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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 first lesson : be discreet

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MessageSujet: first lesson : be discreet   first lesson : be discreet EmptyJeu 5 Mar - 18:36

La porte s’ouvre à la volée sur un enfant de sept ans apparemment surexcité. Ce dernier ne prend pas le temps de s’arrêter, ni même de reprendre son souffle, avant de demander d’une voix forte : « Maman ! Maman ! Hagen m’emmène chasser ! Tu es d’accord ? » Le garçon se tient devant sa mère, l’impatience transpirant du petit être. Gerda sourit. Ses yeux se plissent légèrement et l’enfant ne peut s’empêcher de déjà protester : il sait que comme à son habitude, elle préfèrera d’abord le faire mariner. « Je vois qu’on préfère apprendre avec Le Jarl plutôt que de le faire avec sa propre mère… » finit-elle par répondre, faussement vexée. Gerulf tente de balbutier quelques mots et finit par abandonner devant le regard malicieux de Gerda. Il ressemble tellement à son père qu’elle en a le cœur serré, mais sa propre fierté et le dépit de son fils – probablement exagéré, il a de qui tenir – lui font vite oublier le passé. « Et où est Hagen ? » Le visage de Gerulf s’illumine : c’est qu’il sait que sa mère va le laisser aller vivre sa première expérience avec la chasse. Et plutôt que de répondre, trop excité pour articuler quoi que ce soit d’audible, il ressort pour trainer le jarl à l’intérieur de leur petite maison. Gerda passe une main devant sa bouche, masquant un sourire moqueur à la vue de cette scène, pas si improbable que cela depuis le décès de son mari. Mais le naturel revient vite : au-delà de son affection pour son fils et pour Hagen, elle n’est pas totalement d’accord et apprécie peu de se retrouver devant le fait accompli. Et puisqu’elle n’a pas l’impression d’avoir le choix : « Gerulf, va chercher tes affaires et attends nous dehors s’il te plaît. » L’enfant les fixe quelques secondes, perplexe, hausse les épaules et s’exécute sans broncher. Une fois de plus, Gerda tente de retenir un sourire devant l’incompréhension de son fils, à la fois attendrie et amusée par ses réactions. Hagen et elle finissent par se retrouver seuls à l’intérieur. Les yeux bleus acier de l’ancienne skjaldmö viennent s’ancrer dans ceux du jarl. Hagen est un soutien précieux ; il l’a toujours été. Avant même la promesse faite à Osulf, il était présent dans sa vie et si les premiers temps après le décès de son mari ont été compliqués, elle a fini par lui donner sa confiance. Une confiance absolue même, malgré les quelques différents qu’ils ont pu avoir et qu’ils auront encore à l’avenir. « Ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour lui apprendre à chasser. » Dragon et passages étranges entrent aussi dans l’équation et Gerda s’inquiète – quoi de plus naturel ? Le premier est arrivé avant le retour du raid, aussi a-t-il fallu faire face à l’épreuve et essayer de tenir jusqu’à ce que les vikings ne reviennent. Elle craint pour son fils depuis cette maudite apparition et si l’idée de laisser Gerulf partir avec Hagen chasser lui parait normale, la mère a peur. Le jarl est l’un des seuls à qui elle ne le cache pas, ou pas trop. Elle a accepté depuis déjà quelques années qu’il prenne une place importante dans leur vie. Pourtant, toujours, elle aimerait se sentir capable de faire face sans une aide extérieure, aussi précieuse puisse-t-elle être. Probablement aurait-elle refusé s’il n’y avait pas eu Gerulf, mais ce dernier est bien le seul pour lequel elle accepterait un quelconque compromis. « Je vais venir avec vous. » Gerda n’aurait de toute façon jamais pu ôter ce plaisir à son fils, se doutant qu’il n’aurait d’ailleurs pas été le seul à être déçu. C’est que pour ne pas voir la complicité liant l’homme à l’enfant, il faudrait être aveugle. La mère finit donc par sourire aussi malicieusement qu’à son habitude, ajoutant dans une petite courbette caricaturée : « Ne vous en déplaise, jarl Hagen. » Et fière de son insolence, Gerda traverse en quelques pas sa maison pour récupérer arc et carquois, plus à l’aise avec eux, et sort rejoindre son fils. Ce dernier, assis sur le sol, se relève dès que la porte s’ouvre. « Tu viens avec nous ? » « Je dois vraiment répondre à cette question ? » Gerda, toujours moqueuse, éclate de rire devant l’agacement de son fils, ressemblant décidément trop à son père – ce dernier ne lui en tient de toute façon pas rigueur puisqu’il cavale déjà devant Hagen et sa mère. Le petit viking est mal parti pour être un bon chasseur, oubliant apparemment que la qualité essentielle requise réside dans la discrétion. Mais puisque l’enfant a choisi le jarl en professeur, ce n’est certainement pas elle qui ira le lui dire, laissant le sale boulot à l’homme qui lui a offert de compter sur lui quelques années plus tôt. Elle ne fait qu’accepter l’aide qu’il lui a promise après tout ; et si cette dernière lui permet de s’amuser un minimum, Gerda ne va pas s’en priver. Ce ne serait d’ailleurs qu’une juste contrepartie puisque cette sortie, aussi agréable soit-elle, n’est pas sans l’inquiéter. Tromsø a traversé de nombreuses épreuves ces derniers temps. Entre le dragon, ces étranges passages et la bataille contre les géants de glace au cours de laquelle la viking a failli mourir, beaucoup se demandent quand l’aube d’un jour meilleur va se lever. Gerda, elle, le fait essentiellement pour son fils, se souvenant que l’enfance qu’elle a vécue loin d’ici n’a pas été aussi difficile. Les ennuis ne sont venus qu’après et il n’était pas question de géants de glace ou de dragons : simplement d’hommes. « Alors, par quoi on commence ? » demande Gerulf à ses accompagnateurs, une fois arrivés dans la forêt de l’ours. Gerda sourit devant son enthousiasme pour répondre plus discrètement : « C’est Hagen le chef, moi je ne fais que vous protéger. » Mutine une fois de plus, elle ne manque pas de lancer un regard malin au jarl.
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Hagen Hrothgarson
Hagen Hrothgarson
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MessageSujet: Re: first lesson : be discreet   first lesson : be discreet EmptySam 14 Mar - 22:43

« S'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît ! Tu m'avais promis ! Tu te souviens ? » Depuis qu'il l'avait croisé à errer sur la place du village, Hagen n'arrivait pas à se défaire du gamin surexcité. Il le soupçonnait d'ailleurs d'avoir cherché à lui tomber dessus à tout prix pour rappeler à sa mémoire cette vieille promesse. Ce petit était parfois aussi buté qu'avait pu l'être son père par le passé, songea le Jarl avec un demi-sourire. Et doté d'une sacrée mémoire, visiblement ! Le guerrier se souvenait parfaitement de la promesse qu'il lui avait faite avant de partir en raid. Le petit Gerulf était désormais en âge d'apprendre à chasser et Hagen lui avait assuré ressentir une grande fierté à l'idée de l'initier à cet art délicat. Malheureusement les événements qui suivirent le retour des raids ne lui permirent pas d'honorer cette promesse qu'il avait donc décidé de passer sous silence, espérant que l'enfant l'ait oublié. C'était évidemment mal le connaître. Gerulf le fixait de ses grands yeux pétillants attendant enfin que le Jarl ne cède. Comme il ressemblait à son père, c'était de plus en plus troublant chaque jour. Lorsqu'il pensait à son vieil ami, c'était toujours avec une boule à l'estomac. Osulf avait été l'un de ses plus proches amis jusqu'à ce que le guerrier n'expire son dernier souffle dans ses bras. Il laissait alors derrière lui une jeune épouse et un fils âgé d'à peine quatre ans et faisait jurer à son compagnon d'armes de veiller sur chacun d'eux. Trois ans plus tard, Hagen était persuadé d'avoir rempli sa mission à la perfection mais les yeux emplis de reproches du petit garçon lui assurait pourtant le contraire. « Tu avais promis, Hagen. » Le garnement essayait de le faire culpabiliser et le pire était qu'il y arrivait ! Le Jarl leva les yeux au ciel, vaincu. « Maudit gamin ! Allez file cherchez tes affaires et prévenir ta mère. Gerda me tuerait si nous venions à partir sans la mettre au courant. » A peine eut-il le temps de terminer que l'enfant, un sourire éclatant accroché aux lèvres, partait en courant en direction de son foyer où l'attendait probablement sa mère. Hagen sentait que l'idée ne l'enchanterait guère mais tous deux sauraient la convaincre. On ne pouvait pas s'arrêter de vivre à cause d'une bête, aussi monstrueuse et dangereuse soit-elle. Ils étaient des vikings après tout, ils en verraient d'autre ! Lorsque le chef atteignit le pas de la porte de Gerda, son jeune compagnon de chasse l'avait déjà devancé de quelques minutes et il le devinait en grande conversation avec sa mère.

Le gamin refaisait d'ailleurs surface et sans attendre traînait Hagen à l'intérieur de la chaumière. Malgré le sourire que leur adressa Gerda en les voyant apparaître, il savait que la partie n'était pas gagnée. D'autant plus lorsque l'alleresse envoya son fils au loin. Ses réticences ne tardèrent pas à se faire entendre et il les comprenait. Il les partageait même. « Évidemment que ce n'est pas le meilleur moment pour chasser. Je ne suis pas totalement inconscient. Mais je l'ai fait suffisamment attendre. Je ne sais pas de qui il tient ça, mais ce gamin est sacrément têtu. » lança-t-il avec un sourire complice. « Tu n'as aucune inquiétude à avoir, je vais l'emmener dans un coin que je sais tranquille. Nous serons prudents. » ajouta-t-il sur le ton de la promesse. Mais la jeune femme n'avait que faire de ses explications et elle lui lança donc ses conditions qui s'avéraient être non négociables. Le Jarl afficha une moue circonspecte mais il savait qu'il était inutile de discuter. Le trio quitta donc Tromsø pour se rendre en forêt afin que le petit Gerulf bénéficie de sa première leçon de chasse qui s'annonçait déjà bien peu fructueuse au vu du boucan provoqué par l'enfant qui gambadait et riait sans se soucier des proies potentielles qu'il pouvait effrayer. Il devançait ses chaperons de plusieurs pas déjà et Hagen lança alors un regard en direction de Gerda. Il le savait, la situation ne l'enchantait guère malgré l'air amusé qu'elle affichait. Le village n'était toujours pas tiré d'affaires, il se rongeait suffisamment les sangs à cause de cela. Mais il ne pouvait empêcher ce petit garçon de vivre une enfance ordinaire malgré tout. Le Jarl se souvenait encore avec émotion de sa première partie de chasse en compagnie de son père puis de sa première excursion en compagnie de Klaus. C'était un passage obligé dans la vie de tout jeune viking qui se respectait. Chaque petit garçon devait vivre cette aventure avec son père. Gerulf n'avait plus la chance d'en avoir un et Hagen faisait son possible pour lui faire oublier cette triste vérité. Les dragons et les passages vers les contrées les plus dangereuses de l'Arbre Monde n'y changeraient rien. Il se plierait en quatre pour ce gamin comme il le ferait pour ses propres enfants, le jour où enfin les dieux lui donneraient une descendance. « Tout va bien se passer. » souffla-t-il à Gerda alors que son fils courait de nouveau en leur direction, plus excité que jamais. « Première leçon, jeune homme ! Un chasseur se sert de ses yeux et de ses oreilles, jamais de sa bouche. Tu fais tellement de bruit que tu ferais fuir un troupeau de sangliers. » chuchota-t-il avec un sourire moqueur. Le petit garçon se figea, la mine boudeuse devant la remarque du Jarl qui lâcha alors un rire silencieux avant de lui ébouriffer les cheveux. « Tu vois l'arbre creux, là-bas ? File te cacher derrière, je t'y rejoins. Et pas un bruit. » Le regard énigmatique qu'il lui lança alors interpella grandement l'enfant qui avait retrouvé son immense sourire. A pas de loup il progressa jusqu'à l'endroit indiqué par le Jarl qui en profita pour se tourner vers Gerda. « Nous protéger, hein ! Ce qu'il ne faut pas entendre, par Thor ! » Il répondit au sourire complice qu'elle lui avait adressé quelques instants plus tôt. « Tout va très bien se passer, je te le promets. Et puis ton gamin est plein de ressources, viendra un jour où il te faudra le laisser voler de ses propres ailes, tu le sais bien. » Cette réalité était toujours difficile à admettre pour les mères. Il se souvenait encore avec affection de la sienne et des crises qu'elle pouvait faire dès que Hrothgar embarquait ses garçons dans une expédition qu'elle estimait trop dangereuse. « J'aurais aimé l'emmener chasser dans d'autres circonstances, crois moi. Mais nous n'avons pas vraiment le choix. La vie doit continuer malgré les dangers qui nous guettent. » Cette dernière phrase il l'avait presque prononcer pour lui-même car malgré les apparences il essayait toujours de se convaincre du bien fondé de cette déclaration mais n'y arrivait pas toujours. Les temps étaient difficiles mais viendrait un jour où tout s'arrangerait. Alors que Thor était sur le point de reprendre le flambeau de son père il espérait que l'avenir serait plus clément pour tout Yggdrasil, à commencer par Tromsø. Mais en attendant, il fallait se forcer à faire comme si tout allait pour le mieux et c'était précisément ce qu'il avait l'intention de faire ce jour-là.
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MessageSujet: Re: first lesson : be discreet   first lesson : be discreet EmptyDim 22 Mar - 16:28

Tout va bien se passer. Malgré que les derniers évènements ne soient pas en faveur des pauvres mortels qu’ils étaient, Gerda voulait bien l’espérer. Quelles chances y avait-il, après tout, qu’ils tombent sur le dragon – ou une quelconque autre bête sauvage affamée susceptible de s’en prendre à son fils ? La question lui fit froncer les sourcils : elle préférait ne pas y répondre. Il faudrait s’efforcer de rendre cette première aventure aussi agréable et normale que possible. Facile à dire. Hagen envoya Gerulf derrière un arbre creux un peu plus loin et celui-ci s’y rendit en faisant le moins de bruit possible – ce qui était un exploit en soi, le gamin étant certainement l’un des plus bruyants et malicieux que Tromsø ait connu depuis son père. Un sourire attendri éclaira les traits de la mère, qui devint rapidement malicieux sous les moqueries du jarl. Les protéger ? Oui, eh bien quoi ? La viking se redressa fièrement – sans doute trop – pour retrouver son air sérieux lorsque Hagen reprit la parole. Gerulf était bien tout ce qu’elle avait aujourd’hui et l’alleresse n’osait pas imaginer ce qu’il adviendrait d’elle si un malheur venait à frapper son fils. Elle savait bien qu’un jour, il faudrait le laisser partir. Elle redoutait autant qu’elle attendait ce moment d’ailleurs, puisqu’il signifierait qu’elle aurait rempli cette mission si précieuse que les dieux lui avaient confié en lui donnant la vie : il serait enfin devenu un homme, capable de se débrouiller sans une mère parfois trop difficile pour combler l’absence d’un père. Et jamais elle ne remercierait assez Hagen d’avoir accepté la lourde tâche d’être cette présence masculine si importante dans la vie d’un enfant. Gerda n’était pourtant pas femme à montrer quelconque reconnaissance envers qui que ce soit – elle affirmerait certainement être capable de se débrouiller seule si on lui posait la question. Mais la réalité était toute autre : elle n’en avait que trop conscience et ne manquait pas de le regretter amèrement. La vie n’était pas faite pour une femme élevant seule son fils, les derniers évènements le lui avaient bien prouvé. L’alleresse ne souhaitait pourtant pas s’unir à nouveau à quelqu’un par les liens du mariage, et ce non seulement pour Gerulf, mais aussi pour elle-même. Que Hagen prenne soin de son fils de la sorte, remplacé par d’autres lorsqu’il ne pouvait pas être présent, était ainsi un bon compromis pour une Gerda farouchement indépendante. Ses yeux, un instant, se perdirent dans la forêt. Oui, elle attendait autant qu’elle redoutait le moment où son fils prendrait son envol, où il lui faudrait le laisser partir parce qu’il serait devenu un homme – et quel homme ce serait ! Mais avant tout, il fallait le garder en vie, et faire en sorte que cette vie soit la moins terrible possible. Elle l’avait déjà été à la mort d’Osulf, lorsqu’il avait compris qu’il ne reverrait jamais son père. Elle l’était à chaque nouveau départ en raid, et bien plus encore cette dernière année, avec les Jotuns qui avaient manqué de peu de lui prendre sa propre vie et le dragon, ombre menaçante et grandissante pesant sur Tromsø. Ses yeux retrouvèrent le visage de Hagen. « Peut-être, mais ce jour-là n’est pas encore arrivé et en attendant, je compte bien en profiter, » répondit-elle en souriant, avant d’ajouter : « Quitte à l’exaspérer un peu plus chaque jour ! » Son gamin était plein de ressources, oh que oui. Elle faisait tout pour en tout cas et pouvait se congratuler d’une certaine réussite. Gerulf ne serait sûrement pas le meilleur des chasseurs, mais il montait déjà à cheval et la guerrière qu’elle était n’oubliait pas de lui apprendre le maniement des armes. Elle n’était probablement pas le meilleur des professeurs, mais tant pis : elle n’était de toute façon pas le seul puisque Hagen prenait part aussi à l’éducation du garçon. On aurait pu penser qu’elle était trop rude, mais c’était sans compter sur l’enthousiasme d’un fils désireux d’apprendre. Alors oui : Gerda avait le temps. Mais l’enfant deviendrait rapidement indépendant – probablement plus que ses camarades. Et en effet, la vie devait continuer malgré les dangers, parce qu’il était purement et simplement hors de question de l’abandonner. Il fallait faire avec ; il faudrait toujours faire avec. Plus encore, ils se devaient tous de réfléchir à un moyen de s’en débarrasser. Les dieux semblaient avoir leurs propres problèmes pour se pencher sur ceux des mortels, aussi était-ce à eux de s’en saisir plutôt que de se morfondre. La question était aujourd’hui de savoir quelle solution serait la bonne. « On ne peut pas non plus faire comme s’ils n’étaient pas là. Il y a forcément des choses auxquelles on n’a pas encore pensé qui pourraient nous aider. Je ne peux pas croire qu’il n’y a rien que nous ne puissions faire : si c’était le cas, on serait tous morts depuis longtemps. » D’autres problèmes antérieurs à cette maudite créature les auraient emportés. Les vikings étaient un peuple de survivants : chacun en apportait une preuve nouvelle tous les jours. Ils étaient aussi infatigables. Elle-même avait l’impression de se battre un peu plus chaque heure, mais Hagen avait tout de même trop raison. Il fallait que la vie continue, parce qu’elle était aussi remplie de moments de bonheurs infimes ou énormes, de surprises salvatrices et de rires. Si on oubliait ça, on n’avait plus la moindre raison de rester parmi les vivants : on était déjà mort. Gerda était bien résolue à ne pas être de ceux-là : son fils l’aidait déjà grandement, mais elle pouvait aussi compter sur des amis comme Hagen pour garder la tête hors de l’eau lorsque les évènements la submergeaient. Et fort heureusement, il n’était pas le seul. Mais plus encore, elle était d’une nature trop combattive pour abandonner. Hagen était l’homme sur lequel tout le village comptait, une responsabilité qui devait lui paraitre bien lourde, surtout par les temps qui couraient. Chacun devait se tourner vers lui, attendant une décision dont ils avaient pourtant tous la responsabilité. « Ca vaut pour ce que ça vaut, mais tu sais que tu peux compter sur moi autant que je peux compter sur toi, » finit-elle par sortir. Et, prenant subitement conscience non seulement que cette déclaration semblait venir de nulle part, mais en plus du ton qui sonnait bien trop sérieux à ses oreilles, elle finit par ajouter sur celui de l’humour : « Même si l’un est franchement plus insupportable que l’autre ! » Quant à savoir lequel des deux, la question ne se posait pas. Revenant à la leçon de Gerulf, un nouveau sourire malicieux se fixa sur les traits de l’alleresse. « Attends, ne fais rien, j’ai une idée, » chuchota-t-elle discrètement. Contournant quelques arbres, faisant le moins de bruit possible pour arriver jusque dans le dos de son fils, l’ancienne guerrière fut satisfaite de constater ses talents pour la chasse presqu’intacts. Un raclement de gorge plus tard, l’enfant se retourna en sursautant pour découvrir sa mère, apparemment fière d’elle. Les yeux admiratifs de Gerulf ne manquèrent pas de l’enorgueillir un peu plus. « Wouah, comment t’as fait ? » Lançant un regard entendu à Hagen, Gerda finit par répondre dans un grand sourire : « Sache qu’un chasseur est non seulement discret, mais il doit aussi faire très attention à son environnement ! Je suis sûre que Hagen saura te l’apprendre sans problème ! »
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