lienlien
Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Let them revive

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Jörd Annardóttir
Jörd Annardóttir
déesse de la terre

ϟ MESSAGES : 725
ϟ INSCRIPTION : 09/03/2014
ϟ LOCALISATION : Dans son sanctuaire à Asgard
Let them revive O3pxWSg


Let them revive Empty
MessageSujet: Let them revive   Let them revive EmptyMar 15 Avr - 23:06

Let them revive


Une brise glaciale emporte son lot de feuilles mortes dans un tourbillon frémissant qui se dissipe entre les troncs noueux des conifères s’étendant à perte de vue. Le seul craquement des arbres centenaires rythme le silence farouche des quelques rares espèces qui se tapissent dans leurs antres pour se préserver du froid. Et les hommes tâchent de survivre dans ce paysage de roc et de givre, bravant les intempéries pour nourrir leurs familles au prix de leur vie. Il y en a qui désespèrent face à l’évidence même que les Dieux les abandonnent, impuissants face au carnage causé par les Jötuns - et il y en a d’autres qui s’en remettent toujours à leur aveugle dévotion pour ceux qui les ont créés.
Mais ce qu’ils ignorent, c’est que les Hommes ont été crées à l’image de ces Dieux là - foule d’individus hétéroclites qui n’en demeurent pas moins similaires à leurs pantins. Empoisonnés par l’orgueil et la rancœur. Pétris par l’égoïsme.

Un murmure doucereux court le long des branches alors que l’homme massif taille dans le bois avec de puissants coups de hache. Sûrement espère-il nourrir le feu qui puisse sauver sa carne de la morsure du froid ? Alors que le souffle s’échappe dans une volute nuageuse à chacun de ses gestes, le sol se met à trembler imperceptiblement, comme si la terre se mettait à remuer depuis les profondeurs. Une envolée de corbeaux scelle l’atmosphère dans une vision chimérique. Le claquement de leurs ailes et leurs croassements insistants ne sont pourtant en rien signes de mauvais présage et l’œil avisé de l’homme saurait remarquer que la végétation émergeant des glaces tressaille dans une direction bien précise. A dire vrai, les petites créatures se rassemblent dans un élan instinctif de communion, se ramassant dans le sillage de l’un de ces arbres qui s’est déraciné en sentant la présence familière et protectrice de la Déesse de la Terre. Pour la première fois depuis mille cinq cent ans.
Les géants de sylve s’éveillent paresseusement, chassant les oiseaux ayant élus domicile dans les aspérités de leur tronc épais recouverts de mousse. Ils s’ébrouent comme le feraient des chiens au pelage humide et semblent jeter un œil contemplatif aux dédales de leur forêt, défigurée par les glaces aux reflets moroses de l’hiver. Les yeux de bronze papillonnent un instant avant de vriller avec lenteur en direction des bruits du bois martelé. Un soupir caverneux franchit les commissures de l’arbre penseur qui se met dés lors en mouvement, faisant craquer ses membres endoloris en libérant un flot d’insectes contrariés. Si les pas sont lourds, le géant de sylve n’en reste pas moins discret dans son avancée sous le couvert des feuillages épais. Lorgnant entre deux conifères plantés dans son angle de vue, la créature remarque bien vite l’homme qui s’affaire à réunir quelques bouts de bois pour alimenter son feu.

Les Hommes... Ils sont toujours aussi bruyants. Le timbre grave et empreint de sagesse s’élève dans les airs et l’arbre se fige aussitôt le regard du mortel attiré dans sa direction. Paupières closes pour se fondre dans la cohue de conifères, il patiente du temps où l’homme chasse tout scepticisme pour en revenir à sa tâche. Pour reprendre sur un ton tout aussi dépité. « Toujours à brûler l’écorce de nos pairs, dans l’espoir de survivre au froid polaire du Nord. » Cette fois-ci, l’arbre penseur ne se dissimule guère aux yeux de cet homme. Au contraire, dans un craquement sonore qui ébranle tout son feuillage, le géant de sylve plie l’échine pour mieux contempler le mortel. « Mais heureusement pour toi, petit homme, les neiges se mettent à fondre et la vie reprend ses droits sur la forêt mortifère. » Examinant l’individu d’un regard curieux, l’arbre penseur finit par redresser l’épaisseur feuillue désignant son chef puis s’imprègne d’une expression songeuse. « L’entends-tu ? La forêt. Elle n’a jamais été plus bavarde qu’aujourd’hui. Elle célèbre le retour de notre mère. Elle est enfin libre. » La myriade de rongeurs grouillant aux pieds de l’arbre finit alors par se disperser dans quelques couinements affolés, chassés par les feuilles qu’agite désespérément ce dernier en les houspillant d’un caractère acariâtre. « Et ça n’arrête pas de me chatouiller les racines et de me mordiller l’écorce ! » Un grognement guttural remonte le long du tronc à en faire frémir la barbe de lierre qui cerne les lippes de l’arbre penseur. Ce dernier semble avoir oublié la présence du mortel à ses pieds avant de cligner des paupières et reporter son attention sur lui. « En as-tu fini avec ce raffut petit homme ? L’Ours rôde, et il n’est plus bien loin. » En se tournant de biais, le géant de sylve manque de frapper le mortel avec l’une de ses branches mais ne semble pas le moins du monde incommodé par cette perspective. « Et elle aussi, n’est pas bien loin. Elle nous rassemble. »


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyMer 16 Avr - 12:00



L'hiver avait été rigoureux, la morsure du froid avait été plus fort que les précédentes années. Pas étonnant vu les événements qui avaient eut lieu. Un beau bordel qui avait éprouvé mortels et Dieux. Les pertes étaient nombreuses et douloureuses pour beaucoup. Sa famille avait elle aussi perdu un membre. Son frère aîné, il a donné sa vie pour protéger son fils. Ce petit con s'était cru assez grand et assez fort pour combattre les loups géants. La belle blague. Quand l'un d'eux a pointé le bout de sa truffe, le gosse avait fait dans son froc et chialé comme un gosse. A cause de sa bêtise, il avait perdu un père. Leçon amer pour le coup. Se laisser abattre n'était pas la solution. De toute manière, pleurer sur le passé n'avançait à rien et les morts ne reviendront jamais, mais il restent à jamais dans notre cœur, vivant. Tant que leur souvenir nous habite, ils ne disparaissent pas vraiment. Il fallait se relever, relever la tête. La vie continuait, eux était vivant, ils avaient eut cette chance. Sa belle-sœur et son neveu étaient vivre avec eux. Sa vieille mère avait à de nouveau de la compagnie, la maison retrouvait un second souffle.

Et le voilà ainsi aujourd'hui. Une maison pleine de vie était synonyme de plus grands besoins. Que ce soit la nourriture ou le chauffage. Il y a peu, il avait réapprovisionné les réserves de viandes, mais à présent, le bois commençait à être à un niveau trop bas. Aslak avait ainsi décidé de faire aujourd'hui un réapprovisionnement. Tôt le matin, il s'était mis en route pour la forêt, Son canasson solidement harnaché pour le transport du bois qu'il allait récolter. Sa hache sur l'épaule, deux épées à la ceintures et une dague dissimulée dans le dos, il fut rapidement sur place. Il faisait encore assez froid mais pourtant les températures indiquait que le printemps était vraiment enfin de retour. Les neiges fondaient, le soleil réchauffait plus vite la nature endormie. L'air était humide et froid, sentant bon la végétation et la terre. Le calme ambiant avait quelque chose d'apaisant et de reposant, juste perturbé par quelques chants d'oiseau, des grattement de rongeur ça et là.

Le mercenaire ne perdit pas de temps. Il se débarrassa de sa cape chaude qu'il posa sur la croupe de son cheval et s'enfonça un peu dans le bosquet armé de sa hache. Il accrocha non loin de l'arbre son outre et se mit alors à la tâche. Les coups étaient précis et puissant, faisant voler l'écorces dans des gerbes courtes. Le travail était ardu, car l'arbre abattu devra être transporté jusqu'à la carriole et débitée avant d'être chargée. Il n'avait pas le temps de lambiner c'était certain. La matinée avançait doucement, touchait presque à sa fin même, le deuxième arbre était tombé et il lui ôtait déjà tout branchage superflu. Il marqua une courte pose pour attraper son outre. Il était tellement absorbé dans son travail qu'il n'avait rien sentit du sol qui tremblait. Il leva les yeux vers le ciel au son des animaux soudain plus réveillé et plissa le nez. Il huma l'air, les sens en alerte, une seconde nature chez lui et secoua la tête, rien ne semblait pourtant bouger hormis la faune ambiante.

Il haussa les épaules et prit une longue gorgée d'eau. Un soupir lui échappa quand soudain une voix grave s'éleva dans les airs. Son regard fusa aussitôt dans la direction qu'il avait repéré mais rien. Il s'approcha prudemment, méfiant comme pas deux, une main sur le pommeau de son épée. Il bondit derrière l'arbre mais rien. Bah merde alors. Il devenait sénile avant l'âge ? Il entendait des voix maintenant ? Le vent ne pouvait pas porter aussi loin les voix pourtant. Un reniflement dubitatif lui échappe et il retourne auprès de son arbre, plus sur la défensive, les yeux parcourant les alentours par sécurité. Il reprit une gorgée d'eau pour chasser ce trouble et allait reboucher son outre quand la voix résonna à nouveau. Bordel c'était quoi ça ! Il se retourna de nouveau avec vivacité et son regard plongea dans la végétation, par où la voix lui était parvenu une nouvelle fois.

Son regard s'agrandit soudain en croisant les orbites de l'arbre penseur qui venait de se plier dans un craquement presque sinistre. Par le pagne de Tuisto c'était quoi ça ! Depuis quand un arbre à des yeux, parle et bouge ! Aslak fronça les sourcil incrédule alors qu'il fixait son outre. C'était bien de l'eau pourtant non ? Il n'avait pas confondu l'outre de gnôle avec celle d'eau ou alors son palet était vraiment devenu mauvais. Il secoue la tête vivement pour se remettre les idées à l'endroit. Il releva la tête pour croiser à nouveau la source de sa stupéfaction. Il referma son clapet resté béant sous la surprise de la découverte (à force il allait finir par avaler une mouche quoi, pas très nutritif en plus ces machins). Et l'arbre qui continuait son monologue alors qu'il se redressait. De quoi parlait-il au juste ? Pour être bavarde ouais il avait remarqué. Un arbre, normalement ça ne parle pas et là, il lui offrait un discours. Pour sûr que du coup la forêt était plus bavarde !

Le mercenaire se grattait la barbe dubitatif, les sourcils froncé alors qu'il détaillait le géant de bois. Devait-il lui répondre ou bien le laisser continuer. Se pincer ou se coller des gifles pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. L'arbre penseur décida à sa place avec ce mouvement de biais. Aslak se baissa de justesse et recula d'un petit bond. Mais il venait de tenter de l'étêté ?! Bordel, il l'avait esquivé mais le sifflement indiquait bien la force naturel de l'être sylvain. Les légendes étaient vraiment du pipi de chèvres comparé à la réalité ! Se massant le cou, il fronça le nez de nouveau et jeta un regard alentour avant de reposer son attention sur le vieil arbre.


« J'me demande qui fait le plus de raffut pour le moment vieil arbre. Avec tout l'respect que j'suis censé te devoir vu ton grand âge. Ton bavardage est peut être plus bruyant que mes coups de haches. »

L'ours se tordit le cou pour remonter ses prunelle à la hauteur du visage de l'arbre.

« Comme tu l'dis si bien, je suis qu'un petit homme et le petit homme a une famille qui l'attend lui et son bois. Si je ne le ramène pas on va crever de froid et ça j'préfère te dire que j'y tiens pas vraiment. Que je sache on ne prends pas plus que ce qu'on a besoin. »

Il marqua une pause et reposa sa hache sur l'épaule.

« En plus de cela tu parle par énigme. Excuses, mais je ne suis pas réputé pour comprendre ce genre de charabia. Qui est libre ? Qui vous réunit ? Tu parle de danger de l'ours mais je te signale que tu as bien faillit me faire sauter la tête avec tes branches alors je me demande si je dois plus m'inquiéter de l'ours ou bien de toi. »

Bravo Aslak, t'es un champion de la diplomatie toi. Parler à un être de légende comme à un poissonnier t'as tout compris. Le mercenaire hésitait peut être encore un peu à décider si cela était un rêve ou non. En tout cas, sa façon de réagir le laissait supposer.
Revenir en haut Aller en bas
Jörd Annardóttir
Jörd Annardóttir
déesse de la terre

ϟ MESSAGES : 725
ϟ INSCRIPTION : 09/03/2014
ϟ LOCALISATION : Dans son sanctuaire à Asgard
Let them revive O3pxWSg


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyJeu 17 Avr - 10:20

Let them revive


L’arbre penseur n’a pas l’air de se soucier le moins du monde de la perplexité évidente de son interlocuteur. Hasardant ses yeux de bronze en direction de la forêt qui s’éveille, il ne se rend pas bien compte qu’il manque d’étêter son interlocuteur. L’homme qui lui fait face est bourru et ne manque pas de répartie pour souligner que le géant de sylve fait bien plus de boucan que ses coups de hache. Susceptible, l’arbre se met à grogner et ronchonne dans sa barbe. « Je suis un arbre. Un arbre a sa place dans une forêt. » Un long soupir étire les lippes d’écorce avant qu’il ne hausse ses branchages d’épaules en reprenant. « Un Ours n’a que faire du bois qui grince ou du timbre caverneux de mes pairs. Ce qu’il désire, c’est arracher de la chair fraîche. Vous sucer les os. » Lorsque le viking lui explique qu’il s’échine à ramener du bois pour subvenir aux besoins de sa famille, l’arbre jette un voile d’indifférence sur ce dernier, préférant rester figé comme s’il entendait quelque chose au loin. Laissant le silence s’installer, il accueille les dernières remarques du bûcheron avec agacement. « Bien des choses échappent à l’entendement des Hommes, c’est bien connu. » Réplique-t-il en se courbant de nouveau pour fixer ses prunelles striées d’or sur le mortel. L’arbre ne semble guère enclin à s’excuser pour avoir manqué de le blesser, préférant poursuivre son discours sur son obsession du moment. « Je suis un arbre-penseur, gardien des forêts. Ton cruel manque de savoir sur le sujet pourrait bien me sidérer mais moi et mes confrères sommes restés endormis durant de longues, très longues années. » La voix pesante du géant sylvain évoque une certaine mélancolie qui s’envole aussitôt l’éclat de lucidité s’imprègne de la physionomie végétale de ce dernier. « Qui est libre, à ton humble avis, petit homme ? » Sa question trahit une certaine impatience. « La Déesse de la Terre, évidemment. Notre mère. » Tournant son chef vers les cimes desquelles perlent la neige, l’arbre penseur grommelle en agitant son feuillage supérieur qui libère quelques volatiles qui pépient en disparaissant dans les airs. « Mille cinq cent longues années. Nous la croyons perdue. Disparue. » Un craquement sinistre vient accompagner le geste du géant de sylve qui s’anime avec lenteur pour dépasser le viking et se rendre quelques mètres plus loin, dans un espace dénué de conifères baigné par la douce lumière du soleil. La créature s’attarde sur le sillage de quelques bourgeons qui s’apprêtent à éclore, poussant un soupir attendri et contemplatif. Une douce chaleur imprègne l’endroit et la faune, comme la flore, semblent se plaire à s’y exposer.

« Mère.... » L’arbre s’enracine dans une posture respectueuse et la silhouette féminine se détache d’un talus pour le rejoindre d’un pas tranquille. Les traits de la belle semblent paisibles, dénués de ressentiment qui viendrait à empoisonner son cœur déjà bien meurtri. Avec douceur, elle examine l’un de ses enfants, l’une de ces fines mains portée jusqu’à son cœur. L’émotion la gagne mais elle reprend contenance en articulant simplement : « Je suis si heureuse de te revoir. » La déesse ne semble pas encore s’être rendue compte de la présence du mortel, à quelques pas de là. Tellement fascinée par les traits de l’arbre-penseur, elle attarde une main affectueuse tout contre l’écorce de ce dernier avant de reprendre. « Vous m’avez tellement manqué. » Lui confie-t-elle, le soulagement suspendus à ses lippes par un soupir satisfait. Alors qu’elle l’effleure dans une étreinte amicale, Jörd se coule sur le côté pour jeter un œil vif à la silhouette massive qui peine à se dissimuler derrière les fourrés. Sourcils froncés dans une expression farouche et défiante, la belle articule d’un timbre rauque. « Qui es-tu mortel ? »
A mesure que les callots se biaisent sur l’humain, les traits de la déesse se font plus doux. Résignés. Sa longue chevelure encadrant son visage dans un flottement nébuleux, Jörd se met à avancer dans sa direction dans une démarche lente et féline. « Le petit homme coupait du bois, mère. Les Hommes sont devenus aveugles et sourds. Ils ne savent guère écouter la forêt. » Lui confie l’arbre-penseur tout en s’inclinant dans leur direction. Les prunelles froides de la belle se vissent sur la silhouette masculine et elle l’invite d’un geste de main à venir la rejoindre. « Ce n’est pas leur faute... Ils se sont crus abandonner, et ils ne me prient plus. » Répond-t-elle avec détachement avant d’étirer une risette. « N’aie crainte mortel. Je ne compte pas te faire de mal... Quel est ton nom, viking ? »
La situation frise l’humour de circonstance. Elle, une femme si chétive, faisant face à un colosse de muscles, lui assurant qu’elle n’est pas dangereuse.



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyVen 18 Avr - 10:11



La logique de l'arbre lui semblait douteuse par instant. Certes, un arbre à sa place dans une forêt, il ne pouvait le nier. Comme la dangerosité d'un ours qui se faisait plus plaisir à manger de la chaire bien fraîche que de l'écorce moussue. Mais voilà, Les hommes sont mortels et ne vivent pas aussi vieux que ces arbres. Si autrefois ils étaient communs ces arbres parlants et penseurs, aujourd'hui, ils n'étaient que des légendes transmises au coin d'un bon feu. Un rictus entre le dépité et l'amusement ourla bientôt les lèvres du mercenaire. Il devait avoir l'air malin à tailler la bavette avec un arbre, à échanger des pensées qui en elles même étaient décalées de part leur nature différente. Il se gratta la barbe un instant, sa hache posée sur son épaule. Il planta son regard sombre dans celui de l'arbre, franc. Malgré les apparences, il gardait un minimum de respect pour l'être sylvain, sinon cela aurait fait un moment qu'il l'aurait traité de vieille souche, après tout cet être parlait et bougeait et était légendaire. Un plissement de nez marqua toute fois son agacement quant à ce langage trop complexe et chipoté.

« Tu utilise des mots trop compliqués et plein de formes bourrées de manières. Enfin bref, ça n'empêche pas que je connaissais vos légendes mais franchement d'là à vous voir d'près à m'taper la causette comme ça, j'aurai jamais cru que c'était possible. Et tu peux m'en vouloir, vous foutiez quoi à dormir autant ? »

Il se gratta un instant le menton, pensif à sa propre question à l'arbre, surtout quand ce dernier lui indiqua le retour de la Déesse. Elle était partie celle là ? Disparue ? Un lien avec leur sommeil ? Oulà, Aslak, réfléchit pas trop ça va fumer et ton cerveau va se liquéfier. Le craquement le sort de ses pensées et il se décale par prudence pour pas finir sous le grand arbre qui file droit devant. Qu'a-t-il vu cette fois. Il se tourne, le suivant du regard, dubitatif et arque un sourcil. Vu la taille du machin, il ne voit rien hormis que l'être sylvain semble comme s'agenouiller devant quelque chose. Mère ? Non sérieux ? Il cligna des yeux un instant, le nez plissé. La tête de hache se posa au sol tandis qu'il se raclait la gorge. Il ne se cachait pas vraiment, mais l'espace d'un instant, le mercenaire se demanda ce qu'il foutait là surtout. Il voulait juste couper du bois pour son foyer, rien de plus et pourtant le voilà témoin du réveil d'un arbre penseur et de l'arrivée d'une Déesse disparue.

Il aurait bien soupiré dépité mais la dite Déesse l'interpella soudain. Il releva les yeux vers elle dans un haussement de sourcil. Pas de toute, cette prestance et cette aura était typiquement divine. Dans un combat il n'en n'aurait eut cure mais là, il était posé et son attention était attiré fatalement vers elle, sa vie n'était pas en danger imminent.... Du moins pour le moment. Si la première seconde la Déesse semblait courroucée de sa présence, elle semblait s'adoucir à mesure qu'elle le fixait, s'approchait. Il aurait bien voulu répondre mais l'arbre bavard et grincheux lui coupa le siffle,ce qui lui arracha un grognement. En plus de ça il l'insultait ou bien, il rêvait. L'ours se passa une main sur la figure blasé et reporta son attention sur la "Mère nourricière". Lui faire du mal hein... manquerait plus que ça, il aurait gagné sa journée pour le coup. Il renifla à la question qui lui fut posée.


« On n'a pas été les seuls abandonnés il semblerait. »

Souffla-t-il en désignant du menton l'arbre penseur.

« Chacun à ses soucis et on les règle comme on peut au mieux. Enfin c'est pas mes oignons. »

Il se gratte un instant la barbe et finit toute fois par répondre enfin à la question principale qui lui fut posée.

« Aslak. Aslak Esbjörn M'dame. »

Il maqua un silence, jaugeant la divinité d'un regard de haut en bas. Faut dire que tomber nez à nez avec une Déesse en plein milieu des bois c'était pas courant.

« Sauf vot' respect, vous fichez quoi dans ces forêt ? Pas que ce soit déplacé vu que z'êtes visiblement la Déesse de la terre... mais c'plutôt inattendu  »

Et la politesse tu connais Aslak ? La diplomatie ? Nan, c'est pas un truc qui se mange, c'est le genre de chose qu'on utilise pour discuter avec les gens. Les grognements ne font pas tout.
Revenir en haut Aller en bas
Jörd Annardóttir
Jörd Annardóttir
déesse de la terre

ϟ MESSAGES : 725
ϟ INSCRIPTION : 09/03/2014
ϟ LOCALISATION : Dans son sanctuaire à Asgard
Let them revive O3pxWSg


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyMar 22 Avr - 21:33

Let them revive


Comment en vouloir au viking bourru ? Lui qui n'a jamais posé ses yeux sur un arbre aussi bavard avant aujourd'hui et qui se trouve au beau milieu du situation cocasse. Jörd est amusée et vivement intriguée par l'homme musculeux qui se dresse devant elle. La déesse de la Terre n'a jamais été condescendante envers les Hommes, touchée par leur pugnacité, leurs croyances et leur témérité. Elle les considère bien plus humbles que les Dieux, et leur rendrait volontiers hommage pour cette humanité qui les rend si particulier. La défiance exigüe du mortel ne fait qu'exacerber la curiosité de la belle à son égard. Les Hommes prient les Dieux – et ceci les conforte d'ailleurs dans leur puissance. Alors pourquoi ne pas leur ouvrir les yeux au sujet du Père de Tout ? Car eux aussi, méritent de savoir. L'arbre penseur se montre patient et docile, ses yeux de bronze rivés vers le duo de protagonistes incongru qui se fait face. Pas vraiment de courtoisie ou de finesse chez la silhouette brute et animal qui se dresse à l'instar d'un ours mal léché, mais Jörd ne s'en offense guère. Coulant une œillade amusée en direction de son enfant sylvestre, elle laisse échapper un petit rire cristallin avant de s'approcher de celui qui refuse manifestement de se rendre jusqu'à elle.  « Aurais-tu peur de moi, mortel ? » Le questionne-t-elle sur un ton badin, se coulant d'un pas velouté entre les buissons de fleurs qui s'étirent et soupirent sur son passage. Il se présente finalement, sous le nom d'Aslak Esbjörn et elle accueille la révélation d'un sourire convenu et respectueux.  « Et bien Aslak... Ton verbiage m'enthousiasme. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de croiser l'un des tiens. » Une étincelle de tristesse affectée s'invite dans les prunelles cristallines avant qu'elle ne l'éclipse par un battement de cils charmé. La question somme toute franche de l'homme la fait subtilement sourciller avant qu'elle ne s'incline légèrement en direction du géant de sylve qui s'enracine à ses côtés. S'il la détaille ostensiblement comme si elle n'était qu'une vulgaire donzelle effarouchée, perdue dans ses bois, la déesse de la Terre ne démontre rien de sa circonspection. « Inattendu oui... J'aurais préféré m'inviter régulièrement sur Midgard mais disons que j'ai été contrainte à rester cloitrée dans une forteresse sombre et solitaire durant plus d'un millénaire... » La mâchoire de la belle se crispe brièvement, ressentiment de cette rancoeur qui l'habite et qui fait railler son timbre.  « Sauriez-vous tous me pardonner ? » La question est prononcée avec sérieux, comme si la déesse s'en remettait à son jugement. Les doigts de la belle s'égarent dans sa chevelure durant un court instant, réfrénant toute cette peine qui lui étreint le cœur.  « Peux-tu me dire, Aslak, si quelqu'un me prie encore ? Tout est si sourd autour de moi. Seule la nature m'est restée fidèle... Je suis Jörd, déesse de la Terre, et j'espère simplement renaître de mes cendres. »

La déesse relève la tête, son regard se vissant avec insistance sur la physionomie de l'homme massif qui malgré son œil effaré, semble aussi inébranlable qu'un roc en pleine tempête. Elle laisse échapper un petit soupir entre ses lèvres pincées, l'une de ses mains cueillant l'autre tout contre ses cuisses, puis elle avance à pas lents de sorte à voir avec plus de précision son interlocuteur.  « Tu es un fier guerrier, n'est ce pas ? Qui vénères-tu, Aslak Esbjörn ? » Prudente, la belle préfère tâter le terrain avant de s'engager dans des révélations houleuses. Ce qui est sûr, c'est que Jörd apprécie la spontanéité de son interlocuteur, qui semble être loin de la figure manipulatrice des mâles qui peuplent Asgard. Cette légèreté est un vrai havre de quiétude pour la donzelle qui se ronge les sangs et remue ciel et terre pour rétablir la vérité et retrouver son fils. Alors qu'elle le teste en se rapprochant, prenant un malin plaisir à l'idée de lui sous-tirer quelques informations sur lui et les siens, l'arbre-penseur qui repose sur son séant remue légèrement.  « Mère... Les géants de glace ont piétiné la sainte forêt. Que pouvons-nous faire ? » S'inquiète-il, l'écorce marquée par des ridules éplorées. Jörd se retourne, offrant un regard contemplatif aux cimes interminables qui s'étendent à l'orée des bois. Elle ressent la crainte du sylvain dans une compassion poignante, bien incapable de rester de marbre face à ses lamentations.  « N'aie crainte. Nous allons renaître dans un souffle commun. Et nous allons faire plier l'ennemi. » Le sourire cruel qui vient à se dépeindre sur son visage se dissipe quand elle se tourne à nouveau vers Aslak, rejoignant sa silhouette en quelques foulées gracieuses pour mieux l'observer – telle une petite bête curieuse.  « Veux-tu me raconter, fier guerrier, où étaient donc tous les Dieux lorsque vous avez été attaqués ? »
Question judicieuse qu'il est bon de poser – surtout lorsqu'on cherche à remuer le couteau dans la plaie pour faire naître l'évidence.  « Où était donc le grand Odin qui a droit a tant de vos bonnes prières ? »


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyJeu 24 Avr - 21:32



Aslak était prudent en effet. Pas tant par peur de la Déesse mais surtout par méfiance des grandes branches de l'arbre penseur qui avait déjà manqué une fois de lui décoller la tête du corps. D'ailleurs quand cette dernière lui fit remarquer, il haussa les épaules ostensiblement en secouant la tête, désignant du menton l'être sylvain derrière elle. En prime Jörd se montrait conciliante avec son parlé toujours bien franc et peu châtié même face à un être divin. Assurément que pas mal de Dieux ou Déesse l'aurait étripé rien que pour ça. Mais voilà, l'ours ne changerait pas, il était ainsi fait. Il parlait et réfléchissait ensuite. Pour sûr qu'elle était enthousiaste si elle avait été perdu depuis des siècles on sait trop où. Elle devait pas avoir eut le loisir de tailler la bavette avec quelconque mortel. Ça devait être longtemps en y pensant. Ouais enfin il avait du mal à appréhender le temps de la même manière que les êtres divins, c'était vraiment trop loin de leur quotidien à eux.

« Pas vraiment M'dame. J'me tient juste à l'écart de l'envergure de votre... grand bébé là. Manquer de perdre ma tête une fois m'a suffit. »

Il plissa le nez, captant juste un bref instant la crispation de la mâchoire. Il agita la main vaguement dans un geste badin.

« Vous prenez donc pas la tête pour ça. Z'aviez des circonstances à c'que j'comprends. Et franchement c'pas comme si c'était courant d'croiser les Dieux. On mélange pas les torchons et les serviettes comme on dit hein. »

Il marqua une pause, réfléchissant un instant en se grattant sa barbe rêche et pourtant soignée.

« A franchement parler j'me demande même à quoi ça a servit cette célébration à part qu'ils s'assurent la fidélité de leurs fidèles. Une bonne caresse dans le sens du poil de ses croyants pour noyer l'gros poissons. »

Il renâcle un instant et hausse un sourcil à la question de la Déesse de la Terre. Il leva la tête vers la canopée comme pour compter. Il finit toute fois par poser son regard à nouveau sur la belle avec un léger rictus en coin. Il ne détestait pas les Dieux, il continuait adresser quelques prières à eux après tout. Mais en revanche ce qu'il n'appréciait pas était surtout que jusque là aucun n'avait répondu aux questions qu'il se posait. Aucune justification, pas un mot sur le foutoir qui a eut lieu. Pas une excuse comme si cela était normal que les mortels soient mêlé à leurs problèmes. Il se demandait parfois si certains divins ne voulait pas tout : le beurre, l'argent du beurre et en prime le sourire de la crémière. Fallait vraiment que ceux là redescendent sur terre et ouvre leur yeux au lieu de se mater le nombril en s'astiquant.

« Ouais M'dame, j'en connais qui vous vénère encore. Ma vieille mère notamment ainsi que quelques autres de ma connaissance. Je l'ai rejoint quelque fois afin d'assurer peut être de meilleurs récoltes. »

Il eut un sourire vague et fantomatique à ces souvenir, sa vieille mère qui lui collait une calotte car il semblait dissipé lors de ses prières. Ceci étant, il bomba le torse inconsciemment au compliment de la Déesse et la fixa droit dans les yeux.

« Comme la plupart il m'arrive de prier Thor. Mais avant chaque combat et chaque bataille que je livre, je prie Tuisto. Et comme je vous l'ai dit juste avant, je vous ai prié également à quelques reprises. »

Il posa sa hache calmement le long d'un tronc vu qu'il était partit pour discuter avec la mère de la nature, de la terre et de ce qui l'entourait actuellement. Il tendit même son outre d'eau. Si elle avait passé tant de temps enfermée, le chemin pour arriver jusqu'au coeur de la forêt, sa gorge devait être desséchée. Oui, le mercenaire n'était pas le plus intelligent ou le plus galant, sa logique était parfois assez basique et simple presque ridicule. L'arbre penseur les interrompit d'ailleurs un instant pour se plaindre des géants de glaces. Ouais eux aussi avaient morflé, même si jusque là il n'aurait jamais pensé l'entendre venant d'un de ces arbres. Ceci étant l'ennemi était parti, il n'était plus sur ces terres à ce qu'il en savait, valait mieux sinon il ne donnait pas cher de leur peau. Bref, ne captant pas le sourire de la Déesse, il garda le bras tendu et se racla la gorge. Sa voix grave résonna à nouveau.

« Tenez, devez peut être avoir soif avec tout ça. »

Il la laissa prendre ou non l'outre et poursuivit cette fois pour répondre aux questions.

« Les Dieux hein ? Il paraît qu'ils étaient à nos côtés, qu'ils combattaient avec nous, j'sais pas quand ils ont commencé à intervenir. Honnêtement j'étais plus occupé à trancher mes ennemis qu'à me soucier aux côtés de qui. Autant j'avais Odin lui même que j'en savais foutrement rien. J'ignore le pourquoi du comment d'ce merdier et jusqu'à aujourd'hui aucun d'eux nous a donné une vrai explication. Ou en tout cas j'l'ai pas entendue. J'suis pas du genre dépendant des Dieux même si un minimum de respect doit être gardé. Au final tout ce bordel m'a prouvé qu'une chose c'est qu'en dehors de vos pouvoirs et votre immortalité z'êtes aussi démuni et faible que nous. Sauf vot' respect hein. Mais au final, on a pas demandé à être mêlé à tout ça, on a déjà assez de not' quotidien. »
Revenir en haut Aller en bas
Jörd Annardóttir
Jörd Annardóttir
déesse de la terre

ϟ MESSAGES : 725
ϟ INSCRIPTION : 09/03/2014
ϟ LOCALISATION : Dans son sanctuaire à Asgard
Let them revive O3pxWSg


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyDim 27 Avr - 17:24

Let them revive


Jörd dissèque la vision du mortel comme s’il était motif à curiosité. Et il faut dire qu’il l’est, de par son imposante stature, sa voix de rogomme et son aura inabordable. Et pourtant, la déesse n’a aucun mal à déceler la sincérité sympathique de son interlocuteur qui se livre à quelques paroles dans une franchise surprenante. Quand celui-ci désigne l’arbre-penseur du chef en mentionnant le danger qu’il puisse représenter, Jörd étire une risette amusée. « Les arbres-penseurs ne sont pas bien méchants. Seulement susceptibles. » S’enquiert-t-elle en observant la silhouette arc-boutée du géant sylvestre. Ils ont toujours le don de surprendre, ces êtres remplis de sagesse qui peuvent s’émerveiller envers de si petites choses. Ils sont si sensibles et clairvoyants, malgré leur carapace peu accomodante à l’égard des étrangers. Les amoureux de la nature ne peuvent que s’ébaudir devant les créatures chimériques qui hantent les forêts sous l’œil patient de la Déesse de la Terre. Aslak Esbjörn ne semblent pas être de ceux qui sont épris de candeur contemplative. Non, il semble plutôt profondément terre-à-terre et manifestement circonspect à l’égard du mysticisme environnant. Jörd peut comprendre sa méfiance, d’autant plus que le viking ne semble guère intimidé par sa présence divine à ses côtés. Entremêlant ses doigts dans une posture témoignant de patience et d’attention, Jörd se tient à quelques mètres de son interlocuteur, les yeux rivés sur sa physionomie massive. A l’allégorie des torchons et des serviettes, la belle fronce brièvement les sourcils avant d’hausser les épaules avec nonchalance. « Les mortels ont été créés à notre image. Crois-moi si je te dis que pour la plupart, vous valez mieux qu’eux. » Une étincelle de cruauté anime les prunelles azurées dans un soubresaut d’inconstance et de désillusion. Pour sûr que ceux qui ont le pouvoir manquent parfois de discernement. Concernant Odin et son acte répréhensible - teinté de fourberie et de barbarie - la déesse aurait tendance à ne pas vouloir mâcher ses mots sur sa nature. Mais elle préfère s’abstenir. Dans un silence courtois.
Aslak n’a clairement pas la langue dans sa poche, surtout lorsqu’il évoque les intentions belliqueuses des divinités qui aiment s’entourer de dévots. Evidemment que la situation pourrait paraitre injuste tandis que les mortels se doivent d’essuyer les conséquences des erreurs divines. Jörd n’est pas sourde à la réprimande de son interlocuteur et l’évidence même la fait sourciller. « Me croirais-tu si je te dis comprendre ton désarroi ? Il y en a qui s’arrache le pouvoir. Il y en a qui détruise les autres sans la moindre compassion. Et de ce fait, il y en a qui essaie de se venger et de lutter pour que la vérité éclate. » Les Dieux et les Déesses sont sombres, surtout dans la cité asgardienne qui regorge de cette communauté qui s’empoisonne. Elle était si bien dans ses montagnes, avant que tout ça n’arrive, et que l’égoïsme d’Odin ne la détruise. Un soupir franchit les lèvres de la belle qui se perd dans la contemplation évasive de la nature qui s’est tue. Le viking lui assure dés lors qu’on la vénère encore, et évoque son affiliation de manière polie dont elle ignore la véracité. Et pourtant, quelque chose lui dit qu’Aslak Esbjörn n’est pas le genre d’homme à faire des ronds de jambe pour s’attirer des faveurs. Intriguée tandis qu’il mentionne Thor, la déesse plisse les yeux dans un vif intérêt, s’approchant dans une démarche évasive tout en le questionnant. « Que sais-tu des Dieux, Aslak Esbjörn ? » Alors qu’elle sourcille de surprise, elle accepte finalement la gourde que lui tend son interlocuteur, touchée par l’intention du mortel. Le petit discours de l’homme bourru qui se meut en une franche critique de la société asgardienne secoue Jörd d’un petit rire cristallin. « J’aime ton franc-parler viking. Tu as la verve qui manque à certains d’entre nous, bien lotis entre les quatre murs d’Asgard. » Lui glisse-t-elle dans un demi-sourire moqueur. La belle porte ses lèvres à l’outre pour boire quelques gorgées d’eau avant de poser ses orbes glaciales sur son interlocuteur. « Ce sont les jeux de fourberie et de pouvoir qui vous ont valu cette attaque inopinée de la part des géants de glace. La famille d’Odin s’entredéchire plus que jamais... Et le fait est que le Père de Tout est bien trop occupé par ses turpitudes de couard et il est en partie responsable de cette indifférence que vous avez du essuyer. » Se rendant compte que sa sincère amertume puisse choquer le mortel, Jörd s’humecte les lèvres pour reprendre avec contenance. « Tu as raison. Nous sommes démunis. Surtout face à nos propres démons qui nous poussent à s’entredéchirer. » Le gardien de sylve veille silencieusement sur cet échange sincère. « Que penses-tu des pères qui ravissent leur enfant né d’une relation adultère pour le confier à leur épouse Aslak Esbjörn ? Que penses-tu de ces gens là qui anéantissent la vie de pauvres femmes intimidées par le pouvoir ? » Une question somme toute franche dont elle désire ardemment connaitre la réponse. L’honneur d’une femme, bafoué ? Peut-être qu’il s’en contrefiche bien, l’homme à l’allure barbare - et pourtant, la déesse ne désespère pas de trouver en lui un certain soutien.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptyLun 28 Avr - 18:19



Un ricanement léger et bas échappa au Mercenaire quand la Déesse excusa le géant de Sylve. Il avait pu le remarquer en effet. Même si cette étourderie pouvait avoir des conséquences plus mortelle vu la masse. Ce rire était bien la preuve qu'il n'en tenait rigueur à l'arbre, après tout il était un peu pareil sur les bords. Faut dire que c'était pas tous les jours qu'on pouvait croiser ces êtres et encore moins une divinité. Ceci étant, il ne manqua pas de noter l'élégant froncement à ses mots. La méfiance passait à mesure qu'ils échangeaient, comme si cela devenait normal de discuter ainsi au milieu de la forêt avec la mère de la Terre. Pour preuve fut l'outre qu'il venait de lui tendre sans réfléchir. Toujours fut-il qu'un haussement d'épaule répondit d'abord à cette réplique, le regard de jais suivant les courbes du visage divin.

« V'savez pour ma part, j'm'en tamponne d'savoir si untel ou untel est un Dieu ou une Déesse. Malgré tout l'respect qu'je leur doit, il ne sont pas meilleur ou pire que nous. Comme vous dites si bien, il semblerait qu'on soit à leur image. Et Ce n'est pas moi qui irait les mettre de côté s'il se mêlait à nous..... Tant qu'ils ne nous écrasent pas et ne cherche pas à nous mettre plus bas que terre en se targuant d'être bien meilleur que nous. La preuve, ils étaient plutôt content d'nous avoir quand tout c'bordel a eut lieu. »

Il marqua une pause alors que la Divine Jörd poursuivait. Il émit un rire franc alors qu'il croisait un instant ses bras sur son torse tout en grattant sa barbe pensif.

« J'vous crois bien volontiers, c'est juste une preuve de plus qu'les mortels et les divins sont pas si lointain si vous voulez mon avis. Les mortels sont aussi sombre, pourrits et imbus d'eux même croyez moi. J'ne cautionne sur ce point ni mortel ni divin. Enfin, on peut pas mettre tout l'monde dans l'même panier. Comme on dit, il y a toujours des exceptions hein.»

C'était autant valable pour les Dieux que pour les mortels. Ce n'était pas parce que un animal était malade qu'il fallait condamner tout le troupeau. Un grognement lui échappa un instant d'ailleurs à certains souvenirs et il avisa la Déesse qui s'était soudain sentit piquée d'attention, s'approchant de lui. Ce qu'il savait des Dieux hein. Voilà une question un peu tordu à son goût. Que savoir sur des êtres que l'on n'a pas rencontré ou à peine côtoyé. Hormis ce qui se dit, malheureusement pas grand chose. En plus de ça, il n'était pas du genre à se baser sur des rumeurs et autres bavardages, même si encrés dans la religion et les légendes. Il préférait juger par lui même de ces yeux tout en gardant un minimum de respect. Il plissa le nez et laissa un soupir lui échapper.

« J'en sais pas des masses mais même si j'garde du respect pour eux, j'préfère les juger de mes yeux, par les actes et les faits. Mais j'sais notamment qu'Thor est un bon guerrier qui n'fait pas dans la dentelle. Il m'a sauvé l'c... hum la mise une fois déjà et même si je n'sais pas grand chose de lui personnellement, il semble assez juste. Un grand gaillard pour sûr. »

Il marque une pause, suivant les réaction de la belle Jörd. Il n'avait pas réellement remarqué ses tics mais son instinct le poussait à croire que son intérêt s'était soudain éveillé alors que jusque là elle semblait assez négative envers ses paires. Pourtant, au nom de Thor la Déesse s'était approchée, détournant l'attention avec cette question évasive. Il se gratta le bout du nez et décroisa ses bras, observant la mère de la Terre se désaltérer un instant, plus par politesse il devinait. Faut dire que c'était pas forcément le plus intelligent, mais sur le coup ça lui avait semblé si évident. Un grogna faiblement en faisant craquer sa nuque et eut un petit rictus en coin.

« Sauf vot' respect encore une fois M'dame. De ce que j'ai pu constater à la célébration, beaucoup de divin semble tortiller du postérieur pour faire droit. Des ronds jambes et des grands mots pour dire des choses si simples pourtant. J'suis bien heureux d'être né ici croyez moi. Ça ferait belle lurette que j'aurai collé quelques pains à ces gens trop constipés pour avouer franchement leurs pensées. »

Il eut une légère grimace. Cette Déesse était bonne et patiente. Assurément que d'autre divins l'auraient décapités pour son langage et ses principes bien rustre à souhait. Ses prunelles se resserrèrent sur la silhouette délicate à mesure qu'elle lui confiait les raisons, selon elle, de ce qui leur était tombé sur la tronche. Elle semblait vraiment amer ça filtrait dans ses mots.

« Aslak suffit bien M'dame...Vous embêtez pas avec mon nom complet »


Il émit un plissement de nez alors qu'il radoucit son ton. Enfin radoucir, vu l'ours, c'était à peine perceptible.

« De ce qu'il semblerait, on a pas été les seuls lésés dans l'affaire...Z'avez bien morflé aussi à votre manière en étant enfermée si longtemps. »

Il marqua une pause, laissant la Déesse poursuivre. Ça ne se fait pas de couper les gens espèce d'ours bourru et pourtant tu le fait et en plus de ça, c'était une Déesse quoi. Il plissa le nez d'ailleurs, repoussant ses considérations bien loin face à ses questions. Ses orbes obsidiennes se plantèrent avec plus de vivacité sur la silhouette délicate et frêle d'apparence. Rapidement un grondement fit vibrer sa gorge. Le sujet était miné. Même si Aslak était un ours bourru et grincheux, il y avait des choses qui étaient sacrées. Il avait certains principes même si parfois peu orthodoxe. Ses bras épais se croisèrent à nouveau et il décala la tête derrière lui un instant pour cracher au sol avant de reposer son regard sur elle et répondre, le visage contrarié. Il n'osait pas imaginer si ça vieille mère avait eut à vivre cela, même si cela était impossible dans son cas.

« Un gamin ne devrait pas être séparé d'sa mère. Que la relation soit adultère ou non. Les femmes doivent être aimées et protégées, il faut en prendre soin et y prêter attention. Sans elles, on serait bien dans la merde. Abuser d'elles... Un homme qui en abuse de cette façon ne mérite qu'un bon coup de hache en travers de la gorge ou simplement qu'on la lui coupe pour lui faire manger. »

Le mercenaire était peut être un peu trop virulent. Son ton était sec, acide et son visage était plus fermé et froid. Il réalisa alors qu'il s'adressait à une Dame et se baffa mentalement pour les détails peu courtois. Il se massa la nuque après un craquement et baissa d'un ton.

« Excusez mon... indélicatesse M'dame. Mais j'suis peut être un rustre, un ours peu sociable qui frappe avant de réfléchir, mais j'ai des principes et entendre ça me fout juste en rogne. »

Il marqua une nouvelle pause, observant la malheureuse Déesse. Il réfléchit toujours après avoir parlé. Il était lent à réfléchir mais il savait ajouter un plus un. Sa main avait trouvé l'épaule délicate avant de la ranger. Ça ne se fait pas ça Aslak, on met pas ses grosses paluches sur un être divin, pas comme ça.

« Excusez ma question mais... Vous posez pas cette question juste pour faire la causette.... Se pourrait-il que vous fassiez allusion à votre propre histoire... »

Bravo, tout en délicatesse mon petit Aslak. Tu mets les pieds dans le plat et tu remue les doigts de pieds. C'est très fin. Il se racla la gorge un instant, s'ébouriffa la tignasse et soupira blasé en secouant la tête.

« C'pas mes affaires. Et remuer l'couteau dans la plaie c'pas très intelligent. Excusez... j'cause et j'réfléchis qu'après. »

Il se tue, relevant ses prunelles vers l'arbre penseur comme une excuse pour avoir rouvert une blessure à sa "mère". Il tourna un peu, faisant quelques pas. Bravo pour le malaise Aslak t'es un champion. Idiot, idiot, idiot ! Un grognement lui échappe alors que son corps craque en se posant sur une souche proche de la Déesse. Il se massa l'arrête du nez et finit par reposer ses mirettes sur Jörd, cherchant déchiffrer ses réactions. Il s'inquiétait avant même d'avoir confirmation. Voilà encore une preuve qu'il n'était vraiment pas à l'aise avec les femmes, divine ou non. Il était trop bourru, il parlait plus vite qu'il ne réfléchissait alors que voilà, il parle à une dame quoi. On ne fait pas ça ! Sa mère lui avait pourtant bien répété plusieurs fois. Mais non, il avait du mal à imprimer.
Revenir en haut Aller en bas
Jörd Annardóttir
Jörd Annardóttir
déesse de la terre

ϟ MESSAGES : 725
ϟ INSCRIPTION : 09/03/2014
ϟ LOCALISATION : Dans son sanctuaire à Asgard
Let them revive O3pxWSg


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive EmptySam 3 Mai - 14:30

Let them revive


Cette discussion somme toute rafraichissante avec l’humain massif a de quoi rasséréner l’esprit de la déesse à l’entêtement vengeur. Cela fait bien longtemps qu’elle s’est heurtée au mur du mutisme dressé par son incarcération sur les terres infertiles de Svartalfheim, et elle n’en demeure pas moins rassurée de voir qu’une poignée de mortels est encore résolu à croire en elle. La blonde au regard de glace ne sous-estimes pas les humains dans l’équation de l’affaiblissement du Père de Tout. Après tout, moins les Dieux sont priés, plus ils s’affaiblissent, et Jörd compte bien exploiter cette faille pour arracher Odin à son trône. Et pourtant, le divin personnage est une légende - un souverain qui a cru bon d’asseoir sa suprématie des millénaires durant et qui a gagné le confiance de ses sujets avant que... Les Jötuns ne menacent Midgard et que la puissance du Père de Tout soit dignement remise en cause. Aslak Esbjörn est l’image même du viking téméraire, mûrement indépendant et probablement pragmatique au point de préférer se jeter corps et âme pour défaire ennemi fait de chair et d’os plutôt que d’entrevoir le côté mystique des choses. Les croyances ont toujours été branlantes, malgré le fait que les dieux et déesses n’aient plus à se cacher aux yeux des mortels dorénavant. Comme si, réunis dans l’adversité, les branches d’Yggdrasil s’alliaient dans une élan martial. Aslak a une vision séduisante de la supériorité des divins, et Jörd ne peut s’empêcher de sourire, saluant son impulsivité quoiqu’un peu dangereuse. Dieux et déesses sont comme des mortels, dotés de dons pas négligeables. Il est clair que quelques mauvais intentions de leur part pourrait coûter cher aux modestes humains qui sont voués à les vénérer pour préserver leurs faveurs. Le guerrier ne manque pas de franc-parler et quand il affirme que les défauts des Ases et Vanes sont en tout point comme ceux des mortels, la déesse blonde hausse vaguement des sourcils. « Les guerres intestines n’épargnent personne. » La question posée par Jörd au sujet de ce que son interlocuteur connait des êtres de sa trempe vise surtout à tâter le terrain concernant les allégeances du viking - même si elle peut clairement se douter que cet homme là vit bien mieux sans les Dieux qu’avec eux. Au moins, il n’est pas un dévot, ce qui facilitera la tâche de la déesse pour le convaincre qu’Odin n’est qu’un être cruel et méprisable. A la mention de Thor, la belle se fend d’un sourire, aimant à se remémorer la dernière rencontre avec son fils. Lui qui est devenu si puissant et rayonnant comme un souverain en devenir. Se mordillant les lèvres en lui témoignant d’une œillade concentrée, Jörd acquiesce à ses dires d’un doux geste du chef. « Oui, en effet. Il est un guerrier juste et obstiné. Et une oreille attentive pour tous les tracas de son peuple. » Elle repense au bon nombre allusions dont il n’a aucunement douté que ça le concerne directement. Et pourtant, Thor était prêt à l’aider - à punir le ravisseur de son enfant et à faire régner justice pour la rendre moins éplorée. Si seulement il savait... Oh, mais il saura.

Lorsque Aslak s’exprime avec grande franchise au sujet de l’aspect trop austère et vénérable des dieux et déesses, la belle reste circonspecte avant d’émettre un petit rire. Le viking n’est pas genre d’hommes à aimer les discours - que penserait-il donc du sien ? « L’hypocrisie est une arme comme une autre viking. Et les grands discours peuvent parfois être aussi vexants qu’une humiliation musclée. Toutefois, je comprends bien. Tu abhorres les mots savants et les tournures de phrases enjolivées. Fioritures que tu te dis, mais c’est en ça que réside l’éloquence argumentaire. » Une petite risette étire les lèvres charnues de la donzelle qui vrille un regard espiègle sur son interlocuteur. « J’espère ne guère agacer ta patience, guerrier. Car moi aussi, je suis une reine d’éloquence. » Le taquine-t-elle d’un ton badin. Elle a cru déceler qu’Asbjörn est une brute, traquant le respect en fracassant des poings - mais ce n’est pas pour autant que son cœur est cruel ou indigne. L’homme a des valeurs, et même si la manière de les faire respecter est quelque peu bourrue - Jörd ne peut qu’admirer les individus qui se battent pour des causes avec autant de détermination. Quand il lui demande à ce qu’elle l’appelle par son prénom, la déesse bat des cils en guise d’approbation. Même s’il ignore tout de son histoire, l’ours semble piqué au vif par cette histoire d’incarcération et semble même compatir à son sort. Si Jörd se comporte avec détachement, alanguie l’une main dans l’autre, la réponse de son interlocuteur l’intéresse davantage. Tout le monde semble trouver ça cruel, qu’on lui arrache ainsi son fils avec vilénie - et pourtant, la donzelle pense qu’énoncer le nom d’Odin pourrait changer la donne sur les aversions. Cela dit, Aslak semble tenir au respect que l’on se doit d’accorder aux femmes - en toutes circonstances. A l’idée que l’on puisse couper les parties d’Odin pour les lui faire avaler, Jörd étire un sourire amusé. Le viking dirait-il ça s’il savait l’identité de l’homme en question ? « Tes valeurs sont admirables Aslak. J’ai cru voir qu’elles sont partagées même à Asgard, mais c’est sans savoir l’identité de mon bourreau. » La révélation en partie énigmatique de la déesse est lancée sans crier gare mais elle se garde bien de préciser sa pensée. Face à la perspicacité dont témoigne le mortel, Jörd baisse un instant la tête avant de révéler dans un murmure. « Oui, il s’agit bien de mon histoire. Enfermée durant mille cinq cent ans sur une terre de ténèbres, dans une forteresse enchantée, pour me tenir loin du fils que son père s’est cru bon de confier dans les bras de son épouse en targuant que l’amante s’était enfuie sans demander son reste en lui donnant naissance. » Les pupilles de la belle s’étrécissent dans la confidence avec une certaine sévérité. Elle peine toujours à parler de ces détails douloureux avec indifférence, elle qui a passé tant de temps à ressasser la trahison.
Aslak se confond en excuses pour avoir abordé un sujet si épineux, mais Jörd chasse cette révérence par un geste de tête poli. « Ne t’excuses pas. Maintenant que je suis libérée, la vérité mérite d’éclater, que ce soit aux oreilles de mes pairs, comme à ceux des mortels qui ont cru en moi et qui m’ont vu disparaitre. » Le regardant s’asseoir avec une certaine sympathie, la déesse le rejoint dans un pas velouté pour prendre place à ses côtés. La mine basse, songeuse, la belle prend un temps de réflexion en inspirant profondément. Puis, dans une prise de parole traduisant une certaine connivence entre les deux protagonistes, elle reprend sur un timbre peiné. « Tu ne me connais guère Aslak, mais crois-tu en moi ? Serais-tu prêt à me faire confiance ? Je suis de retour sur ces terres que j’ai du abandonner derrière moi, et je vais devoir mener une guère contre le père de mon enfant qui me l’a ainsi arraché pour mieux me jeter dans l’opprobre et salir mon nom. Accepteras-tu d’écouter mon histoire et de la confier à ceux que tu estimes être mes plus fervents défenseurs sur Midgard ? »

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Let them revive Empty
MessageSujet: Re: Let them revive   Let them revive Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Let them revive

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
war of the gods :: Archives :: Corbeille :: les topics terminés-