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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 Désenchantement matinal #DUFA&AEGIR

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MessageSujet: Désenchantement matinal #DUFA&AEGIR   Désenchantement matinal #DUFA&AEGIR EmptySam 21 Mar - 19:42






What will we do with a drunken sailor?
Way hay and up she rises, early in the morning!


Nuages blancs capturés par l’écume, les flots marins s’abattent sur la berge en des roulements langoureux. Ces rivages blêmes, tantôt blessés par la houle tourmentée, tantôt bénis par un vent de clémence, se gorgent à l’instant de nuances carminées comme la tendre bouche d’une jouvencelle. Dans la quiétude d’une aube béate, les plages de cailloux se laissent ébrouer par quelques tièdes brises. Tous ces indices annoncent une journée propice aux activités communes des mortels. Les pêcheurs doivent déjà quitter leur nid pour succomber à l’appel de l’océan. Lentement, le cœur de la cité se gonflera d’une animation plaisante entre le brouhaha des commerces et l’agitation des garnements. Bientôt... En attendant l’éveil du village qui s’élève au-dessus des falaises tranchantes, la benjamine du clan océanique se laisse porter par la houle glaciale. Corps flottant qui confondrait le plus avisé marin, il est heureusement trop tôt pour que l’ondine s’inquiète de croiser un navire pendant son errance maritime. A peine hissé par-delà l’horizon lisse, l’hélianthe gravite dans l’azur comme un cadeau béni du ciel. Ses doigts lumineux se réfractent dans chaque remous, chatoyant dans une mosaïque lumineuse pour finalement venir s’échouer contre les parois affutées de la terre ferme. Hefring louange ce moment. Cette heure de renouveau, où la fraîcheur s’éveille en toute chose. La chair, le végétal, l’eau comme la roche. La terre gonfle ses poumons pour inspirer une goulée de pureté.

Seuls les oiseaux nocturnes échappent à cette horloge biologique et à ses bienfaits. Ceux-là même fricotant avec la nuit pour danser sous la rondeur incandescente d’une lune pleine. Noctambules en tout genre, du festoyeur le plus dépravé au somnambule éveillé. Dans leur âme passionnée, c’est une valse sans fin qui les attire dans l’abysse. Par quelques nuits d’envie, Hefring l’est tout autant. A rêver sous un tapis d’étoiles lorsqu’elle esquive le chemin des tavernes animées comme en cette nuit passée. Depuis le giron nuiteux, à l’heure la plus muette que l’on puisse espérer, elle se laisse glisser au réconfort des vagues, blottie dans les bras de l’océan. Avec un doux sentiment enlaçant sa carne blanche. Celui d’être protégée de loin comme de près. Comme l’oisillon couvé par ses parents. L’eau est son milieu. Son foyer. Le bercail de ses entrailles. Même quand l’abîme se voit tourmenté par les humeurs de sa mère, c’est en son sein qu’elle ne ressent nulle crainte.

Lorsqu’enfin, la blondine trouve complaisance à rejoindre le littoral, c’est avec sérénité qu’elle délaisse le corps océane pour laisser les premières lueurs chaudes du matin sécher sa carcasse trempée. Sa silhouette erre entre les gravas rocheux telle une méduse dans l’obscurité, son corps blanc se découpant dans le tapis sombre et humide de la plage caillouteuse. Flânerie pendant laquelle les vents d’Ouest balayent les bords de mer d’une haleine fortement iodée. Hefring en gorge ses poumons d’une goulée avide.

Creusant la paroi comme une plaie béante dans l’épiderme minérale de la falaise, une petite grotte offre refuge à qui sait porter un regard attentif à son environnement. Quoique pour réussir à rejoindre cet abri inattendu, il faut déjà être un bon grimpeur. Une qualité qui ne fait pas défaut à la déité qui varappe sans labeur jusqu’à l’entrée de l’étroite caverne. A l’intérieur l’y attendent quelques guenilles de mortels qu’elle enfile à chacune de ses incursions dans Midgard. Ni plus ni moins, elle s’en pare donc une fois l’accostage accompli dans le boyau sombre de la côte. Si le tissu empeste l’humidité, il reste largement décent pour une prétendue « chasseuse » qui vivrait en ermite avec sa sœur un peu en retrait de Tromso. Car force est d’admettre que sa chère Dufa lui a donné ce goût insatiable pour le côtoiement mortel. Saveur acidulée qui pétille dans sa bouche comme le plus savoureux des vins. La blondine s’extasie de tout. De rien. Comme un enfant du quotidien, pour qui chaque jour apporte une nouvelle couleur. De Midgard à Vanaheim, en plongeant cœur ouvert dans l’océan pour remonter jusqu’à la capitale dorée de l’univers. Jamais elle ne se lasse. Jamais elle ne se pose, cœur bohémien qu’elle est. Un peu comme Dufa ? Pire.

C’est d’ailleurs son aînée qui amène Hefring dans les entrailles lentement animées de Tromso. Là où elle aime se perdre trop souvent, tantôt à pinter avec de bons camarades en chantant et cognant, tantôt à se laisser bercer par le claquement des coques de drakkars contre le ponton. Le port, son endroit préféré. Elle y affectionne les odeurs entremêlées d’iode et de bois. Ah, elle pourrait s’y promener sans langueur... Mais un devoir plus grand la fait dévier de ses envies pour l’attirer jusqu’à la porcherie de la ville. Sûre que ses parents n’apprécieraient que modérément sa destination, mais s’ils apercevaient le triste spectacle que cet endroit décadent scellait par instant de pure débauche, le blasphème et l’injure ne connaîtraient plus de frontières. La vieille porte fissurée grince sous la pression de ses doigts. Par-delà l’embrasure, des effluves malodorants la prennent aux tripes. L’odeur ne s’améliore pas.... Se pinçant le nez, Hefring s’introduit dans le chenil pour y découvrir un vieil homme bedonnant. S’il n’est pas très malin, Bjorn reste une compagnie distrayante pour papoter autour d’un bouillon fumant de restes d’os et de chapelures. « Ah, Lyre, tu viens enfin chercher ta frangine…ç’ne m’dérange pas qu’elle tienne compagnie aux cochons, son vomi les nourrit. No’, j’aurai juste peur qu’un jour, ils la bouffent vraiment. Là y a qu’les cheveux qui les contentent, mais si elle pouvait s’échouer « ailleurs », elle m’éviterait une inquiétude quotidienne » Voir l’ancêtre râler est toujours source d’engouement. Un léger ris effleure les lippes de l’interpellée. Dufa, une déesse, se faire manger par un cochon? Une fin bien loufoque... « T’espères en vain vieillard… » Le porcher grommelle dans sa barbe rousse vieille de plusieurs mois.

Un regard oblique vers l’infortunée vautrée dans la boue, calée entre deux cochons. Soupir. Damne, la coquine ne déroge pas à ses vieilles habitudes. Est-ce si surprenant ? Et avant même qu’un mot ne soit débité, Bjorn lui tend déjà un seau d’eau glacée. Rien de tel pour un prompt réveil ! L’espérait-elle du moins… A la une, à la deux et paf ! La malheureuse grogne entre deux goulées de boue. C’est un bon début. « On se réveille sans grogner… » Mais la tâche semble plus ardue que prévue puisque Dufa demeure étendue dans ce lit visqueux, à grogner entre deux bâillements, serrant sa pinte vide comme une relique salvatrice. Le désespoir aux bords des lèvres, la benjamine se résout à une solution efficace, quoique un peu incongrue pour leurs statuts. Ni plus ni moins, elle chope les deux jambes de sa sœur, quitte à salir ses vêtements, les serre contre le creux de ses hanches puis tire la carcasse nauséeuse à l’extérieur. « Allons te décrasser avant que tu ne te fasses sermonner pour ton incorrigible outrecuidance…. » Elle-même qui dit ça ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité… Et si chacune a son propre rituel, l’un de boissons excessives, l’autre d’explorations incessantes, les deux panthères vivaient d’une même passion : le combat. Un attrait hérité de la Tempétueuse, puisque l’océan est plutôt réputé pour préférer la magie à l’épée.

Sous les regards amusés des ‘habitués’ à cette désolation plus courante qu’Hefring n’oserait l’admettre, la plus jeune des sœurs traîne son indécrottable ainée sur une bonne longueur avant de la délaisser près d’un écueil d’eau utilisé à l’usage commun des habitants. Les jambes jusque là portées avec résignation retombent lourdement sur la terre humide. Un nouveau grognement retentit avec délice aux creux de ses oreilles. La neuvième vague sourit avant de prendre repos sur le rebord du bac à eau, lorgnée par deux mirettes alourdies de fatigue. « Tu te rinces un peu ici ou je te balance directement de la falaise ? » Un petit sourire narquois agrémente ces paroles à l’adresse de son éternelle complice.


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