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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 slowly drifting away Ϟ AINA

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Mads Olavson
Mads Olavson
viking - bondi

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MessageSujet: slowly drifting away Ϟ AINA   slowly drifting away Ϟ AINA EmptyLun 12 Jan - 22:09

slowly drifting away

Le crépuscule amenait une douce lumière dorée dans la chaumière des Olav. La lumière était d’une couleur rosée, signe que la journée serait sans doute très belle et plus chaude qu’à la normale. Mads tardait à se lever, mais il pouvait entendre Ragnhild se préparer à manger au fond de la maisonnée et l’odeur le fit gargouiller. Il laissa échapper un long soupire, avant de rouler sur le dos pour observer le plafond. Mads n’était pas sorti depuis deux jours, il avait effectué une exécution plutôt difficile puisqu’il considérait la personne comme une bonne connaissance, voire comme un ami. En tant que bourreau, il ne pouvait pas agir comme il le souhaitait lorsqu’il le voulait, surtout lorsque son cousin lui disait qui était à punir. Après tout, ils avaient des conseils où la plupart des intéressés jugeait leurs compères, mais celui qui devait enlever la vie des gens c’était Mads, uniquement. Il était morose, il n’avait pas eu l’intention de sortir aujourd’hui, mais il pouvait bien profiter du talent de sa sœur pour la cuisine, non? Il finit par se lever, en grimaçant du froid prenant de la chaumière. Au passage, il remit deux bouts de bois dans le foyer pour raviver la flemme. « Tiens donc, tu as décidé de te lever aujourd’hui? » Mads lui lança un regard noir et grogna en s’enfouissant un bout de pain dans la bouche, pour couvrir le bruit. « S’il-te-plait Mads, vas-tu arrêter tes enfantillages? » Il mâcha et finit par répondre à sa sœur : « Quoi? Suis-je obligé d’avoir un sourire sur mon visage à chaque matin qui vient? » Là, ce fut à elle de lui envoyer des gros yeux. Elle lui servit son assiette et déposa le reste sur la table. Elle s’essuya les mains et enfila son manteau, apparemment elle avait déjà mangé. « Désolé… Fais attention dans les bois ce matin, d’accord? J’ai encore ce mauvais présage… » Elle acquiesça et lui offrit un doux sourire malgré tout. « Oui, je ferai attention comme toujours! Par contre, toi promets-moi de sortir dehors aujourd’hui! N’abuses pas de ma patience frérot! » Il lui cria un au revoir avant qu’elle ne quitte les lieux, laissant le Bourreau seul à la table en train de ruminer les paroles de sa sœur.

Il faudrait qu’il aille le courage de mettre le pied dehors aujourd’hui, le grand air lui ferait du bien. Il décida donc de commencer par se rendre chez Thorolf pour voir se cheval. Il finit de manger et se changea pour sa balade, il évita tous les regards des villageois à son passage et s’en alla jusqu’à chez son ami. Ce dernier semblait absent, mais il en profita tout de même pour aller dans l’écurie et brosser son cheval. Son crin était d’un noir infini, comme le reste de son pelage d’ailleurs, Mads adorait cet étalon. Après lui avoir donné du foin à manger, il décida de rentrer au village, mais lors de son retour une boutique attira son attention. Celle d’Aina, l’herboriste aux longs cheveux dorés, celle qui, d’une manière qu’il n’arrivait pas à expliquer, le rendait mal à l’aise. Un peu comme lorsque Dröfn se trouvait devant lui, mais au moins la jeune femme était une mortelle qu’il pouvait voir lorsqu’il le voulait. Et que d’une manière ou d’une autre, il savait qu’il souhaitait lui rendre visite non pas pour les plantes qu’elle offrait, mais bien pour son magnifique sourire. Aina était l’une des rares personnes du village à l’accepter, ou du moins à ne pas éprouver un dégoût à son passage. Pour Mads, c’était déjà un avantage notoire et il l’appréciait d’autant plus pour cela. Quand à sortir, il se dit qu’il pouvait très bien faire un petit passage pour la voir, elle qu’il considérait presque comme une ensorceleuse. Il entra chez elle, le rez-de chaussé de sa maison adaptée pour sa boutique. Elle devait être en arrière-boutique puisqu’il ne la trouva pas sur les lieux. En attendant, il se contenta donc de parcourir les plantes et d’en lire les étiquettes, comme si celles-ci l’intéressaient vraiment. Quelques secondes plus tard, la blonde apparu et Mads la salua assez maladroitement : « Oh, bonjour Aina! Vous allez bien? J’étais venu pour acheter… Ceci. » Termina-t-il en prenant la première plante qui se trouvait de lui, en la lui offrant pour qu’elle puisse la lui facturer.


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Aina Torildóttir
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MessageSujet: Re: slowly drifting away Ϟ AINA   slowly drifting away Ϟ AINA EmptyVen 16 Jan - 11:17

Le vieux chat de la maison, cadeau de mariage de mon père à ma mère, était lové prêt de moi et ronronnait aussi fort qu’il le pouvait. Cet animal m’avait toujours accompagné, il était devenu mien rapidement puisque mon père ne supportait pas sa vue mais la tolérerait tout de même puisqu’il me faisait sourire. Puis il était devenu l’une des rares choses à me redonner le sourire une fois que mon père ait rejoint le Valhalla. Dehors la nuit se pavanait encore et entre les volets entre ouvert je distinguais aisément les étoiles et la lune Le ciel était clair cela présageait une journée qui nous sortirait certainement de la torpeur de l’hiver et qui réchaufferait ne serait-ce qu’un peu nos cœur et l’air. Mes yeux refusant de se clore de nouveau je décidais de me lever et d’aller préparer des remèdes que l’on m’avait commandé et que mes clients, si je pouvais les appeler ainsi, risquaient fortement de venir chercher courant de la journée. Mais avant je devais m’occuper des bêtes qu’il me restait. Je m’extirpais donc hors de mon drap de lin de l’épaisse fourrure qui tapissait mon lit et m’approchait d’une chaise dans un coin de la pièce sur laquelle reposait ma tenue du jour. Je me saisis de l’étoffe ocre, elle aussi tissée dans lin, et l’enfilais par-dessus mon sous-vêtement blanc. Je serrais les brides ici et là afin que la robe épouse à la perfection mes courbes de femme. J’enfilais mes chaussures de toile et me dirigeais vers la pièce qui me servait de salon en quelque sorte. J’évoluais dans le noir et cela ne me faisait rien, je craignais rien de l’obscurité. Je m’approchais de l’âtre et y remis du bois afin que la chaleur se propage à nouveau entre ces murs. Je fis le tour de la maison et allumais quelques flambeaux afin que la lumière soit. Je replaçais une mèche de mes très longs cheveux d’or que j’avais décidé de laisser complétement libre puis le hennissement de mon étalon à la robe sombre et épaisse que j’avais finie par nommer Ombre. Ce n’était pas le nom le plus imaginatif qui existait mais cela me suffisait amplement et il avait fini par y répondre tranquillement. J’attrapais une peau qui me servait de protection contre le froid et sortis par l’avant de ma maison afin d’aller aux étables qui se situaient derrière. Dehors le froid était mordant, l’hiver était arrivé vraisemblablement et force m’était de reconnaitre que la nuit laissé la place au soleil au vu des couleurs flamboyantes de l’aurore se levant. Je finis le tour rapidement et pénétrais dans l’étable. Je la traversais de part en part et ouvris la porte qui donnait sur une sorte de champ que j’avais fini par re-parquer à mon retour de mes aventures intrépides avec Njall aux monts du loup. Ombre se précipita dehors ce qui m’arracha un doux rire cristallin et les poules sortirent à leur tour en piaillant. Je ramassais les œufs qu’elles avaient pondus et retournais à l’intérieur. Je m’offris un petit déjeuner rapide puis me mis à la tâche.

Les minutes s’égrainaient rapidement au son de pilon qui réduisait inlassablement nombre de plante en bouillies. J’avais déjà terminée quelques pots d’onguent cicatrisant pour le forgeron qui s’était méchamment brûlait avec la fonte et je m’étais attelé à une mixture qui, certes, dégageait une odeur repoussante mais qui avait le pouvoir de faire disparaitre les douleurs musculaires. J’avais découvert un peu par hasard cette seconde propriété d’une plante dont je me servais souvent en infusion pour traiter ceux qui me parlait de mal au crâne. Enfin bref, je pilonnais ma mixture encore et encore lorsque j’entendis la porte de l’avant de la maison, là où étaient exposée mes plantes dans différent pots, s’ouvrir et se refermer. Je levais les yeux vers le bruit et posais mon pilon sur un linge qui avait déjà souffert des précédentes mixtures. Je me saisis d’un second linge, propre celui-ci, et pénétrais dans la boutique en m’essuyant les mains. Mes longs cheveux dégringolaient du haut de mon crâne jusqu’au niveau de mon bassin.

-Oh, bonjour Aina! Vous allez bien? J’étais venu pour acheter… Ceci.


Mads. Mads le bourreau était là, dans ma boutique, à l’aurore. Ou pas d’ailleurs, je n’avais pas jeté de regard à l’extérieur depuis un moment et seuls les dieux savaient à quel point le temps passaient vite pour nous les humains. Une lueur fugace de stupéfaction passa dans mes yeux puis mon visage de poupée se fendit d’un sourire doux et avenant. Mads était le bourreau, c’est vrai, et il était le cousin de Thraell du village. Les gens l’esquivaient, lui jetaient des œillades sombres et combien avaient peur de lui ? Beaucoup. Mais à mes yeux Mads était Mads, un homme parmi les autres et je me fichais bien de la violence avec laquelle il exécutait les pauvres âmes qui avaient été jugées coupables, il ne faisait que ce qu’on lui ordonnait et cela ne devait pas lui nuire, du moins pas à mes yeux. Puis qui étais-je pour lui jeter la pierre ? Je connaissais bon nombre de poison et n’avais pas peur d’en vendre aux autres. Il avait du sang sur les mains mais quel viking n’en avait pas… Je souris encore une fois.

-Vous êtes bien matinal Mads. Je vais bien , merci et vous ?

Ma voix douce, suave, prononçait ces mots en guise de salutation. Mads passait de temps en temps m’acheter des plantes, je ne comprenais pas toujours à quoi elles pouvaient bien lui servir mais bon. Je m’approchais tranquillement de lui, laissant au passage mon linge sur une étagère et saisis le pot qu’il me tendait. Je lus rapidement l’inscription qui y était gravée et reposais mes yeux bleus sur le bourreau, un peu étonnée. Un sourire espiègle mais discret ornait mes lèvres.

-Êtes vous sûr que vous ayez besoin d’une plante qui permet aux femmes de ne plus avoir mal lorsqu’elles saignent ? Vous savez que je suis une femme honnête, je ne vais pas vous vendre une plante dont vous n’aurez aucune utilité …

J’arquais un sourcil et reposais le pot sur l’étagère devant lui. Un sourire plus énigmatique ornait l’un des coins de ma bouche.

-Qu’est ce qui vous amène ? En quoi puis-je vous être utile ?


Je n’étais que douceur et gentillesse. Je n’avais pas peur de lui, ni de le regarder dans les yeux. Puis j’avais compris à l’instant même où j’avais lu le nom de la plante qu’il l’avait prise un peu au hasard, comme surpris. Alors j’étais là et j’attendais qu’il me donne une réponse…

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Mads Olavson
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MessageSujet: Re: slowly drifting away Ϟ AINA   slowly drifting away Ϟ AINA EmptyJeu 12 Fév - 2:48

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Il était quelqu’un d’atypique, même dans un village où des guerriers et des tueurs se mélangeaient, l’homme aux yeux azurées était quelqu’un d’extraordinaire. On le pointait du doigt, on le respectait comme on en était terrifié. Il avait de la difficulté à se rapprocher des gens aussi longtemps qu’il était devenu le bourreau du village. Même avant, il était un jeune homme étrange aux allures cruelles et dont la timidité pouvait parfois cacher des traits imprévisibles. Il n’avait jamais connu l’amour, pouvait facilement compter les fois où il avait partagé la couche d’une femme et c’était simplement parce qu’il l’avait payé en retour. Il avait toujours l’impression de concourir contre tous les vikings à grande carrure, au courage de fer. Et pourtant, pourtant… D’une certaine manière il les avait tous surpassé par sa manière d’être mis à part, donc une chose qu’il n’était pas particulièrement fier. Après avoir donné à manger à son cheval, il avait décidé de faire un arrêt chez Aina, mais il aurait sans doute dû se préparer une quelconque conversation en tête. Elle l’accueillit avec un immense sourire qui le fit se détendre et frémir à la fois. Pourquoi perdait-il tous ses moyens lorsqu’elle était près de lui? Dans la vie du Bourreau, il y avait peu de jours où il pouvait se dire heureux, ni même avoir l’impression de servir à quelque chose.

-Vous êtes bien matinal Mads. Je vais bien , merci et vous ? Son sourire avait l’excellente façon d’ensoleiller une journée, peu importe si celle-ci était nuageuse et merdique. Aina avait sans doute un effet plus apaisant que toutes les plantes qu’elle pouvait prescrire au bourreau. Lui qui était à prime abord d’une irascibilité effarante devenait le plus simplet du village lorsque la jeune viking se trouvait dans son champ de vision. C’était idiot, quiconque s’en rendait compte pourrait décemment insulter ouvertement notre Bourreau. Déjà qu’il avait de la difficulté à se faire accepter par les gens du village, il devait en plus surveiller chacun de ses mouvements et émotions. Ici, ils étaient seuls dans sa boutique alors il pouvait faire ce qu’il voulait, dans ce cas-ci, c’était d’agir comme quelqu’un de totalement à cours de bonnes idées. Il n’aurait pas pu lui dire qu’il venait ici pour son beau sourire, il avait fallu qu’il détourne son attention sur une plante quelconque. Il aurait dû se taire, une fois de plus. Il pouvait entendre une petite voix dans sa tête qui lui disait de s’excuser et prendre les jambes à son cou pendant qu’il était encore temps. Malheureusement, il était déjà trop tard, puisque Aina s’approcha pour voir de quelle plante il s’agissait. -Êtes vous sûr que vous ayez besoin d’une plante qui permet aux femmes de ne plus avoir mal lorsqu’elles saignent ? Vous savez que je suis une femme honnête, je ne vais pas vous vendre une plante dont vous n’aurez aucune utilité … Ses joues devinrent roses en un clin d’œil, il l’observa, la bouche semi-entrouverte alors qu’il encaissait durement le choc. Quelle absurdité était sortie de sa bouche! Ça faisait plus mal qu’un coup de hache mal visé. Son sourire espiègle n’arrivait pas à le calmer, la seule chose qu’il pensa à faire c’était de se concentrer sur les prunelles céruléennes de la femme. -Qu’est ce qui vous amène ? En quoi puis-je vous être utile ? Il devait se sortir du trou dans lequel il s’était sagement enfoncé.

« Oui, je… ma sœur Ranghild a demandé de venir lui chercher ses herbes. » Il lui envoya un sourire niais, comme si tout s’excusait. Elle était l’une des seules personnes à le voir ainsi, Aina devait d’ailleurs se demander pourquoi tout le monde le traitait de sauvage et de cruel en le découvrant sous ces coutures. Il récita par le fait même des patenôtres à quiconque souhaitait bien l’écouter en cet instant précis et qui pourraient l’aider à trouver le courage qu’il avait sur les champs de bataille.

« J’avais du temps aujourd’hui, alors je me suis proposée à aller le chercher à sa place. En plus, ça me permettait de venir vous voir… parler. Les amis du Bourreau ne courent pas les routes! » Il haussa les épaules comme si ça ne le dérangeait pas, mais sa main descendit pour serrer l’arme qu’il portait toujours à sa taille. Il était une vraie risée, normal que personne ne s’intéressait vraiment à lui!


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Aina Torildóttir
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MessageSujet: Re: slowly drifting away Ϟ AINA   slowly drifting away Ϟ AINA EmptyJeu 12 Fév - 21:39

Mes mots semblaient avoir eu un effet de coup de massue sur le bourreau du village et cela me fit froncer les sourcils. S’il y avait une chose qui m’agacer c’était que je fasse du mal, plus ou moins, involontairement à quelqu’un. Certes ma franchise était connue de tous et de toutes mais je ne voulais en rien le ridiculiser et ses joues rosies par la gêne me donna envie de me coller une claque. Néanmoins je l’écoutais attentivement lorsqu’il se décida à entrouvrir ses lèvres pour en laisser échapper quelques mots.

« Oui, je… ma sœur Ranghild a demandé de venir lui chercher ses herbes. »


J’arquais un sourcil d’intérêt lorsqu’il évoqua sa sœur, visiblement en âge de procréer. En avait-il d'autres ? J'aimerais le savoir. Après tout je ne connaissais que peu de chose à propos de ce mystérieux énergumène mais j’avais toujours plaisir à apprendre. Son ton d’excuse me fit monté un léger hâle rosé à mes joues et je détournais furtivement les yeux afin qu’il ne voit pas l’envie presque impérieuse de me donner une claque.

« Comme quoi il y a des jours où je ferais mieux de rester derrière à l’atelier plutôt que d’ouvrir boutique… »

Ma voix était à peine audible, je râlais pour moi-même. Je me détournais de lui un instant, le temps de reprendre un peu de contenance puis après m’être raclé la gorge, je reposais mes yeux sur lui.

« Excusez-moi d’avoir jugé inopportun pour vous d’acheter ses plantes. »

Doucement, je replaçais une de mes longues mèches blondes derrière mon oreille puis derrière mon épaule et revins prêt de l’étagère pour me saisir du petit pot qui contenait le sésame qu’il venait chercher pour sa sœur. C’est à ce moment-là même qu’il se décida à répondre à ma seconde question alors que je lui tournais le dos.

« J’avais du temps aujourd’hui, alors je me suis proposé à aller les chercher à sa place. En plus, ça me permettait de venir vous voir… parler. Les amis du Bourreau ne courent pas les routes! »


Je me statufiais, le petit pot entre mes doigts graciles, le temps que les informations soient assimilées par mon cerveau. Outre le fait qu’il soit ici pour sa sœur, il existait une raison sous-jacente : moi. Il voulait me voir moi. Un petit rictus orna mes lèvres tandis que je posais mes yeux sur le contenu de pot. Les plantes s’étaient émiettées et je savais qu’il n’y en aura pas assez en cas de besoin pour plus ou moins long termes. J’inspirais doucement et me retournais, encore, vers lui, un sourire amical et bienveillant sur les lèvres.

« Vos amis, bien que peu nombreux, sont surement d’une loyauté sans borne. Je pense qu’il vaut mieux en avoir peu mais d’une très bonne qualité que beaucoup qui, une fois le dos tournés, seront prêt à vous dépecer contre monts et merveilles. »

Je lui faisais part de ma pensée sans détour ni fioriture. Mon père était de ceux qui pensaient cela aussi et m’ayant élevé seul, j’avais fini par adhérer à cette idée à mon tours. Je lui souris encore une fois, j’avais peur de me méprendre mais j’avais compris qu’il me considérait comme une sorte d’amie. Tant mieux. Je baissais mes iris bleus sur le pot entre mes mains puis le regardait avec un sourire timide.

« Il n’y a pas assez de plante pour une période complète, je ne peux décemment pas vous en vendre si peu. J’en ai dans l’arrière-boutique mais il faut que je les prépare … peut être que vous pourriez me suivre… »

S’il avait du temps peut être ne rechignerait il pas à me tenir compagnie pendant que je prépare les plantes pour sa sœur et peut être, qui sait, le reste de mes commandes. Et puis d’une certaine manière je lui offrais la possibilité d’entrer à pied joint dans mon univers.

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Mads Olavson
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MessageSujet: Re: slowly drifting away Ϟ AINA   slowly drifting away Ϟ AINA EmptyLun 9 Mar - 0:33

slowly drifting away

Aina était ce genre de femme qui avait un physique à faire baver les guerriers les plus sains du village. Elle était aussi gracieuse qu’un faon, mais savais pourtant tenir une boutique. Parfois, Mads se demandait réellement comment il se faisait qu’aucun homme ne lui avait demandé d’être sa compagne. Peut-être que quelque clochait et qu’il n’était pas au courant? En réalité, il avait un si haut estime d’elle qu’il ne voyait pas ce qui pourrait le faire reculer, peu importe ses défauts. Certes, le Bourreau n’était pas un grand guerrier comme son cousin, qui n’aurait sans doute aucun problème à obtenir ce qu’il souhaitait auprès de la botaniste, mais il faisait assez attention à elle pour la considérer comme une amie. Le reste lui importait peu, ce qui l’intéressait pour le moment c’était de rester dans ses bonnes grâces, contrairement à la quasi-totalité du village qui voulait soit lui faire la peau, soit s’enfuir à pleine jambes en le voyant. Il n’avait pas beaucoup d’amis, femmes encore moins. Mis à part ses deux sœurs, il y avait le nom de Brynja qui lui revenait sans cesse en tête. Mads se contentait des petites choses, il accordait plus d’importance à la vie de ses proches qu’à la sienne, loin d’être partisan de l’épicurisme. Il réussit à se sortir de son idiotie en prétextant qu’il venait chercher des plantes pour sa jeune sœur, mais en réalité il ne faisait que lui mentir. Loki serait fier de son plus grand prieur, pour sa ruse et sa rapidité à avoir pu relever la tête.

« Comme quoi il y a des jours où je ferais mieux de rester derrière à l’atelier plutôt que d’ouvrir boutique… » Il se mordit la joue intérieure, il avait beau user d’une ruse incroyable, il se sentait mal de lui avoir menti. Une rébellion se faisait en son sein, essayant de battre entre l’idée de lui dire réellement pourquoi il était ici et arrêter ce mensonge. Il n’y avait pas plus attentionnée que la blonde, c’était sans doute pourquoi il l’aimait tant. Il ne se rappelait pas de la dernière fois où il s’était sentit aussi bien avec quelqu’un, différent de cet homme cruel qu’on associait tous avec son rôle. Le regard qu’elle posait sur lui inondait son être entier. « Excusez-moi d’avoir jugé inopportun pour vous d’acheter ses plantes. » Pouvait-elle être davantage mal à l’aise? Mads aurait peut-être dû parler une fois pour toutes, mais il changea de sujet. Essayant justement de détendre l’atmosphère en lui disant qu’il était tout simplement heureux de la voir. «Vos amis, bien que peu nombreux, sont surement d’une loyauté sans borne. Je pense qu’il vaut mieux en avoir peu mais d’une très bonne qualité que beaucoup qui, une fois le dos tournés, seront prêt à vous dépecer contre monts et merveilles. » Un sourire illumina les traits du viking, ses prunelles plongeant dans celles d’Aina. Peu de gens pouvaient jurer avoir vu l’étendue de ces traits, sur son visage. Si sourire il y avait, c’était d’un tout autre genre soit en contexte de bataille ou bien lorsqu’il devait revêtir le rôle du sadique Bourreau. Il était tout simplement reconnaissant de ce que son amie venait de lui dire.

« Vous avez absolument raison, bien que j’aimerais parfois que les gens me perçoivent autrement dans ce village, je ne crois pas que j’aurais beaucoup plus d’amis que ce que j’ai là. Il y a toujours ma famille sur qui je peux compter, et ceux, comme vous dites qui sont mes amis loyaux et c’est tout ce qui compte dans ce monde. » On pourrait croire qu’il était idiot, ou que le simple mot qui pouvait sortir de sa bouche était « sang », mais il en était tout autre. Mads, élevé parmi deux autres femmes, avait développé un certain intérêt pour l’esprit. Il était un fin stratège, il ne fallait pas l’oublier! Il pouvait tenir une conversation sensée avec la plupart des gens du village, ar le bon vieux Njall avait plus d’intérêt que lui aux écrits. «Il n’y a pas assez de plante pour une période complète, je ne peux décemment pas vous en vendre si peu. J’en ai dans l’arrière-boutique mais il faut que je les prépare … peut être que vous pourriez me suivre… » Une étincelle s’éclaira dans son village, comme si on incendiait son moral.

« Bien entendu! » Puis, il suivit la belle femme en arrière-boutique pour qu’elle puisse préparer son remède qu’il devrait tout décemment donner à sa sœur. Au moins, peut-être qu’elle pourrait en profiter. Il s’installa un peu en retrait, s’asseyant sur l’une des tables en prenant soin de tasser les objets s’y trouvant. Il observa la viking manipuler les différents outils et les herbes, ne ratant pas un seul instant chacun de ses mouvements. Il finit par ouvrir la bouche, sans penser réellement à ce qu’il disait. « Dites-moi, Aina… Comment se fait-il qu’une femme comme vous n’ai toujours pas trouvé de compagnon? » Au moins, on ne pouvait plus dire qu’il continuait de mentir!





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Aina Torildóttir
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MessageSujet: Re: slowly drifting away Ϟ AINA   slowly drifting away Ϟ AINA EmptySam 16 Mai - 0:30

Ce regard. Ce sourire. Ils me laissent pantoise. C’est la première fois que je les vois sur son visage. Je ne sais pas vraiment comment réagir à ces prunelles-là, à ce sourire-là, d’autant que malgré son rôle, il restait attrayant. Attrayant… c’est bien la première fois que je pensais ça d’un viking. Le rose me monte aux joues et je le dissimule comme je peux en baissant le visage sur mes mains. Je reprends un peu contenance et lui souris à nouveau avec toute la douceur et la chaleur humaine dont j’étais capable.

« Vous avez absolument raison, bien que j’aimerais parfois que les gens me perçoivent autrement dans ce village, je ne crois pas que j’aurais beaucoup plus d’amis que ce que j’ai là. Il y a toujours ma famille sur qui je peux compter, et ceux, comme vous dites qui sont mes amis loyaux et c’est tout ce qui compte dans ce monde. »

J’acquiesce et lui souris encore, une énième fois. Après tout à quoi bon avoir un cercle de connaissance infini si c’est pour, au final, se sentir seul ou seule ? J’appliquais la règle du peu mais de bonne qualité que celle du beaucoup mais d’une qualité plus que médiocre. Oh bien sur je connaissais beaucoup de gens mais très peu étaient devenus des amis. Njall faisait partie de mes amis et lui, lui faisait partie de ceux que je n’arrivais pas encore à classer quelque part. Puis avais-je seulement envie qu’il ne soit que mon ami ? Pour l’instant c’est ce que nous étions en passe de devenir mais je ne sais pas. Il accepte de me suivre dans l’arrière-boutique. J’ouvre la marche et le laisse pénétrer avant moi dans la pièce. L’énorme table de bois est recouverte de plante que j’étais en train de travailler avant qu’il n’entre dans la boutique. Mais d’autres pendent ici et là , accrochée en bouquet , la tête vers le bas, par des liens de cuirs sur les poutres apparente sur plafond. C’est une multitude de sorte qui se côtoie là… Je passe devant lui alors qu’il se perche sur une table, plus petite, non loin de moi. Je me dirige vers l’âtre au fond de la pièce et tends mes mains pour récupérer les précieuses plantes dont sa sœur avait besoin. Tout m’étirant de mon long, je détache les rubans des tiges séchées, mes longs cheveux caressant mes reins. Je récupère ensuite ce dont j’ai besoin et reviens vers mon plan de travail. Je lui jette un petit regarde accompagné de son petit sourire et commence à me mettre au travail après avoir repoussé avec minutie et soin mes précédents travaux. Je hache très finement les feuilles à demi-sèches puis les place dans un mortier de pierre, ajoute un peur d’eau, et me met à les réduire en bouillie. Je sais que je lui ai dit de les faire en infusion mais j’ai changé d’avis. Ce sera plus efficace si elle n’a plus qu’à diluer la mixture que je lui aurais préparé. Je pilonne encore et encore les herbes et c’est au moment où elles commencent à devenir de la purée qu’il lance :

« Dites-moi, Aina… Comment se fait-il qu’une femme comme vous n’ait toujours pas trouvé de compagnon? »

Jamais de ma vie mon corps ne m’a trahi comme il vient de le faire, moi qui suis d’ordinaire si calme et minutieuse dans mes gestes. Je manque de renverser le contenu entier du mortier sur la table de bois et mes mains ont perdus toutes leurs expertises pour ne devenir que maladresse. Pendant quelques instants qui me paraissent une éternité je me débats avec le mortier, le pilon, tout ce qui entre en contact avec mes mains. Je finis enfin par poser mes mains à plat sur le plan de travail, échaudée et mal à l’aise. Mes cheveux forment un rideau de part et d’autre de mon visage, cachant la profonde gêne qui s’est peinte sur mon doux visage. J’inspire et expire quelques instants. Pourquoi je n’ai personne ? Je n’en sais rien. Peut-être parce que j’ai été trop longtemps en conflit avec mon père pour réellement prendre conscience que je ne serais pas éternelle. Pendant quelques instants je pense lui servir cette version mais finalement je me ravise et toujours dans la même position je souffle.

« Parce qu’aucun des vikings jusqu’à présent n’a su éveillé en moi cette flamme dont tout le monde parle… »


J’inspire, me lance.

« Peut-être qu’un jour, l’un d’entre vous aura assez de courage pour enfin me forcer à y penser. »

Je relève mon visage et plante mes iris bleus dans les siens. Ce qui s’y passe est vibrant, plein d’un je ne sais quoi, profond. Je lui souris doucement puis, les mains tremblantes, reprend mon pilon et mon mortier pour finir ma préparation.

« Et vous Mads – je prononce son prénom comme une caresse – pourquoi n’êtes-vous pas encore marié à une de ces charmantes vikings qui se pavanent en ville ?»

Je continue de pilonner mes plantes. Naïvement peut être, j’arrive à imaginer qu’une d’entre elles ait déjà tenté quelque chose.

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