéraire de Sigurd et j'étais perdue dans mes (trop) nombreuses pensées. Mais je n'étais plus seule désormais. Il était arrivé dans mon dos sans que je ne l'entende et il m'avait fait sursauté lorsqu'il m'avait adressé la parole, parlant de la journée et de paix. Un sujet banal, mais tout de même une bonne manière de commencer la conversation. Je me tournai vers mon interlocuteur, j'avais reconnu le son de sa voix : Vidar. Ce dieu avait appartenu à un moment crucial de ma vie, je ne pouvais donc pas l'oublier facilement. Je savais que je lui étais redevable de plus, pour l'aide qu'il m'avait apporté.
- Une belle journée qui débute sur Midgard en effet. Cela ne peut qu'être une bonne chose après tout les conflits qui ont déchiré Asgard et les Neufs Mondes.
La paix, enfin! Nous en avions bien besoin. Il fallait reconstruire, pleurer nos morts et bientôt, il y aurait le couronnement de Thor. Nous aurions un nouveau roi pour veiller sur les Neufs Mondes. Les Ases et les Vanes s'étaient affrontés avec violence et désormais, nous devions vivre ensemble de nouveau. À quel camp avait appartenu Vidar d'ailleurs? Je n'allais tout de même pas le lui demander comme ça, cela serait des plus impolis et indiscrets. Et puis, cela n'avait plus d'importance désormais.
- On dirait qu'ici, rien n'a changé, les mortels vivent leur vie, encore et toujours sans se douter de la guerre qui nous a déchirés. Cet endroit est pratiquement pareil à mon souvenir, à quelques détails près, évidemment.
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