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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 Douces retrouvailles

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Beyla Bertildóttir
Beyla Bertildóttir
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MessageSujet: Douces retrouvailles   Douces retrouvailles EmptyJeu 18 Juin - 12:16

[prend place avant l'event du dragon]


DOUCES RETROUVAILLES

Après mes échanges de lettres avec ma douce Hnoss, ma certitude que je devais voir l'un des Trésors de Vanaheim a été aussi claire que de l'eau de roche. Non pas que j'avais eu des funestes prémonitions à l'égard de ma cadette ou de moi-même mais la voir de mes propres yeux aurait enfin le mérite de faire taire les inquiétudes qui ont grandi en moi depuis mes pérégrinations sur Muspellheim. Avec ces évènements, mes soucis avec Byggvi m'ont alors semblé bien faibles et m'ont douloureusement fait comprendre que je suis bien inutile sur un champ de bataille. Bien sûr que je savais que je n'avais guère ma place dans un tel endroit mais y être confronter me désole profondément. Ce sentiment s'est davantage accru quand j'ai tenté de me confier mon désarroi à mon frère. Non pas que je me sois risquée à tout lui dévoiler sur les raisons de mes élans de coeur, il serait encore capable de rapporter mes confidences à notre mère et on entendrait encore ses hurlements. Seulement, même si je suis certaine que ce n'était pas son attention, ses remarques légèrement sarcastiques n'ont pas arrangé mon état d'esprit et je l'ai quitté fâché pour prendre la direction de Vanaheim.

Je reconnais que ma colère a avancé mon arrivée de quelques heures mais au final, ce temps m'a été utile pour reprendre mes esprits. Je vais revoir Hnoss après de longs mois de séparation, inutile qu'elle me sache en colère pour une obscure raison tel un fauve dans une cage bien trop petite ! Toutefois, je sais que je risque de perdre mon sang-froid si jamais le sujet est évoqué. Mes élans de coeur sont des fois bien difficilement contrôlables !

Seulement, pour avoir eu l'occasion de venir à plusieurs reprises au royaume des Vanes avant l'affrontement entre Odin et Jord, je peux affirmer sans l'ombre d'un doute que l'attitude des habitants a changé à l'égard des Ases. Quand j'ai traversé les rues de la ville aux pieds du palais du Seigneur Frey et de sa soeur, il m'a semblé sentir des regards aigres me suivre. J'ai tenté de ne pas m'en formaliser et de les ignorer : après tout, si j'ai pu survivre à l'exploration de Muspellheim, je peux aisément survivre à la surveillance passive des Vanes. Néanmoins, je suis ravie d'arriver dans le palais pour faire taire ce sentiment d'insécurité. Moi qui était effrayée par les grandes voix rauques de la garde du Seigneur de Vanaheim des siècles plus tôt, je suis enchantée en cet instant de les entendre me dire qu'on va prévenir de mon arrivée auprès de Hnoss.

Durant cette attente, mon regard s'attarde sur les différentes colonnes que je connais depuis un bon millénaire maintenant. Hormis les arrangements floraux, il me semble que rien n'a changé depuis la première fois que je suis venue. Enfin si on excepte la rupture des relations amicales entre Asgard et Vanaheim, bien sûr !

Un bruit de pas dans mon dos attire mon attention. Je me retourne rapidement pour apercevoir la personne à qui je viens de rendre visite. Un sourire radieux illumine mes lèvres avant que je m'exclame :

-Hnoss ! Que de temps séparent notre dernière rencontre de celle-ci ! Pardonne-moi, j'ai eu fort à faire et je n'ai pu que te rendre visite maintenant !

crackle bones
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Hnoss Óddóttir
Hnoss Óddóttir
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MessageSujet: Re: Douces retrouvailles   Douces retrouvailles EmptyDim 28 Juin - 13:20

Douces Retrouvailles
I heard the shouts and screams. I heard the warriors's plaiding. I heard the women's praying. I heard the tears falling on the ground. I heart hearts breaking and blood flowing. What can I do ? It was the only thing I could think about. What can I do ? And then... Must I do something ? Troubles were everywhere. And I was fading in the shadows, not to be found, to afraid to step ahead.

Un beau matin, un messager était venu à ma porte. Étonnée de voir dans sa main un lettre m’étant adressée, je m’étais empressée de l’ouvrir, mi-méfiante, mi-ravie par ces quelques mots qui pouvaient de bonne ou de mauvaise augure. Par chance, à peine avais-je déplié le papier que je reconnus l’écriture appliquée et élégante de Beyla, la déesse de abeilles. J’avais été un peu décontenancée de recevoir une missive de mon ancienne nourrice. Décontenancée car pas préparée, mais heureuse de constater qu’elle songeait encore à moi et surtout, qu’elle allait bien.

L’Asgardienne avait toujours fait partie de ma vie. Depuis ma naissance jusqu’en ces temps troublés sur Yggdrasil. Freyja, notre mère, ne s’était guère intéressée à nous. Déçue, distante et blasée à notre égard, nous n’étions après tout que celles nées après le miracle que je nommais Idunn. Si je ne comprenais pas son comportement durant mon enfance et que je lui en voulus durant mon adolescence, aujourd’hui, ses humeurs ne m’atteignaient plus. Je n’avais cure de celle qui se disait ma mère, à la différence de Gersimi, ma jumelle, qui voulait toujours briller à ses yeux. Je comprenais ma soeur sur beaucoup de choses, mais pas celle là.

Rapidement, nous voyant ainsi délaissées et livrées à nous même, la bienveillante Beyla s’était rapprochée de nous. Si elle n’avait pas une figure maternelle pour moi, je la considérais cependant comme un membre de ma famille. Une compatissante tante peut-être. Et elle avait toujours été présente pour moi, tout en veillant à mon épanouissement et mon bonheur.

La guerre nous avait éloignées. Encore maintenant, je n’arrivais pas à comprendre comment les choses s’étaient déroulées, mais les faits étaient là. À nouveau seule, isolée à Vanaheim, je ne pouvais compter que sur Gersimi qui s’était empressée de foncer tête baissée dans la bataille. Encore une fois, elle n’en avait fait qu’à sa tête et je ne pouvais accepter son comportement, dangereux pour elle et pour les autres. Je lui avais cependant bien vite pardonnée lorsque Thor, Odin et Jörd eurent trouver un terrain d’entente pour mettre fin à la folie qui ravageait l’arbre monde.

Mais pendant tout ce temps, point de nouvelles de Beyla. Je ne sus ce qu’il était advenu de ma chère nourrice et de penser à son sort m’emplissait d’angoisse. Je craignais qu’on ne m’annonce, un triste jour, sa disparition. D’un naturel inquiet et pessimiste, il m’arrivait souvent de tout voir en noir et de m’entrainer toute seule d’un une spirale, un maelström de pensées négatives.

Et voilà que Beyla refaisait surface ! Mon coeur s’emplissait de joie à l’idée de cette rencontre imminente. J’avais revu Nanna il y a quelques semaines et là encore, il m’avait semblé m’étouffer de bonheur. Ma demie-soeur m’avait tant manquée et je m’étais tant angoissée pour elle que de la voir en pleine santé et radieuse d’avoir retrouvé son époux me comblait. Enfin, il me semblait que tout s’arrangeait. J’essayais de me convaincre qu’à partir d’aujourd’hui, tout irait pour le mieux.

Dans le palais de mon oncle Frey, je déambulais, radieuse, à la recherche de quelques fleurs dans les jardins pour orner mes cheveux de blé. J’en ferais également cadeau à la déesse des abeilles, quand elle arriverait. « Lady Hnoss ? » Je me retournais vers un domestique qui m’attendait, à l’entrée de l’allée verdoyante reliant la cour aux couloirs de marbre blanc. « Lady Beyla, déesse des abeilles vient d’arriver. Elle souhaite vous voir. » Je remarquais le ton pincé de sa voix lorsqu’il prononça le nom de mon amie. Amer, il devait l’être. Ma nourrice était une asgardienne et depuis la guerre, les habitants de Vanaheim se montraient suspicieux et méfiants, voire agressif, envers les résidants du monde doré. Et à juste titre. Pourtant, ma visiteuse était une femme de confiance. Une femme que j’estimais et admirais. Je n’accepterais pas que son court séjour dans mon monde lui soit désagréable. Après tout, elle n’était pour rien dans ces querelles familiales au caractère disproportionné. « Merci Vadis, » le remerciais-je avec un sourire. « Menez moi à elle. » Docile et sans protester, il acquiesça.

Je tentais de contenir ma joie, mais elle transparaissait sur mon visage et celle le plus aveugle des hommes n’aurait pas pu l’apercevoir. Enfin, dans le grand hall, j’aperçu Beyla qui m’attendait patiemment. Elle s’exclama de me voir enfin et souriait de toute ses dents. Je lui rendis sous sourire et déposais un baiser affectueux sur chacune de ses joues. Je n’avais pas pour habitude de me montrer si chaleureuse en public. D’un regard, je congédiais Vadis qui se retira avec une courbette. « Oh Beyla ! Tu m’as tant manquée ! » lui dis-je en serrant ses mains. « Et tu n’as pas à t’excuser enfin ! J’ai bien conscience que les temps furent difficiles pour tout le monde… » Je hochais la tête, compréhensive. « Mais enfin, ne restons pas là et profitons des jardins. Il fait si beau que cela serait un crime de ne pas profiter du soleil. » Je l’attrapais par le bras et la guidais à travers le dédale que je connaissais par coeur. J’y avais grandi et connaissais le moindre de ses recoins. Nous passâmes sous une arche de roses et nous installâmes à une petite table, à l’ombre d’une tonnelle blanche. « Tout est si paisible aujourd’hui, » soufflais-je, « qu’on a du mal à croire que quelques semaines auparavant, l’angoisse et la peur régnaient en maîtresses cruelles et intraitables. » Je fermais les yeux. « Mais je m’égare. As-tu fait bon voyage ? J’espère que les Vanes t’ont bien accueillie… »

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MessageSujet: Re: Douces retrouvailles   Douces retrouvailles EmptyJeu 13 Aoû - 22:30


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Comme l'ont voulu les hautes sphères que ce sont les Nornes, ces derniers mois de mon existence me semble bien plus tourmenté que sur les nombreux derniers siècles. Il est vrai que cela a l'avantage de ne pas s'endormir d'ennui, mais requérir un peu de quiétude ne serait guère de l'exagération, je pense.

Cette tranquillité, je suis partie la chercher du côté de ma douce Hnoss. Non pas que je chéris moins sa soeur Germisi, mais il est vrai qu'avec le conflit de Vanaheim, je n'ai guère eu le temps d'apercevoir la première. Enfin, le conflit n'est guère le seul coupable : mon voyage inopiné à Muspelheim puis les préparatifs du couronnement du Roi Thor m'ont beaucoup occupé.

Cependant, alors que mon regard s'attarde sur les décorations du palais du Seigneur Frey, mes pensées dérivent à nouveau sur mes derniers soucis. J'apprécie énormément mon frère et être partie fâchée à la suite de notre dernière entrevue me désole. Je sais que ma réaction est tout à fait légitime (je suis certaine que d'autres divinités auraient été plus vindicatives que moi face à ses railleries) mais cela n'empêche que je n'ai guère l'habitude de ce genre de situation. Enfin ! Il ne faut que je m'attarde sur ça, sinon je n'aurais guère l'occasion de profiter de ma visite à Hnoss.

Malgré les tensions que j'ai pu ressentir à mon arrivée face aux Vanes, on ne me fait peu attendre pour quérir ma tendre Hnoss à ma demande. Je suis intérieurement soulagée de la voir aussi enjouée de ma visite et qu'elle me tient guère rigueur à mon peu de nouvelles.

-Je te suis Hnoss ! Sourie-je après lui avoir rendu ses embrassades. Tu es bien plus au fait que moi sur les endroits discrets pour tenir des conversations. Non pas que je ne veuille diffuser quelques secrets politiques d'importances, m'empresse-je d'ajouter, juste que je ne veux guère voir nos conversations dans les ragots du palais. Elles y seront bien assez vite, si tu veux mon avis ! Soupire-je de désolation.

Inutile d'épiloguer là-dessus, tout le monde sait que les secrets sont bien souvent dans les discussions quelques mois ou années plus tard. Trouvant un havre de paix très appréciable, j'écoute patiemment Hnoss s'enquérir de moi.

-Le voyage s'est bien déroulé, rassure-toi ! Sourie-je à nouveau. Cela fait près de 2000 ans que je fais le voyage entre Vanaheim et Asgard, si cela était si dangereux, je ne l'aurais pas fait à mainte reprise depuis tout ce temps.

Je me mordille la lèvre un instant, ne sachant guère si je peux me risquer à dire mon réel ressenti face à l'accueil des Vanes. Il serait surement fort peu courtois de ma part de le dire et je préfère me ranger à cette impression.

-Enfin, à Asgard, pour tout te dire, ces derniers mois ont bien plus été marqués par le couronnement royal. Enfin, mon vote va à cet évènement sans l'ombre d'une hésitation. Entre les préparatifs et la cérémonie à proprement parler, l'effervescence a mis bien du temps à retomber. A croire qu'une sombre sorcellerie s'est abattu sur moi pour ne me laisser aucun repos ! Soupire-je de lassitude.

Repoussant une mèche de cheveux derrière mon épaule, je continue en interrogeant ma cadette :

-Au moins, j'espère que ces longues journées d'occupations sont derrière nous pour que je puisse profiter un peu de quelques mois de repos dans une hospitalière maison. Si tu en connais, j'avoue que je suis preneuse, surtout si cela permet de ne pas recevoir de sollicitations pour de l'hydromel. Gémis-je.

Je pousse un soupir avant d'ajouter :

-Je crois que je vous envie ta soeur et toi d'être à deux de remplir la même fonction. A moins que je me trompe ? Finis-je par demander en question.

crackle bones


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MessageSujet: Re: Douces retrouvailles   Douces retrouvailles EmptyVen 21 Aoû - 23:13

Douces Retrouvailles
I heard the shouts and screams. I heard the warriors's plaiding. I heard the women's praying. I heard the tears falling on the ground. I heart hearts breaking and blood flowing. What can I do ? It was the only thing I could think about. What can I do ? And then... Must I do something ? Troubles were everywhere. And I was fading in the shadows, not to be found, to afraid to step ahead.

Tout était si paisible à Vanaheim. Des jardins du château de mon oncle, on entendait la douce rumeur des campagnes et de la ville, résonnant de voix guillerettes et de cris enjoués. Entre les rosiers, on ne percevait que le pépiement joyeux des oiseaux et le bourdonnement des abeilles, occupées à leurs tâches quotidiennes. Oui, les choses avaient bien changé, ces derniers mois. Pas pour le meilleur, malheureusement. Mais ce semblant de retour à la normal était salvateur. Enfin, il me semblait respirer à nouveau et gonfler d’air mes poumons, sereine, sans avoir l’impression de me bruler la gorge. L’harmonie régnait à nouveau, certes. Mais pour combien de temps ? Ma nature pessimiste me soufflait à l’oreille que toutes les bonnes choses ont une fin et que le plus tranquille des instants pouvait se transformer en véritable cauchemar en un battement de cil. Les malheurs finiraient par revenir, à n’en point douter.

Pourtant, aujourd’hui, j’avais décidé de tout laisser de côté et de tout balayer d’un revers de main. Le naturel enthousiaste de Beyla me tira de ces sombres pensées. La déesse était égale à elle même, souriante et détendue. Son sourire chaleureux me rassura. Au fond de moi, je craignais que son statut d’Ase et mon statut de Vane ne se soit révélé être un obstacle. Après tout, Vanaheim s’était rebellé contre le monde doré, ses habitants et son souverain. Toutes ces tensions sous-jacentes auraient pu être un obstacle à nos retrouvailles. Cependant, je connaissais la maitresse des abeilles. Avenante et compatissante, elle avait été comme une seconde mère pour moi. Comment aurions-nous pu nous laisser séparer par des querelles qui, quelques fois, nous dépassaient ?

Je m’autorisais un rire bref lorsqu’elle m’indiqua que son voyage s’était fort bien passé, comme toutes ses précédentes traversées. Pour ma part, je craignais toujours un peu d’emprunter le Bifrost. Non pas que je ne fasse pas confiance à Heimdall et en ses qualités, non. Mais je n’aimais guère m’aventurer hors de Vanaheim. Je n’avais pas l’âme intrépide de Gersimi. Mais cette réticence irraisonnée ne m’avait jamais empêchée de rendre visite à mes sœurs ou à Beyla sur Asgard. Je n’étais point pleutre à ce point.

Ma nourrice éluda pourtant ma deuxième question, à savoir l’accueil des Vanes à son égard. Nous étions toujours en froid, certes, mais tous connaissaient la déesse des abeilles. S’il y avait bien une personne opposée à ces conflits, j’étais persuadée que cela serait elle. Elle incarnait la douceur même et je l’imaginais mal toute de fer vêtue, épée au poing et motivant les foules par des discours guerriers et haineux. Je me fis une note mentale, me promettant d’y revenir plus tard. Si mes comparses s’étaient montrés désagréable à son égard, il me faudrait les en informer pour que pareille mégarde ne se reproduise pas.

Lorsqu’elle me parla de ses travaux dans le monde doré, je l’écoutais avec attention en remarquant dans le même temps les stigmates de la fatigue qui tiraient ses traits. La pauvre… Beyla semblait surmenée. Sa vie n’avait pas dû être de tout repos, après la guerre. Je n’avais pas assisté au couronnement de Thor, trop occupée à Vanaheim à régler divers problèmes qui me grignotaient mon temps. Gersimi était ambassadrice et elle avait toujours besoin d’une petite aide que je ne rechignais jamais à lui fournir. Aussi, je ne pouvais qu’imaginer les litres et les litres d’hydromel que Beyla et son époux avaient dû avoir sur les bras pour contenter la soif intarissable des Ases et de leurs invités. « Ma pauvre Beyla… » la plaignis-je. « Tu n’as même pas eu le temps de te remettre des troubles que tu devais déjà t’occuper des festivités. Je ne peux que compatir. » Je lui offris un triste sourire. « Et après tout cela, tu as bien raison, tu devrais te reposer ! » Je croisais mes mains sur la petite table de pierre et hochais la tête. « Si tu cherches un endroit où chercher asile, tu peux très bien rester ici. Nous serions ravis de t’accueillir. Et si les Vanes ne sont pas contents, nous nous ferrons un plaisir, Gersimi et moi, de leur en dire des nouvelles. » J’essayais d’avoir l’air réconfortante, mais la pauvre déesse semblait bien désemparée. « Tu sais, tu manques beaucoup à ma sœur. Elle se ferait une joie de te revoir ! » soufflais-je dans un sourire.

Je haussais les épaules quand elle nous interrogea sur nos fonctions de déesse. « Je ne sais pas vraiment, nous avons toujours fonctionné ainsi… Mais j’ai tendance à préférer m’occuper des trésors invisibles, » souris-je. « Ceux que le cœur chérit. Quand à Gersimi, elle a des affinités avec les richesses matérielles, » lui expliquais-je. « Finalement, nous nous occupons de choses bien différentes, même si nous nous entraidons, évidemment. » De parler de cela me rappela une récente prière que j’avais reçue d’une humaine de Tromso, Elfi. Les pauvres habitants de Midgard avaient eux aussi dû faire face aux pires épreuves. « D’ailleurs, en ce moment, les plaintes de Midgard affluent… As-tu eu vent des désastres de leur monde ? » lui demandais-je.


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