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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth

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Sól Mundilfaridóttir
Sól Mundilfaridóttir
déesse du soleil

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MessageSujet: Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth   Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth EmptyMer 6 Mai - 12:23

Three things cannot long be hidden:
the Sun, the Moon, and the Truth
MÁNI & SÓL

Tout semblait irréel. Faux. Du plancher au plafond, des colonnes de marbres aux fenêtres, du mobilier aux soieries, des flammèches des bougies jusqu'aux vasques d'eau claire. J'avais tout simplement l'impression de me tenir au beau milieu d'un rêve, ou d'un cauchemar, je n'étais pas certaine... Pas plus que je ne parvenais à mettre des mots sur la nature des sentiments que je ressentais, s'ils étaient optimistes ou pessimistes je n'en savais rien, il n'y avait guère que la notion de trouble qui me serrait la gorge. La dernière demeure que j'avais connue était bien loin du faste d'Asgard, à des années lumières de cette abondance de richesse superflue. Près de quatre millénaires s'étaient écoulés, et pourtant je me souvenais encore avec exactitude de la demeure de Glen, mon premier époux. Une bâtisse comme les vikings savaient les construire, simple, mais chaleureuse. Nous étions pauvres de tout sauf de bonheur, aussi le peu que nous avions me convenait-il parfaitement. Si Mundilfari n'avait pas joué avec le feu des dieux, sans doute notre mariage aurait-il été des plus heureux... J'avais passé des siècles à ressasser cette union détruite trop tôt, je m'étais rendue folle de chagrin en imaginant les enfants que nous aurions pu et aurions dû avoir si Odin et les siens ne m'avaient pas arrachée à ma terre natale et à ma famille. De toutes les trahisons, celle de Glen avait été la plus douloureuse ; lui qui m'avait courtisée pendant de si longues années n'avait pas bougé un cil lorsque les dieux m'avaient emmenée. Pis encore, il s'était remis si vite de ma disparition qu'il n'avait pas tardé à se remarier et à fonder une famille... Il était étrange, presque immoral, que j'aie fini par m'éprendre d'un homme qui n'était ni plus ni moins que son descendant direct. Hasard, ironie du sort ou fourberie des Nornes, le mystère restait entier... Et importait peu.

Quatre millénaires. C'était le temps qu'il m'avait fallu pour accepter de faire quelques pas vers l'avenir, accepter qu'il n'appartenait qu'à moi de faire des chaînes qui me liaient au Soleil mes armes au lieu de n'en faire que mes entraves. Hésitante, je m'étais d'abord rendue auprès d'Aldarik pour lui annoncer la triste éternité de ma captivité, et lui offrir sa place à Asgard. Thor ne l'aurait-il pas proposé que je n'y aurais moi-même jamais songé, trop profondément affectée par mon dégoût personnel des Ases et de ce leur patrie représentait. Mais l'idée avait fait son chemin, et à force de cogiter, il avait fallu que je me rende à l'évidence ; en dépit de tout, Asgard restait la cité la plus sûre d'Yggdrasil. J'avais donc offert à mon amant de venir y vivre avec notre fille, et si l'idée de vivre parmi les dieux qui ne lui avaient jamais souri semblait rebuter Aldarik, celle de passer l'éternité à mes côtés était bien plus attrayante. Je n'attendais pas de lui qu'il abandonne les siens en un claquement de doigts pour me rejoindre, il fallait d'abord qu'il s'entretienne avec le Jarl et explique les conséquences de ce départ à Sunniva. Quant à moi, il fallait que je nous trouve un foyer digne de ce nom au cœur d'Asgard, après quatre mille ans passés à fuir la cité. Je m'étais attendue à ce que la tâche soit ardue, après tout ma réputation devait me précéder et mon absence notable n'était pas une chose qui jouerait en ma faveur... Je pensais que nul ne souhaiterait me céder sa demeure, aussi avais-je été des plus surprises lorsqu'une famille était spontanément venue me proposer une immense bâtisse établie non loin du Palais d'Or, en bordure de la rivière qui traversait la cité et coulait jusqu'au lac. D'abord méfiante, sur la défensive, j'avais insisté pour connaître les raisons de cette soudaine générosité avant de me laisser tenter par une visite des lieux. Il s'agissait d'un couple âgé dont les deux fils avaient péri dans la guerre opposant les Ases au reste d'Yggdrasil lors de la récente guerre, et dont l'unique fille ne trouvait plus de joie que dans la lumière et la chaleur du Soleil. À en juger par leurs dires, j'étais tout ce qui la raccrochait à la vie, un honneur comme un fardeau de plus à porter mais dont je ne pouvais me défaire. Ayant ouï dire que je cherchais enfin à m'établir dans la cité, ils étaient venu me proposer leur demeure, car ils quittaient Asgard pour s'établir dans un coin reculé et paisible de Vanaheim.

Je n'avais guère penché le pour et le contre bien longtemps, il aurait fallu que je sois folle pour rejeter pareille proposition à si bas prix. Bien plus rapidement que je ne l'aurais songé, je m'étais retrouvée propriétaire d'une somptueuse résidence qui, je l'espérais, accueillerait bientôt la maigre famille qui était la mienne. Il ne s'agissait pas seulement d'Aldarik et Sunniva, quoiqu'ils possèdent toute mon affection, ils n'étaient pas les seuls chers à mon cœur. Depuis mon entrevue avec Thor, Máni avait habité mes pensées tout autant qu'eux, lui qui partageait mon triste sort mais n'en avait pas encore idée. Sans doute avait-il bien fait de se résigner avant moi, il s'était épargné bien des peines... Le courage de lui avouer que nous ne serions jamais libérés de nos fardeaux respectifs, je ne l'avais pas trouvé immédiatement, bien trop secouée par les révélations du roi, et accablée par un désespoir dont je n'avais su me défaire que bien des jours plus tard. Mais il fallait qu'il sache... Et il fallait que ce soit moi qui me fasse l'annonciatrice de cette terrible nouvelle. J'étais sa sœur, son aînée, j'étais censée veiller sur lui, le protéger et m'assurer qu'il ne manque de rien ; des devoirs auxquels j'avais cruellement manqué depuis des siècles. Je ne m'étais souciée que de mon chagrin sans jamais prendre la peine de considérer le sien, j'avais blâmé sa passivité et son flegme quand j'aurais dû reconnaître qu'il faisait preuve de sagesse. Ma folie n'avait que trop duré, il était plus que temps que je reprenne les rênes de mon destin, et commence à m'abreuver de raison plutôt que d'envies de vengeance meurtrière. Cela commençait par assumer comme je le devais mon rôle de compagne, de mère... et de sœur.

Alors que la nuit touchait à sa fin, je quittais ce qui deviendrait, je l'espérais de tout mon cœur, ma nouvelle demeure familiale, pour rejoindre le palais, puisque c'était en son sein que chaque nuit et chaque jour, Máni et moi allions déposer nos astres dans les coffres forts leur étant réservés – là où ils seraient à l'abri de l'appétit de Sköll et Hati. Il était encore tôt, aussi les rues étaient désertes, à l'exception de quelques badauds levés avec l'aurore de Dag, qui pour cette journée serait seul dans les cieux, et des Einherjar qui patrouillaient quelle que soit l'heure. À Asgard, je n'avais pas à craindre les crocs de Sköll, les hauts murs de la cité le tenaient loin de moi et du Soleil, et il était fort plaisant pour moi de ne point avoir à regarder constamment par dessus mon épaule. C'était à se donner des gifles, il n'y avait eu que ma fierté et ma colère mal placées pour m'offrir ce répit chaque nuit... Máni étant loin d'être aussi borné que moi, il l'avait compris bien avant moi... J'étais bien plus nerveuse à l'idée de passer quelques heures avec lui que je ne l'avais été lorsque j'avais offert à Aldarik une vie d'immortel, et cela pour une raison qui m'échappait quelque peu. Moins patiemment que je ne l'aurais voulu, j'avais attendu dans l'allée qui menait jusqu'à la chambre forte de la Lune, les bras nerveusement croisés sur ma poitrine, dans laquelle mon cœur battait comme un tambour de guerre. Tambour qui manqua bien d'éclater lorsque la silhouette de Máni apparut finalement. À en juger par la mine qu'il afficha, il ne s'attendait nullement à me trouver là, ce que je comprenais aisément. Nos charges respectives nous empêchaient hélas de faire plus que se croiser une poignée d'instant à l'aurore et au crépuscule, et le dialogue n'était pas facile lorsque deux loups affamés et furieux vous poursuivaient. Ainsi notre dernière réelle rencontre remontait à... Cinq années plus tôt, lorsqu'il m'avait aidée à mettre Sunniva au monde. Autant dire, une éternité.

« Bonjour, petit frère. », lançai-je d'une voix légèrement tremblotante et sur un ton incertain. Je restai immobile un instant avant de me lancer à sa rencontre, pour lui offrir une étreinte digne de ce nom. Dieux ce qu'il m'avait manqué... ! Le serrant étroitement contre moi, je déposai un baiser dans ses boucles sombres. « Tu m'as manqué... », soupirai-je, les larmes aux yeux. Il était le seul à pouvoir être témoin de mes moments de faiblesse sans que je n'en ai honte, le seul qui savait ce qui se cachait derrière mon masque de sévérité et d'agressivité. « Ne t'en fais pas, je n'ai pas bravé les lois d'Asgard pour profiter de ta compagnie... Sa Majesté nous accorde quelques heures, Yggdrasil se passera de moi pour la journée. » Je m'écartais légèrement de lui et me lançai dans une inspection détaillée de sa personne, pour m'assurer qu'il allait bien, que Hati ne l'avait pas croqué pendant la nuit. Sans doute était-ce là ma plus grande crainte, car contre ce maudit loup je ne pouvais rien, nul ne pouvait rien. Rassurée, je pris son visage entre mes mains et me penchais – j'avais toujours été plus grande que lui – pour déposer un baiser sur son front aussi froid que le mien était brûlant. « Il faut que nous parlions, petit frère... Je me suis rendue auprès du roi... Du nouveau roi, pour réclamer notre liberté. Je crains n'avoir guère de miracle à t'annoncer... »
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Máni Mundilfarison
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It never leaves. It’s always there, watching, steadfast, knowing us in our light and dark moments, changing forever just as we do. Every day it’s a different version of itself.

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Sometimes weak and wan, sometimes strong and full of light. The moon understands what it means to be human.
Uncertain. Alone.
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MessageSujet: Re: Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth   Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth EmptyMer 27 Mai - 18:07

Three things cannot long be hidden:
the Sun, the Moon, and the Truth
MÁNI & SÓL

Le Compteur d'années n’avait pas besoin de lire les proses de Bragi pour comprendre que la nuit était composée de silences et de noirceurs... Dans ce monde de ténèbres, même la souris n’ose bouger trop vite de peur d’attirer le regard de la chouette. Une fois que l’astre de feu tirait sa révérence, la forêt se gonflait de mystères et bruits suspects. Le museau du rongeur mesure alors les odeurs que lui apporte la brise. L’animal guette le moindre mouvement, le moindre décibel qui fera craquer le déguisement opaque de son ennemi ailé. Toutefois, ce sont les minces rayons d’argent de la lune qui sauvent la pauvre souris, faisant miroiter les yeux du volatile assez longtemps pour qu'il détecter sa présence… C’est entre les ombres et les prédateurs nocturnes qu’avait grandi, puis évolué le dieu. Máni était à peine un homme lorsque les Asgardiens l’avaient enlevé de sa terre natale pour l’enrôler de force dans leurs rangs. Inexpérimenté et surtout terrorisé, il avait d’abord erré dans le royaume de Nótt en sursautant au moindre bruissement. Hors, si le frôlement des branches lui glaçait le sang, le hurlement de la Haine eut rapidement raison des derniers barrages de son courage limité… Au fil des millénaires, le crépuscule lui avait appris la prudence alors que l’aurore le narguait parfois avec de faux espoirs. Il n’éprouvait nul repos ni sommeil depuis longtemps, sa tête constamment bourdonnante de peurs et de pensées intrusives. Certes, il ne faisait plus compétition à Hermód pour ce qui est de ne pas tenir en place. Le Pressé courait beaucoup moins maintenant. Il avait compris qu’il ne pouvait pas échapper à son destin, seulement au loup qui le poursuivait sans relâche. Sa paix d’esprit s’était donc construite d’une étrange façon, sans nécessairement jamais atteindre la perfection. Néanmoins, à la vue du Soleil qui se levait tous les matins, une tristesse demeurait. Un poids omniprésent qui s’ajoutait à sa conscience déjà bien mélancolique. Le frère et la sœur ne s’étaient pas revus depuis la naissance d’une autre lumière ; la petite Sunniva. Il n’y avait pas seulement quelques heures qui les séparaient, mais aussi leurs tempéraments respectifs. Leurs réactions face aux événements récents qui avaient secoué l’Arbre-Monde n'avaient fait qu'élargir cette distance entre eux... En vérité, le dieu avait peur de se faire à nouveau repousser par sa seule famille et cette crainte l'empêchait de rechercher la compagnie de son aînée.

Pour Máni, la solitude était pesante, mais elle lui paraissait l’option la plus raisonnable. À ses yeux, une charge qui impliquait une potentielle mort à chaque jour ou nuit ne pouvait être compatible à des liens étroits. Du moins, le croyait-il alors qu'il se terrait encore dans son univers de spectateur. C’était sa façon de donner raison à Sól qui avait remis son bébé aux bons soins d’Aldarik. Toutefois, la Lune avait vu son destin s’emmêler avec celui de petits êtres complètement inattendus. Il s'était lui aussi retrouvé avec une petite famille sur les bras. Sur un coup de tête, il était venu à la rescousse de deux mortels lors de l’invasion des géants de glace et, faute de parents à qui les rendre, il les gardait près de lui à Asgard. Le Pressé ne possédait pas de domicile fixe et se permettait de séjourner où on voulait bien de lui ainsi que de ses petits protégés. Soudain, son monde ne lui semblait plus aussi froid et les rires d’enfants venaient réchauffer son cœur mis en veilleuse toutes ces années. Il changeait petit à petit, redoutant toujours un peu plus que Bil et Hjukin veuillent retourner parmi les humains. Chose qu’il comprenait très bien malgré tout… Le Compteur d’années ne s’était confié qu’à de rares personnes par rapport à la présence des deux mortels et, par manque d’occasion, il n’avait pu confirmer la rumeur de vive voix à sa tempétueuse sœur. D’ailleurs, il redoutait un peu ce qu’elle lui dirait. Comment osait-il, après un passé comme le sien, d’amener ces rescapés loin de Midgard ? Si pour certains son geste pouvait paraître héroïque, Máni en était le premier à le dénuder de toute sa chevalerie. Pourtant, les circonstances étaient très différentes. Il n’avait pas pris sous son aile Bil et Hjunkin à cause d’une punition divine, mais bien pour des raisons de vie ou de mort. Le dieu lunaire connaissait tellement peu la sensation du courage qu’il n’arrivait pas encore à expliquer son comportement lors de l’invasion des géants. Malgré le danger, pour la première fois, il n’était pas resté pétrifié par la peur. Il avait sauté dans le feu de l’action sans plan d’attaque ni même de la moindre idée de ce qu’il ferait ensuite. Bref, tout cela lui paraissait très étrange, mais pas autant que les surprises que lui réservait cette matinée...


Une fois sa ronde céleste achevée, Lune se dirigea silencieusement vers le palais d’Asgard. La lumière fantomatique de la sphère magique disparaissait doucement à l’horizon, pensant être vite remplacée par les lueurs d’un nouveau jour. Quelques minutes plus tard, dans un grand bruit métallique, il referma la porte du coffre-fort détenant l'un des plus précieux joyaux d’Yggdrasil et soupira de soulagement. Hati était loin maintenant, il pouvait souffler. L’air autour du Compteur d’années se réchauffa peu à peu, mais il ne sentit pas la différence de température. Il était depuis longtemps immunisé contre le froid intense de son astre. D’un pas lent, le brun avançait dans les couloirs tout en songeant à ce qu’il ferait de sa journée. Il était encore trop tôt pour rejoindre ses petits protégés sans risquer de les réveiller et c’était aussi vrai pour les rares amis qu’il possédait. En remontant l’allée, une silhouette familière apparue dans son champ de vision. Elle s’avança vers lui et cette apparition le fit s’arrêter net. « Sól ? » demanda-t-il sur un ton plein d’inquiétude. Voilà déjà plusieurs minutes qu’elle aurait dû se mettre à l’ouvrage en tirant son char de lumière. S’était-il produit quelque chose de grave ? Il n’eut pas à se questionner très longtemps puisque son aînée vint à sa rencontre et le pris dans ses bras. Lune en fut instantanément émue et sa gorge se serra sous l’émotion. Incapable de dire quoique ce soit, il referma ses bras autour de la fine silhouette du Soleil. Elle lui avait tant manqué… Les paroles réconfortantes de sa sœur chassèrent vite son inquiétude. Le porteur de lune se permit alors de sourire et même d’échapper un rire à la fois confus et réjouit. « Il y a longtemps que tu ne m’as pas regardé en souriant… C’est si bon de te voir. » Cela n’était pas un reproche, mais une simple constatation. La situation était différente à l’époque. Tout était différent.

Elle l’observa pendant un moment, mais Máni n’avait pas beaucoup changé en apparence. Néanmoins, son air blasé avait été remplacé par une joie sincère, limite enfantine avec ses yeux brillants et son expression ahurie. En tout cas, il ne s’attendait pas à une pareille visite, mais il en était très heureux. Il posa ses paumes sur les mains de Sól alors qu’elle encadrait son visage. Ensuite, il lui tenu simplement la main comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’ils étaient très jeunes. Quand Máni était trop petit pour comprendre que la vantardise de son père était blasphématoire et qu’il devait rester dans le sillage de son aînée pour éviter de se perdre. « Ta présence à mes côtés vaut toutes les mauvaises nouvelles que tu pourrais m’apprendre. » Ces quelques mots étaient peut-être naïfs, mais dans l’instant présent, ils lui paraissaient rempli de vérité. « J'imagine que tu n’es pas venue jusqu'ici pour me dire des choses que je sais déjà. À cette heure, il n’y a pratiquement personne qui déambule dans le palais. Si tu le veux bien, nous pourrions trouver un endroit plus confortable pour notre entretient. Qu'en penses-tu ? » dit-il en l’interrogeant du regard, puis un tendre sourire éclaira une fois de plus son visage. Il préférait repousser l’annonce d’une catastrophe aussi longtemps que possible. Leurs retrouvailles lui semblaient bien plus importantes. « Si notre liberté ne nous est pas rendue, nous avons encore amplement le temps de méditer sur les paroles de notre roi... Je préférerais que tu me parles un peu de toi. Comment vas-tu très chère sœur ? »



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MessageSujet: Re: Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth   Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth EmptyMer 10 Juin - 8:10

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MÁNI & SÓL

Nous aurions dû grandir ensemble. Apprendre ensemble. Vivre ensemble. Lorsque Máni était né, j'avais insisté pour être la première à le prendre dans mes bras, avant même que notre père n'ait cet honneur. Je me souvenais l'avoir bercé avec précaution alors qu'il découvrait à peine le monde qui venait de l'accueillir et lui avoir murmuré une promesse que beaucoup d'aînés font à leurs cadets. Je te promets de toujours veiller sur toi. Pendant des années, je l'avais fait. J'avais pris mon rôle à cœur à tel point que j'avais presque supplanté la présence de notre mère, sans que quiconque ne trouve rien à y redire. Dans notre petit village, Máni me suivait presque partout, toujours dans mon sillage, sa petite main serrant fermement la mienne ; ainsi, même si nous nous égarions, nous serions ensemble. Nous étions inséparables... Nous n'aurions jamais dû être séparés. Nous n'aurions pas dû être condamnés à cet éloignement contre lequel nous ne pouvions rien, avec lequel nous avions appris à vivre par nécessité, sans pour autant que cela le rende plus supportable. En quatre millénaires, combien de fois nous étions vus... ? Trop peu, c'était certain, son absence avait nourri mon amertume et ma haine d'Odin et des siens. Tout petit déjà, Máni était plus posé que moi, plus doux, plus enclin à faire ce qu'on lui disait que je ne l'avais jamais été. Tout aussi pesante que soit notre condition, contrairement à moi, il n'avait jamais fait de vagues, il avait courbé l'échine et s'était gardé d'exprimer son ressenti... En quelque sorte, je m'étais sentie forcée de me battre pour nous deux, puisqu'il refusait de le faire. Mais en fin de compte, lorsque l'on y songeait de plus près... De nous deux, il avait été le plus clairvoyant. Avait-il compris, senti, que nos destins avaient été scellés et tracés au moment où nous avions été liés à nos astres ? La question n'avait jamais été posée, et il me semblait qu'il était à présent trop tard pour le faire. Qu'il l'ait compris ou non, nous n'en restions pas moins d'éternels esclaves au service de ceux qui nous avaient enchaînés aux astres. Et par leur faute, je n'avais pas pu tenir la promesse que j'avais faite à mon petit frère. Du moins, je m'en étais persuadée, jusqu'à ce que je comprenne que je pouvais veiller sur lui sans être à ses côtés à chaque instant du jour ou de la nuit.

Aveuglée par les fautes des Ases, j'en avais occulté les miennes. Quand avais-je fait preuve de sagesse pour la dernière fois... ? Je n'étais pas même capable de m'en souvenir, cela remontait au moins au millénaire précédant. Je soupirai longuement, serrai tendrement les doigts de Máni dans les miens. « Ne sous-estime pas l'impact d'une mauvaise nouvelle, petit frère... » Un sourire navré étira mes lèvres avant que je ne secoue la tête. Une part de moi avait su que nous étions condamnés à la servitude éternelle, pourtant, ce n'était que lorsque Thor me l'avait confirmé que mes espoirs s'étaient totalement effondrés. Aussi flegmatique que Máni puisse être, il y avait une différence entre croire et savoir, je l'avait découvert avec grande amertume. Cependant, il ne semblait pas particulièrement impatient d'apprendre ce que j'avais à lui dire, un manque de curiosité dont je ne pouvais réellement le blâmer, les tristes nouvelles étant hélas plus courantes que les bonnes, ces derniers temps. Rien ne pressait, nous n'étions plus à quelques minutes de plus... Ni même de siècles, à y songer de plus près. « Je sais exactement où nous pouvons aller », commençai-je avec une moue malicieuse, entraînant doucement mon cadet dans les couloirs du palais encore endormi. « Mais il va falloir marcher un peu, ce n'est pas dans l'enceinte du palais. Puisque tu ne sembles jamais fatigué cela devrait aller, non ? » Un rire léger me secoua tandis que je m'accrochai au bras de Máni, que je n'avais déjà plus envie de lâcher. J'affichai une mine un peu plus renfrognée lorsqu'il me demanda comment je me portais ; ne pas répondre par un soupir exaspéré ou un haussement d'épaules fut un réel défi. « Je vais... bien, je suppose. Je ne peux me plaindre de rien. Après tout, sans doute aurais-je dû être considérée comme une traîtresse à la couronne après m'être rangée du côté de Jörd, mais il semblerait que la culpabilité avérée d'Odin m'ait lavée de toute faute... C'est du moins ce que je suppose, étant donné que notre nouveau roi ne m'a pas étranglée à la première occasion offerte. » J'eus un petit ricanement moqueur. « Cela... et le fait que sans moi, adieu cher Soleil ! » Je soupirai longuement, tandis que j'entraînais Máni dans un corridor qui menait à l'extérieur du palais. « Je suis navrée de t'avoir causé tant de soucis et de peine, à ce sujet... Aussi touchante que soit l'histoire de la Terre, c'est très égoïstement que j'ai rejoint ses rangs... Elle m'avait promis que Thor nous rendrait notre liberté. Parfois, mieux vaut se taire que de formuler des promesses sans espoir... » Je me raclai la gorge nerveusement, consciente que la conversation prenait déjà un tournant dramatique, bien trop peu réjouissant.

« Et toi, petit frère ? Comment te portes-tu ? J'ose espérer que tu as quelques nouvelles à m'apprendre... J'ai ouï dire que tu avais été aperçu en train de danser avec la servante de Sif, au couronnement... Je sais qu'elle déteste Thor au moins autant que je déteste son paternel... Je l'aime déjà, cette petite. » Sans doute n'était-ce rien, mais voilà bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de taquiner Máni au sujet de ses amourettes. Inexistantes, de ce que j'avais compris... Mais je n'étais pas la mieux placée pour le juger, moi qui n'avais rien trouvé de plus intelligent que de m'unir au descendant mortel de mon premier époux. Le sujet d'Aldarik et Sunniva faisait partie de ceux que je réservais pour plus tard, lorsque la triste annonce de notre éternelle servitude aurait été faite... Et lorsqu'il aurait découvert la demeure que j'avais acquise pour nous. À cette heure du jour, les rues d'Asgard étaient encore désertes, à l'exception des Einherjar en patrouille et commerçants matinaux. Lorsque l'on y regardait de plus près, Asgard n'était pas si terrible... Nos pas résonnaient à peine sur les pavés, que l'aube de Dag teintait d'une douce lumière dorée. Je pris une profonde inspiration, et mes doigts serrèrent nerveusement le bras de Máni. « Tu seras certainement ravi de l'apprendre, j'ai décidé de... comment dire... faire des concessions, et dompter ma nature furieuse. Elle ne me mènera à rien, et pour tout d'avouer, après quatre millénaires, la solitude commence à me peser, et je refuse de laisser la colère qui me serre la gorge achever de m'étouffer. Le passé n'est plus à faire et puisque l'on ne peut le défaire... Qui sait, si je fais des efforts, l'avenir sera peut-être plus radieux que je n'ai jamais osé l'envisager. Pas seulement pour moi, mais également pour toi. Il est grand temps que nous trouvions un point d'ancrage, que nous retrouvions un foyer... Ce ne sera pas sur Midgard, mais il me faut admettre mes erreurs... Asgard n'est pas une cité aussi terrible que je l'ai toujours cru. » Je m'arrêtai soudain, devant une une large et haute bâtisse, faite de pierres blanches et aux tuiles dorées. Une demeure à mille lieues de celle que nous avions connue sur Midgard. Je laissai à Máni un instant pour admirer l'endroit, avant de me poster devant lui et de le prendre doucement par les épaules. « Si tu le veux bien, ceci peut être notre nouveau foyer. Je l'ai acquis il y a peu, songeant que nous avions le droit de nous établir quelque part définitivement, sans crainte ni honte. Notre paix, nous ne l'avons pas volée... Aldarik et Sunniva me rejoindront bientôt, Thor les a autorisés à venir vivre à Asgard. Tu y as ta place, toi aussi. Tu mérites d'avoir une famille tout autant que moi, tout autant que n'importe qui... Je ne pensais jamais parler du Tonnerre ainsi, mais il me semble bien plus généreux que son paternel et comprend l'importance de la famille. Sans doute pourrons nous négocier davantage de journées comme celle-ci, davantage d'éclipses... Je suis fatiguée de fuir, et je veux davantage pour nous deux que quelques minutes volées ici et là... » Je désignai la bâtisse d'un large mouvement. « Elle t'appartient tout autant qu'à moi. Rien ne t'obliges à t'établir ici... Mais tu es plus que bienvenu. Petit frère. »
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MessageSujet: Re: Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth   Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth EmptyLun 29 Juin - 23:25

Three things cannot long be hidden:
the Sun, the Moon, and the Truth
MÁNI & SÓL

Sól était son contraire, sa force, mais aussi sa faiblesse. Les yeux relevés vers le ciel, profitant de la lumière du Soleil sans être réchauffé par ses rayons, il s’était résolu à devoir faire comme tous les autres et à simplement la regarder de loin. Son corps et sa volonté avait cédé, se faisant malmener par les assauts du temps et des envies des Ases qui l’avait condamné. La fureur était partie, emportant les restes de son courage. Cela dit, l’espoir était demeuré. Un espoir de fou. Un espoir de frère dans le déni. Máni avait tout fait pour qu‘on ne déteste pas son aînée, même si elle ne rendait pas la chose facile. Certains lui avaient dit que c’était une cause perdue et qu’il était impossible de ramener une telle furie à la raison. Le Pressé ne tentait plus de la raisonner, car elle avait de bons motifs pour se battre contre l’injustice. Il avait lui aussi des excuses pour ne pas le faire. La plupart des gens le voyait comme un être faisant partie du décor et il s’était laissé doucement disparaître des mémoires et des cœurs. On l’oubliait ou on le prenait pour acquis, car Lune ne semblait pas prompt au changement au contraire de sa tempétueuse sœur. Immanquable semblable au millénaire précédent, présent et absent à la fois, il ne se défilait pas devant sa tâche. Cependant, le destin semblait s’orienter différemment cette fois. La présence de Sól à ses côtés le prouvait bien.

Fidèle à sa nature, Máni préférait repousser l’annonce de malheurs le plus longtemps possible. Pas nécessairement par lâcheté, mais simplement parce qu’il ne voulait pas savoir ce qui se tramait ailleurs qu'en cet instant. Il voulait se concentrer sur le présent. Cette fois, le Pressé désirait prendre tout le temps qu’il leur était donné pour renforcer les liens qui n’avaient peut-être jamais été brisé, mais qui s’étaient desserrés comme un pull de laine qu’on avait négligé. Le tissage complexe de leur vie leur avait apporté quelques instants fugaces. Toutefois, ceux-ci avaient eu le gout amer de la tragédie. Fureur divine ou venue au monde d’une enfant, ils n’avaient jamais eu un moment de tranquillité. Par les Nornes, qu’est-ce que le Pressé ne donnerait pas pour un peu de tranquillité ! Il ne gaspillerait donc pas celle-ci et comptait bien en profiter. Comme il venait de l’exprimer, si son éternité ne prenait pas fin, ce n’était pas quelques minutes de bonheur qui allaient tout faire basculer. Il refermait ses doigts autour de ceux de sa sœur, peu désireux de les relâcher.


« Je te suis. » dit-il en lui rendant son sourire. Certes, il ne se sentait pas plus fatigué qu’à la coutume, même que la joie de leur retrouvaille lui redonnait une certaine vitalité dont il avait été dépourvu depuis longtemps. Máni offrit son bras et se laissa guider vers le mystérieux endroit. Il écouta attentivement chacune des paroles de son guide et se rendit compte que même le son de sa voix lui avait manqué. La discussion s’orienta vers les récents événements opposants les différents royaumes et le Compteur d’années fut soulagé d’apprendre qu’on avait été clément avec le Soleil. Il ne s’était donc pas positionné dans le conflit pour rien. D’ailleurs, il ne l’aurait fait pour personne d’autres ni pour Jord, ni pour Odin ou Thor. Toutefois, il appréciait qu’elle prenne la peine de s’excuser de l’angoisse qu’elle lui avait causé. « Tu avais tes raisons de te lancer dans cette alliance avec la Terre. Je ne t’en veux pas de l’avoir fait. Pour être honnête, je t’en ai voulu de te mettre dans une position où je ne pouvais pas t’être d’un plus grand secours. J’aurais aimé pouvoir faire plus pour toi. J’aurais aimé être capable de te rendre la vie plus facile si tu m’avais permis de le faire, mais je crois que j’ai fini par abandonner. Je me suis contenté de m’effacer de ta vie et je m’en excuse. » Même avec une promesse de liberté, les puissants de ce monde n’auraient pu faire sortir la lune de sa contemplation lointaine des événements. Par contre, pour sa sœur, il avait fait un pas dans la cours des grands. « J’ai plaidé en ta faveur avant que la guerre ne prenne fin. Rien d’héroïque ou de grandiose, j’ai simplement promis d’éclairer les Ases avec mon propre fardeau quand tu as décidé de les plonger dans le noir. Néanmoins, tu as s’en doute raison en affirmant que la tolérance de notre souverain vient du fait qu’on ne peut pas nous remplacer. Même s’il pouvait le faire, je ne crois pas que cette tache attire beaucoup de volontaires. » finit-il avec un mince sourire triste. Il ignorait à quel point lui et Sól étaient attachés aux astres, mais l'idée que rien ne changerait jamais était bien établie dans son esprit. Leurs pas faisaient écho dans les rues désertes de la citée et Máni regardait avec curiosité ce qui les entourait pour essayer de comprendre où elle l’amenait. Sans succès. Puis, son interlocutrice souligna sa présence lors du couronnement en compagnie de la suivante de Sif. Malgré quelques petits malaises durant la fête, Lune avait passé une bonne soirée. Avec Roskva, il avait visiblement attiré l’attention et il n’en avait pas l’habitude. « J’ai essayé de lui changer les idées, de la faire sourire et, pourquoi pas, de lui faire oublier sa condition pendant quelques minutes. Ce fut plus facile à dire qu’à faire en vérité… Sinon, je me porte plutôt bien. » Ce qui lui restait comme impression de cette étrange nuit fut le sentiment d’avoir existé. Le hasard voulait que ce soit produit en dansant avec la jeune mortelle.

Soudain, ils s’arrêtèrent devant une immense maison et Lune lança un regard intrigué vers son aînée. Ensuite, il admira le bâtiment blanc et or en silence, convaincu qu’il n’avait pas besoin de poser de questions, car les réponses viendraient bientôt. Une partie de lui avait du mal à croire ce qu’il entendait. Sól semblait avoir pris conscience des conséquences de ses agissements. Pour une fois, il sentait vraiment qu’elle avait pris du recul pour mieux réfléchir devant des siècles de révolte inutile. Cependant, la suite de son discourt piqua encore davantage sa surprise. Lune resta sans voix un moment, son regard étonné passant du visage de Sól à la vaste demeure à plusieurs reprises. Normalement, il n’aimait pas être pris au dépourvu de la sorte. Il préférait de loin réfléchir avant de prendre une décision importante, mais dans ce cas-ci, il ne pouvait pas refuser la concrétisation de plusieurs années d’espérances qu’il pensait veines. Être une famille… Máni se racla la gorge pour faire disparaître la tension qui s’y était logée à nouveau sous l’émotion.

« Je suis content de voir que tu ne fuis plus Asgard. Ici, je te sais en sécurité loin de Sköll et cela me rassure... Je… Je ne sais pas trop quoi te dire. Oui ? Oui. Je veux faire partie de ta vie, de celle de Sunniva et même de celle d’Aldarik. » Une partie de lui soufflait qu’il serait peut-être de trop, mais il balaya cette idée rapidement. C’était sa sœur en personne qui lui offrait un foyer et, au fond de son cœur, c'est ce qu'il désirait le plus au monde. Déjà, il pouvait simplement se réjouir de trouver un lieu d’appartenance en compagnie des siens. « Je n’ai qu’une question : M’accepteras-tu toujours entre ces murs si je n’emménage pas seul ? » demanda-t-il en plantant son regard dans celui de son aînée. Il soupirait longuement avant de se lancer dans ses explications, un peu inquiet de voir la proposition s’évaporer d’un seul coup. « Tu as peut-être entendu la rumeur, mais je ne vis plus seul depuis quelques temps. Non, je ne parle pas d’une femme ou rien de ce genre… Quand les géants des glaces sont arrivés sur Midgard, je tirais la lune comme à mon habitude, mais j’ai aperçu des mortels en danger. Des enfants étaient encerclés et je suis allé les protéger. Ensuite, nous avons dû fuir. Je ne sais pas ce qui m’a passé par la tête, je les ai ramené à Asgard avec moi. Sur le coup, j’ai pensé qu’ils seraient plus en sécurité ici. Après l’attaque, j’ai voulu les rendre à leur famille, mais j’ai découvert qu’ils étaient devenus orphelins. » Máni se tut un instant, cherchant à voir la réaction que provoquait son histoire chez la blonde. Elle pouvait lui faire tous les reproches qu’elle voulait, lui-même ne saisissait pas encore très bien pourquoi il avait agit de cette manière. Une chose était claire cependant. « Je me suis attaché à eux... Bill et Hjukin sont faciles à vivre même si les choses leurs paraissent encore un peu étranges. Je ne les retiens pas contre leur gré, je te le jure ! S’ils veulent repartir, je les rapporterais où je les ai trouvé. J’attends qu’ils aient fait leur choix et j’irais demander au Roi son accord pour les garder avec moi si c'est ce qu'ils désirent. » Lune repris son souffle, car il se rendit compte qu’il avait fini son discourt très rapidement, voulant en finir au plus vite. Il redoutait la réaction de sa sœur dû à son discutable réflexe d’emmener les jeunes mortels dans le monde des Ases. Il regarda un moment les fenêtres de la maison de Sól. Il s’imaginait les voir s’illuminer et entendre des rires d’enfants s’en échapper. Ils pourraient peut-être être heureux au final. « … Ai-je encore une chance de visiter les lieux ? »



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MessageSujet: Re: Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth   Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth EmptyDim 5 Juil - 14:16

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J'aurais aimé que nous puissions partager davantage que quelques moments volés ou négociés. Il y avait quelque chose de dérangeant, d'agaçant et d'humiliant à devoir demander l'autorisation de voir mon cadet. Si Máni et moi n'avions pas été séparés, je me serais acquittée de ma tâche avec bien moins de mauvaise volonté. Notre séparation était sans le moindre doute la partie la plus injuste de notre punition, et la moins aisée à vivre. Lever les yeux vers Máni chaque nuit sans jamais pouvoir l'atteindre éveillait en moi rage et désespoir ; et c'était tout comme si l'on me perçait le cœur de centaines d'aiguilles de glace. Quand bien même notre sort ne reposait hélas pas entre mes paumes, j'avais la très désagréable impression d'avoir échoué à le protéger, à le sauver, d'avoir échoué dans mon rôle d'aînée. Que nous soyons tous les deux âgés de plus de quatre millénaires n'y changeait rien, pour moi il était et resterait le petit garçon aux boucles sombres qui tombaient devant ses yeux et me suivait partout. Ils étaient presque trop vifs, ces souvenirs d'une vie depuis longtemps révolue. Trop vifs, et trop douloureux. Je soupirai longuement ; secouai la tête lorsque Máni se confondit en excuses. « La faute est entièrement mienne. Je me suis engagée dans cette guerre sans t'en informer, sans t'offrir la possibilité de me joindre, de me conseiller... Rien. » Je fronçai légèrement les sourcils ; il ne m'était jamais simple d'admettre mes fautes, hormis avec mon cadet. Être avec lui me reposait, je pouvais retirer le masque de froideur et de sévérité que je portais en permanence, je pouvais être moi-même. « Je ne te reprocherais jamais d'avoir pris tes distances avec moi. Je suis la première à le reconnaître, je n'ai pas facilité les choses... Ni pour toi, ni pour personne. J'ai fait de ma rage un mur derrière lequel je pensais être à l'abri, et je ne me suis pas rendue compte qu'il me gardait aussi des bonnes choses. Je le sais, maintenant... J'ai été aveugle. Te préserver de ma fureur est sans doute la chose la plus sage que tu aies jamais faite. » Cela avait été la chose la plus sage à faire. S'il n'y en avait qu'un que je n'aurais pas supporté de blesser, ou de heurter de quelque façon, c'était bien mon très cher petit frère.

Si je ne jugeai pas nécessaire de remuer davantage le couteau dans la plaie, je devais bien avouer que j'avais été plus que touchée d'apprendre qu'il était intervenu en ma faveur auprès d'Odin lors du conflit, lorsque j'avais choisi de priver les mondes, et particulièrement Asgard, de ma lumière quand la dernière grande bataille avait eu lieu. Je me souvenais sans peine de la stupeur qui avait été la mienne lorsque la pâle lumière de la Lune avait éclairé Nornheim, de mon cœur qui s'était ensuite serré, assailli par la culpabilité engendrée par un égoïsme trop longtemps ignoré. Il était bien plus brave qu'il n'en avait certainement conscience ; ce qui, d'une certaine façon, m'arrangeait bien. Je n'avais pas la moindre envie de le voir risquer sa vie inutilement, la menace constante de Hati était bien plus que suffisante. Se doutait-il, que notre sort avait été éternellement scellé au moment même où nous avions été liés au Soleil et à la Lune... ? Cela ne m'aurait guère étonnée. Si j'avais tâché de rester optimiste quant à nos chances de recouvrer notre liberté, le pessimisme dans lequel il semblait s'être drapé l'en avait certainement empêché. Cela lui épargnerait de devoir faire face à la même douleur que moi – cela ne me gênait pas de souffrir pour deux, si c'était sa peine que je prenais sur mes épaules. Je me demandais quel genre de personnes nous aurions pu devenir, si nous avions eu la chance de vivre comme les simples mortels que nous étions alors... Je regrettais presque de ne pas avoir eu l'occasion de voir Máni se heurter à la colérique petite Roskva, dont le tempérament volcanique n'était pas sans me rappeler le mien. Tout comme son histoire, qui pendant de nombreuses années avait servi à alimenter mon aversion pour le Tonnerre. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas franchement le genre de nymphe que j'imaginais au bras de mon frère... Mais après tout, pourquoi pas. Je n'allais pas mettre mon nez dans ses affaires personnelles, sœur aînée ou pas, son intimité lui était propre et je n'avais nulle intention de l'envahir.

Avec une certaine anxiété et une attention toute particulière, j'observai les traits de Máni, désireuse de savoir ce qu'il pensait de ma toute nouvelle acquisition, et de la proposition qui accompagnait cette dernière. Bien plus qu'un simple toit, c'était un foyer et une famille que je lui offrais. Nous ne serions jamais réellement ensemble, mais vivre dans la même demeure nous donnerait peut-être davantage l'impression de partager autre chose que nos fardeaux. C'était la solitude qui avait fait de moi une bête sauvage pendant près de quatre millénaires, je n'avais pas grand chose à envier à Sköll... Je haussai les sourcils, surprise, lorsque Máni demanda si j'accepterais qu'il s'installe au sein de la demeure s'il n'était pas seul. Je l'interrogeai du regard, car je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il pouvait bien signifier par là. Les bras croisés sous ma poitrine, affichant une expression légèrement inquiète, j'attendis qu'il m'éclaire et je ne pus cacher bien longtemps ma surprise lorsque ce fut chose faite. Silencieuse et immobile, un air plus sévère que je ne l'aurais voulu déformant mes traits, je ne sus tout d'abord pas comment réagir. Si rumeur il y avait, je n'y avais pas prêté oreille attentive, mais sans doute aurais-je dû, car ce que Máni m'apprit me laissa pour le moins... abasourdie. Et ce qui me peina, ce fut davantage l'air incertain de mon cadet que le sort des petits orphelins qu'il avait recueillis. Je pouvais deviner ses craintes quant à ma réaction, cependant je refusais de faire l'amalgame entre notre sort et celui de ces deux enfants. Après ce qui dut paraître une éternité, je me détendis, et soupirai longuement.

« Bill et Hjukin ne sont pas toi et moi. Pas plus qu'ils ne sont les malheureux Thialfi et Roskva. Ils sont... Ils sont différents. » Je secouai légèrement la tête, égarai une caresse sur la joue de Máni. « Tu ne les as pas enlevés, privés des leurs... Tu les as secourus et tu prends soin d'eux. Je ne vois là rien de répréhensible ou critiquable... Et puis, pour bien des mortels, vivre parmi les divins et avoir une place à Asgard est un rêve en théorie inaccessible. Si le choix final leur appartient, sache qu'ils seront les bienvenus ici s'ils décidaient de rester. » Après tout, ce n'était pas la place qui manquait. « Sunniva serait ravie d'avoir des compagnons de jeu, j'en suis certaine. Quel âge ont-ils ? Et maintenant, où se trouvent-ils ? » En sécurité, cela ne faisait pas le moindre doute, mais la question méritait d'être posée. Je n'avais pas envisagé voir notre nouvelle demeure habitée par d'autres enfants que Sunniva, mais l'idée était plutôt... plaisante ? Et quelque part, rassurante, cela donnerait un semblant de normalité à une famille pour le moins anormale. Et puis, si les petits orphelins n'avaient nulle part ailleurs où aller, je ne pouvais décemment pas leur refuser un foyer. « Crois-le ou non, mais les enfants sont apparemment le point sensible de notre nouveau roi... Je doute fort qu'il réexpédie les petits sur Midgard s'ils décident de rester, d'autant plus que contrairement à moi, tu es toujours resté discret et ne t'es jamais attiré d'ennuis. » Contrairement à ta sœur, sous-entendis-je avec un sourire taquin. « En revanche, je ne peux pas te garantir qu'Aldarik acceptera de s'occuper de trois enfants en permanence... Il va peut-être falloir leur trouver une gouvernante. » Je ris doucement, tant amusée par l'idée de voir Aldarik avec trois enfants que par celle de devoir recourir aux services d'une gouvernante pour gérer notre inattendue progéniture.

Sans perdre plus de temps, je m'avançais jusqu'à l'immense huis de bois massif de la demeure, devant lequel je m'arrêtai quelques instants. Les battants étaient délicatement sculptés, l'on devinait les silhouettes des plus grands divins, ainsi que des récits de leurs exploits retranscrits par les runes. Je jetai un regard à Máni par dessus mon épaule avant de pousser les battants, offrant une vue directe sur un large et interminable corridor de marbre blanc. « Tu m'excuseras, je n'ai pas eu le temps de faire la poussière... » D'un large mouvement du bras, je l'invitai à entrer, et refermai derrière lui. Les mains jointes, je pris une profonde inspiration. « C'est bien loin de la petite chaumière que nous avons connu lorsque nous étions encore mortels, mais l'essentiel est que nous nous sentions chez nous. L'endroit est spacieux, toi et les enfants posséderaient votre propre aile de la demeure, nous serons ensemble sans pour autant nous marcher dessus. En ce qui nous concerne, je crains que les repas en famille ne soient hélas exclus, mais... Nous ne serons plus seuls. Il y aura toujours quelqu'un pour nous accueillir après chaque course. » Je m'éclaircis la gorge, presque gênée par l'émotion qui la serrait. « Il reste beaucoup à faire, mais je ne voulais pas toucher à quoi que ce soit avant de savoir si tu souhaiterais faire de cette bâtisse ton nouveau chez toi. Je tiens à ce que nous soyons tous deux parfaitement à l'aise sous ce toit, je veux que nous travaillions de concert pour améliorer l'endroit, le rendre à notre image. Je n'entends pas faire de grands travaux, simplement donner un peu d'âme à ces immenses pièces vides... Un peu de notre âme. M'y aideras-tu ? »
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MessageSujet: Re: Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth   Three things cannot long be hidden: the Sun, the Moon, and the Truth EmptyLun 17 Aoû - 19:31

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Visiblement, aucunes des deux divinités ne semblaient avoir gardé une grande amertume. Ils se confondaient en excuses, devenues superflues en comparaison à la joie de leur retrouvaille. Certes, ils avaient des regrets, mais le passé restait le passé. Ils n’avaient pas le pouvoir de le réécrire au contraire du futur. Les enfants de Mundilfari avaient été égoïstes à leur façon. Le Soleil avait prêché la vengeance alors que la Lune avait préféré vivre dans une sorte de bulle, éloigné de tout et de tout le monde. Il avait tissé des liens d’amitié fugaces avec quelques Ases, mais dès qu’il se sentait trop proche de quelqu’un, il avait une peur immense de voir cette personne disparaître. Il choisissait de s’en éloigner d’abord, refusant de devoir encore subir une séparation. Le Pressé semblait habité d’une angoisse constante au point où elle n’était plus la conséquence des événements, mais une cause à laquelle il donnait plusieurs noms. Il avait peur du loup, de perdre Bill et Hjukin, du mépris de Sol, etc. Au final, Mani avait peut-être tout simplement peur de vivre. Mise à part les retrouvailles des deux astres, le Pressé ne faisait jamais vraiment étalage de ses émotions. L’ancien mortel n’abusait d’aucunes substances pour alléger ses peines et ne faisait pas d’excès de rien, à moins que la poésie et le silence ne soient devenus des vices. Bref, il était bien fade sans la lumière du Soleil à ses côtés. Ils étaient faits pour vivre l’un tout près de l’autre s’ils voulaient briller. Comme de fait, Mani semblait rayonnant en compagnie de son aînée. Il avait confiance. C’était un poids en moins sur sa conscience et, même s’il avait quelques amis, le Compteur d’années ne s’était confié qu’à de rares personnes à propos de ses petits protégés. Ces deux petits anges avaient rapidement conquis son cœur comme Mani ne le pensait pas possible auparavant. D’ailleurs, l’absence de sa famille durant les derniers millénaires lui paraissait encore plus terrible maintenant qu’il avait une situation à laquelle comparer son isolement.

Alerte à la moindre trace de désapprobation, il ne pouvait détacher son regard du visage fermé de Sol. Qu’il le veuille ou non, l’opinion de la blonde comptait beaucoup pour lui. De plus, l'homme dans la lune serait dévasté d’apprendre qu’elle rétractait son offre de logis… La Dame de feu desserra finalement les lèvres et son verdict le fit soupirer de soulagement. L’esquisse d’un sourire apparu suite à la caresse sur sa joue. Ses pensées s’égarèrent vers Thialfi et Roskva qui avaient sensiblement goûté à une malchance qu’il connaissait bien. Au couronnement, Mani avait eu un aperçu des cotés plus sombres de cette vie de domestique. Bill et Hjukin ne vivraient pas cela, Lune ne le permettrait pas. « Tu as raison. Ils sont différents et j’espère surtout qu’ils seront heureux ici. Je suis content de pouvoir me confier à toi ma sœur, cela aussi m’avait manqué. C’est avec plaisir que je viendrais m’installer dans cette demeure, entouré de tous ces anciens habitants de Midgard. La singularité de notre foyer est ce qui le rendra confortable pour nous deux. » C’était de loin son souhait le plus cher à l’instant. Il lançait un autre regard à leur futur foyer et posa le bout de ses doigts sur la pierre de sa façade, puis sur les fioritures qui ornaient les portes, s’imaginant déjà y vivre. « Bill a presque dix ans et son frère six ans. Je les ai confié à Eostre pour le moment, mais je m’en veux d’accaparer si souvent mes rares connaissances pour les héberger. Merci de bien vouloir nous accueillir. Je t’en suis très reconnaissant. »

Sans plus attendre, ils pénétrèrent dans cette demeure pleine de promesses. Mani avait peine à croire que tout cela pouvait leur appartenir. D’un simple coup d’œil, Lune devinait qu’ils ne seraient pas à l’étroit malgré leur nombre. Le Compteur d’années s’avança dans le hall, ses pas résonnèrent sur le marbre du sol. Il leva la tête et admira le décor dans ses moindres détails tout en écoutant les paroles de son aînée. Ensuite, au milieu de son discourt, il lui fit face avec un sourire doux aux lèvres. Lorsqu’elle eut fini, le Pressé déposa ses paumes sur les épaules de la blonde, puis fit passer ses mains dans son dos. Il l'approcha de sa personne pour finalement la prendre dans ses bras. « Nous ne sommes plus les mêmes du temps de notre jolie chaumière… Mais je serais là à tes cotés. Je serais à ma place, place que je n’aurais jamais dû quitter. Compte sur moi Sol, je t’aiderais à faire de cette maison notre havre de paix. » Il ferma les paupières quelques secondes pour savourer cette embrassade avant de desserrer son étreinte. Il jeta un regard circulaire aux entrailles de la maison, imaginant les enfants qui couraient dans les corridors tels des fantômes, non pas du passé, mais des possibilités d’avenir... Il est vrai que ce ne serait pas très juste qu’Aldarik face office de nounou pendant leurs absences, surtout quand on a l’habitude d’une vie de viking libre et fier. Aussi, l’idée de trouver quelqu’un pour surveiller les enfants ne l’embêtait pas du tout. « Je crains qu’en matière de gouvernante mon savoir soit limité, mais ce serait dommage que ta douce moitié reste coincée à la maison. Au fait… Vous comptez vous marier ? » rajouta-t-il sur un ton amusé, le regard espiègle. Quel scandale cela ferait qu’une déesse épouse un mortel ! Sauf qu’il s’agissait de Sol et l’opinion des autres ne l’atteignait guère. Néanmoins, cela ferait jaser les commères à coup sûr. « Aldarik sera trouver sa place à Asgard ? » Pour ce qui était de sa nièce, Mani n’en avait aucun doute. Sunniva avait du sang divin dans les veines en plus d’être incroyablement adorable, personne ne pourrait lui résister. « C’est donc Thor qui t’a autorisé à les emmener ici. Dans ce cas, je n’ai pas trop à m’inquiéter pour mes propres éphémères clandestins. Comment se débrouille-t-il notre nouveau roi ? Cela n’a pas dû te faire plaisir lorsqu’il a refusé de nous rendre notre liberté... »

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