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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 And I fell in love again

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MessageSujet: And I fell in love again   And I fell in love again EmptyVen 30 Jan - 15:40

    Elle lui avait manqué. Elle lui manquait à chaque fois qu'il était privé de sa présence, ne fussent que pour quelques heures. Nanna était tout pour lui, sa moitié, son âme sœur, celle qui illuminait ses jours et adoucissaient ses nuits. Longtemps, on s'était demandé qui serait la chanceuse qui saurait ravir le cœur du jeune prince, du dieu de la beauté. Nombreuses étaient les femmes qui avaient roucoulé autour de lui, qui avaient tenté de le séduire de leurs charmes. Si Balder n'avait jamais été insensible à la beauté féminine, aucune n'avait su éveiller son cœur à l'amour. Il n'avait connu jusque là que l'affection et le désir. Et il n'avait pourtant fallu qu'un seul regard de la part de Nanna pour qu'il se sente bouleversé jusqu'aux tréfonds de son âme. Cette jolie rousse, effacée, un peu timide l'avait toute de suite intrigué, suscitant son intérêt. Il n'avait alors eu de cesse de provoquer des rencontres, afin de discuter avec elle, de la connaître et de la courtiser. Elle était devenue son obsession. Certains avaient pensé qu'une fois sa curiosité assouvie, il se serait détourné d'elle, n'y trouvant plus aucun intérêt, mais c'était mal connaître le jeune dieu. Si sa réputation de légèreté et de naïveté le précédaient, on en oubliait trop facilement qu'il était sincère, loyal et passionné.

    Son amour pour Nanna ne s'était jamais éteint et n'avait fait que grandir avec le temps, si bien qu'il l'avait demandé en mariage très rapidement et avait obtenu sa main. Depuis, ils étaient heureux. Quelques disputes venaient parfois pimenter le quotidien, mais ils se réconciliaient toujours. Il avait eu peur pour elle quand elle s'était flétrie à la disparition de sa sœur et c'était tout naturellement qu'il s'était lancé dans la quête d'Idunn avec Hermod afin de ramener sa sœur à sa femme.

    Depuis, Nanna semblait reprendre des forces. Mais jamais il n'oublierait sa fragilité. Il avait été proche de la perdre et il ne tolérerait pas que cela se reproduise. Sans doute la couvait-il davantage encore qu'auparavant après ce sombre épisode.

    Il approcha de leurs appartements.

    Balder avait ouvert la porte en silence, s'adossant au chambranle de la porte, les bras croisés sur sa poitrine en écoutant la voix mélodieuse de Nanna. La servante fut plus rapide à se rendre compte de sa présence, esquissant une révérence et interrompant ainsi le bavardage de Nanna qui sauta sur l'occasion pour laisser tomber le sujet. Il jeta un regard à la servante qui prit congé, avant de poser son regard sur son épouse. Comme d'habitude, son cœur chavira. Mais si Nanna était la déesse de la joie, il voyait des ombres dans son regard qui n'avaient rien d'heureuses. Le conflit qui avait eu lieu entre Odin et Jord avait éprouvé tout le monde et surtout, avait révélé les sombres desseins de la mère de Nanna... Des desseins qui allaient contre le bien d'Asgard et qui avaient ainsi tiraillé sa fille entre sa fidélité à sa famille et sa loyauté envers son époux et la famille qui l'avait accueillie à bras ouverts. De biens sombres moments qui avaient passablement assombri l'humeur de la jolie Ase. Balder n'en était pas ressorti plus heureux. Il avait failli perdre Thor, son frère aîné, mais surtout celui qu'il considérait comme son père. Il avait assisté au désespoir de Sif. Et que dire de leur enfant qui avait bien failli ne jamais voir son père ? Adorable princesse dont le jeune prince était fou. Nanna aussi d'ailleurs. De là à vouloir fonder leur propre famille... Ce n'était pas vraiment à l'ordre du jour pour le jeune prince. Il ne se sentait absolument pas prêt. Il avait aussi causé du soucis à son épouse en se ralliant aux rebelles et en essayant de faire entendre raison à Elyas, avec l'aide d'Elorin. Il avait beau lui répéter qu'elle n'avait pas à s'en faire, qu'il était invulnérable, c'était plus fort qu'elle. Elle maudissait son insouciance dans ces cas là.

    « Tu crois que c’est normal qu'à chaque fois que je pose les yeux sur toi, j'ai l'impression de retomber amoureux ? »

    Ses mains s'étaient posées sur les hanches de la jeune femme, alors qu'un sourire sans équivoque recourbait ses lèvres sensuelles en quête d'un baiser passionné.
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Nanna Ivaldidóttir
Nanna Ivaldidóttir
déesse de la joie

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"He is best, and all praise him; he is so fair of feature, and so bright, that light shines from him."

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"A certain herb is so white that it is likened to Baldr's brow; of all grasses it is whitest, and by it thou mayest judge his fairness, both in hair and in body."

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"He is the wisest of the Æsir, and the fairest-spoken and most gracious; and that quality attends him, that none may gainsay his judgments."



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MessageSujet: Re: And I fell in love again   And I fell in love again EmptySam 31 Jan - 18:38



And I fell in love again
Balder & Nanna


Je la regardais, cette drôle de fille, dans le miroir de la coiffeuse. Je la reconnaissais. Elle m’apparaissait comme une sœur. Une sœur bien différente de moi, mais familière tout de même. Un pauvre sourire sur les lèvres, des yeux légèrement pétillants, des pommettes hautes, des lèvres pleines et quelques cheveux de feu, tombant sur son front blanc. Elle grimaça légèrement lorsque la domestique tira sur un nœud formé par quelques mèches et que le peigne resta coincé. Elle s’excusa platement, mais je balayais ses excuses d’un revers de main distrait et d’un hochement de tête rassurant.

C’était étrange, de ne pas se reconnaître dans son propre reflet. Au fond de moi, je le savais, je savais que c’était moi. Pourtant, les récentes épreuves avaient quelque peu changé mon image au point de me sembler étrangère à moi même. Ses ombres sous mes yeux, cette grisaille dans mes prunelles, la couleur blafarde de ma peau… Il n’y avait pas à m’observer trop longtemps pour voir que j’étais épuisée. Épuisée et déconcertée.

Pourquoi toutes ces choses arrivaient-elles en même temps ? Pourquoi nous arrivaient-elles à nous ?

D’abord Idunn, ensuite la guerre, maintenant Odin… J’étais déboussolée. Quand toute votre famille vous tourne le dos pour jurer allégeance à Vanaheim alors que votre cœur appartient déjà à Asgard… Que pouvais-je faire ? Et les dangers étaient nombreux dans le Palais Doré. L’inquiétude étreignait mon cœur lorsque je pensais à Sigyn et ce qu’elle avait dû endurer, ce qu’elle avait traversé… Tiraillée, je l’avais été un instant lorsqu’il m’avait fallut faire un choix. Lorsque j’avais pensé à mes jeunes demies sœurs, Gersimi et Hnoss, fidèles au monde des Vanes. Puis, je m’étais ravisée aussi soudainement que l’idée de suivre ma mère m’était venue. Ma vie était à Asgard. Mon âme y était liée tant que Balder choisissait de rester. Chaque instant passé loin de lui était une torture. Comment aurais-je survécût à une éternité condamnée Vanaheim ? En particulier si la guerre s’était prolongée… Je secouais la tête pour chasser ses idées venant embrumer mon esprit. « Vous semblez distraite, ma lady… » remarqua la suivante en tressant mes cheveux. Je souriais en fermant les yeux. Sur la tablette de la coiffeuse, j’attrapais un anneau doré que je fis rouler entre mon pouce et mon index. « C’est vrai, » admis-je, « je suis fatiguée ces derniers temps… Vous avez dû le noter, n’est ce pas ? »

Elle hocha la tête. La brave femme avait été témoin de mes angoisses et de mon tourment lorsque Balder était parti en quête d’Idunn puis lorsque Jörd avait fait son apparition, bousculant tous les mondes et semant le trouble dans les esprits. Si, en ce moment, mon moral remontait lentement et mes nuits étaient plus paisibles, une certaine incertitude flottait toujours. « Il faut dire que les récents événements n’ont pas été de tout repos, » ris-je doucement, « mes nerfs ont été mis à rude épreuve… Mais les choses s’arrangent, j’en étais convaincue. » Je ne mentais pas. Tout ce temps, j’avais été certaine que la lumière reviendrait et que les violentes bourrasques de haine cesseraient de faire frémir les branches de l’Arbre Monde. Si un temps d’adaptation était maintenant nécessaire à la stabilité, je voulais croire en ce nouvel équilibre. La servante étouffa un bâillement et je m’esclaffais.« Ce que je raconte ne vous intéresse donc pas ? Vous avez bien raison, j’ai tendance à ressasser comme une vieille mégère. »

Mais alors que je m’apprêtais à divaguer sur une conversation plus légère et plus agréable pour nous deux, je sentis derrière moi l’attention de ma domestique s’évaporer. Je relevais les yeux sur la coiffeuse pour l’apercevoir révérencer vers l’entrée. Dans le miroir, j’aperçus le reflet définitivement masculin d’un corps, juste devant la porte. Si la glace ne me laissait pas voir le visage de mon visiteur, je n’avais pourtant aucun doute sur son identité. J’aurais reconnu entre mille cette posture, ce large torse et ces bras nonchalamment croisés… Chaque muscle m’était connu.

La domestique prit la poudre d’escampette et je fis lentement volte-face avant de découvrir le visage souriant de mon époux. Encore aujourd’hui, je rougissais de sentir ses yeux sur moi. Et je pensais sincèrement que cela ne changerait jamais. Je le considérais comme l’extension parfaite de mon être.

Il s’approcha en silence, avec l’élégance d’un chat avant de poser ses mains sur mes hanches. Un frisson me parcourut en remontant tranquillement le long de mon échine avant de venir mourir contre ma nuque. Ses mots susurrés dans le creux de mon oreille m’arrachèrent un sourire. « Et trouves-tu ça normal que l’exact phénomène m’arrive également ? C'est peut-être pathologique... »

Je répondis à sa demande de baiser qui, une fois encore, firent s’envoler les papillons de mon ventre. J’avais conscience d’être une folle sotte un peu niaise en sa présence, mais pour moi le bonheur n’existait qu’à ses côtés.

J’encadrais son visage de mes mains et laissais courir mes pouces sur ses pommettes. « Tu sembles fatigué… Où donc était-tu passé ? Je vais appeler quelqu’un, pour qu’on t’apporte de quoi boire et manger. »

Je l’entraînais vers notre petit salon où je l’obligeais à s’asseoir alors que je rappelais ma domestique pour qu’elle file aux cuisines.

Fiche bye Ethna

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MessageSujet: Re: And I fell in love again   And I fell in love again EmptyMer 18 Fév - 15:12

    Il ne se laissait pas de l'observer et c'était encore plus amusant quand elle était ignorante de sa présence. Elle bavassait et sa servante écoutait poliment, répondant de temps en temps. Lui, il était toujours attentif à tout ce qu'elle lui racontait, même quand c'était un sujet totalement futile. Il se laissait bercer par sa jolie voix, par sa joie de vivre. Il préférait infiniment la voir ainsi que l'ombre d'elle-même comme il y a quelques mois... Nanna avait été éprouvée plus qu'à son tour et bon sang, qu'il aurait aimé lui épargner tout cela, lui construire un doux cocon d'où elle ne se serait pas échappée, juste bercée par l'amour de son mari. Un amour passionnel, exclusif, mais aussi profond. Certains... Beaucoup même en fait, avaient pensé que la passion subite du prince pour la jolie asyne n'était qu'un feu de paille, qu'il allait se lasser d'elle, comme il avait pu le faire avec les autres, qu'il s'en désintéresserait sitôt qu'il l'aurait eu. Mais il n'avait demandé en mariage et là... on avait commencé à s'interroger. Etait-il devenu fou ? On ne se mariait pas à une femme que l'on connaissait depuis si peu de temps ! C'est sûr que s'il prenait exemple sur Thor et Sif hein... un modèle de lenteur pour se déclarer ! Mais Balder vivait tout à fond et à cent à l'heure. Il mordait la vie à pleines dents et oubliait parfois de réfléchir, guidé par son impulsivité. Pourtant, aussi charmeur soit-il, son cœur, lui, était vrai et pur et ne s'était pas trompé.

    Il aimait Nanna comme au premier jour. Peut-être même davantage encore. Et elle était bien la seule à pouvoir lui mettre un peu de plomb dans la tête et le raisonner quand il s'exaltait. Le fait d'être invulnérable le rendait naturellement téméraire. Pourquoi avoir peur ? Il ne risquait rien voyons ! Et cette donnée influençait énormément son comportement.

    Elle confiait à sa servante être fatiguée, éprouvée par la guerre qui avait bien failli tout détruire. Nanna s'était retrouvé dans le camp ennemi de sa mère. Elle avait choisi son époux, plutôt que sa mère et certaines de ses sœurs et il savait quels tourments elle avait éprouvé et quel déchirement cela avait été. Elle n'avait pas prit part à la bataille. Elle était demeurée loin du conflit, espérant sans doute que les siens soient épargnés. Quant à Balder, s'il avait été sur le champ de bataille, ce n'était pas pour prendre parti. Il avait suivi Sif, lui apportant son soutien, jeune idéaliste qui voulait éviter un désastre, ayant compris que cela allait bien au delà des vengeances personnelles... Des griefs, des revendications. L'équilibre même était en danger. Et puis, il voulait éviter le terrible chagrin qui pourrait accabler son épouse si elle perdait un ou plusieurs membres de sa famille, tous traîtres soient-ils. Cela avait été une manœuvre délicate, un peu folle, mais payante pourtant.

    Le pire avait été évité.

    Il esquissa un sourire quand elle ajouta qu'elle avait été convaincu que les choses s'arrangeraient. Il adorait son optimisme. Il en avait besoin. C'était rafraîchissant. Ils étaient toux deux d'incurables optimistes, qui refusaient de voir le mal. Pourtant, concernant Loki, Balder avait du se rendre à l'évidence. Il était malfaisant, c'était sa nature. Il avait aussi profondément ébranlé en apprenant que son père avait pu enfermer ainsi Jörd, la mère de Thor... L'image parfaite de son géniteur en était écornée. Le rire cristallin de son épouse le sortit de ses rêveries et la servante se rendit alors compte qu'elles n'étaient plus seules, saluant le prince avant de prendre congé, laissant le couple seul. Il rejoignit sa douce moitié, ne pouvant résister au plaisir de la toucher. Elle était sienne, elle l'aimait lui et cela le comblait de joie. La réciproque était vraie et il s'amusait toujours de l'incrédulité de Nanna que le dieu le plus convoité d'Asgard l'ai choisie elle, petite déesse insignifiante. Il se fichait de toutes ces considérations, il avait été frappé en plein cœur par ce beau visage, par ce regard. Et derrière la beauté, il y avait cette âme, si belle, si lumineuse, parfait écho de la sienne.

    Il susurra quelques paroles badines, mais sincères à Nanna, ne se lassant jamais de ce jeu de séduction entre eux alors mêmes qu'ils étaient mariés et il rit à sa réponse.

    « Peut-être. Mais voilà bien une maladie dont je ne veux jamais guérir ! »

    Un baiser salue ces premières paroles et il soupira d'aise. Les douces mains de son âme sœur lui caressèrent le visage avant qu'elle ne souligne ses yeux de ses pouces, lui faisant remarquer qu'il avait l'air fatigué.

    « J'étais sur Midgard. »

    Balder aimait bien se rendre là bas. Même si la situation était préoccupante là bas. Il se laissa entraîner alors que Nanna prenait soin de ses besoins. Il s'assit comme elle le lui intimait, donnant ses ordres, avant qu'il n'arrive à lui attraper la jupe, l'attirant à lui pour qu'elle s'assoit sur ses genoux. Il l'emprisonna de ses bras.

    « Je ne suis si affamé, ni déshydraté. Je vais bien tu sais ? Je n'ai besoin que de toi. Retrouves-tu un peu de sérénité maintenant que la situation s'est apaisée ? As-tu des nouvelles de ta mère ? De tes sœurs ? »

    S'il était léger au début, il se montra plus grave concernant sa famille. Il avait à cœur le bien être de son épouse. Qu'importe que sa famille soit catégorisée traîtresse, si Nanna avait besoin d'eux, il leur pardonnait tout.
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Nanna Ivaldidóttir
Nanna Ivaldidóttir
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MessageSujet: Re: And I fell in love again   And I fell in love again EmptyDim 22 Fév - 23:52



And I fell in love again
Balder & Nanna

« Balder est si beau et si brillant qu'il émet de la lumière ; il y a une fleur des champs si blanche qu'on l'a comparée aux cils de Balder et de cela on peut conclure quelle est sa beauté, à la fois d’âme et de corps. Il est le plus sage des Ases et le plus habile à parler et le plus clément. »


Je connaissais ces paroles. Ces mots qui avaient donné naissance à nombres de poèmes dont les vers avaient si souvent bercé mon oreille. Je me rappelais, jeune, avoir entendu certaines de mes suivantes en discuter en s’extasiant de la beauté des rimes et de la muse les ayant inspirés. Naïve et encore maladroite dans le monde, je ne connaissais Balder que de nom et me l’était représentée. Inatteignable, superbe et intouchable. Dernier fils d’Odin et de Frigga, prince doré d’Asgard, rayon de lumière de l’Arbre Monde. Comment aurais-je pu m’imaginer l’entremêlement de nos vies ? Moi, petite déesse triste et mélancolique que j’étais ?

Encore aujourd’hui, alors que j’étais là, si proche, à l’observer avec des yeux de femme et non plus d’enfant, j’avais du mal à y croire. Ensemble, nous étions de miel. Loin de lui, je me fanais comme un bourgeon sans eau. Par ailleurs, la tendance que j’avais à fondre comme neige au soleil lorsque je me trouvais à ses côtés faisait énormément rire mes demi-sœurs Hnoss et Gersimi. De gentilles taquineries qui me prêtaient à sourire également.

Alors que j’attendais la suivante et le repas de mon époux, celui-ci m’attira sur ses genoux et je lâchais un « ouf ! » surpris avant de me lover sur ses genoux. J’appuyais mon visage contre son cou et laissais ma main droite courir le long de ses mâchoires carrées. « Et Midgard se porte-t-il bien ? » soufflais-je dans un sourire. Je connaissais l’affection de Balder pour les mortels, amour que je partageais. Éphémères et fragiles. Forts et passionnés. J’aimais entendre les récits de mon mari à leur sujet. Quant à moi, je ne m’étais encore jamais mêlée à eux. Je me rendis alors compte que j’en mourrais d’envie. De nombreux dieux et déesses leur avaient rendus visite, mystérieusement ou à visage découvert d’ailleurs. Il me faudrait sérieusement y réfléchir. Bien sûr, comme ici ou à Vanaheim, Midgard était parcouru par les veines de l’incertitude et du doute. Plusieurs humains avaient perdu leur foi en nous. La guerre avait ravagé leur terre. Un dragon avait élu domicile dans leur forêt… Ils avaient dû se sentir bien seuls. Abandonnés de tous face à une situation qu’ils ne maitrisaient pas et qui les dépassaient. Quant à nous, nous avions été submergés de la même façon. Notre inactivité avait une raison qu’ils ignoraient. M’imaginer que certains nous haïssaient me faisait mal au cœur.

Le ton de Balder changea lorsqu’il s’attaqua aux choses qui me préoccupaient le plus. Je lâchais un soupir las, bien vite rattrapé par un triste sourire. Je faisais partie d’une famille de parias. Ceux qui avaient trahi Asgard. Qui avaient préféré Vanaheim et ce qu’ils appelaient liberté. Je ne les avais jamais jugé. J’avais choisi de rester neutre et de demeurer à Asgard. « Je sais. Je sais que tu vas bien. Mais tu sais également que c’est plus fort que moi… Je m’inquiète pour à peu près tout et n’importe quoi depuis… depuis les récents événements. Surtout pour n’importe quoi en fait. » Je levais les yeux au ciel devant ma propre jobarderie. « Et comme tu m’as fait l’incroyable honneur d’être ton épouse, tu as gagné l’incroyable malheur de passer en première place dans la liste de mes préoccupations. » On pouvait sentir vibrer une once d’humour dans ma voix. « Quant à ma sérénité, on ne pourrait aller mieux. Il me semble que d’ici la fin de l’hiver prochain voire dans deux lunes, mes cernes auront complètement disparu. J’espère encore qu’un jour, mon sang se décidera enfin à monter jusqu’à mes joues et que je ne ressemblerais plus à un esprit. » Je ris doucement.

Pourtant, celui-ci mourut bien vite contre sa nuque quand il évoqua mes sœurs et ma mère. Je fermais les yeux et pris une profonde inspiration. Le voilà qui arrivait, le fâcheux sujet. Celui qui m’avait tant de fois réveillée et que me réveillait encore, quelques fois. Ces cauchemars où je voyais Vanaheim à feu et à sang, celui où je voyais, terrorisée, Gersimi mourir sur le champs de bataille et Hnoss emportée dans les cachots d’Asgard, blanche comme une morte. « Mes sœurs vont bien, » lui répondis-je, « Sigyn est encore tourmentée par l’attentat… Je me fais encore énormément de soucis pour elle, mais les choses commencent à aller mieux. Idunn semble se porter comme un charme. » Je n’avais jamais été très proche de la favorite de Mère, malgré le fait qu’elle ait, en plus, épousé le frère de mon mari. Je ne la croisais que rarement dans les couloirs du palais et nous ne nous étions pas parlées depuis la fin de la dernière bataille. « Quant à mes demi-sœurs, Gersimi et Hnoss, elles ont décidé de venir prochainement, pour me rendre visite. » Ces deux là m’avaient manquée et je mourrais de les revoir. Le simple fait de les savoir en pleine forme me ravissait. Quant à Sjofn et Lofn, elles étaient restées à Vanaheim et j’attendais encore de les revoir.

Je grimaçais lorsqu’il me fallut parler de Freya. « De ma mère ? » l’interrogeais-je, « elle m’a depuis bien longtemps rayée de sa vie. Je pense être la dernière personne qu’elle préviendrait s’il lui arrivait un quelconque malheur. » Je haussais les épaules. Pour moi, la seule femme qui pouvait se dire être ma mère était Sigyn. C’était elle qui m’avait élevée. Freya n’était que celle qui m’avait mise au monde. Pour elle, je n’étais que déception et amertume. Elle n’avait d’yeux que pour Idunn. Je m’y étais accoutumée et ne ressentais aucune tristesse ou colère envers elle. La cheftaine des valkyries n’était qu’une étrangère à mon cœur. « J’ai conscience que pour toi, pour tes frères, pour ta famille et Asgard, mon oncle et mes demi-sœurs ainsi que Freya ne sont que des traitres… Mais je t’en prie, essaye de les comprendre. » Je me redressais et plongeais mon regard dans le sien. « Moi aussi, j’ai vécu à Vanaheim. Je connais les conditions de vie, là-bas et tout n’est pas doré. Ils pensaient… Ils pensaient libérer leur peuple. Peuple qui est aussi le mien. Ils n’auraient simplement pas dû agir de la sorte. Prendre les armes était la plus sotte des idées. »

Au fond, je savais et saisissais ce qu’ils avaient voulu entreprendre. Mais nous dresser les uns contre les autres avait été la pire chose à faire. La pire des erreurs. « Et… » commençais-je d’une voix mal assurée, « Et ton père ? » J’avais conscience d’aborder un sujet délicat, mais je ne savais toujours pas ce qu’il pensait de l’avènement de son frère Thor sur le trône et d’Odin…


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